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Winamax Poker Tour 2023/2024-Grande Finale - 2

Le Day 2 débute avec 12 millionnaires

Grande Finale 500 € (Coup d'envoi du Day 2)

WiPT
Vous aviez envie de démarrer le Day 2 avec un tapis à sept chiffres ? Les statistiques le montrent : vous aviez une meilleure chance d'y arriver en vous levant tôt, pour disputer les Day 1 "deepstack" commençant à dix heures. Car parmi les douze millionnaires en jetons recensés à l'issue des six Day 1, on ne trouve qu'un seul joueur ayant monté ce stack sur les Day 1 turbo de 18 heures : Feras Farah (qualifié sur le Day 1F). Le Day 1A a accouché de cinq millionnaires (dont le chip-leader Omar Lakhdari), tandis que les Day 1C et 1E en ont généré trois chacun.

Et sinon : le Day 2 vient de débuter, les 553 joueurs en place ont appris qu'ils toucheraient des récompenses allant de 1 000 € (de la 385e à la 553e place) jusqu'à 170 000 € (pour le successeur de Sébastien Lesoif).

Allez hop, c’est reparti !

Les 12 millionnaires du Day 2






































































Nom Prénom Jetons
LAKHDARI OMAR 1 600 000
ABIDI KARIM 1 466 000
PULIN FRANCOIS 1 239 000
LEDIMEET VINCENT 1 189 000
BENZIOUCHE YACINE 1 184 000
TREMBLAY ALEXIS 1 184 000
BOUCHIOUANE ALEXIS 1 154 000
PE ROU DAVID 1 130 000
NOUEL ALEXIS 1 124 000
CHOFFARDET MATHIEU 1 090 000
ALARCON THOMAS 1 061 000
FARAH FERAS 1 018 000

Cent éliminés en trente minutes

Tournée de min-cashs ! Grande Finale 500 € (Day 2)

La traditionnelle purge des short-stacks a débuté aussitôt le coup d’envoi donné par les huiles de la triplette Winamax/Texapoker/Club Circus. Représentant cette dernière entité, Thierry Bolleret y a d’ailleurs fait illusion dans son speech d’intro : « La tradition quand on se qualifie pour le Day 2, c’est d’applaudir les croupiers. Car après, ils vont vous éliminer ! »

Poker Society
Bien vu : les dealers - dont celui de la table TV, qui n'est autre que celui de Poker Society, avec le camouflage au complet - ont envoyé vers la sortie pas moins de cent joueurs en seulement trente minutes d'action.

Ce sont évidemment les joueurs les plus en difficulté qui ont le plus souffert : parmi les vingt joueurs les moins bien classés en début de Day 2, 18 sont déjà OUT.

Bruno LeScribe
Parmi ces premiers sortants : Bruno alias LeScribe, qualifié lors de l'étape Last Chance de Paris, et dont le visage est familier des dinosaures ayant connu l'époque pré-WiPT, celle du France Poker Tour. "J'aurai au moins réussi à faire fold Omar Lakhdari", rigolait Bruno avant d'aller chercher son min-cash de 1 000 €. Un double-up d'entrée de jeu (As-Dame assortis contre 6-5 off) lui avait permis d'espérer un meilleur destin. Las : quelques minutes plus tard, son Dame-Valet joué à tapis en fin de parole se crashera contre les Rois de la BB.

Que Bruno se rassure : cette frénésie de busts n’épargne pas les pros. On a ainsi dit « au revoir » d’entrée de jeu à Alexane Najchaus, et Pierre Calamusa, victime d’un petit bad-beat en table TV : As-Dame contre As-Valet, pour un pot valant la moyenne.

La folie des grandeurs

Grande Finale 500 € (Day 2)

stylianos
C'est incontestablement le plus gros pot du tournoi que nous avons pu observer jusqu'à présent. À l'heure où il est très compliqué pour les shorts stacks de se maintenir en vie, d'autres sont armés pour envoyer de gros parpaings. Parmi eux, on retrouve à la table 145 un visage bien connu du grand public. Un certain Moundir qui ne s'attendait certainement pas à se retrouver aux côtés de Stylianos et Ange dans ce qui ressemble au coup le plus mémorable de ce début de Day 2.

Alors au low jack, Moundir découvre un beau AJ et open logiquement sa main. Au hijack, Stylianos, en possession d’une paire de 9, ne met que très peu de temps à payer. Pas de quoi impressionner Ange qui, sur sa gauche et du haut de ses 170 000 jetons, annonce sans trembler tapis. C’est rapidement payé par les deux joueurs et le flop vient 928.

Moun’ mise alors un tiers du pot et c’est à ce moment précis que ce qui devait arriver, arriva. Se sentant puissant avec son brelan de 9, Stylianos ne se complique pas la tâche et prononce la formule préférée des joueurs de poker : all-in. En possession des nuts, Moundir ne peut qu’être heureux et ne met que très peu de temps à payer. Un sourire qui va cependant rapidement se transforme en grimace après l’apparition d’un 8 sur le turn qui donne full à Stylianos. La river ne change rien. Ange, dont on n’a pas pu voir la main, se sait perdant, et se lève sans broncher. De son côté, Moundir qui n’en croit pas ses yeux, tente de rester stoïque et se retrouve alors cripple avec un peu moins de 45 000 jetons. Le grand gagnant de cet énorme pot à près d’1,5 million de jetons se nomme bien Stylianos. Vous vouliez rapidement de l’action ? Vous êtes servis.

250 éliminés en deux heures

Presque la moitié des qualifiés du Day 2 ont été éliminés d'entrée de jeu Il reste 309 joueurs Grande Finale 500 € (Day 2)

WiPT
Alerte, alerte : le pop-corn éclate de partout. Une première pause a été déclarée après deux heures de jeu non-stop : elle n'était pas de refus, tant le rythme des éliminations a été soutenu depuis midi. 250 éliminations en deux heures : cela représente plus de deux bustos chaque minute, et un field déjà coupé de moitié. Pfiou.
Daniel Tordjman
Parmi les sortants, qui ont collecté entre 1 000 et 1 200 € selon leur rang d'arrivée, on peut citer Nicolas Le Floch, notre collègue du support Winamax Nicolas Piquet, le vainqueur KING5 Benoît Daumas, le WIP Bernard Mendy, le runner-up WSOP (en Omaha) Daniel Tordjman (photo), Anne-Sophie "Bijoux" Marcadet, Mathieu Pontin, Aurélie Réard, Mathieu Selides, Adrien Guyon, Cécile Ticherfatine, Slimane Mameche, Moundir Zoughari...

Mercedes Osti
Bref, beaucoup de déçus, mais pour atténuer la tonalité nécrologique de ce bref article, on peut citer quelques short-stacks qui ont réussi à ne PAS sauter. Éléonore Tocque, Jawed Abdulkari, Mercedes Osti (photo), Michael Chassard, Stéphane Edel : tous ont entamé le Day 2 avec moins de six blindes, et sont parvenus à survivre aux deux premières heures de la journée.

La machine à bustos ne risque pas de s'enrayer au cours des prochaines heures : les organisateurs nous ont confié que leur objectif était de tomber à 32 joueurs restants ce soir. Pour l'heure, le compteur affiche 307 joueurs restants. La partie va reprendre aux blindes 10 000 / 20 000, avec un tapis moyen somme tout peu élevé de 28 BB, promettant plein d'éliminations futures.

De PDG à Brigadier

Un ancien prodige du Team Winamax réveille notre nostalgie Grande Finale 500 € (Day 2)

Tristan Clemençon
Le poker étant un jeu en constante évolution, il est normal au fil des années de voir des visages disparaître du milieu pendant que d'autres explosent et prennent la lumière. Le Team Winamax est témoin de ces changements, depuis 2007 ce sont plus de 40 personnalités différentes qui ont arboré le logo W sur leur maillot. Lorsque Tristan Clémençon a intégré le Team, il venait de souffler sa 21ᵉ bougie, et d'atteindre la troisième place de l'EPT Deauville. Ce talent brut allait rapidement montrer toute sa valeur : 6ᵉ du WPT Barcelone en 2010, 11ᵉ de l'EPT Madrid et une 46ᵉ place sur le Main Event des WSOP en 2012.

Mais Tristan a toujours été de ces joueurs qui voient le poker comme une passade de leur vie, sans considération pour une carrière de long terme. Celui qui dominait Winamax sous le pseudo superoger47 était surtout surnommé le PDG par ses collègues joueurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que Tristan a toujours eu l'âme d'un entrepreneur, avec l'envie de découvrir ce qu'est de vivre l'aventure de créer son business.

C’est ainsi qu’en 2012, à seulement 24 ans et après 1,2 million de dollars de gain, il décide de laisser les cartes et sa vie de joueur de poker pour lancer un food truck. C’est ainsi que naît La Brigade. Comme on s’en doute, la transition n’a pas été facile. « Les horaires ne sont pas les mêmes, les responsabilités non plus. Et la charge de travail… je n’en parle pas ! » Bref, un changement de vie radical.

La Brigade
Depuis, La Brigade a bien grandi. « Aujourd’hui, on a 150 salariés, huit restaurants en France et on commence à ouvrir nos premiers restaurants franchisés. » Vous l’aurez compris, on a affaire à quelqu’un qui transforme en or tout ce qu’il touche. « Aujourd’hui, je ne joue plus qu’un tournoi annuel : cette année, c’est celui-ci ! L’ambiance est extrêmement « friendly », les gens parlent, contrairement à d’autres tournois, c’est vraiment agréable. Je suis super concentré, comme si je jouais un Main Event des WSOP. »

Après avoir bouclé le Day 1E chipleader avec 800 000 jetons, Tristan montre qu’il n’a rien perdu de ses talents deux cartes en main. « Heureusement que La Brigade marche mieux que mon Day 2 » rigole-t-il. Car oui : avec 340 000 jetons devant lui, moitié moins qu’à midi, on devine que le PDG n’a pas vécu le départ rêvé. Cependant, comme on l’a vu, on peut lui faire confiance pour trouver le moyen de monter un capital.

Même pas peur !

Grande Finale 500 € (Day 2)

alexandre saada
Au Day 2 d'un tournoi comme la Grande Finale du Winamax Poker Tour, il y a plusieurs types de joueurs. Ceux qui disputent leur premier tournoi live et qui se disent qu'être dans l'argent est déjà un très bel accomplissement. Et puis il y a ceux qui n'ont peur de rien et pour qui le min-cash n'est qu'une étape vers les sommets. À la table 151, Alexandre Saada fait incontestablement partie de la seconde catégorie de joueurs.

Sur un open du low jack suivi par le hijack et le cutoff, Alexandre paye avec 8-2 dépareillé au bouton (parce que pourquoi pas). Check général sur le flop 910Q. Le turn vient un K et alors que tout le monde a de nouveau check avant lui, Alexandre décide de miser assez cher. Seul le joueur au low jack se décide à payer la mise demandée. Dès lors, un 10 sort sur la river et Alexandre poursuit son bluff en misant environ deux tiers du pot. Après un long moment de réflexion, son adversaire finit par abandonner, pour découvrir avec un goût amer la main d’Alexandre, qui ne se fait pas fait prier pour claquer ses deux cartes sur la table.

Deux coups plus tard, rebelote. Cette fois-ci, Alexandre se retrouve dans un gros pot contre le Red Diamond Edgaras Gendvilis, vainqueur quelques jours plus tôt du KO du lundi. Arrivé un peu tard sur le coup, on aperçoit un pot déjà bien conséquent sur un board 106655. River, la décision revient dans un premier temps au jeune Lituanien, qui décide de partir sur une mise de 400 000 jetons dans un pot qui en fait 450 000. Alexandre Saada prend le temps de la réflexion et finit par payer avec Q-10 dépareillé. Tout sourire, le Red Diamond claque son A6 et récupère un pot de près d’1,2 million de jetons. Cette fois, ce n’est pas passé pour Alex, qui perd quelques plumes, mais qu’on devrait revoir sans trop de surprise dans d’autres très gros pots ce vendredi.

[Vidéo] Le défi de la Poker Face

Une des épreuves les plus difficiles du #WiPT : le Challenge Poker Face de @TedEtienne_. pic.twitter.com/2wwnVALrVU

— Winamax Poker (@Winamax) March 15, 2024

Jean-Daniel guilleret

Grande Finale 500 € (Day 2)

Jean-Daniel Guiet

237 000 jetons devant lui ce midi, 1,5 million trois heures plus tard, Jean-Daniel Guiet vit ce que l'on appelle un début de journée rêvé. "Dès la deuxième main, j'ai doublé avec deux As contre As-Dame, démarre-t-il. Et après, j'ai pris quatre ou cinq autres beaux coups." Une aubaine pour celui qui s'est qualifié sur l'un de nos nombreux satellites online. "Mais j'ai quand dû re-entry hier pour passer le Day," précise-t-il.

Avec le Choletais, nous avons affaire à un joueur expérimenté. "Je suis vieux, j'ai joué le Partouche Poker Tour à Cannes en 2008. Là aussi je m'étais qualifié, d'ailleurs, ça m'avait coûté 180 €," pour un tournoi qui coûtait pour rappel 10 000 €. "Je suis aussi allé deux fois à Las Vegas, avec des potes. Je jouais le Monster Stack à 1 500 $." Et s'il avoue taper également pas mal le carton sur des rooms concurrentes, JD a un lien indirect avec Winamax. "Je suis très pote avec Fred Pasquier, qui fait les tapis du WiPT. C'est le parrain de mon fils. C'est justement lui qui m'a en partie chauffé à venir jouer ce tournoi." Il peut dès à présent le remercier : le voici aux portes du Top 200, assuré de 1 300 € et pouvant espérer bien mieux avec son tapis de deux fois la moyenne.

Il va plus vite que la musique

Grande Finale 500 € (Day 2)

Marvin Dupré

"J'ai fait une arrivée délirante !" Ces mots, ce sont ceux de Marvin Dupré. Le chanteur possédait 217 000 à midi, il pointe actuellement à 1,2 million. Quand on lui pose des questions sur sa méthode pour sextupler son capital de départ, il nous dit : "J'ai fait AK contre AQ pour remonter à quarante blindes, puis derrière, j'ai eu un coup en BB dans lequel je défends A6 contre une ouverture du cut off." Le croupier ouvrira un flop A63, s'ensuit une séquence de check entre les deux joueurs.

Le dealer reprend son rôle et écrase un 10. Marvin prend l’initiative à son compte et envoie une mise équivalente à deux tiers du pot, son adversaire paie le montant demandé. C’est un 9 qui tombe en guise de river, le musicien envoie une salve mi-pot. Son adversaire ne prend pas le temps de la réflexion et paye avec AQ. Avec 60 BB devant lui, Marvin peut respirer et regarder plus loin dans cette Grande Finale.

Dans la vie, Marvin continue la musique, mais plus dans l’ombre : « Aujourd’hui, j’écris pour les autres, je travaille sur des comédies musicales, j’ai également collaboré avec Claudio Capeo. » Malgré la charge de travail, il essaye de conserver du temps pour sa passion qu’est le poker : « Avec des potes, on a créé une team qui s’appelle Dammit. Notre but, c’est de partager ce qui nous fait vibrer dans ce jeu, pas seulement la technique, surtout les à côtés, l’ambiance, l’énergie qui est générée sur les événements. » Avec un tapis plus confortable qu’à son arrivée, il aura la profondeur nécessaire dans ce jeu pour pouvoir prendre un maximum de plaisir.

Le Club Poker Dream’s en plein kiff

Grande Finale 500 € (Day 2)

vincent le dimeet
Comme chaque année, on retrouvait au départ du Day 2 des joueurs entrés dans l'argent sans avoir eu besoin de débourser le moindre centime. Parmi eux, un certain Vincent Le Dimeet, qualifié en freeroll au cours de l'étape nantaise quelques mois plus tôt. Membre du Club Poker Dream's, ce joueur originaire du Mans n'a cessé d'impressionner tout son monde lors du Day 1 qu'il concluait avec la bagatelle d'1,2 million de jetons et une très belle quatrième position au chipcount. Une super performance qu'il réalise, selon lui, grâce à une recette assez simple : "Toucher des cartes au bon moment. Je suis arrivé ce midi avec le quatrième plus gros stack. À l'heure actuelle, je suis à 1,4 million, donc difficile de se plaindre pour le moment. Et puis, ça doit déjà être la cinquième table à laquelle je m'assois depuis le début de la journée, donc je n'ai pas encore pu jouer beaucoup de mains. Mais, si cela peut me permettre d'aller plus loin, je ne dis pas non".

Si rien n'est encore fait, Vincent et son gros stack semblent visiblement bien partis pour espérer continuer l'aventure et revenir samedi pour le Day 3. Pas de quoi pour autant mettre la pression à ce joueur uniquement venu profiter à fond du moment. "Certes, je suis un grand habitué des tournois live. Mais, cette année, pour le WiPT, j'avais envie d'essayer de partir de zéro pour kiffer un maximum. Et sachant que tout est parti d'un Starting Block sur Winamax, ça ne peut être que du bonus d'être arrivé au Day 2. Je veux simplement continuer de prendre du plaisir, et m'amuser, car c'est avant tout pour cela qu'on joue au poker. Et puis si le Day 3 se passe bien, bah allons-y ! Franchement, pour le moment, l'argent ne m'importe que très peu. Si j'arrive en table finale dimanche, peut-être qu'à ce moment-là mon discours changera. Mais pour le moment, on garde les pieds sur terre et on profite".

La commedia dell’arte

Grande Finale 500 € (Day 2)

Jad Beqqali - Alexandra Laudicina

"Il y a eu un gros coup en table 137, m'annonce notre photographe Guillaume Gleize, de retour dans la zone de presse. Le joueur qui a gagné avait déjà un gros tapis, maintenant il est encore plus gros !" Allons voir ça de plus près en demandant directement aux concernés, en l'occurrence Jad Beqqali et Alexandra Laudicina (photo). Le premier me donne une version, la seconde une deuxième, aidé par le joueur au siège 9... et finalement c'est Édouard Sadoun, au siège 1, qui vient à notre rescousse.

Jad Beqqali - Alexandra Laudicina

"On est aux blindes 10 000 / 25 000, attaque-t-il. Lui ouvre à 50 000 au bouton et se fait 3-bet à 105 000. Flop 10-6-4 rainbow. Il c-bet 175 000 et se fait check/raise à 375 000. Turn 7 : check, check. River A qui fait rentrer la flush, elle check et il mise 385 000 après un acting de fou. Il a regardé en l'air, il se grattait de partout, enfin il lui a fait tout l'Acte III, scène 2. On voyait la carotide qui battait à fond."

Board

Cet acting, c'est justement ce qui a déstabilisé Alexandra. "Jusque-là, il prenait toutes ses décisions hyper vite, et là c'était complètement différent. Je le vois sur deux merdes (sic) du genre 10-4 ou 10-6, et comme le turn c'est aussi une petite carte, je me dis qu'il a peut-être deux paires." Une intense réflexion qui conduit à lui faire abandonner... une paire de Dames. "Je m'en veux tellement, ajoute-t-elle. Je ne suis pas à cette table depuis longtemps, mais quand j'ai vu le profil des joueurs, je savais que j'étais tombée dans un traquenard. Ils ne me respectent pas, ils ne respectent pas mes relances !," se lamente Alexandra, retombé autour des 750 000. "Comment ça un traquenard ? Il n'y en a qu'un qui vous a fait du mal ici !" , rebondit Younouss Alao, assis au siège 8.

Jad Beqqali

Tout en dégustant sa salade césar, Jad Beqqali se régale quant à lui de la situation. Pour son tout premier tournoi live, ce régulier de nos tables mid stakes (50 € et moins) s'invite désormais tout en haut du chipcount, avec 2,4 millions de jetons, soit deux fois et demi la moyenne. Une situation idyllique, loin d'être écrite il y a seulement quelques heures.

"Je me suis qualifié sur un 10 balles online, raconte-t-il, mais je me suis fait sorti du Day 1E. J'étais dehors, en train de commander mon Uber, et j'ai réalisé que je pouvais encore jouer le Day 1F Turbo. J'ai annulé ma course et je me suis inscrit sur le tout dernier niveau de late reg." Après ça, c'était tout droit. "Je suis arrivé à la table d'un mec qui faisait un peu n'importe quoi, il m'a fait deux énormes livraisons et j'ai terminé la journée à 940 000. Maintenant, l'objectif est simple : première ligne, première victoire. Tu pourras conclure là-dessus." Très bien, faisons comme ça.

Pas ici pour faire de la figuration !

Grande Finale 500 € (Day 2)

Tom Larson

Si l'acting est souvent au cœur de l'activité autour des tables ovales, certains font aussi ça en dehors. C'est le cas de Thomas : "Je fais de la figuration de temps en temps dans le cinéma, mais je ne fais pas ça en professionnel." Ayant découvert ce milieu par hasard après la difficile phase de Covid, Tom Larson découvre les plateaux de tournage. On peut ainsi le découvrir furtivement sur certains plans dans la série Netflix Emily in Paris, Les Trois Mousquetaires ou encore dans Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney. "C'est via un ami avec qui j'ai monté une troupe de théâtre (SiThéaTrois) que j'ai découvert ce milieu, c'est sympa, je m'éclate."

Moniteur d'équitation dans le civil, Thomas est également un excellent joueur de poker. Régulier depuis des années sur nos tables online comme sur nos festivals, il nous avoue ne plus avoir le temps pour jouer :"J'ai un petit garçon depuis cinq mois." En effet si on rajoute la casquette de papa à toutes les autres, le temps disponible s'amenuise comme peau de chagrin. Qualifié hier pour le Day 2 avec un stack le classant dans le top 10, il continue son grind et pointe actuellement à 1,3 million. Touche à tout avec succès, il prouve qu'au poker et particulièrement dans ce tournoi, il n'est pas venu pour faire de la figuration.

Z’avez pas vu Omar ?

Grande Finale 500 € (Day 2)

Omar
Les jetons d'Omar Lakhdari ont changé de propriétaire

Généralement, en début de Day 2, le couvreur adopte une attitude simple vis-à-vis des chip-leaders de la veille : il les laisse tranquille. D'abord parce que les short-stacks monopolisent son temps (ils sont très nombreux à sauter), et parce qu'il y a souvent d'autres chip-leaders qui font irruption en haut du classement durant les premiers niveaux. Et puis, se dit le couvreur, ces chip-leaders du Day 1, j'aurai bien le temps de revenir les voir : puisqu'ils sont chip-leaders, ils vont probablement rester en place un bon moment.

Pourquoi ce préambule ? Parce qu'on va vous causer ici du chip-leader officiel des six Day 1, Omar Lakhdari, pour la première fois sur ce Day 2… et ça sera aussi la dernière.

Malgré un tapis d'1,6 million à midi, plus de 130 blindes, le runner-up de l'édition 2023 s'est ainsi éteint en 266ᵉ place, avant que l'on ait véritablement le temps de s'intéresser à son cas.

Bon, après, c'est pas comme on si ne connaissait pas l'animal : capable de très gros moves, bluffeur trompe-la-mort et ultra-agressif, l'Algérien est l'archétype du joueur pressé, chez qui tout peut arriver très vite. Le meilleur comme le pire.

Eric Sfez
Pour relativiser la sortie d'Omar, on peut citer d'autres détenteurs de très gros tapis ayant chuté bien avant la mi-journée :

Matthieu Holiander : 961 000 à midi, éliminé 165ᵉ
Stylianos Antalis : 877 000 à midi, éliminé 175ᵉ
Alexandre Saada : 875 000 à midi, éliminé 199ᵉ
Anthony Dasbourg : 777 000 à midi, éliminé 210ᵉ
Eric Sfez (photo) : 775 000 à midi, éliminé 268ᵉ
Tristan Clémençon : 798 000 à midi, éliminé 275ᵉ
Yann Brosolo : 760 000 à midi, éliminé 304ᵉ

Beaucoup de ces joueurs ont immédiatement bifurqué vers le High Roller à 1 000 €, qui a débuté à 15 heures et vient de franchir la barre des 200 inscrits.

Short-stack ninja

Grande Finale 500 € (Day 2)

Quand, comme moi, on compte Rocky parmi ses films préférés, durant les tournois on ne peut que se ranger derrière les underdogs, les déclassés, les short-stacks, les mal-barrés, les pas-favo.

Eleonore Tocque
À midi, on comptait pas moins de 29 joueurs affichant un tapis de 5 blindes ou moins. Cinq heures plus tard, ce club est réduit à un seul membre après l'élimination d'Éléonore Tocque en 176ᵉ place (1 450 €).

« J’ai commencé par doubler avec une paire de 10 », rembobine la parisienne, qui se décrit comme « une habituée des cercles, limite cagoulée : Cadet, Clichy… »

« Je shove de BB après une relance, c’est payé par paire de 7. Un peu plus tard, exactement le même spot : paire de 10 de BB, contre le même joueur qui relance. C’était drôle ! Il n’était pas content, mais il a payé avec As-6 et j’ai encore doublé. »

Éléonore trouve ensuite les As, mais le coup ne va pas plus loin que le flop. Puis ses deux derniers coups, « peut-être mal joués » selon elle. « J’ai foldé deux Dames, j’ai relancé et fold préflop sur un shove à 12 BB, c’est un pote qui avait envoyé all-in. Il m’a dit après 'Si tu es result oriented, c’est un bon fold, mais sinon c’était un call. »

Arrive la dernière main, aux blindes 15 000 / 30 000 : « J’ai 240 000, je trouve J10 UTG, je relance à 75 000. Bon, c’est ma manière de jouer, un peu funky, quand je relance avec ça, c’est pas pour fold derrière. Je sais que si quelqu’un fait tapis, je vais payer. C’est ce qui est arrivé. En face : les Valets. »

OK, c'est sans doute une line qui se discute. Mais sur le plan comptable, ce Day 2 reste une réussite : assurée à midi d'un min-cash à 1 000 €, Éléonore a réussi à gonfler la somme de 45 % malgré la faiblesse initiale de son stack.

On souhaite maintenant bonne chance à Jawed Abdulkarim, ultime représentant des ultra-shorts à 126 joueurs restants : lui aussi avait cinq blindes à midi !

Reg, lève-toi

Grande Finale 500 € (Day 2)

All-in

Bon, on reconnait qui sur ce tournoi autour de la grosse quinzaine de tables qu'il reste ? Pour être honnête, plus grand monde. Alors avant de vous parler de deux visages bien connus du poker tricolore, rendons hommage à ceux qui nous ont quitté lors des dernières heures. Car l'hécatombe s'est poursuivie, faisant chuter à 130 le compteur de prétendants à l'épée et aux 170 000 € à la gagne.

Julien Sitbon

Du côté des porteurs de logos divers et variés tout d'abord, l'affaire est quasi entendue. Pendant que Nemo 'K0ERING' Israël montait trois millions de jetons en table télévisée, nous ont quitté ces compères du Stream Gang Hadrien 'ViensMonAgno' Gallois (278ᵉ) et Mathieu Choffardet (154ᵉ). Une élimination soudaine pour ce dernier, compté un peu plus tôt au-dessus des deux millions. Entre-temps, on perdait notre WIP globe-trotteuse Aurélia 'Call2themoon' Pioget (269ᵉ) et notre collège trader Jonathan Guez (162ᵉ). Enfin, le meilleur représentant du Team Winamax se nomme Julien Sitbon, sorti en 191ᵉ position avant de foncer sur le Highroller.

Michael Rodrigues

Avant cela, un autre Champion du Monde WSOP avait vu son parcourt s'arrêter net, à savoir le Portugais Michael Rodrigues (276ᵉ, photo). Il a été accompagné par une cargaison de joueurs réguliers, comme Suat Uyanik (293ᵉ), le vainqueur EPT Lucien Cohen (264ᵉ), les habitués du live Mathieu Rabalison (263ᵉ), Tristan Forge (259ᵉ), le finaliste du SISMIX Costa Bravo Hayg Badem (256ᵉ), Simon Roboh (234ᵉ), le DJ Mickaël 'Magnetix' Athias (227ᵉ, photo) Mercedes Osti (216ᵉ), Mohamed Mamouni (205ᵉ), Ange Besnainou (200ᵉ), Stéphane Gabarre (172ᵉ), Karim Alleg (155ᵉ), Antoine 'JackEight' Chuzeville (147ᵉ) ou encore Sébastien Le Baron (132ᵉ).

Mickaël Athias

Vous n'êtes pas assez divertis ? Alors ajoutons à cette liste l'ancien Red Diamond et top reg de nos festivals live Théo Rebour (274ᵉ), le qualifié via le Bongo Loco de Bratislava Ulysse Obadia (240ᵉ), le top reg online Donato 'N. Barella' Di Carlo, sorti en table TV (159ᵉ), le qualifié freeroll de Nantes Vincent Le Dimeet (153ᵉ) ou encore le pompier volontaire Nicolas '22LongBiffle' Barry (134ᵉ). Aïe, ça pique.

Suat Uyanik

Suat Uyanik

Mathieu Rabalison
Mathieu Rabalison

Mathieu Choffardet
Mathieu Choffardet

Vincent Le Dimeet
Vincent Le Dimeet

Antoine Chuzeville
Antoine Chuzeville

Un requin nommé Nemo

Grande Finale 500 € (Day 2)

Nemo

Ça déroule pour Nemo Israël, qui possède trois fois la moyenne à 130 joueurs restants. "De manière générale, j'ai très bien run ! J'adore la structure, aujourd'hui on est passé en 8-max, et pour couronner le tout, c'est ma première table télé." Depuis quelques mois, le membre du Stream Gang est plutôt chaud. Pendant les Winamax Series, il s'est classé 11ᵉ place du 5 Million Event après avoir pris la plus grosse prime sur un tournoi Mystery à 500 €.

Si pour N3MESIO, le online est son domaine de prédilection, les tables en dure sont également son terrain de jeu. Pour preuve, lors de l'EPT Paris, il a fait 3ᵉ d'un tournoi annexe pour la coquette somme de 64 000 €. Résidant à Budapest et ayant intégré l'académie de la structure ATM, celui qui s'est fait connaître sous le pseudo K0ERING prouve que la capitale lui réussit grandement. Aujourd'hui, Nemo n'est plus ce petit poisson clown qui nageait naïvement aux côtés du reste du menu fretin. Non, Nemo prouve bel et bien que c'est un requin aux dents acérées.

[Vidéo] Leçon d’anglais avec Ted

Apprends l'anglais avec @TedEtienne_. #WiPT pic.twitter.com/TctEpX7G8e

— Winamax Poker (@Winamax) March 15, 2024

Short stack, et alors ?

Grande Finale 500 € (Day 2)

Abel Pruchon
Sur les coups de 12h, à l'heure où bon nombre de joueurs en difficulté envoyaient leurs dernières munitions au milieu de la table sans parvenir à sortir la tête de l'eau, d'autres ont réussi à effectuer d'impressionnantes remontadas. Parmi eux, on retrouve un certain Abel Pruchon, grand habitué de nos events live qui, malgré un stack de 140 000 jetons au moment d'entamer ce Day 2, ne s'est pas laissé abattre un seul instant.

Le résultat est sans appel : cinq heures plus tard, c’est avec un énorme tapis de plus de deux millions de jetons qu’on le retrouvait à sa table. Pour y parvenir, l’amateur breton, vainqueur du Sprint en septembre dernier lors du WPO Bratislava, a enchaîné, non sans trembler, les coups à tapis. Mieux encore, il a pu profiter de quelques donations de certains de ses adversaires.

« Des coups à tapis ? Ah ça, j’en ai passé un paquet ! Le coup dont je me souviens le mieux est celui où je passe à 900 000 avec deux As contre A-K dépareillé. J’en ai un autre un peu plus intéressant. Un joueur un peu en tilt décide d’open J-10 dépareillé alors qu’il ne joue que 15 BB. De mon côté, je joue une vingtaine de blindes et trouve de beaux Valets. Je le relance logiquement à tapis et le mec s’est chauffé à me payer avec son J-10 dépareillé. Après ça, j’ai pris plusieurs petits pots et comme t’as pu le voir à l’instant, je viens de perdre quelques munitions. Mais on est encore bien loin de la fin de journée, alors on va tout donner et essayer d’aller le plus loin possible ».

Le miel et Marseille

Grande Finale 500 € (Day 2)

Nicolas Vayssières

Dans un précédent article, on vous a teasé des têtes connues, les voici enfin. Parmi les meilleurs grimpeurs du jour, se trouve ainsi un certain Nicolas Vayssières. Revenu ce midi avec 324 000 jetons, Chevre.Miel en comptait cinq fois plus au moment de notre passage à sa table. "J'ai gagné deux gros coups postflop, dont un en table TV, détaille Nico. Sur le premier, on est aux blindes 10 000 / 20 000, un joueur ouvre UTG+1, j'ai 30 blindes, je paie avec une paire de 7 au cut-off et la BB défend. Flop 10-8-3, tout le monde check. Turn 6, je fais 50 000, la grosse blinde me check/raise à 125 000 et le troisième joueur fold. River brique, il n'ose pas bluffe et je prends le coup."

Sur la deuxième main, Nicolas ouvre au lo-jack avec K5 et se fait payer par la small blind. "On a autour de 40 blindes tous les deux, précise-t-il. Flop Dame-5-2 avec deux cœurs, je c-bet 1,5 blinde. Turn 9, je mise 70% du po. River 10 je 3-barrel à hauteur de 40-50% et il call muck. Voilà, j'ai gagné une main avec K5, je vais demander à me le faire valider pour la manche de mardi prochain !" 1,5 million pour la meilleure pizza du poker francophone.

Jérémy Palvini

Tout près de là, c'est encore mieux pour Jérémy Palvini, qui culmine à 2,5 millions, soit quatre fois plus qu'à midi. "J'ai sorti un mec qui avait 500 000 avec deux As contre deux 10, et je viens faire un hero call," nous lâche le Marseillais, en nous montrant une hand history sur son téléphone.

Depuis la small blind, Jérémy a 3-bet Q4 à 210 000 suite à une ouverture à 70 000 du hi-jack. Les deux joueurs tapotent la table suite à un flop Roi-Dame-2 rainbow, puis Palvini paie une mise de 125 000 sur le 9 turn. Second bar de son adversaire sur le 7 river et second call de Jérem. Bonne nouvelle au showdown : sa deuxième paire suffit à l'emporter contre AJ. En voilà un qui ne va pas être facile à déloger.

Sous la barre des 100 joueurs

Grande Finale 500 € (Day 2)

WiPT
Depuis maintenant plus de quinze ans, tous les articles que vous lisez dans cette rubrique fait l'objet d'un brainstorming minutieux, afin de lui donner le meilleur titre possible : percutant, provoquant, amusant et surtout original. Tous les articles, sauf un : celui où l'on annonce que le tournoi vient de tomber en dessous de la barre fatidique des cent joueurs restants. Cet article-là, il est toujours titré pareil.
Alexis Bouchiouane
Le niveau 25 000 / 50 000 s'est achevé avec 96 joueurs au compteur. Le club des douze millionnaires du Day 2, qui avaient plutôt bien commencé la journée (avec Omar Lakhdari comme seul ruiné précoce) sont désormais réduits à six membres après les éliminations de Matthieu Choffardet (154e), Vincent Le Dimeet (153e), Feras Farah (143e), Alexis Nouel (114e) et le désormais ex-pro Alexis Bouchiouane (108e - photo)).
Jérôme Schmidt
Qui d'autre ? On a perdu aussi Dorian Gatto (106e), le vainqueur du KO de Lundi Edgaras Gendvilis (101e) et le rédacteur en chef de Poker52 Jérôme Schmidt (photo), au terme d'une confrontation probablement inévitable : deuxième quinte contre quinte max ! Après avoir remporté sa qualification via un satellite Hit&Run à 95 €, Jérôme remporte 1 750 €, et un petit coup de pub dans ces colonnes : le 21 mars, foncez en librairie sur Japanese Only, une exploration des recoins les plus intimes de la société japonaise qu'il connaît si bien, réalisée avec son compère photographe Yann Stofer. J'ai eu l'occasion de découvrir en avant-première l'ouvrage de 336 pages : c'est brillant, aussi bien le texte que les centaines de photos.