EPT San Remo sponsorisé par PokerStars.com - Jour 2

Près de 600 joueurs prendront le départ de ce deuxième jour de l’European Poker Tour de San Remo.

Parmi eux on retrouve les membres du Team : Tristan Clémençon, Almira Skripcenko, Michel Abécassis et Antony Lellouche, Xavier Jacquet (Local Hero), ainsi que les qualifiés Marc Barat, Samuel « Seamus34 » Prezet, Clément « piksou710 » Cosnard, et Paul Pires Trigo

Tout cela est à suivre dés midi grâce à Benjo et Harper.

620 joueurs à l’assaut du Day 2

Le top 10

Michael Eerhart (Pays-Bas) 247,800
Bertrand « ElkY » Grospellier (France) 232,200
Alexey Rybin (Russie) 231,100
Manuel Coppola (Italie) 212,000
Dermot Blain (Irlande) 211,800
Craig McCorkell (Irlande) 191,100
Quinn Do (USA) 187,500
Serge Madec (France) 184,200
Alex Wice (Canada) 181,700
James Dempsey (UK) 179,300

57 français

Près de 10% des joueurs encore en course sont français, même si la plupart d’entre eux possèdent un tapis en dessous de la moyenne. On peut s’attendre à ce qu’un important nettoyage soit effectué dans la liste ci-dessous, et ce dès les premières heures du Day 2.

Bertrand « ElkY » Grospellier (France) 232,200
Serge Madec 184,200
Bruno Launais 152,600
Paul Pires Trigo (Qualifié Winamax) 126,700
Jérôme Guermeur 111,700
Anas Tadini 110,300
Germain Gillard 107,300
Eric Haik 105,500
Bernard Boutboul 100,500
Suat Uyanik 86,100

Almira Skripchenko (Team Winamax) 84,400
Antony Lellouche (Team Winamax) 84,300
Michel Abecassis (Team Winamax) 82,100

Stephan Gerin 79,100
Bruno « Kool Shen » Lopes 75,200
Tristan Clemencon (Team Winamax) 67,200
Thomas Bichon 67,000
Sylvain Jean Mazza 65,200
Samlane Phomveha 60,800
Philippe Narboni 60,000

Regis Burlot 52,100
Jean-Philippe Rohr 51,000
Brice Telbois 50,100
Slimane Mameche 47,800
Eric Le Goff 47,400
Marc Inizan 46,300
Xavier Jacquet-Duval (Local Hero Winamax) 45,300
Kouider Matmar 43,100
Patrick Vittet 42,700
Stéphane Albertini 41,500

Antonie Amourette 38,500
Philippe Ktorza 37,700
Hervé Gentillon 36,300
Emile Yazbeck 36,000
Clement Cosnard (Qualifié Winamax) 34,500
Serge Fourmaux 33,700
Arnaud Mattern 29,900
Christophe Benzimra 29,900
Julien Riou 29,700

Samuel Prezet (Qualifié Winamax) 29,700
Victor Marechal 29,500
Michael Sebban 27,000
Ronan Collet 25,500
Imed Ben Mahmoud 24,600
Stephane Benadida 23,900
Olivier Douce 22,800
Joseph Carlino 22,300
Clement Marchand 20,400
Lise Vigezzi 19,700

Frank Gaston Mai Van Hon 19,600
Thomas Cattelain 17,000
Nicolas Klock 16,500
Damien Rony 13,400
Patrick Gastaldi 12,600
Laurent Sanglier 10,300
Jean-Paul Minassian : ?

Autres (sélection)

Matthias De Meulder (Belgique) 172,400
Jeff Sarwer (Canada) 130,700
Sebastian Ruthenberg (Allemagne) 125,100
Anton Wigg (Suède) 119,000
Jason Mercier (USA) 117,600
Kristoffer Edberg (Suède) 112,200
Isabelle Mercier (Canada) 106,100
Tobias Reikemeier (Allemagne) 103,300
Danny Ryan (USA) 97,600
Steven « gboro780 » Gross (USA) 96,800
Andrew Teng (UK) 96,700
Benjamin Spindler (Allemagne) 91,400
Sami Kelopuro (Finlande, photo) 86,800
Rasmus Nielsen (Danemark) 84,700
Peter Hedlund (Suisse) 82,800
Allan Baekke (Danemark) 81,800
Markus Lehmann (Allemagne) 80,600
Dag Martin Mikkelsen (Norvège) 78,200
Gianni Giaroni (Italie) 76,700
Ramzi Jelassi (Suède) 76,300
Marc Goodwin (UK) 72,900
Micheil Brummelhuis (Pays-Bas) 71,700
Kevin MacPhee (USA) 69 ,100
JP Kelly (UK) 65,700
Joe Serock (USA) 65,400
Luca Pagano (Italie) 65,100
Harrison Gimbel (USA) 64,900
Joseph Elpayaa (USA) 64,600
Jude Ainsworth (Irelande) 62,200
Dan Shak (USA) 61,000
Nam Le (USA) 60,000
Alexander Jung (Allemagne) 58,900
Liz Lieu (USA) 58,400
Claudiu Secara (Roumanie) 55,200
Nick Shulman (USA) 53,000
Fatima Moreira De Melo (Pays-Bas) 52,300
Humberto Brenes (Costa Rica) 51,100
Ilya Gorodetskiy (Russie) 49,100
Claudio Rinaldi (Suisse) 48,500
Kimmo Kurko (Finlande) 46,300
Lex Veldhuis (Pays-Bas) 42,500
Liv Boeree (UK) 41,800
Dario Minieri (Italie) 41,800
Salvatore Bonavena (Italie) 40,300
Andrew Chen (Canada) 38,000
Sandra Naujoks (Allemagne) 37,500
Erica Shoenberg (USA) 37,400
Martin Kabrhel (Croatie) 36,700
Jani Mikkola (Finlande) 33,500
Stefan Mattsson (Suède) 29,900
Samuel Chartier (Canada) 25,300
Pieter de Korver (Pays-Bas) 23,900
Juha Helppi (Finlande) 22,700
Georgios Kapalas (Grèce) 19,100

Tableau de bord du Day 1A
620 joueurs restants (sur 1,240 au départ)
Prochaines blindes : 600/1,200 ante 100
Tapis moyen : 60,000 tout rond

A new day begins

Tout de même, le casino de San Remo emploie une belle bande de farceurs au département sécurité. Après deux journées relativement faciles où il nous suffisait de présenter nos sacs ouverts aux cerbères pour obtenir un laissez-passer, les vigiles postés à l’entrée du bâtiment ont décidé de corser un peu l’affaire en refusant strictement de laisser rentrer qui que ce soit, moins de trente minutes avant le départ du Day 2. Protestations, négociations, sanglots, tentatives de corruption : rien n’y a fait, les hommes en uniforme bleus restaient bornés et décidément peu au fait de la langue anglaise. Si ce n’avait été pour l’intervention diligente d’un employé haut placé du casino, nous serions encore dehors en train d’attendre. Je n’ai pas encore compris ce qui s’est passé, mais toujours est-il que nous sommes maintenant à l’intérieur, sains et saufs, et prêts à couvrir la boucherie intégrale que sera le Day 2.

Ben oui, parce qu’avec 620 joueurs au départ et un tapis moyen de cinquante blindes très exactement, on risque de ne pas chômer aujourd’hui, surtout durant la première moitié de la partie. Les petits tapis sont très nombreux, et vont devoir tenter leur chance rapidement. Certains réussiront à se sortir de la zone rouge, mais beaucoup d’autres n’auront pas cette chance. Le mot d’ordre, donc : double up or die. On va essayer de vous raconter tout cela de manière aussi exhaustive que possible.

Kremser le comédien

On se souvient qu’au Snowfest, Thomas Kremser avait donné le départ du Day 2 par écran interposé, lançant le « shuffle up and deal » depuis le sommet des pistes de ski d’Hinterglem.

Le célèbre directeur de tournois autrichien nous refait le coup à San Remo. Alors que les joueurs s’impatientaient en raison du retard (eux aussi ont rencontré des difficultés pour entrer dans le casino), les lumières se sont éteintes et la silhouette de notre arbitre favori est apparue sur tous les écrans de télé de la salle, le montrant affairé dans les cuisines d’un restaurant.

« Je suis tombé amoureux du délicieux café italien », explique Kremser, « et j’ai décidé d’en préparer pour vous tous ! Mais je suis m’y suis pris un peu trop tard, alors pour l’instant, je vais me contenter d’en faire un pour le chip-leader du jour. Allez, buona fortuna a tutti, et shuffle up and deal ! »

Et là, en parfaite syncro, Kremser débarque dans la salle, tasse à la main, et se rend à la table de Michael Eerhart, et remet au leader hollandais son capuccino.

Payé, payé, payé

Tout juste arrivé, Antony Lellouche touche une première main : [Jc][Jh]. Il se contente de payer une relance à 2,600 d’un joueur en début de parole.

[8s][5s][4d]

Le relanceur initial envoie 5,400 et, de nouveau, Anto paie.

[6h]

Nouvelle salve, pour 10,200. Antony prend le temps de scruter son adversaire et avance deux jetons jaunes et deux noirs en guise de call.

[Qs]

Les deux joueurs décident de checker et Antony révèle la meilleure main : son adversaire bluffait avec [As][Tc]. Le joueur du Team Winamax passe la barre des 100,000.

Non négligeable

Première de parole, Almira Skripchenko ouvre une main intéressante : As-Roi. Elle relance à 3,100. C’est alors que le plus petit tapis de la table trouve As-Dame et envoie aussitôt tapis pour 25,000. ChessBaby paie aussi vite.

Le croupier va alors jouer avec nos nerfs : la première carte du flop est une dame, mais la troisième est un roi ! « Ouf » sourit Almira, désormais assise derrière un tapis de 115,000.

La recette gagnante

La méthode est toujours la même, mais elle est terriblement efficace. En début de parole, un random relance à 2,600. Un nordique paie, et Michel Abecassis fait de même au bouton. Le joueur de petite blinde prend alors le temps de la réflexion, s’aperçoit que tous ces joueurs ont entre quarante et cinquante blindes (et qu’il leur sera donc difficile d’envoyer tapis après une sur-relance) et place un 3-bet pour 12,600. Le premier joueur, pris en sandwich, doit passer et les suivants, qui possédaient des mains spéculatives, font de même. Un squeeze réussi, en somme. Enfin, la petite blinde pouvait également avoir deux as, qui sait.

Un busto, un cadeau

Chose promise, chose due : respectant une tradition établie depuis quelques années, Barry Greenstein a remis ce matin un exemplaire dédicacé de son livre Ace on the River à Tristan Clémençon, complet avec date, lieu et détail de la main qui a envoyé Greenstein vers la sortie. Ironie du sort, c’est grâce à un As sur la rivière que Tristan a scellé l’élimination de l’américain !

Un beau geste pour un bel ouvrage dont je conseille la lecture à tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la vie d’un joueur de cartes professionnels sous tous ses aspects : psychologie, famille, long-terme…

Un par minute

Trente minutes de jeu, trente sortants : on vous avait prévenu que les joueurs du Day 2 n’étaient pas venus pour rester cramponnés à leurs jetons. Parmi les premiers éliminés, on compte le prodige italien Dario Minieri.

Le programme du jour

Petit rappel pour ceux qui n’ont pas l’habitude de suivre les tournois de l’European Poker Tour : le passage au Day 2 résulte toujours en un allongement d’un quart d’heure de la durée des niveaux, passant de 60 à 75 minutes. On en jouera un maximum de six aujourd’hui, sans pause-dîner. Ce qui libérera tout le monde vers 21 heures 30. Joie.

Allez, je me risque à un pronostic : à la fin de la journée, il ne restera plus que 221 joueurs encore en course.

Argent trop cher

On connait enfin la répartition des prix. Il était temps, je commençais à trépigner d’impatience. Les 1,240 inscrits (un record à l’EPT, si l’on exclut la PCA qui n’est de toute façon pas un vrai EPT puisque ne se déroulant pas en Europe) ont crée un prize-pool de plus de 6 millions d’euros, soit à peu près la somme que j’aurais du gagner au poker cette année si je n’étais pas aussi malchanceux contre les donks de NL10.

Fidèle à leurs nouvelles habitudes, les organisateurs ont décidé de payer un maximum de joueur, quitte à offrir une structure de prix un tantinet plate : on compte seulement 4,5 buy-ins de différence entre la 17ème et la 184ème place.

Trève de bla-bla, voici les prix que remporteront les veinards de la semaine :

Vainqueur : 1,25 million d’euros
2/ 750,000 €
3/ 420,000 €
4/ 345,000 €
5/ 270,000 €
6/ 210,000 €
7/ 150,000 €
8/ 90,000 €

9e et 10e/ 63,500 €
11e et 12e/ 50,000 €
13e et 14e/ 40,000 €
15e et 16e/ 35,000 €

17e à 24e : 30,000 €
25e à 32e/ 26,000 €
33e à 40e/ 22,000 €
41e à 48e/ 19,000 €

49e à 64e/ 16,000 €
65e à 80e/ 13,000 €
81e à 104e/ 10,500 €
105e à 144e/ 9,000 €
145e à 184e/ 7,500 €

C’est pas passé loin

Xavier Jacquet est plongé dans une intense réflexion. Son voisin a relancé à 2,600, le Local Hero Winamax a payé avec une paire de sept et a vu la petite blinde envoyer son tapis pour 18,300. Le relanceur initial a passé mais pas Furax666 qui lui, réfléchit. « J’ai vu sa glotte bouger » lancera plus tard Xavier, « seuls les excellents joueurs savent le faire consciemment avec une main énorme. De plus, il y a trop de bluffs et de coin flip possibles dans sa range pour que je passe ma main. »

Xavier a donc payé, et fait face à [6c][9c]. Le flop est terrible, apportant immédiatement la carte magique à son adversaire : [9d][8d][2s]. Mais le tournant sera un [Td] et la rivière un [6d], apportant une quinte à « Fufu » et rétablissant la justice dans ce bas monde. Non mais. Xavier grimpe à 75,000.

Raszé

On perd Lex Veldhuis. L’excellent néerlandais relance pour 2,600 avec [Ah][Th] et se fait 3-bet à 8,000. « Raszi » décide de ne pas se laisser faire et envoie tapis pour 40,000. Mauvaise idée : son adversaire possède deux as. Busto.

Un niveau avec Mik

Alors Michel, comment s’est passée cette première heure ? « R.A.S. ! Le joueur à ma gauche sur-relance toutes les mains et nous n’en avons pas encore vu une seule… Je me montre patient. » Mik22 possède un tapis de 80,000, toujours au dessus de la moyenne.

Live by the river, die by the river

Nous nourrissions beaucoup d’espoirs envers Tristan Clémençon, dont le parcours hier laissait présager de belles choses. Las, le benjamin du Team Winamax est déjà sorti. Pas qu’il doive s’en vouloir, cependant : Tristan a parfaitement joué le coup. L’interessé nous raconte par téléphone :

« Avant ma dernière main, j’avais donné une image très active en m’impliquant dans plein de coups. Je trouve As-Roi au cut-off. Je relance à 3,000. Aussitôt, le cut-off me 3-bet à 7,900. Il a joué très vite : je suis convaincu qu’il n’a rien. Je pense que je peux le pousser à mettre son tapis avec un 4-bet. Je mets donc 19,800. Instantanément, il envoie son tapis pour 90,000. J’ai 80,000 au départ du coup : je paie. Il me retourne As-7. »

Le flop : 9-8-3.

Le turn : un 3

La rivière : vous l’avez deviné, un sept, qui prive Tristan d’un pot de 165,000 et l’envoie vers la sortie.

Piano

Plus de cent joueurs ont été éliminés durant le premier niveau ! ElkY est toujours en tête avec 250,000. Arnaud Mattern est quant à lui monté à 82,000. Une paire de Dames slowplayée lui a permis de doubler.

Tableau de bord
516 joueurs restants (sur 1,240 au départ)
184 places payées
Blindes : 800/1,600, ante 100
Tapis moyen : 72,000

Au royaume du vice

Changement de table pour Thomas Bichon. Ce dernier rejoint José Barbero, Isabelle Mercier et Moritz Kranich. Il compte alors ses jetons et stupeur : il n’a plus que 67,000 au lieu de 77,000 ! « Il me manque un jeton bleu » lâche Thomas qui se souvient désormais l’avoir vu sous un rack. « C’est surement mon voisin qui l’a pris » harangue alors le corse auprès des directeurs du tournoi. Mais ces derniers n’y peuvent rien : « C’est à vous de faire attention monsieur… »

Passablement énervé par cette affaire, Thomas Bichon va alors nous offrir un véritable récital. Admirez. José Barbero relance en début de parole à 2,600. Thomas découvre alors ses cartes : [Ad][Ah]. Feintant de ne pas s’intéresser à la main, il continue de s’adresser au directeur du tournoi : « Mais vous ne pouvez vraiment rien faire ? » Le croupier le rappelle à l’ordre : « C’est à vous monsieur. » Thomas fait alors semblant de découvrir ses cartes et balance cinq jetons pour payer. Moritz Kranich ne loupe rien de l’action et place immédiatement un squeeze pour 9,100.

José Barbero passe sa main et Thomas jette alors un regard énervé sur la scène, et cesse de parler au directeur du tournoi. Le corse annonce : « All in » tout en avançant une énorme pile de jetons jaunes. Moritz paie dans la seconde avec une paire de dix et est déconfit quand il voit la main de Thomas, qui tiendra jusqu’au terme d’un tableau anodin. Le vainqueur du WPT Chypre possède désormais un tapis de 160,000.

Télégramme

JEAN PHILIPPE ROHR OUT STOP JP KELLY OUT STOP RASMUS NIELSEN OUT STOP MARC GOODWIN OUT STOP STUAT UYANIK OUT STOP BREF PLEIN DE GENS OUT STOP TERMINE

Sur une autre planète

L’extra-terrestre Elky possède désormais un tapis de 350,000, soit quatre fois la moyenne et un peu moins de deux fois plus que son poursuivant !

J’ai notamment vu Bertrand Grospellier au milieu d’un pot de 50,000 alors que le tournant [Qh][2s][8d][9s] venait d’être distribué. Derrière une mise de 17,200, Elky a envoyé son tapis, un montant assez dissuasif pour que son adversaire jette ses cartes dans l’instant.

Thomas Kremser a alors apporté un café à notre français, ajoutant, dans la langue de Molière : « Pour vous monsieur, vous êtes le chipleader maintenant. »

No action

Elky relance à 3,600 en début de parole. Tout le monde passe. Elky montre une paire de Dames en soupirant. « Ça t’apprendra à jouer trop serré », rigole Allen Baekke.