WSOP 2009 - Main Event - Finale

géant!! :open_mouth: :open_mouth: :open_mouth:

bon courage et profitez bien :wink:

Un gros GL à Ivey et à Saout

Wtf sur la photo de la table on dirant qu’AS sourit!

L’ami Antoine est au pied de l’EVEREST !

A 630000 le tour, ça fait un M entre 10 et 100, on a de quoi voir un peu de jeu.
Merci pour le coverage.

ça va saigner

merci benjo

Regardez le 1er coup de cette vidéo, il est joué par Antoine Saout et ca remet dans l ambiance !!

edit : et juste apres un coup incroyable de Ivey qui muck sa main gagnante :open_mouth:

NO SPOIIIL :smiling_imp:

Hé hé hé ça promet pour le coverage :sunglasses:

Sinon qui va à la soirée d’encouragement pour AS organisée par son sponsor avant son départ demain soir à Paris ? :mrgreen:

Ben benjo pour le coverage :mrgreen: Qui ne saute pas n’est pas !

J’ai vu une video de potes d’Antoine Saout qui chantaient du gospel dans le metro parisien avec des t shirts I [0H] Antoine et tout trop marrant !!!.. cherchez ça sur youtube si vous ne l’avez pas encore vue c delire…

C’est marrant, mais je suis pas sur que ce soient ses potes sur la vidéo, où alors il est vachement bien tombé d’avoir dans son entourage 6 potes qui savent chanter le gospel. Ca tombait bien !

En fait, si j’en crois le mail que j’ai recu, c’est une opération de marketing viral monté par une boite de com londonienne. Ils m’ont demandé si je voulais diffuser le clip sur mon blog en échange d’une rémunération. J’ai dit non :mrgreen:

Siège 1 : Darvin Moon

Tapis : 58,930,000 (chip-leader, possède presque un tiers des jetons de la table)
Origine : Oakland, Maryland (nord-est des États-Unis)
Âge : 45 ans
Profession : Exploitant d’une petite exploitation forestière
Statut : Amateur pur
Gains en tournoi (avant le Main Event) : zéro !
Ressemble à : Chris Moneymaker, Dennis Phillips pour le côté amateur de l’Amérique profonde, et Jamie Gold au niveau de la taille du stack au départ de la finale.

Profil : C’est enfant que Darvin Moon a reçu ses premières leçons au poker en compagnie de son grand-père, qui lui appris les règles du Stud à sept cartes. Mais ce n’est qu’il y a trois ans que le jeu est devenu un vrai passe-temps. « Avec mes amis, on commençait à être un peu trop âgés pour jouer au softball [du base-ball aux règles simplifiées, NDLR], alors on s’est tourné vers les cartes. » L’élagueur avait découvert le Texas Hold’em à la télévision, et a rejoint les parties organisées par les divers foyers sociaux d’Oakland, petite bourgade rurale du Maryland où il réside. Des tournois de charité à trente dollars l’entrée, avec dix dollars réservés à des associations locales. « Je suis loin d’être le meilleur joueur dans ces parties », avoue t-il avec la modestie qui le caractérise.

C’est en participant à un satellite à 160$ organisé par un casino d’un état voisin que Darvin Moon a remporté son ticket pour le Main Event, après cinq essais infructueux. Le package comprenait l’entrée au tournoi, et 6,000$ pour les frais annexes, « mais les impôts ont prélevé 4,000$ », s’empresse t-il d’ajouter. Un peu anxieux à l’idée de dépenser une telle somme pour une partie de poker, Moon fut persuadé par son entourage d’y aller. C’est à cette occasion qu’il accomplit pour la première fois les choses suivantes : prendre un avion de ligne, se rendre à Las Vegas, et disputer un tournoi de poker professionnel. Parmi les choses qu’il n’a en revanche jamais faites à ce jour, on compte notamment : jouer au poker en ligne, lire un livre de poker, posséder une adresse email ou même une carte de crédit. Bref, vous l’avez compris, on tient là un parfait représentant de l’Amérique profonde, celle qui se lève tôt le matin, comme dirait l’autre.

La stratégie de Moon pour la finale ? « Je ne vais jouer que des bonnes mains. Je n’essaie jamais de voler le pot : c’est du gaspillage. » Attention, avec ces paroles, Moon bluffe peut-être… Et ses adversaires ? « Ils sont tous bien meilleurs que moi. Ce sont des pros. Moi, je suis juste chanceux. » Mais il doit bien se reconnaître des qualités, non ? « J’ai une bonne poker face, et j’arrive assez bien à deviner les mains de mes adversaires. » Darvin Moon a beau être humble, cela ne l’empêche pas d’être très confiant en ses chances de remporter le titre : « Je pense que je vais gagner. Si tu n’as pas confiance en ton destin, cela ne sert à rien de jouer. »

Parcours dans le Main Event : Ce n’est qu’en découvrant le gigantisme de l’Amazon Room et ses 200 tables de poker que Darvin Moon prit véritablement sa décision : il allait jouer les championnats du monde. Ainsi débuta le rush le plus impressionnant jamais observé au Main Event, plus fort encore que Jamie Gold en 2006. Lors du premier jour (le Day 1D), Moon reçut pas moins de six paires d’As, et trouva trois brelans au flop. « Et ça a juste continué comme ça durant le reste du tournoi. J’ai doublé mon tapis durant chaque journée, quand je ne l’ai pas triplé ou quadruplé. »

Sur ESPN, il aura fallu attendre le 17ème épisode de la retransmission du Main Event pour voir enfin apparaître Darvin Moon, en train de battre Ben Lamb lors d’un gros pot en milieu de Day 6. En arrivant en table télévisée le même jour, le gros tapis de cet inconnu fait lever les sourcils à sa table. « Je sais, c’est incroyable », s’excuse t-il. « Je n’ai jamais vu un rush pareil. » Les spectateurs d’ESPN se rendront compte rapidement qu’il ne ment pas : Moon trouve encore une fois les As pour prendre tout le tapis de Jamie Brow, qui avait eu le malheur de détenir les Rois. Un pot suffisant pour lui faire prendre le chip-lead. A la table, Dennis Phillips fait la gueule : il sait qu’il va se faire détrôner au poste de Monsieur-Tout-Le-Monde-qui-va-en-finale-des-WSOP.

A la télévision, on verra Moon pratiquer un jeu tight-agressif. Une technique exempte de bluff, mais des plus efficaces, vu la qualité des mains et des flops qu’il va trouver. Moon ne joue pas beaucoup de mains, mais les joue avec force, faisant tourner la tête à ses adversaires qui ne peuvent que secouer la tête en voyant que l’amateur a, une fois de plus, trouvé les nuts au flop. De par son propre décompte, le bucheron a tronçonné pas moins de 27 adversaires au cours des huit jours du Main Event, dont David Benyamine et Eugene Katchalov. Tout en lâchant l’air de rien des perles d’auto-dérision : quand Antonio Esfandiari est obligé de jeter ses Valets face à une grosse sur-relance de Moon, celui-ci répond simplement « Je ne sais pas, je suis nouveau à ce jeu. » Ou encore : « Ce n’est pas difficile de jouer avec les mains que j’ai eues. Vous êtes tous bien plus forts que moi. » Des faux modestes, on en voit tous les jours à la table, mais ici, cela ne semble pas être feint. Moon ne rechigne pas à montrer ses mains, même quand il n’est pas payé. Et quand François Balmigère va réaliser un extraordinaire fold avec un brelan de Dix, Moon le rassurera gentiment : « Bravo… J’avais les nuts. Tu le verras à la télé, et tu verras que je suis un homme honnête. » Et en effet, il avait floppé la quinte max.

C’est tout à la fin de la dernière journée que Moon, déjà énorme en jetons, va prendre définitivement la tête du tournoi. D’abord en éliminant l’ex chip-leader donk Billy Kopp lors d’une main très controversée (flush hauteur Dame contre flush hauteur… 4, les tapis volent au turn sur un board contenant une paire, le pot contenait presque 200 blindes), puis en terminant la soirée en floppant un brelan de 8 contre la paire d’As de Jordan Smith, qui devenait donc le « bubble-boy » le plus triste de l’année.

Médiatisation : Son background d’amateur-qui-bat-les-pros-à-leur-jeu fait de Darvin Moon un bon sujet pour les médias, par rapport aux autres « November Nine » qui n’ont finalement bénéficié que de peu d’attention de la part de la presse traditionnelle. Moon a attiré la curiosité de nombreux articles dans divers quotidiens et hebdomadaires américains, en particulier dans la région Est. Le plus intéressant d’entre eux fut publié par le prestigieux Washington Post (voir lien ci-dessous) : un reportage réalisé sur les terres de Moon, bien écrit et rempli de détails étonnants, dont beaucoup sont reproduits sur la page que vous êtes en train de lire. « Ils me rendent fou, ces journalistes, avec leurs questions », a commenté Moon à propos de cette médiatisation, cherchant à l’éviter autant que possible. Mais il s’est tout de même rendu aux studios d’ESPN pour participer à Inside Deal, leur émission Internet consacrée au poker, répondant avec bonhomie et humilité à des questions qu’on lui avait déjà posées cent fois. « Ce serait impoli de refuser de répondre aux médias », dit-il.

Ce qu’il a fait ces trois derniers mois : Au lendemain de la constitution de la table finale en juillet dernier, Darvin Moon est rentré à la maison et s’est remis immédiatement au travail dans son exploitation forestière. Difficile à croire, n’est-ce pas ? Encore mieux : contrairement à nombre de ses partenaires en finale, Moon n’a pas engagé d’agent pour gérer ses intérêts, et a refusé les nombreuses offres de sponsoring juteux qui se sont présentées à lui. « Ils veulent que je signe un contrat pour un an, deux ans, voire plus », dit-il. « Ils veulent que je sois disponible pour répondre aux interviews, passer à la télé, et voyager pour me rendre à des tas de compétitions. J’ai dit non : je n’ai jamais eu de patron, et je ne vais pas commencer maintenant. Ma liberté a bien plus de valeur que l’argent.» Si Moon concède qu’il aurait accepté une belle offre « uniquement pour la table finale, et rien ensuite », le seul logo que l’on verra au final sur sa casquette sera donc la fleur de lys des Saints Cap de la Nouvelle Orléans, son équipe de football américain favorite.

Étant donné la passe difficile que traverse l’industrie forestière ces temps-ci, Moon ne fut pas mécontent de rentrer à la maison avec un chèque de plus de 1,2 millions de dollars (correspondant au gain minimum en table finale). Il aurait cependant préféré que l’histoire ne s’ébruite pas trop, mais évidemment, tout le monde était au courant à son retour. Modeste dans son attitude comme dans son rapport à l’argent, Moon ne s’est pas montré trop dépensier avec ce chèque, se contentant d’acheter une maison préfabriquée pour remplacer le mobile-home où il vivait avec son épouse. Il en a aussi profité pour remplacer la toiture de la maison de ses parents, et se procurer un peu de matériel pour son entreprise, dont un 4x4 flambant neuf. Le reste est parti à la banque.

Côté poker, plutôt que d’aller chasser un autre résultat à Los Angeles, Las Vegas ou Londres, Moon a préféré retourner jouer avec ses partenaires habituels de l’Elks Lodge, un club d’anciens combattant local. Pas question non plus d’engager un coach pour lui faire rattraper son retard technique : « Je suis arrivé à ce stade sans aide, pourquoi en aurais-je besoin maintenant ? » Non, sa préparation pour la table finale se fera sous la forme d’une petite retraite à la montagne, dans une cabane sans électricité ni eau courante. Au programme : trois semaines à chasser le daim. Un vrai « working class hero » à l’américaine. Maintenant qu’il est en table finale avec un statut de millionnaire assuré, Moon ne compte pas pour autant changer de vie : « quand tout ce cirque sera terminé, je rentrerai chez moi, et je repartirai au travail avec ma tronçonneuse. C’est ma vie. » Tout en concédant qu’il reviendra tout de même jouer le Main Event l’année prochaine…

L’avis de Ludovic Lacay : « Je n’ai pas beaucoup joué avec Darvin Moon, on ne s’est rencontré qu’à la fin, quand il restait deux tables. Vu son style de jeu, il finira au moins dans les quatre premiers, car il faisait très attention avant le flop : avec son gros tapis, c’est une garantie d’aller loin. OK, il a admis qu’il avait eu beaucoup de jeu et qu’il était le plus faible du lot, mais il faisait des trucs qui n’étaient pas mauvais du tout – peut-être qu’il ne s’en rend pas compte. Par exemple, je l’ai vu flat-call UTG+1 avec les As, et prendre tout le tapis de son adversaire qui avait relancé UTG avec deux Dix, sur un flop avec trois petites cartes. Je ne pense pas qu’il va se commit après le flop avec une mauvaise main. En plus, il a tellement de jetons, qu’il a le temps d’être patient et d’attendre du jeu. Il ne va pas prendre le contrôle de la table, en tout cas. Son gros problème ? Il ne saura pas s’adapter au short-handed. Cela dépendra cependant des joueurs qu’il reste en face. La partie pourrait être très aléatoire vers la fin, avec des joueurs qui flambent. Dans une telle situation, c’est le joueur qui va toucher le plus de flops qui aura le plus de chances de gagner. »

L’avis de Benjo : Vous l’aurez compris en voyant l’espace que j’ai consacré au bonhomme : je suis tombé sous le charme rustique de Darvin Moon ! Comment ne pas s’enthousiasmer pour cet homme de tous les jours, un honnête travailleur à l’allure simple et au tempérament humble qui envoie bouler la célébrité et les offres de sponsoring pour retourner à ses affaires dans les bois du Maryland. La présence de Darvin Moon à la table nous rappelle que le poker est aussi et surtout l’affaire de millions de passionnés de part le monde, des amateurs de tous âges et de toutes catégories sociales, jouant chaque semaine entre amis pour quelques dollars. Rocky est l’un de mes héros de cinéma… Autant donc vous l’avouer : je serai le supporter numéro 1 de cet auto proclamé fish à la table des pros ! D’autant que, comme l’a fait remarquer Ludovic, si Darvin Moon a bénéficié de beaucoup de réussite pour en arriver là, il a joué ses mains de manière très juste, optant pour des lines optimales qui ont maximisé ses gains. Non, Moon ne sera pas un adversaire facile à battre. S’il est bien entendu très inférieur techniquement aux Ivey, Akenhead et autres Cada, son tapis énorme leur causera néanmoins bien des casse-tête. Le poker est l’un des seuls jeux où tout le monde à sa chance de gagner : c’est ce qui le rend si accrocheur. Darvin Moon peut-il rééditer l’exploit de Chris Moneymaker ?

Sources
ESPN
Card Player
Md. Man advances to World Series of Poker finals - Pittsburgh Post-Gazette, 30 Juillet 2009
Out of Woods, Into casino - Washington Post, 4 Octobre 2009

Vraiment sympa!

Je suis tombé sous le charme aussi, et Benjo l’a tellement bien raconté, GG.

Karim66:
59 Millions Darvin Moon. Wow. Il a grave rechatté sur la fin. Fais chier si c'est lui qui win.


Ben il a double up a 12 left face au donkey 2nd chip lead qui a shove sa flush 5 high sur board paired là .. zz.
Enfin bon, avoir flush over flush vs le 2eme chip lead quand on est chip lead du ME à 12 left, cette simple anecdote résume le cas moon.

Très sympa ce « pre-reportage », gj Benjo

Ivey et Saout n’ont que 4 BB en fait , ça va être dur :confused:

Merci pour ce préambule , vraiment sympa à lire .

40BB.

Retrouvez notre Benjo national en direct de Las Vegas.

C’est là qu’on voit la beauté du Main Event et sa structure,

Être dans les shorts stacks avec 40 bb, c’est beau.