EPT San Remo sponsorisé par PokerStars.com - Jour 2

Telex

Eric Schoenberg et Michael Tureniec sont comme les carottes : cuits.

Pas de folies

« Ouh là là, j’ai failli tomber dans un guêpier ! » sourit Almira Skripchenko. « Il y a une relance, un 3-bet et un tapis… J’ouvre paire de dix ! Je jette aussi vite que possible, bien sûr, mais il s’avère que le premier joueur avait les as, le second les huit et le dernier Roi-Dix ! Tout a été à l’envers. » Cet accident évité permet à Almira de conserver son tapis de 76,000.

Ils ont les jetons

Quelques gros tapis relevés sur l’écran spécial chip-counts de la salle de presse :

Otto Vilhelm Sandstrom 400,000
Allen Baekke 390,000 (aurait-il tout pris à ElkY ?)
Ramzi Jelassi 335,000
Thang Duc Nguyen 330,000
Thomas Bichon 220,000
Paul Pires Trigo (Qualifié Winamax) 210,000

Tu peux pas test

Croyez-vous que Paul Pires Trigo se laisse voler ses blindes facilement ? La réponse est non. Illustration. Un random relance à 5,100 en milieu de parole. Paul paie. Le flop est [Qc][7c][4h] et le qualifié Winamax emploie alors la redoutable arme qu’est le check-raise : de 8,000 à tapis (son adversaire possède encore 45,000 derrière). Ce dernier passe rapidement et Paul ajoute de nouvelles tours à son imposant tapis de 240,000.

Telex

Arnaud Mattern élimine un short-stack à tapis avant le flop avec 88 contre 66. Le français passe à 108,000.

Les barbus se font raser

Xavier Jacquet vient de perdre la moitié de son tapis. Muni d’une paire de Rois, Furax666 relance, et voit deux joueurs payer, puis la grosse blinde annoncer « all-in » pour 55,000. C’est payé, bien sur. Le Local Hero Winamax fait face à As-Dame, et ne parviendra pas à remporter la confrontation après l’apparition d’un As, puis d’une Dame sur le flop.

Furax vient de trouver une nouvelle table où il a posé son tapis de 60,000, soit environ 25 blindes.

Baekke mention très bien

Allan Baekke, vainqueur de la dernière étape EPT (c’était au Snowfest), est en passe de réaliser un nouveau petit exploit à San Remo. Au milieu de cette deuxième journée de compétition, c’est effectivement le danois qui occupe la position de chipleader après avoir pris une tonne de jetons à notre Elky. Illustration avec cette dernière main.

Allan relance à 5,200 en fin de parole et est payé par le bouton, Elky et la BB. Le flop [Tc][Ah][3c] n’entraine pas d’action, à l’inverse du tournant [As] sur lequel Allan envoie 7,700. Elky est le seul à payer. Même scénario sur la rivière, un [7c], pour 22,500. Elky ne peut montrer mieux que le [Ad][2d] de Baekke, qui possède désormais plus d’un demi-million. De son côté, Bertrand Grospellier chute à 105,000.

Alerte à San Remo

Arnaud Mattern trépigne d’impatience à l’idée de me raconter une main : « c’est une pépite, une pépite. De l’italien comme on l’aime ! » Alors, que s’est-il passé ? « Très bien, tu vois le (…) » Ha, ha, c’est vrai qu’elle est sympa. Allez, je vous la raconte.

Un italien, premier de parole, paie pour le montant de la grosse blinde et se fait isoler par son voisin (qu’on appellera Pamela). Je vous le confie : Pamela possède une paire de dix. Le flop est T-9-3 : Pamela c-bet à 12,000 et, comme dans un rêve, se fait relancer à 40,000. Elle… euh, il, excusez-moi, se contente de payer, bien sûr. Le tournant est un 9 : l’italien décide cette fois d’envoyer tapis, ni plus ni moins, pour un total de 100,000 ! Pamela paie dans la seconde et fait face à… Quatre-Deux, qui n’a plus rien à espérer ! Une livraison comme on les aime. A cette table, Arnaud possède 110,000 et Samlane « Sacre » Phomveha 75,000.

Malotru du cru

Nous venons d’assister à une manifestation de mauvaise foi dont peuvent parfois faire preuve les joueurs de type méditerranéen - j’englobe dans le lot espagnols, italiens et nous autres français, on va pas faire de jaloux.

Jugez plutôt :

Un joueur du coin fait tapis au bouton pour 35,000, soit quinze blindes. La BB dit « call » et retourne immédiatement ses cartes : [As][Qc].

Et voilà l’italien qui commence à protester, arguant que la grosse blinde n’a pas prononcé le mot « call », mais le mot « fold », et que donc lui pot lui revient, et bla bla bla.

Le jeune américain de grosse blinde se défend, appuyé par ses voisins : il a bien dit « call », et on veut bien le croire, car toute autre possibilité est ridicule : quel joueur va jeter immédiatement As-Dame de grosse blinde contre un shove à quinze blindes venu du bouton ? Réponse : un imbécile complet.

Bref, l’italien nous prend pour des tanches. Sa main, qu’on a pas encore vue, est surement très loin derrière le As-Dame de l’américain, et cette tentative grotesque et désespérée d’ « angle shooting » n’a aucune chance de tenir une seconde contre un superviseur.

Justement, c’est Thomas Kremser en personne qui intervient : il ordonne promptement de laisser la main se terminer normalement.

L’italien retourne [Ac][3h] (ben voyons) et, comme de juste, le croupier retourne un 3 sur le flop pour lui permettre de se maintenir. L’épisode se termine un petit coup de poing sur la table, et une exclamation genre « y’a une justice » de la part de notre gonflé azuréen.

Pauses, je vous aime

Nous ne sommes plus qu’à cent éliminations des places payées alors qu’il reste deux niveaux entiers à jouer… Ma prédiction de 221 joueurs restants à la fin du Day 2 semble désormais bien dérisoire. Il serait bien possible que la bulle éclate dès ce soir.

Tableau de bord
279 joueurs restants (sur 1,240 au départ)
184 places payées
Blindes : 1,500/3,000, ante 300
Tapis moyen : 133,000

Encore un coup des ouites

Comme une main sur deux, Germain Gillard place une mini-relance à 6,000 (« du coup, les blindes défendent » précisent-ils, « et je pense avoir un edge sur eux après le flop »). Comme prévu, la grosse blinde défend. Le flop est [4c][Jc][8h]. Germain, qui possède [Ad][Jh], vient de trouver la top paire : il c-bet à 10,000. La BB place alors une relance pour 35,000, ce qui n’effraie pas « Germain133 » qui envoie tapis pour 50,000. Payé par [Th][8c], le français est rassuré à la vue du tournant : un [Ah]. Mais c’était sans compter sur la rivière, un terrible [8s] qui achève Germain et sonne la fin de son tournoi à une centaine de places de l’argent.

Également sur le banc des éliminés : les français Régis Burlot et Eric Le Goff.

Haik casse la baraque

On en a fait peu de cas aujourd’hui, mais Eric Haik s’est construit un joli tapis en ce Day 2. On peut actuellement le voir en train de martyriser sa table de randoms avec un stack de 285,000.

(la photo a été prise au dernier EPT de Londres)

Braqueur

Michel Abecassis est passé de la case « patience » à celle du « resteal » : « J’ai envoyé tapis sur Elky par deux fois après ses relances, avec Sept-Huit de pique et avec As-Dix. Une autre main intéressante : un joueur envoie 5,500, Allan Baekke 3-bet à 14,000 et je décide d’envoyer tapis par dessus avec As-Dame. Personne ne paie et me voilà à 80,000. » Soit vingt-cinq blindes.

Bet, 3-bet, 4-bet

Un joueur relance à 8,000 au bouton. De petite blinde, Paul Pires Trigo 3-bet à 18,500. Son voisin de gauche (un français que je connais pas encore) pousse l’agression un peu plus loin avec un 4-bet à 50,000. Le bouton passe rapidement, et le qualifié Winamax fait de même. Pour faire bonne mesure, la grosse blinde montre sa main : deux jolis Rois.

Trigo possède 180,000, un tapis tout à fait confortable pour attaquer la bulle qui s’annonce au loin. « J’avais 260,000 il y a pas longtemps », précise t-il cependant.

Jéjé

Jérôme Guermeur m’annonçait trente secondes plus tôt ne pas à être à l’abri de faire une erreur à cause de la fatigue lorsqu’il a du prendre une importante décision. Après avoir relancé en premier de parole à 6,900, un joueur a envoyé tapis pour 55,000. « Dj4y » décide de payer avec [Ad][Jd] et fait face à [Ac][Qd]. Le tableau 5-A-6-3-3 ne change rien à l’affaire et Jérôme ne possède plus que quelques blindes derrière, qu’il perdra dans les minutes suivantes. Il est éliminé et n’atteindra pas l’argent à l’occasion de son premier EPT.

Tombé à dix blindes

« Je me suis senti pousser des ailes… » regrette Michel Abecassis. Malgré son faible tapis, Mik a décidé de relancer en début de parole avec [Jc][9c], « ce qui est très certainement une erreur. » Elky a défendu sa grosse blinde et le flop est tombé hauteur valet, ce qui a poussé Mik a envoyé une mise au flop, puis au tournant. La rivière a été checkée et Elky a révélé As-Valet pour une main supérieure. Il ne reste plus que dix blindes au professeur.

Tchi tcha

En fin de parole, Bertrand Grospellier relance à 7,600. La grosse blinde défend.

[Kc][Ks][3s]

« Ce coup est terminé » me dis-je, « sur un flop pareil, Elky n’a plus qu’à miser pour prendre le pot. » J’étais alors loin de me douter que cinq minutes plus tard, je serais encore là à scruter un pot loin d’être transcendant. Elky a effectivement placé un c-bet, pour 9,300. Mais la blinde (après une minute trente d’hésitation) a payé.

[5d]

Nouvelle salve d’Elky, pour 18,700. Notre ami prend alors trois minutes avant que Allan Baekke ne craque et n’appelle le time. Une armée de journalistes débarque alors, pensant assister au coup de l’année mais est finalement bien désabusé lorsque notre ami jette ses cartes à la défausse, sans oublier de nous gratifier d’un sourire satisfait d’avoir fait le spectacle. Elky lui laisse choisir une de ses deux cartes : c’est un [9c]. Le français passe à 150,000.

Des fois c’est facile

Les As contre les Rois : Paul Pires Trigo a doublé son tapis à la suite d’une confrontation préflop toute faite. Le qualifié Winamax possède désormais 320,000.

Et finalement

A force de patience, Michel Abecassis a fini par trouver une main : [Jc][Jd]. Avant que la parole ne lui arrive, un italien avait déjà relancé à 8,100 et Allen avait 3-betté à 22,100. Comme d’hab’. Michel a poussé son tapis pour 38,000 et s’est fait payer par le danois qui possédait [Ah][Ts]. Le flop [8s][2s][7s] a quelque peu fait frémir Mik, car un pique l’aurait immédiatement poussé vers la sortie. Mais le tournant fut un [Td] et la rivière une [Qh]. Michel possède désormais 86,000 : « Je n’ai jamais eu autant dans ce tournoi ! » s’amuse le joueur du Team Winamax.

Le cercle vertueux d’ElkY

Bertrand Grospellier ne semble pas capable de perdre un pot ces temps-ci. J’arrive à sa table alors qu’un affrontement se déroule entre le français et Allan Baekke. Grosse blinde contre bouton, donc. Le pot est déjà conséquent et sur le turn [8d][Kd][3d][Js], ElkY checke/call 16,300 sans sourciller. Comme j’aime les joueurs qui ne réfléchissent pas trois heures pour prendre la moindre décision. La rivière est un [9c], et ElkY paie à nouveau très vite la mise du vainqueur du Snowfest (26,500). Baekke tapote la table en signe de défaite : ElkY montre deux paires [Ks][Jd].

Le rush se poursuit sur la main suivante : ElkY défend sa petite blinde contre une relance d’un joueur inconnu en début de parole, qui « ne comprend pas trop ce qu’il fait », d’après un confrère.

Le flop est [Ah][Qs][2s]. ElkY checke, puis paie un continuation-bet.

Le turn est un [Jc]. ElkY checke, puis paie la deuxième « barrel », d’un montant de 31,200.

La rivière est un [2h], et cette fois c’est le français qui va prendre l’initiative en misant 44,400.

Son adversaire, clairement frustré, va réfléchir si longtemps que l’un des joueurs à la table (Michel, il me semble) va demander le temps. Réaction immédiate du joueur sous pression : il paie les 44,400.

ElkY retourne [Ad][Jh] pour deux paires. En face, c’est un très mauvais call que vient de faire le joueur en face avec deux paires [Qd][Js] qui n’avaient que peu de chances de valoir encore quelque chose sur la rivière.

Avec ce joli cadeau, Bertrand Grospellier remonte à 300,000, retrouvant les sommets du classements qu’il avait brièvement quittés.