L’addiction, les dérives et les dangers du jeu. C’est quand même fou qu’un jeu qui est à l’origine du ludisme et du plaisir puisse avoir de tels effets sur certains individus. Et forcément, quand on découvre quelque chose de nouveau, les « contres » se lèvent, armes aux poings pour repousser l’envahisseur qui viendra déranger le calme de la société. Les modes ne sont pas toutes vestimentaires ni appréciées.
Mais finalement je ne suis pas plus étonné que ça venant d’un milieu qui a également énormément fait parlé de lui à la fin des années 80, début 90, le jeu de rôle. Surtout avec l’affaire Carpentras (1990) où les rôlistes locaux ont été montrés du doigt après que plusieurs profanations dans un cimetière juif aient été commises (il s’est avéré par la suite que les auteurs de ces crimes étaient des néo-nazis). Les jeux de rôle, encore maintenant n’a pas une très bonne image, mais à la « chance » de ne pas être médiatisé comme le poker l’est aujourd’hui. Mais le jeu de rôle à quand même vécu un petit boom bénéfique grâce à l’arrivée massive du med-fan (univers médiéval-fantastique) au cinéma de ces dernières années. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour le poker ?
Pour en revenir à l’emission je ne veux pas redire ce qui a été dit, mais il faut avour que Paul Amar était très fermé sur ses a priori et que de ce fait, il n’a pas fait son boulot de journaliste comme l’a très bien expliqué Tnopy dans son post en page 5 de ce topic. J’ai trouvé ça effrayant surtout quand on prône la notion de débat… j’ai trouvé ça lamentable. Ceci n’arriverait jamais à Yves Calvi de « C dans l’air » sur France 5 (j’adore ce mec et même quand le sujet ne m’intéresse pas beaucoup, j’adore l’entendre parler, lancer les bonnes questions, remarquer qu’il s’est intéressé au sujet (quel qu’il soit), il est super objectif ! C’est un excellent journaliste !).
Bref, quelque soit le jeu, il peut apparaître des addictions, mais ceci n’est pas un problème du jeu (comment reprocher à un jeu d’être intéressant, aussi subjectve que cette notion d’intérêt puisse être d’ailleurs !) mais bel et bien un problème humain. Et je trouve que si on commence à considérer le poker comme une source de revenu (je parle du « petit » public, pas des professionnels qui eux assument leur choix de vie et en connaissent les réels risques) et qu’on ne s’amuse plus en y jouant, le poker n’est plus un jeu et certains font bien d’arrêter, comme la personne qui a été interviewé et qui a dit que si il continuait à jouer il gagnerait 3-4000 €/mois. J’ai trouvé ça très bien de sa part d’avoir arrêté de jouer car ce n’était plus du tout pour lui un jeu. Quand y’a pas de plaisir…
Et c’est aussi ce que je repproche à l’émission, c’est qu’il n’y avait aucun défenseur du jeu en lui-même, comme moi, qui pensent que le poker n’a pas besoin d’enjeu financier pour être joué de manière ludique et correcte. Je suis rôliste, et par extension, joueur de jeux de sociétés qu’on trouve en boutique spécialisée (Jeux Descartes, Caverne du Gob, et autres enseignes locales comme on a pu le voir dans le « cours » de François Montmirel à la fin de l’émission) et quand je joue à un jeu de société, en général c’est pour tenter de gagner, je ne sais pas vous, mais quand je joue à un jeu, même si la règle numéro une est le plaisir du jeu, c’est évident que je vais aller chercher une victoire. Quelle satisfaction quand on gagne une partie de Trivial Poursuit Genius II, de Bonne Paye, de Mare Nostrum, de Citadelles ou même de Tarot. Pour moi le poker c’est pareil c’est un jeu de société pour lequel je prends du plaisir à jouer et énormément plus à gagner (normal) et un jeton c’est précieux et je les veux tous
C’est l’esprit de compétiton qui anime tout, quelque soit le jeu Ce qui est marrant c’est que dans les « jeux spécialisés » j’aime beaucoup les jeux d’enchère (ex : Grand Bâtisseur) et un peu ceux de bluff (ex : TocTocToc) et de limite de soi (10000, jeu de dés) alors le fait que j’en sois venu au poker ne m’étonne finalement même pas 
Pour le « cours » de François Montmirel qu’on a vu dans l’émission, il est clair que les gens jouent pour le ludisme et la compétition… et Paul Amar qui en rajoute une couche avec un « Et si c’est gens ne mentent pas » (comme j’ai eu envie de l’avoir sous la main à ce moment là
slight_smile: on voit bien que l’argent n’a rien à faire dans ce cercle. Effectivement ce n’est pas l’avis de tout le monde et c’est pour ça que même moi j’ai commencé à jouer en argent réel, mais ma démarche est simple, c’est pour et seulement pour trouver une jeu de qualité - puisque les autres (au sens large) ne sont pas capable de jouer correctement s’il n’y a pas d’enjeu financier - alors donnont leurs ce qu’ils attendent pour que je puisse trouver que ce moi j’attends. Et dépenser de l’argent pour jouer n’est pas non plus une aberration, je veux jouer à un jeu de société, je l’achète, je veux jouer à un jeu sur internet, je paye les serveurs, je veux jouer au poker, qu’à celà ne tienne, je paye puisque c’est pour trouver une qualité nécessaire à mon plaisir de jouer (sur le net j’entends, parce qu’en live j’ai les gens qu’il faut pour bien jouer sans argent). Et pour le fait de perdre au jeu, et donc de l’argent, ça ne me gêne pas plus que ça. J’ai déjà dépenser bien plus quand je jouait à World of Warcraft qui me coutait environ 15€/mois. Mon budget Poker sur Internet en est loin…
Le gros défaut du poker, pour moi, c’est cette notion qu’il a avec l’argent. Quand on compare avec le bridge, la belotte, le tarot que beaucoup jouent avec un enjeu financier, certains comme Paul Amar répondent que les sommes sont minuscules, j’ai envie d’ajouter que ces jeux n’ont pas 250 ans d’existance et qu’ils ne sont pas passé par l’époque « western américain » qui n’est pas seulement une époque cinématographique, où l’argent… que dis-je… l’or n’était pas les poches de tout le monde et où tous les moyens étaient bons pour en gagner, y compris l’associer à un jeu…
Je crois avoir tout dis ce que je voulais dire… bon jeu à tous et comme le disent certains : shuffle up and deal !