WSOP 2018 - Juin - 29

Vendredi 29 juin : demandez le programme !

Las Vegas
Deux finales, deux tournois sur un jour, deux Day 2 alléchants, le lancement d'un nouveau Championship et le dernier Day 1 du Giant : au lendemain de la (frustrante) deuxième place de Bruno Fitoussi sur le PLO Hi-Lo à 1 500 $, nous avons largement de quoi vibrer à nouveau, avec pas moins de neuf tournois à l'affiche, et surtout un nouveau deep run de Julien Martini, cette fois en Razz. Miam !

11h (20h en France) : Event #59 - NLHE Super Turbo Bounty 1 000 $ (Tournoi en un jour)

Avec un tapis de départ de 100 BB et des blindes qui augmentent toutes les vingt minutes, voilà un tournoi qui va aller très, très vite. Tellement vite d'ailleurs que le vainqueur devrait être connu dans la nuit. À noter que chaque joueur recevra un jeton d'une valeur de 300 $ pour chaque élimination signée de sa main. L'an passé, le Suédois Rifat Palevic avait décroché une victoire express à 183 903 $.

Midi : Event #55 : NLHE Tag Team 1 000 $ (Day 3 et Finale)

Sur les 28 équipes qui ont franchi le Day 2, plusieurs Français subsistent. Accompagné de son poto Ami Alibay, William Reymond est en quête de doublé sur ces WSOP, quelques semaines après avoir raflé le Online Event à 365 $. Mieux, avec un tapis de 706 000 pour attaquer cette dernière journée, le duo franco-québécois est idéalement placé en deuxième position et peut sérieusement croire à un second titre, et aux 175 805 $ promis à l'équipe gagnante. Un peu plus bas dans le classement (18e sur 28), on retrouve une autre équipe tricolore, composée de la triplette Jean Bellance, Sandy Piet et Nicolas Merceron. NLHE Tag Team 1 000 $ : le chip-count complet du Day 3

Midi : Event #57- Ladies NLHE Championship 1 000 $ (Day 2)

La fin du Day 1 a coincidé avec la bulle : il reste 104 joueuses (et, à notre connaissance, aucun joueur) parmi les 696 au départ. En tête : Xiaoqiong Liu, une joueuse venue de l'état de New York. Derrière, on reconnaît Natasha Mercier, la femme de Jason (13e), Danielle Andersen (20e), Lacey Jones (27e), l'ex-journaliste poker Kristy Arnett (37e), Melanie Weisner (40e), et notre Gaëlle Baumann nationale (41e), à ce jour la meilleure joueuse de l'histoire du Main Event avec sa 10e place acquise en 2012. Tout en bas de tableau, on retrouve deux autres tricolores : Natalie Schaeffer (93e) et Jenny Israel (102e). Objectif pour tout ce beau moment : atteindre la table finale, et décrocher le bracelet le lendemain. Ladies NLHE Championship 1 000 $ : le chip-count complet du Day 2

14h : Event #56 - Razz Championship 10 000 $ (Day 3 et Finale)

Un vainqueur WSOP Français de 2018 peut en cacher un autre ! En effet : outre William Raymond, déjà cité dans le paragraphe consacré au tournoi Tag Team, Julien Martini poursuit son run absolument phénoménal. Jeudi, le deuxième bracelet tricolore de l'été a atteint sa sixième place payée de l'été au Rio, avant de se hisser en quatrième place au classement général en fin de Day 2. On n'y retrouve que treize joueurs : autant dire que les chances de Martini sont réélles, même s'il devra se défaire de pas mal de pointures pour réaliser un doublé historique : John Hennigan (2e), Mike Leah (5e), Dzmitry Urbanovich (6e), Frank Kassela (8e), Allen Kessler (9e), Paul Volpe (10e)... En revanche, on n'y retrouve pas Joao Vieira, éliminé hors des places payées durant le Day 2. Il y a plus de 300 000 dollars à aller chercher au bout du chemin. Razz Championship 10 000 $ : le chip-count complet du Day 3

14h : Event #58 - NLHE 6-handed 5 000 $ (Day 2)

203 joueurs ont franchi le Day 1, sur un total non-définitif de 595 participants (les inscriptions restent ouvertes jusque midi). Très fourni au départ, le contingent Français s'est pas mal réduit (adieu David Benyamine, Guillaume Darcourt, Kool Shen, Pierre Calamusa...) mais reste imposant : Sebastien Comel (6e), Jimmy Guerrero (9e), Alexandre Réard (21e), Guillaume Diaz (25e), Romain Lewis (28e, devant les caméras de Dans la Tête d'un Pro), Eric Sfez (47e), Arthur Conan (59e), Yorane Kérignard (67e), Adrien Allain (69e), Sylvain Loosli (78e), et une poignée d'autres - dont Patrick ■■■■■ - que l'on vous invite à découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous. A l'international, on a repéré un pro du Team : Joao Vieira (122e). NLHE 6-handed 5 000 $ : le chip-count complet du Day 2

14h : Event #54 - Big Blind Antes NLHE 3 000 $ (4 joueurs restants - Day 4)

Le Day 3 ne s'est pas terminé dans les délais impartis : Barry Hutter (6,265 millions), Diogo Veiga (5,8m.), Radoslav Stoyanov (2,5m.) et le Belge Jonathan Abdellatif (1,35m.) vont revenir pour en finir et déterminer qui repartira avec le bracelet et les 522 000 dollars promis au vainqueur.
Big Blind Antes NLHE 3 000 $ : le chip-count complet du Day 4

15h : Event #60 - Pot-Limit Omaha Hi-Lo Championship 10 000 $ (Day 1)

À peine un tournoi de PLO8 terminé - avec, rappelons-le, la très belle deuxième place de Bruno Fitoussi, rappelons-le - qu'un autre démarre, 6,66 fois plus cher que le précédent. En clair, il faudra débourser 10 000 dollars pour s'inviter à la table des champions, sur une épreuve qui devrait attirer environ 200 spécialistes, dont le Fitoussi sus-nommé et un Michel Abécassis qui tentera de faire au moins aussi bien que 23e place de l'an dernier. Le tenant du titre se nomme Bryce Yockey, titré pour 511 147 dollars, et qui nous avait offert la photo de vainqueur la plus trollish de 2017.

15h : Event #61 - WSOP.com Online NLHE Championship 1 000 $ (Tournoi en un jour)

Troisième et avant-dernier tournoi en ligne au programme de ces WSOP, celui-ci affiche un buy-in tout rond, tout mignon de mille dollars. Comme pour les autres épreuves de ce genre, un compte WSOP.com et une adresse IP valide dans les États du Nevada ou du New Jersey suffit pour participer (traduction : vous pouvez jouez, amis Français visitant Vegas). L'année dernière, un certain Nipun Java s'était mis 237 688 dollars dans la poche, un mois après avoir déjà remporté l'épreuve Tag Team à 1 000 dollars. Un doublé qui n'avait pas fait beaucoup de bruit, mais un doublé quand même.

19h : Event #6 - NLHE Giant 365 $ (Day 1E)

Ça y est, on commence enfin à jouer le bout du tunnel sur ce Giant. Lancé le 1er juin, le tournoi de Hold'em le moins cher de ces WSOP (Tag Team excepté), s'apprête à vivre son cinquième et dernier Day 1. Il va falloir jouer les noctambules et passer entre les balles pour rejoindre les 251 joueurs déjà qualifiés pour le Day 2 de samedi, sur les 3 405 entrées recensées pour l'instant.

Mini WSOP : du KO et du PLO8

Mini WSOPVous aussi, vous avez des envies de bracelets ? Winamax vous les propose directement depuis votre ordinateur, et pour cent fois moins cher qu'à Vegas. Ce vendredi soir à 20 heures, le week-end débute avec une épreuve Knockout à 10 €, et le plus gros tournoi de PLO High-Low du festival (100 €). Bonne chance à tous !

Mini WSOP : le programme quotidien

Flegmatic_:
<strong>Sebastien Comel</strong> (6e), <strong>Jimmy Guerrero</strong> (9e),<strong> Alexandre Réard</strong> (21e), <span style="color:#A52A2A;"><strong>Guillaume Diaz</strong> </span>(25e), <span style="color:#A52A2A;"><strong>Romain Lewis</strong></span> (28e, devant les caméras de <em>Dans la Tête d'un Pro</em>), <strong>Eric Sfez</strong> (47e),<strong> <span style="color:#A52A2A;">Arthur Conan</span></strong> (59e), <strong>Yorane Kérignard</strong> (67e), <strong>Adrien Allain </strong>(69e), Sylvain Loosli (78e), et une poignée d'autres - dont <span style="color:#A52A2A;"><strong>Patrick ■■■■■ </strong></span>- que l'on vous invite à découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous. A l'international, on a repéré un pro du Team : <span style="color:#A52A2A;"><strong>Joao Vieira</strong></span> (122e).


Ouhlàlà la boulette !Si je comprends bien, tu annonces la sortie du Team de Loosli et l'arrivée d'Arthur Conan?
#transfertdelété
:mrgreen:

Edit : désolé pour la citation, j'y arrive pas :?

Trois garçons dans le vent

Jean-Pierre, Sandy et Nicolas sont en quête de bracelet Event #55 : NLHE Tag Team 1 000 $ (Day 3 et Finale)

Sandy - Jean-Pierre - Nicolas

Pendant que nous étions concentrés hier sur le parcours de notre Champion WSOP William Reymond, trois autres Frenchies, réunis dans la même équipe, ont franchi le Day 2 de ce tournoi Tag Team et peuvent encore prétendre à la gagne finale. Leurs noms : Sandy Piet, Jean-Pascal Bellance et Nicolas Merceron (photo, de gauche à droite). "On ne vise que le bracelet, s'enflamme JP. Franchement, c'est inespéré pour nous d'être encore là alors qu'il ne reste que 25 équipes. Pour ce qui est de l'argent, maintenant, le reste n'est plus que du bonus. On veut le titre avant tout."

Exilé à Prague, en République Tchèque, où il réside et travaille à l'année, Jean-Pascal a rencontré ses deux compagnons à l'occasions de séjours répétés en Vendée, où vit notamment Sandy, "pas loin des Herbiers." Une ville que les Français ont enfin pu mettre sur la carte grâce au formidable parcours de leur équipe de foot, qui s'est hissé jusqu'en finale contre le Paris Saint-Germain. Et si c'était donc l'année du 85 ? "On reste des joueurs récréatifs, poursuit Jean-Pierre. On essaie de travailler notre jeu du mieux possible, on part de temps en temps faire des "expéditions punitives" à Gujan, mais on a tous un métier à côté."

Pour leur première fois à tous les trois à Vegas, ils s'offrent donc leur part du rêve américain. "On est arrivés le 20, enchaîne Sandy. On a principalement joué des Daily ici au Rio, pour trois ITM au total, et je me suis qualifié pour le Day 2 du Giant demain... avec dix blindes." En ce début de Day 2, qu'ils ont attaqué avec 250 000, soit 25 blindes, c'est pour l'heure Nicolas qui mène la barque. "Le Day 1 n'était pas terrible, rembobine Sandy, et hier on est passé de 43 à 440 000 ! Bon, après on est tombé sur "la sharkette"."

Loni Harwood

Cette dernière, c'est en fait Loni Harwood (photo), deux bracelets WSOP, cinq bagues WSOP-Circuit et plus de 2,5 millions de dollars de gains en tournoi live, avec qui ils devront de nouveau composer aujourd'hui, puisqu'elle est actuellement assise à leur gauche. Le coup en question est une sombre histoire de brelan max floppé chez nos Français, qui se heurte à une flush max trouvé turn pour Loni, qui a envoyé trois barrels, dont un dernier de la taille du pot, et s'est faite payer jusqu'au bout. On espère que la bataille fera rage le plus longtemps possible.

William Reymond

Pendant ce temps, début de journée tranquille pour William Reymond, qui a pris le premier relai et vécu un niveau inaugural sans histoire, maintenant son tapis autour des 700 000, pour rester dans le wagon de tête.

Rail Tag Team
Forcément, le rail est fourni et trépigne à l'entrée de l'Amazon Room.

O RLY en pilote automatique

Gaëlle Baumann tutoie les sommets Elles ne sont déjà plus que 67 Event #57- Ladies NLHE Championship 1 000 $ (Day 2)

Aylar Lie - Gaëlle Baumann

Un tapis multiplié par près de trois en deux heures de jeu, alors que le field s'est réduit de 104 à 67 joueuses : Gaëlle Baumann est en pleine démonstration en ce début de Day 2 sur ce Ladies Event. "100K !, s'est exclamé O RLY au moment de quitter l'Amazon Room, le temps du premier break de la journée. Il est vraiment incroyable ce tournoi. Ma table est magnifique et j'ai des cartes !"

Que demander de plus ? Gagner des flips peut-être ? Ça aussi, notre Pro y arrive aujourd'hui, notamment pour s'emparer des dix dernières blindes d'une short stack avec une paire de Valets contre Roi-Dame. Peu après, l'Alsacienne a fait mordre la poussière à une autre joueuse, qui avait décidé de tout mettre avec Dame-Valet sur le turn d'un board 10-8-3-Valet, pour mieux tomber contre As-Valet. De quoi offrir 62 blindes à notre Gazelle préférée, alors que va débuter le niveau 800 / 1 600. Et nous comme elle de commencer à rêver à un beau deep run au moins aussi beau que celui qu'avait réalisé Gaëlle en 2012, se classant 15e sur 936 partantes pour 7 716 $.

Joueuse 33

Preuve qu'il reste encore une poignée d'amateurs sur ce tournoi, j'ai pu assister à une petite erreur typique de quelqu'un qui n'est pas habitué à jouer en live. N'ayant visiblement pas vu l'ouverture de Gaëlle à 2 600, la joueuse en small blind sur la photo pose l'équivalent de 3 600 jetons et retourne immédiatement une paire de 3 après le fold de la BB. La règle dans ce cas est donc formelle, il s'agit d'un call et le coup se déroule normalement, avec la main d'une des deux joueuses affichée sur la table. Autant vous dire que celle-ci n'a pas mis longtemps avant d'abandonner sur un flop hauteur As.

Natalie Schaeffer

93e sur 104 au chipcount ce midi, après avoir passée la bulle avec moins de huit blindes, Natalie Schaeffer, l'autre Française encore en vie sur ce tournoi, continue de se battre avec un petit tapis. À l'inverse, les trois blindes de Jenny Israel n'ont pas tenu plus de quelques minutes aujourd'hui (102e, 1 497 $).

Mesha James
Pour l'instant, c'est la joueuse en photo qui semble mener les débats, une certaine Mesha James, régulière des casinos de Los Angeles depuis l'an dernier, à en croire sa page Hendon Mob.

Lacey Jones
Très bon début de journée également pour Lacey Jones, qui fait partie des quelques joueuses assises devant un tapis à six chiffres.

Joueuses Photos
Et hop, la petite vidéo souvenir du Day 2 pour les copines. C'est dans la boîte.

Martini a encore soif

Julien Martini atteint la dernière table avec le deuxième plus gros tapis ! Le casting autour du Français est sensationnel Event #56 - Razz Championship 10 000 $ (Day 3 et Finale)

Julien Martini

Les Français nous gâtent depuis deux jours. Au lendemain de la très belle mais frustrante deuxième place de Bruno Fitoussi sur le PLO Hi-Lo à 1 500 $, un nouveau tricolore s'invite autour de la dernière table d'un Event encore plus prestigieux, le Razz Championship à 10 000 $. Un Frenchie qui a qui plus est déjà gagné au Rio cet été et qui continue de nous impressionner, semaine après semaine, Julien Martini. "C'est énorme d'être ici, nous a brièvement soufflé le Corse entre deux coups. En plus, j'ai une super position à table. Maintenant, il va falloir serrer les fesses."

Frank Kassela - John Hennigan

Alors que le casting autour de Fitouss' nous faisait déjà saliver, avec notamment Daniel Negreanu, Mike Matusow et Eli Elezra, Julien ne semble être entouré que par des pointures de notre jeu. Jugez plutôt : le patron John Hennigan, tout récent runner-up du PPC 50K$, derrière Michael Mizrachi, l'inconditionnel des variantes Frank Kassela (photo), le très complet Mike Leah, 4e de ce même PPC, la jeune terreur polonaise Dzmitry Urbanovich, qui semble revivre cet été avec notamment une deuxième place en début de semaine sur l'Event de Razz (déjà) à 1 500 $, le vétéran Allen Kessler et même un November Nine en la personne de Jerry Wong, huitième du Main Event en 2016. Au total, ce sont près de 34 millons de gains en tournoi live qui gravitent autour de Julien, ainsi que neuf bracelets, sans compter donc celui que notre Français a décroché début juin en Omaha Hi-Lo.

Calvin Anderson

Un casting quasi irréel, qui en éclipserait presque celui qui était le chipleader au moment où a démarré la table finale non-officielle à neuf (il manque une élimination pour connaître ceux qui auront le prestige d'être véritablement appelés "finalistes"), Calvin Anderson. Peu connu de notre côté de l'Atlantique, cet Américain originaire de l'Oklahoma compte lui aussi un bracelet à son poignet, remporté en 2014 en Stud Hi-Lo. Un client de plus à surveiller de près donc.

Leah - Urbanovich - Kessler

Mauvaise nouvelle pour lui mais très bonne nouvelle pour nous, l'ami Calvin a vu Julien Martini refaire une bonne partie de son retour sur lui, notre Français ayant empoché un joli pot de plus de 350 000 contre Dzmitry Urbanovich. Avec A-5-6-3 en cartes découvertes, le Corse a réussi à se faire payer sur la septième street par le Polonais qui avait reçu 5-10-4-Dame. Ce dernier n'a même pas pris la peine de montrer ses trois cartes cachées en découvrant un 2 côté Français, qui détenait donc le troisième jeu max possible à ce jeu.

Si vous n'avez rien compris à cette hand history, sachez que l'objectif au Razz est de constituer la pire combinaison possible de cinq cartes, à partir des sept qui vous sont distribuées. Les couleurs et les quintes n'étant pas prises en compte, et l'As comptant uniquement comme une carte basse, les nuts absolues sont donc As-2-3-4-5. Un petit tour du côté de la Poker School Winamax pourraît mieux vous aider à suivre le dénouement de ce tournoi, qui s'annonce absolument passionnant.

Jerry Wong

Alors qu'il collectionnait les lignes en No-Limit Hold'em, Jerry Wong semble s'être activement mis aux variantes depuis l'an dernier. Pour l'instant, on peut sans problème dire que cela lui réussit, avec trois tables finales WSOP atteintes avant aujourd'hui, en H.O.R.S.E., Mixed Big Bet et Pot-Limit Omaha.

Table Finale Razz

L'état des lieux au départ de la table finale non-officielle

1) Jerry Wong (USA) 285 000 (12 Big Bets) 2) Alex Balandin (USA) 820 000 (34 BB) 3) Mike Leah (Canada) 635 000 (26 BB) 4) Dzmitry Urbanovich (Pologne) 610 000 (25 BB) 5) Allen Kessler (USA) 226 000 (9 BB) 6) Calvin Anderson (USA) 1 240 000 (52 BB) 7) Julien Martini (France) 950 000 (40 BB) 8) Frank Kassela (USA) 650 000 (27 BB) 9) John Hennigan (USA) 590 000 (25 BB)

Échelle des gains

Vainqueur : 309 220 $ Runner-up : 191 111 $ 3e : 134 587 $ 4e : 96 744 $ 5e : 71 014 $ 6e : 53 253 $ 7e : 40 817 $ 8e : 31 992 $ 9e : 25 654 $

La table du bonheur

Guillaume Diaz et Yann Brosolo dans les hautes sphères du classement Nous ne sommes plus qu'à trente éliminations de la bulle Event #58 - NLHE 6-handed 5 000 $ (Day 2)

Guillaume Diaz

Alors oui, c'est vrai, il a été beaucoup question de Guillaume Diaz ces derniers jours dans ces colonnes. Mais comment peut-il en être autrement ? 58e et dernier Français mercredi sur le Monster Stack, 59e le lendemain sur le 3 000 $ Big Blind Antes, Volatile38 fait actuellement parti des leaders de ce très relevé "5K 6-max", avec environ 275 000 jetons devant lui aux blindes 1 200 / 2 400. Pour l'anecdote, quelques heures après être entré sur ce tournoi, le tapis de notre Pro se résumait à deux jetons, l'un de 5 000, l'autre de 25. Autant dire que notre oiseau préféré a parcouru beaucoup de chemin depuis.

Voilà qui méritait bien de savourer un petit plat All American Dave. Bon appétit Guillaume ! "Oui, c'est le cas de le dire !, répond du tac au tac le Grenoblois, en jetant un regard furtif en direction de son stack. Aujourd'hui, j'ai commencé par prendre 80 000 à Joseph Cheong, avec deux Dames contre As-Roi, et ensuite j'ai gagné beaucoup de coups. J'ai fait des quintes, des paires, des 3-bet light qui sont passés et un 3-barrel bluff all-in." Sur ce dernier coup, Guillaume ouvre UTG avec Roi-5 assorti et se fait payer deux fois à sa gauche. Puis, sur un board Valet-4-2-2-7 avec deux flush draws, dont le sien, le Top Shark 2014 mise deux fois 40% du pot, avant de finir donc par shove environ 80% du pot sur la river.

Yann Brosolo

"Et Yann fait la même chose à côté !," poursuit Guillaume, en montrant du doigt son voisin depuis le début de journée, un Yann Brosolo en plein kiff. Et pour cause, le Français vient de remporter un lancer de pièce monstreux avec... une paire de Dames contre As-Roi, pour grimper à 335 000. "Je n'ai jamais autant vibré sur un tournoi !, lance celui qui préfère le plus souvent jouer derrière son écran d'ordinateur que de venir taper le carton en live. C'est grâce à Winamax ça." "Ah oui, c'est sûr, deux Dames contre As-Roi, c'est grâce à Wina !," le chambre son voisin de droite, un certain Patrick ■■■■■. "Disons la pratique, l'entraînement au jeu en 6-max. Il y a beaucoup de tournois comme ça sur Wina. Je joue déjà contre eux d'habitude," explique Yann en désignant Guillaume, pour désigner le Team Winamax dans son ensemble.

Patrick ■■■■■

"Honnêtement, c'est mérité pour lui, ajoute P14B. En plus, il est vraiment content quand il remporte des coups. Il y a tellement de joueurs qui n'expriment rien, même quand ils gagnent. Ça fait du bien." Avec ses quelques 100 000 pions, le Boss passe pour "le petit oiseau de la table," comme il se désigne lui-même, mais n'en est pas moins assis devant plus de quarante blindes. "Et puis, vu d'où je suis parti, je prends ! Surtout que moi, quand j'ai une paire de Dames, je prends les blindes," glisse-t-il dans un sourire. Pas sûr que, parmi la vingtaine de tables restantes sur ce tournoi, on en trouve une où l'ambiance est plus décontractée. Peut-être celle-ci va-t-elle bientôt commencer à se tendre, alors qu'il ne manque plus qu'une trentaine d'éliminations avant d'atteindre les 94 places payées.

Kalidou Sow - Jimmy Guerrero

On aurait bien aimé vibrer un peu plus longtemps avec la table voisine, très "cercles de jeux parisiens du début des années 2010", mais Kalidou Sow a pris la porte juste après cette photo, perdant le lancer de pièce de la survie avec une paire de 3 contre As-Roi, sous les yeux impuissants de Jimmy Guerrero. Ce dernier reste tout de même bien entouré, en compagnie d'autres bons noms du poker tricolore, comme notre petit Romain Lewis, toujours sous le feu des caméras de Dans la Tête d'un Pro, Sylvain Loosli, Mikedou, Adrien Allain, Sébastien Comel, Éric Sfez, Alex Reard ou Arthur Conan.

Justin Bluenomo

Je ne sais pas qui est ce monsieur, mais à partir de maintenant, ne comptez pas sur moi pour l'appeler autrement que Justin Bluenomo.

O RLY : le crash

Gaëlle Baumann brutalement éliminée en 31e position (2 991 $) Natalie Schaeffer est la dernière française Event #57- Ladies NLHE Championship 1 000 $ (Day 2)

Gaëlle Baumann

Gaëlle aux côtés d'Aylar Lie, en des temps plus joyeux.

On peut avoir la mainmise sur sa table, se sentir en confiance depuis près de deux jours et se retrouver quand même désemparée face aux aléas des cartes. C'est ce qui est arrivé à Gaëlle Baumann il y a quelques heures sur ce Ladies Event. L'Alsacienne a joué et perdu un pot qui aurait pu non seulement lui offrir le chiplead, mais un tapis deux fois supérieur à celui de sa première poursuivante. En bataille de blindes, O RLY limp avec une paire d'As - "Je limpais toutes mes small blinds" - et se fait relancer par sa voisine de gauche, Tara Cain. Tout va ensuite très vite : 3-bet de notre Pro, tapis pour 112 000 - soit plus de la moyenne - avec une paire de 6, payé et flop 6-10-10.

Tara Cain

Tombée à une quinzaine de blindes, Gaëlle envoie ensuite tout au milieu avec une paire de Valets, derrière une ouverture d'une joueuse qui tenait deux Rois. Derrière, Tara Cain, encore elle (photo), se réveille dans les blindes avec les As. Forcément, alors que notre Pro prenait la porte en 31e position, pour un gain de 2 991 $, l'heure était plutôt au grand sourire chez l'amie Tara, largement en tête du tournoi avec un tapis de 400 000, qui représentait alors plus de trois fois la moyenne.

Natalie Schaeffer

S'il faut chercher un point positif dans tout cela - un silver lining comme on dit au pays de Donald -, c'est qu'une Française court toujours dans ce tournoi, Natalie Schaeffer. Partie de huit blindes à midi, celle qui porte sur elle les derniers espoirs de notre pays a fait le taff pour remonter, doucement mais sûrement, au niveau de l'average. Un énième double up avec J10 contre AQ et une short stack mise hors course avec deux Rois contre une paire de 9 lui ont notamment permis de constituer ce joli pécule. Aux dernières nouvelles, elles ne sont plus que 23 joueuses en course, avec un peu plus de trois heures de jeu au compteur. Autant dire que la table finale ne devrait pas être loin à la fin de la journée.

Danielle Andersen

Parmi les dernières joueuses à prétendre au titre, ma confrère de PokerNews Gaëlle m'indique une certaine Danielle Andersen, joueuse de cash game high stakes de son état, qui peut visiblement compter sur le soutien d'un Dan Shak venu lui claquer la bise entre deux mains. Pour le reste, après les éliminations de Lacey Jones (41e) et Natasha Mercier (34e), il faut bien avouer que nous ne connaissons plus grand monde.

Dans la Tête d'un Pro, vite !

Le tirage des tables place trois pros Winamax côte à côte, devant les caméras de DLTDP Une tonne de Français sont entrés dans l'argent Event #58 : NLHE 6-max 5 000 $ (Day 2)

Itm de l’Xstase 78left pic.twitter.com/GuToMAN14Q

— Yann Brosolo (@LastChance11) 30 juin 2018

En une photo, et un bon mot, Yann Brosolo avait tout dit : alors que la bulle vient d'éclater dans l'épreuve fétiche de bien des grinders de France (et d'ailleurs), les pros du Team Winamax jouent en rangs sérrés autour de la table 436 de l'Amazon Room. C'est simple : à l'exception de Sylvain Loosli, installé à quelques mètres (avec un tapis dans la moyenne après avoir doublé), 100% des survivants de l'équipe sont assis côte à côte !

« T'as vu cette table ? » Oui, Patrick, on l'a vue ! « Un sacré petit home game entre amis », renchérit Guillaume Diaz. Détaillons, de gauche à droite :

Home Game Winamax
Un Guillaume Diaz décidément très en forme sur cette édition 2018 des WSOP : son sixième deep run en moins de trois semaines (après quatre tops 60 dans des épreuves WSOP rassemblant plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de joueurs, et une belle finale au Venetian) est en train de se profiler pour être le plus beau de tous. Le Day 2 de Guillaume s'est lancé à la faveur d'un coin flip classique, et gagnant : deux Dames qui battent As-Roi assortis. Depuis, Volatar ne fait plus que grimper, tirant profit à merveille d'un format 6-max favorisant les joueurs plus agressifs. Le vainqueur de l'EPT National Monte Carlo pointe à 780 000 à la pause-dîner, alors que le compteur est tombé sous la barre des 60 joueurs restants.

Un Romain Lewis qui s'est chargé lui-même de faire sauter la bulle : pour le plus grand plaisir des équipes de Dans la Tête d'un Pro, la chose s'est faite sur un très gros pot, Romain ayant floppé le brelan de 6 sur 8-6-5 alors que son adversaire, Pablo Fernandez Campo, possédait de multiples outs avec sa pocket paire de 7. Le Bordelais est parti manger avec 300 000, un poil au dessus de la moyenne (250 000).

Un Patrick ■■■■■ signant un premier ITM aussitôt après son arrivée à Las Vegas, mais confessant quelques difficultés. « Je suis monté péniblement à 160 000, mais j'ai payé un coup où je savais que j'étais derrière. C'était un défaut que j'avais avant… Je l'avais perdu, je l'ai retrouvé ! » Après un double-up juste avant le gong, P14 part en pause avec 200 000 unités.

Avec 500 000 (un gros stack, un de plus !), Yann Brosolo complète ce casting de rêve qui nous laisse espérer, déjà, un sensationnel nouvel épisode de Dans la Tête d'un Pro - mais il faudra attendre un peu. Pour vous donner une idée de ce que vous pourrez voir sur Youtube dans quelques mois, un petit coup rapide :

Sur une rivière 5JKJ6, Romain mise 30 000. Patrick réfléchit un moment, mais s'écarte du chemin. Au tour de Yann, qui marque un temps de pause avant de mettre 100,000.

« Paire de 6 ? » demande Romain. « Tu veux me montrer un bluff avant le dîner, histoire de te venger des coups précédents ? » Après quelques instants, Romain abandonne. « Allez, montre le bluff ! »

« Pas de bluff, j'ai un full », répond Yann en rendant ses cartes au croupier. A la demande insistante de Romain, les dites cartes finiront par être retournées, l'une après l'autre : un 6… Puis un autre 6. Bien vu, Romain !

Un superviseur Américain observe d'un oeil amusé cette table presque 100% Française : « Je vais bientôt devoir interrompre votre petite fête », dit-il. « Votre table est la prochaine à casser ! » Malgré leurs skills respectifs, faisant de leur table l'inverse d'une table facile, nos joueurs en seraient presque déçus. « J'ai vu un joueur Portugais avec un logo Winamax [Joao Vieira, bien sûr, éliminé avant les places payées aujourd'hui], je pensais que vous étiez juste Français ? » On lui explique que Winamax est en train d'élargir ses frontières en Europe, avec en premier lieu une ouverture en Espagne prévue très, très prochainement. « Ah, d'accord ! J'étais floor sur un tournoi Winamax à Dublin… C'était il y a longtemps, en 2011 je crois. »

Jean-Robert Bellande
Outre un Jean-Robert Bellande engloutissant sa bouteille de pinard quotidienne (son choix du jour : un Cabernet Sauvignon 2015 venu de Californie, nous n'avons pas réussi à trouver une cote sur le Net), pas mal de Français sont entrés dans l'argent. Certains ont sauté entre temps, comme Guy Pariente (éliminé par un joueur qu'il sponsorise, en la personne d'Adrien Allain), Sebastien Comel et Mehdi Ferra. D'autres sont encore bien vivants, comme Alexandre Réard, Eric Sfez ou encore Jimmy Guerrero.

Il reste 59 joueurs, et un total de dix niveaux sont au programme du Day 2. On connaîtra donc le casting des joueurs du Day 3 aux alentours de deux heures du matin, heure de Las Vegas.

Tableau de bord
59 joueurs restants (sur 621 au départ)
Tapis moyen 263 000
Blindes 2 500 / 5 000 ante 500
Dotation : 2 887 650 $
1e place : 616 302 $
58e place : 8 311 $

William Reymond bulle la dernière table

Pas de doublé pour le Français, éliminé en 11e place (4 938 $) Event #55 : NLHE Tag Team 1 000 $ (Day 3 et Finale)

William Reymond

Alors que les chances de Julien Martini s'amenuisent à mesure que son stack se réduit en table finale du Razz Championship, une première chance de doublé française s'était envolée en fin d'après-midi. Deuxièmes au départ de ce Day 3 à midi, William Reymond et son partenaire Ami Alibay furent les derniers éliminés des demi-finales, en onzième position, pour un gain de 4 938 $ chacun.

C'est le Français qui a joué l'ulime coup, choisissant de placer un 3-bet puis de payer un 4-bet en position avec As-Dame. Tout est finalement parti sur un flop hauteur Dame, alors que l'adversaire de notre Frenchie avait fait tapis avec une paire d'As qui est tranquillement resté devant jusqu'à la cinquième carte du board. L'histoire ne dit pour l'instant pas si William s'est ensuite empressé de rentrer chez lui pour late reg le tournoi Online à 1 000 $ qui démarrait à 15h30. Nous serons aux aguets demain matin pour guetter une éventuelle bonne nouvelle. Nous le reverrons quoi qu'il arrive sur le Main Event.

Table Finale Tag Team

Suite à cette semi-déception pour le clan tricolore, la dernière table de ce Tag Team Tournament a donc démarré, avec quelques visages reconnaissables, comme ceux de Loni Harwood, Manig Loeser et du très cosmopolite duo germano-indien Giuseppe Pantaleo / Nikita Luther. Si la première a pris la porte en neuvième position, les autres sont encore en lutte pour le bracelet et les 175 805 $ à se partager. Au moment de notre passage, ils n'étaient plus que cinq autour de la table, emmenés par un trio japonais qui possédait plus de 40% des jetons en circulation.

Martini frais

Julien Martini termine sur le podium d'une épreuve de spécialistes, une de plus Son premier été consacré aux variantes continue de se dérouler à merveille Event #50 : Razz 10 000 $ (Day 3 et finale)

Julien Martini
Longtemps, Julien Martini aura occupé le haut du tableau au cours de la troisième et dernière journée du tournoi de Razz le plus cher des WSOP 2018 (et, accessoirement, de l'année, car les tournois de Razz sont une denrée rare de nos jours). L'épreuve avait repris en début d'après-midi avec 13 joueurs restants et Martini a maintenu son gros stack jusqu'aux cinq derniers sièges. Las : trois semaines après avoir remporté son premier bracelet dans une autre variante, le Omaha High-Low, le Français doit cette fois se contenter de la troisième place, après avoir perdu son dernier coup contre un joueur amateur plein d'expérience : Frank Kassela, trois bracelets au compteur.

Qu'on ne s'y trompe pas : loin d'être une déception, ce résultat a de quoi réjouir tout le monde, en premier lieu le principal intéressé, arrivé à Vegas en début d'été avec l'objectif de goûter pour la première fois au cocktail de variantes de poker exotiques, riche et onctueux, offert par les World Series of Poker. Le bilan de Martini, un mois après le lancement du festival de poker le plus important de la planète, et à quelques jours du Main Event, a de quoi laisser rêveur : six places payées (le record Français à ce jour), deux demi-finales (Stud et Razz), deux ITM en Hold'em, le bracelet tant convoité, et enfin, un podium en Razz aujourd'hui.

Julien Martini
"J'ai décidé de me mettre aux autres jeux il y a un an", rembobine Martini, historiquement un grinder spécialisé dans le Hold'em. "Je m'étais rendu compte que les parties de cash-game high-stakes étaient belles, que ce soit en ligne, sur les sites en .com, ou à Vegas, au Bellagio." Car si Martini réside à Taiwain (en colocation avec James Chen, "l'un des meilleurs joueurs de No-Limit Hold'em au monde selon moi"), il passe entre trois et six mois de l'année à Las Vegas, centre nevralgique des plus gros cash-games de la planète, en tout cas en ce qui concerne les "Mixed Games." "J'avais un vrai désir de bosser tous les jeux", explique celui qui avoue se sentir le plus à l'aise en Pot-Limit Omaha High-Low, Stud et Razz, avec encore quelques lacunes dans les jeux "low" comme le Deuce to Seven, le Badugi ou le Baducey.

Longtemps, le Razz fut considéré comme une variante désuète, en voie d'extinction. « Hé, quel est l'âge moyen d'un joueur de Razz », disait la vieille blague. Réponse : « Décédé ! » Ha ha. Le cliché - aussi applicable au Stud, ou au Deuce to Seven, ou à tous les jeux n'attirant qu'une poignée d'inscrits - n'est plus tout à fait vrai de nos jours : certes, les tournois de Razz et autres variantes exotiques ne risquent pas de devenir les plus gros des WSOP (119 joueurs pour la version à 10K$ qui nous intéresse aujourd'hui), mais attire depuis quelques années la jeune génération biberonnée au Hold'em. « Le field est plus jeune qu'il n'y paraît, confirme Martini. Ce qui attire les joueurs high-stakes vers un jeu comme le Razz, c'est qu'on dispose de plus de place pour jouer. Ce n'est pas un jeu où on se retrouve à faire tapis avec As-Roi en priant. On peut faire le dos rond, rester patient. Et puis, en Razz, les écarts de niveau sont plus visibles. Les meilleurs joueurs vont plus souvent gagner, j'ai l'impression. »

Julien Martini
Est-ce à dire que Julien Martini estime être le troisième meilleur joueur de Razz du monde en cette année 2018 ? "Non, j'ai eu de la chance !", sourit-il. "Et j'ai fait des erreurs en table finale, au moins deux. Il va falloir que je me penche dessus. En revanche, un joueur comme Calvin Anderson [l'un des deux derniers adversaires de Martini, NDLR], j'aurais pu te dire dès hier soir qu'il serait encore là à trois joueurs restants." Ne sous-estimons pas, cependant, la part de réussite, qui existe dans toutes les formes de poker : "Les cartes que tu reçois comptent énormément, bien sûr. C'est un jeu de tirages, il y a beaucoup de tours d'enchères, ça coûte cher de voir toutes les cartes, donc si tu ne touches pas..."

Qu'est-ce qui fait la différence entre un joueur de Razz et un bon joueur de Razz ? « Un bon joueur se montre très agressif, il met une pression constante. Dès que son tableau montre des cartes favorables, il met constamment la pression. Et le but du jeu, quand tu es en face, c'est de déterminer s'il bluffe ou pas. Et le problème, c'est que lorsque tu paies, il va tout le temps te montrer le jeu. Alors que quand tu abandonnes… Il était en train de bluffer, j'imagine ! »

Julien MartiniCela fait maintenant un mois que Julien Martini s'éclate dans tous les formats de poker offerts par les WSOP. Ses bons résultats, et l'atmosphère si particulière de la confrérie des joueurs high-stakes, l'a d'ores et déjà convaincu de retenter l'expérience l'an prochain. « C'est quelque chose d'important à souligner : jouer différents types de poker, cela permet de s'amuser beaucoup plus ! Sur les tournois de variantes, les joueurs sont plus concentrés, il y a des décisions à prendre tout le temps, il faut faire attention en permanence. » On est loin des tournois de NLHE à 1 000 joueurs où l'on ne quitte l'écran de son smartphone que pour 3-bet à tapis avec deux Valets. D'autant que Martini se sent désormais comme faisant partie de la famille des high-stakeurs : « Ils me reconnaissent, je les joue au Bellagio, et ils sont tous très sympathiques. Il y a énormément de respect au sein de cette famille. » Martini égrène quelques-uns des joueurs qui l'ont impressionné et/ou avec lesquels il a sympathisé : Adam Owens, Paul Volpe, Jeff Schulman, Brian Rast

A quelques jours du Main Event, Martini va maintenant concentrer ses efforts sur les gros tournois de No-Limit Hold'em concluant le programme des WSOP 2018 (non sans avoir auparavant late reg le PLO High-Low à 10K$ qui a débuté aujourd'hui) : le Main Event bien sûr, mais aussi le 6-max à 10 000$, et enfin le High Roller à 50 000$. « Je n'ai joué que 5 ou 6 tournois de Hold'em cet été, alors que c'est censé être mon meilleur jeu ! Mais je vais continuer à bosser les variantes, je ne vais pas lâcher la pression ! Il faut que j'approfondisse les mathématiques de tous les jeux. J'ai pas mal de notions à travailler ! »

Les caméras pleurent

Romain Lewis éliminé sous les yeux des équipes de Dans la Tête d'un Pro (45e, 10 263 $) Il reste neuf Français (!) parmi les 41 derniers joueurs Guillaume Diaz mène encore et toujours les troupes tricolores Event #58 - NLHE 6-handed 5 000 $ (Day 2)

Il a fait la bulle pour grimper dans les hauteurs du chipcount, il est revenu du dinner break avec une soixantaine de blindes, et puis la machine s'est enrayée pour Romain Lewis. D'abord en perdant un gros pot face au redoutable et expérimenté Martin Finger - pas de spoil, on vous laissera découvrir ça via les futurs épisodes de Dans la Tête d'un Pro -, puis en envoyant ses 23 dernières blindes avant le flop avec une paire de 9, pour tomber contre deux Dames. 16e du "10K 6-max" l'an dernier, le Bordelais réussit un nouveau deep run sur une épreuve short-handed des WSOP, qui s'achève cette fois en 45e position, pour un gain de 10 263 $.

Guillaume Diaz DLTDP

Conséquence de cette brutale élimination, les caméras de votre série poker préférée se sont tournées vers le membre du Team Winamax qui possédait le plus gros tapis parmi les trois W rouges encore en course. Vous voyez de qui je veux parler ? Il est jeune, il est beau, il est frais, il a remporté la Top Shark Academy en 2014, il culmine désormais à plus d'un million de dollars de gains en tournois live et son ombre plane sur ces WSOP depuis quelques semaines comme celle du condor sur les crètes escarpées de la cordillère des Andes : il s'agit bien entendu de Guillaume Diaz.

Si notre Volatile favori commence, de ses propres mots, à montrer quelques signes d'essouflements après plusieurs journées de poker bien pleines d'affilée, et faute aussi à un field qui se rétrécit autant qu'il se densifie, il continue de survoler ce tournoi, avec un tapis de 700 000 jetons lui offrant près de deux fois la moyenne. Les World Series of Guillaume Diaz se poursuivent, et on souhaite bien entendu qu'elles ne s'arrêtent que le plus tard possible. Toujours assis à la même table que le Grenoblois, le Boss Patrick Bruel est davantage en souffrance, avec une petite quinzaine de blindes. Un cran plus à gauche, Jean-Robert Bellande joue les Jean-Robert Bellande, se permettant des ouvertures UTG avec des Valet-8 off qui se transforment en deux paires, pour chiper quelques pions à Volatar.

Sylvain Loosli

De son côté, Sylvain Loosli semble avancer en sous-marin sur ce tournoi, sans faire de bruit, emmitouflé sous son sweat à capuche. Sans avoir l'air d'y toucher, le Toulonnais s'est repositionné au niveau de la moyenne, doublant grâce à un trois barrel shove gagnant face à Andre Akkari, avec une paire de Valets contre la paire de 4 du Brésilien, sur un board 76225.

Guerrero - Brosolo - Sfez

Le November Nine 2013 mène un joli groupe tricolore flirtant avec la ligne des 300 000, comme Adrien Allain (330 000), un Jimmy Guerrero qui vient tout juste de doubler (315 000) et Alexandre Reard (310 000). Derrière, Éric Sfez s'est refait une santé pour passer de 100 000 à 200 000, tandis que son voisin de droite Yann Brosolo culmine autour des 540 000, tout en savourant un massage bien mérité. Autant vous dire qu'à cette table, la croupière a toutes les peines du monde à faire appliquer la règle du English only, stipulant qu'aucune autre langue ne peut être parlée que celle de Paris Hilton. Enfin, n'oublions pas non plus le discret mais efficace Yorane Kerignard, estimé à 440 000.

Alors que tout ce beau monde vient de partir en pause, on compte donc neuf Français à 41 joueurs restants d'un tournoi WSOP. On ne se risquera pas à dire "du jamais vu", faute de temps et d'envie de se replonger en profondeur dans les archives des World Series, mais la situation n'en est pas moins exceptionnelle. Preuve, s'il en fallait encore une, que les joueurs tricolores et le jeu en 6-max, c'est une histoire d'amour qui semble faite pour durer.

Tableau de bord 41 joueurs restants (sur 621 au départ) Tapis moyen 378 659 Blindes 3 000 / 6 000 ante 1 000 1ère place : 616 302 $ 41e place : 11 843 $

La belle journée du clan Portugais

Joao Vieira dispute un gros tournoi de PLO après avoir vibré devant la victoire d'un de ses meilleurs amis Event #60 : Pot-Limit Omaha High-Low 10 000 $ (Day 1)

Joao Vieira
Il est minuit à Las Vegas, mais la journée de Joao Vieira est loin d'être terminée : si tout se passe bien, le Portugais va encore jouer deux bonnes heures dans l'épreuve de PLO High-Low la plus chère de l'été, et pourra revenir une douzaine d'heures plus tard au Rio pour entamer le second tour du tournoi avec un tapis dans la moyenne.

De fait, Naza114 est arrivé au casino hôte des WSOP bien avant que les mots « shuffle up and deal » ne soient prononcés : un compatriote était dans le dernier carré de l'épreuve « Big Blind Antes » à 3 000 dollars, et Joao ne pouvait décemment pas manquer le sacre de celui qu'il considère comme un ami, et un joueur exceptionnel.

Bracelet Portugais
Photo : WSOP.com

Bien lui en a pris : après s'être défait de ses trois derniers adversaires (dont le Belge Jonathan Abdellatif), Diogo Veiga a posé pour la photo, bracelet en main, entouré d'un parterre d'amis à l'enthousiasme communicatif, dont bien entendu Joao. "Il est incroyable", nous confiera plus tard le Portugais du Team Winamax. "Il ne joue pas beaucoup de tournois, c'est seulement son deuxième voyage cette année après Barcelone. Il a gagné une tonne les deux fois ! Mais il mérite, c'est un type très cool, et un très bon ami." En effet : en avril, Diogo terminait en quatrième place du partypoker Millions organisé en terres Catalanes, pour un prix de 450 000 euros. Trois mois plus tard, le voilà qui empoche le bracelet (le deuxième seulement de l'histoire du poker Portugais, six ans après la victoire de Francisco António da Costa Santos sur un PLO organisé durant les WSOP Europe à Cannes) et plus de 500 000 dollars.

Après ce très beau moment vécu en communauté (« le plus beau que j'ai jamais vécu dans ce jeu »), Joao n'a pas sauté tout de suite dans l'épreuve de PLO8. « A force de crier et de m'exciter dans le rail, j'avais la tête qui tournait ! » Un peu comme si tu étais ivre, mais sans avoir bu ? « Exactement ! Du coup, je suis allé me reposer un peu et suis arrivé au niveau 300/600. »

Avance rapide : six heures plus tard, Joao a fait grimper son stack à 80 000 à une table où j'ai reconnu Chris Bell, le dernier adversaire de Davidi Kitai sur le Pot-Limit Hold'em remporté par le Belge en 2008. A la table d'à côté, un Michel Abécassis semble t-il moins en veine avec 40 000 - mais il reste encore beaucoup, beaucoup de coups à jouer ce soir.

Je demande à Joao le secret de la réussite sur un tournoi de PLO High-Low. Sa réponse tient en un mot : « Freeroll ! » Plait-il ? « Il faut jouer serré, et attendre les situations où tu vas jouer en freeroll, donc avec un risque minime. Un low max avec un gros tirage high, par exemple. Le but, c'est de cibler les joueurs qui s'embarquent avec des mains moyennes, des mauvais tirages, et leur prendre les 3/4 du pot, voire tout le pot ! »

Au compteur : 218 (un très bon chiffre, selon Joao), et déjà plus de 80 éliminés, dont David Benyamine.

Phil Hellmuth
Nous avons croisé Phil Hellmuth dans le parking VIP à son arrivée : nous revenions de dîner et il était donc assez tard. « Je le sens bien aujourd'hui », a t-il confié à Scotty N'Guyen en montant les escaliers menant vers l'entrée de service du Rio. « C'est peut-être mon tournoi ! » On n'a pas pu s'empêcher de penser que si Phil pensait vraiment cela, il ne se serait pas pointé avec cinq heures de retard

Phil Calderaro
Vainqueur du PLO High-Low à 1 500$ en 2017 et dixième du même tournoi hier, James Calderaro est en course, de même que la plupart des adversaires qu'il a affrontés en finale hier : Daniel Negreanu, Eli Elzera, Mike Matusow… En revanche, je n'ai pas croisé Bruno Fitoussi

Valise
Un joueur qui vient d'arriver en ville… Ou qui est prêt à s'en aller à tout moment

Du jamais vu !

Pas moins de six Français encore en course parmi les 27 derniers joueurs du 5K 6-max Et pas n'importe lesquels ! Event #58 : NLHE 6-max 5 000 $ (Fin du Day 2)

5K 6-max - Fin du Day 2
Six Français au Day 3 d'un gros tournoi de poker à 5 000 dollars l'entrée, alors qu'il ne reste plus que 27 joueurs ! Rien que ça. Si la chose se produisait sur un tournoi du circuit European Poker Tour, elle serait déjà exceptionnelle. Ici à Las Vegas, au beau milieu des World Series of Poker, l'évènement est tout simplement inédit... Et nous rappelle furieusement un épisode rentré dans la légende : la dernière ligne droite vers la table finale du Main Event des WSOP 2017, lorsque pas moins de quatre tricolores figuraient au casting des 27 derniers prétendants au titre - au final, la moitié d'entre eux auront atteint l'ultime table.

Et tout comme l'été dernier, ces six joueurs qui reviendront au Rio dimanche à 14h (23h en France) pour tenter de se qualifier pour la finale ne sont pas les premiers venus. Vous les connaissez même probablement tous, depuis Alexandre Réard (membre du quatuor magique du Main Event mentionné dans le paragraphe précédent), short-stack mais plus combattif que jamais, jusqu'à Jimmy Guerrero, intrépide cash-gameur sur les cinq continents et grand animateur des Winamax Live Sessions, notre émission de CG enregistrée au cercle Clichy-Montmartre, l'un de ses fiefs. Entre les deux, on retrouve deux pros du Team Winamax (Guillaume Diaz et Sylvain Loosli), Yorane Kérignard, triple finaliste EPT et meilleur Français du Main Event 2014, et Yann Brosolo, peut-être le plus discret des six - mais n'en tirez aucune conclusion sur son talent.

Yorane Kérignard
Yorane Kérignard

Ces six joueurs se connaissent bien, tous. Ils se jouent en ligne quotidiennement, sur Winamax et/ou sur le .com. Ils se croisent en live toute l'année en Europe, sur les circuit EPT et WPT. Certains partagent régulièrement les mêmes chambres d'hôtel ou les mêmes villas, quand ils ne font pas carrément partie de la même équipe. Que ces six joueurs se retrouvent en demi-finales d'une des épreuves de No-Limit Hold'em les plus relevées de l'année, où l'on retrouve les meilleurs spécialistes mondiaux du 6-max, c'est à la fois incroyable et pas surprenant. Tous ne sont pas là par hasard. Tous ont le calibre pour gagner... ou tout du moins atteindre l'un des sept sièges disponibles en finale. Sept sièges, six Français : hé, il y a de la place pour tout le monde !

Forcément, au cours d'un Day 2 qui a vu le field se réduire de 203 à 27 joueurs, tous ces copains ont fini par se croiser à un moment ou un autre. Après la bulle, on s'est régalés devant une table rassemblant Brosolo, Diaz, Patrick ■■■■■ et Romain Lewis. Dommage que l'on ait ensuite perdu les deux derniers. Plus tard, Brosolo a retrouvé Guerrero, tandis que Guillaume Diaz s'asseyait à la droite de Sylvain Loosli. Dans tous les cas de figure, personne n'a fait de cadeaux à l'autre.

Jimmy Guerrero
Jimmy Guerrero

Extrait d'un dialogue entendu en fin de journée, au moment de "bag" les "chips" :

Yann Brosolo : « Jimmy m'a 4-bet light ! Et j'ai foldé… »
Jimmy Guerrero : « Mais non ! T'en sais rien si j'étais light… »
Yann : « Si ! J'ai transformé une petite paire en bluff… J'ai 3-bet. Dans le jargon, on appelle ça une Kérignard ! »
Jimmy : « Je sais pas si je peux te dire ce que j'avais… Peut-être après le tournoi. »

Guillaume Diaz
Guillaume Diaz : "Quand tu as un pote à table, tu joues comme d'habitude, ça ne change pas la stratégie. Mais c'est vrai que c'est drôle. Par exemple, quand je me suis retrouvé à côté de Romain, et qu'on a joué notre premier flop en heads up, en bataille de blindes, j'avais envie d'exploser de rire, c'était dur de se retenir ! Surtout qu'on avait exactement la même posture. Du coup, il a changé la sienne !"

5K 6-max : les Français du Day 3

Guillaume a lancé sa journée avec un coin-flip aussi classique que gagnant (QQ>AK) et a ensuite "grind" tous les jetons possibles. Longtemps au sommet du classement, notre volatile a perdu quelques plumes en fin de journée, se faisant distancer par Guerrero et un Brosolo auteur de quelques "petites games de légende" face à Martin Finger ("Je l'ai 4-bet all-in avec deux 6, il m'a payé avec deux 10... Coup standard de foufous de MTT !"). Réard s'est "bien fait défoncer vers la fin", dixit : "J'ai manqué pas mal de tirages, on m'a hero call, mon image n'était plus bonne, j'ai été obligé de ralentir, ce n'était plus mon heure." Avec 18BB, sa marge de manoeuvre est réduite, mais un come back n'est absolument pas à exclure.

Jimmy Guerrero 583 000 (49BB)
Yann Brosolo 565 000 (47BB)
Guillaume Diaz (Team Winamax) 438 000 (37BB)
Yorane Kérignard 314 000 (26BB)
Sylvain Loosli (Team Winamax) 288 000 (24BB)
Alexandre Réard 213 000 (18BB)

Andrew Graham
Parmi les 21 adversaires du clan Français, pas mal de pointures : Jean-Robert Bellande, l'Espagnol Sergio Aido, James McKay, le suisse Stefan Huber… Le chip-leader se nomme Andrew Graham, il est Américain, c'est le monsieur sur la photo ci-dessus. Un profil de joueur online semi-retraité : a priori, son dernier ITM remonte à 2016, mais c'était sur un Super High Roller à Macau…

5K 6-max : les Français éliminés dans l’argent

La fête aurait pu être encore un peu plus complète avec la présence au Day 3 d'un ou plusieurs des joueurs suivants… On aurait bien aimé voir, par exemple, un Patrick ■■■■■ disputer une nouvelle table finale WSOP pour le vingtième anniversaire de son bracelet, ou un Romain Lewis régaler un peu plus longtemps les équipes de Dans la Tête d'un Pro

33e : Adrien Allain 14 004 $
37e : Eric Sfez 11 843 $
38e : Patrick ■■■■■ (Team Winamax) 11 843 $
45e : Romain Lewis (Team Winamax) 10 263 $

58e : Arthur Conan 8 311 $
68e : Guy Pariente 7 777 $
86e : Meddi Ferrah 7 477 $
92e : Sébastien Comel 7 390 $

Tableau de bord
27 joueurs restants (621 au départ)
Blindes 6 000 / 12 000 ante 2 000
Tapis moyen 554 000
Prix assuré : 16 958 $
Prix recherché : 616 302 $

Le sondage à la con de fin de journée

Dites, les gars, vous allez vous lever pour France-Argentine ?

Réponse collégiale : « NOOOOON ! »

« A part si l'Equipe de France me transfère 616 302 dollars… »

Ce magnifique 5K 6-max reprendra à 14h, heure locale. Nous serons là, fatigués mais excités à l'idée d'une table finale de légende.