Winamax Poker Tour 2016/2017 - Finale - 2A/2B

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Day 2A/2B : on augmente la cadence encore un peu plus

Après un Jour 1 en forme d'éternel recommencement, puisqu'en fait composé de quatre Jours 1, le second tour de la Grande Finale du Winamax Poker Tour voit chaque année le rythme s'accélerer considérablement. Amputé de moitié, le field (1399 joueurs cette année, un record !), revient au cercle Clichy-Montmartre avec un visage bien différent de la veille : les tapis de tous les joueurs sont différents, certains ont réussi à monter un tapis énorme durant le Day 1, tandis que d'autres déjà en mode survie, et les blindes déjà élevées font qu'une quantité impressionnante de coups sont joués à tapis préflop, et les éliminations se succèdent à un rythme éffréné.

Les années précédentes, la plage horaire initiale prévue pour les deux Day 2 (10h-19h pour le 2A et 20h-05h pour le 2B) avait même du être écourtée de plusieurs heures, tellement le rythme des éliminations fut rapide. Car il est bien entendu impensable que la bulle n’éclate alors que les joueurs ne sont pas encore rassemblés au sein du même flight ! A ce sujet, nous ne connaissons pas encore l’échelle des prix : celle-ci est en cours de préparation. Gageons qu’avec une affluence presque identique à l’an passé (dix joueurs de plus à peine), le nombre de joueurs devrait être similaire : ils furent 189 à être payés l’an passés.

Pour l’heure, ce samedi verra donc 299 joueurs reprendre le chemin des tables à 10 heures (Day 2A), suivis à 20 heures des 278 joueurs du Day 2B.

Les dix plus gros tapis à l’entame du Day 2A appartiennent à…

1/ BLANC Fabien (Qualifié club Poker@Lyon) 189 200

2/ LE TRAON Kévin 143 000
3/ AUGER Batiste 136 100
4/ SITBON Julien 118 400
5/ LUU TUONG 111 200
6/ DUPONT Marcus 110 000
7/ TEMAM Olivier 110 000
8/ NOBLET Guy 108 600
9/ BRUNET Valentin (Qualifié freeroll Paris) 107 000
10/ STAB Alexandre 105 300

[Chhriis]

WAM : 9 marathon men à l’assaut du Day 2A

La satisfaction de passer le premier jour de compétition n’est jamais neutre pour les joueurs amateurs qui prennent part à la Grande Finale du Winamax Poker Tour. Pourtant, franchir le Day 1 ne représente que les premiers kilomètres du marathon qui attend les plus ambitieux : pour rallier les places payées, il leur faudra passer sans trébucher une journée supplémentaire de labeur. Et pour ceux qui rêvent d’une table finale (on peut supposer que c'est le cas de tout le monde ici), deux journées de plus seront nécessaires, durant lesquelles il faudra à la fois bien jouer, et éviter les bad beats. Pas une mince affaire.

Les sportifs sont toujours bien préparés lorsqu’ils s’apprêtent à courir un marathon. Pour le joueur de poker, c’est tout autre chose. Ce dernier a tout autant l’habitude de rester concentré 9h assis autour d’une table que de monter une armoire Ikea pour la garde-robe de madame : le plus souvent, il craque avant la fin et explose en plein vol. Ajoutez à cela quelques gouttes d’alcool venant ponctuer la soirée – car le WiPT sans la fête qui l’entoure ne serait pas le WiPT – et vous obtenez un cocktail détonnant.

Ainsi, si c’est avec une rayonnante fraicheur que nous accueillons à chaque fois les joueurs au Day 1, c’est avec la bouche pâteuse et l’œil vitreux que certains d’entre eux nous gratifient de leur présence au Day 2. La technique observée est alors toujours la même chez le marathonien du poker : un bon appui sur le bord de table, un café allongé et quelques orbites qui filent sans que l’on ne s’intéresse à nos cartes à moins d’un monstre.

Nous verrons dès ce matin si cette tendance se vérifie chez les membres de la communauté Wam Poker : si certains d’entre eux n’ont que le tournoi en tête, leur volonté de fer peut parfois être mise à l’épreuve par les Wameurs parisiens ne jouant pas mais venant à leur rencontre avec l’espoir de faire leur connaissance autour d’un verre.

Voici un bref récapitulatif des Wameurs qui sont de retour aujourd’hui :

DrGreenSp0on : 75 000 Sylleo: 75 000 Sidluis: 48 000 Tapis moyen : 46 000 El_moumou : 44 100 manu.london : 39 000 Mgustrot1 : 37 900 JackiTouch: 20 000 TomSpencer : 19 000 Reyrs : 14 000

La partie reprendra sur les blinds 800-1600 avec antes de 200.

Bonne chance à eux !

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Ils démarrent confiants

Outre Fabien Blanc, dont nous avons déjà eu l'occasion de vous parler lors du Day 1A, on retrouve parmi les gros tapis à l'entame du jour les joueurs suivants :

Batiste Auger, qui débute la journée en table 34 avec un stack de 136,100 (bon pour la troisième place au général)

Kévin Le Traon est assis dans la salle "VIP" du CCM avec 143,000 unités.

Des 171 joueurs qualifiés en freeroll lors des 46 étapes live du Winamax Poker Tour organisées dans toute la France, il est celui qui a réalisé le meilleur départ lors de la Grande Finale : victorieux à la Grande Halle de la Villette, Valentin Brunet entame le Day 2 dans le Top 10 avec 107,000 unités.

[Chhriis]

Wameur vs Pro : 0-1

Bien qu'il a changé de pseudo, nous continuerons à parler de lui sous le sobriquet de Dr.GreenSp0on puisque son nouveau nick online n'a pas encore été dévoilé au grand jour.

Revenu ce matin avec un confortable tapis de 75 000, Jonathan (photo, à gauche) a pris place directement à la droite de Sylvain Loosli. Même si ce dernier est dans la zone rouge, il est toujours gênant d'être hors de position sur un joueur professionnel, habitué des plus hautes limites et ayant accessoirement atteint la 4e place du Main Event des WSOP en 2013.

Après un lancement de tournoi assez calme, notre Wameur ouvre du cut-off avec une paire de huit à hauteur de 4 000 sur des blinds 800 – 1 600 avec antes de 200. Pour Loosli au bouton, le spot de resteal est idéal et le pro n’hésite pas à envoyer son tapis avec As-Dix suités. Après que les joueurs dans les blinds se sont effacées, Dr.GreenSp0on paye les 29 400 demandés et se retrouve donc en situation de pile ou face contre le pro.

Parce que le poker aime le suspens, ni le flop 5-4-2, ni la turn 2 ne changeront les choses. La rivière, par contre, apportera un As permettant à Sylvain de survivre et de revenir à hauteur du tapis moyen. Jonathan, quant- à lui, retombe… à hauteur du tapis moyen.

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50 minutes, 50 éliminations

C'était annoncé, personne ne sera donc surpris : se passant de préambules superflus, les scénaristes du Day 2 ont directement entamé le film par une grosse scène d'action. Bagarre, cascades, voitures qui font des tonneaux, et surtout, des victimes. Plein : environ une par minute depuis le coup d'envoi, dont le vétéran du poker parisien Robert Cohen, la short-stack officielle du début de journée Brigitte Zerbib, Romain Nardin, le WIP Bernard Mendy (photo), Steven Moreau, notre collègue du Staff Winamax Sébastien Laurent, et un joueur bien mal nommé : Mehdi Chater.

Au milieu de ce que nous sommes bien obligés d'appeler une véritable boucherie, j'ai trouvé une zone de relatif calme au fond du cercle Clichy-Montmartre : la table 31, où l'on ne retrouve presque que des joueurs bien connus de nos services, dont un membre du Top 10 en début de journée : Gaëlle Baumann, Philippe Ktorza, Nicolas "chawips" Chappuis, Michel Leibgorin, et Julien Sitbon, capitaine de la table avec un stack de 118,400. Tout ce petit monde se connaît : l'atmosphère est détendue, et les retardataires sont accueillis chaleureusement. Non, je déconne, en pratique nous avons plutôt des salutations du genre : "Et il a combien de jetons, le nouveau, là ?"

Chawips et Julien Sitbon

Gaëlle Baumann et Michel Leibgorin

[Chhriis]

Jacki sur la touche

Nous venons de perdre JackiTouch après à peine une heure de jeu.

Revenu avec le stack de départ, à savoir 20 000 jetons, le Wameur allait devoir prendre d’inévitables risques. Après avoir patienté, il a fini par trouver le bon spot pour envoyer ses neuf dernières blinds : « Un joueur en milieu de parole ouvre et se fait payer par le bouton. Ils ont tous les deux été très actifs et j’ai décidé de squeeze à tapis avec mon Roi-Valet. Le relanceur initial s’efface mais le second paye avec As-Neuf. »

Après cinq cartes communes anecdotiques, notre ami se voit contraint d’abandonner son siège, lui qui s’était fait le plaisir de payer directement le buy-in. « Ma dernière participation ici date d’il y a deux ans et j’avais fait un min-cash. Depuis, j’ai complètement arrêté le poker mais j’ai décidé de me payer ce tournoi avec ce qu’il me restait de bankroll. Malheureusement, je n’ai pas pris énormément de plaisir car je ne suis jamais parvenu à monter des jetons. »

JackiTouch va maintenant suivre le parcours de son ami Fabien Blanc, assis derrière un tas de 180 000 de jetons.

[nonneobstant]

GL les Wameurs et merci aux couvreurs pour la lecture

[gwen.i]

Go Lamoule et Gl all !

[Chhriis]

« Je crois que je n’ai pas très bien joué »

C’est notre représentant qui avait entamé ce Day 2 avec le plus de jetons. Pourtant, Sylvain « Sylleo » vient de tout perdre, jusqu’au dernier sou.

Son élimination s’est déroulée en deux temps, mais c’est le premier qui lui laisse un gout amer empreint de quelques regrets.

« Je suis en premier de parole et j’ouvre à 5 000 avec une paire de Dix. Il y a deux payeurs et on découvre le flop J74, que tout le monde check. Sur le 3 de la turn, je mise 3 500 dans un pot qui doit faire environ 18 000 : la grosse blind abandonne mais l’autre joueur paye. Sur le K de la rivière, je décide de transformer ma main en bluf parce que tout est rentré, que ce soit la quinte sur la turn ou le tirage couleur sur la rivière. Du coup lorsqu’il mise 12 000 après mon check, je le relance à tapis à hauteur de 50 000, mais il ne passe pas sa paire de Valets qui avait trouvé un brelan dès le flop. »

La suite de l’histoire est anecdotique : Sylvain envoie ses derniers jetons quelques mains plus tard avec As-Valet et ne parvient pas à améliorer face à As-Roi.

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Gadins en série

C'est ce qu'on appelle dans le jargon une bonne journée galère - pour rester poli - qui vient de s'achever bien plus tôt qu'escompté pour Aladin Reskallah, qui pose ci-dessus en compagnie de deux autres bustos prématurés, Nicolas "chawips" Chappuis (nous y reviendrons) et Romain "Y.Strahovski" Nardin.

"Rien ne s'est passé comme prévu, raconte Tm4betlight. J'ai commencé par perdre un gros coup avec une paire de 10, où je c-bet sur le flop avant d'abandonner au turn, puis je me fais 3-bet plusieurs fois après quelques tentatives d'ouverture." Le coup de poignard final lui est finalement donné quelques minutes plus tard, sur un banal lancer de pièce à 20 blindes avec As-Valet contre une paire de 8. "Trois coeur au flop, j'avais l'As de coeur, autant dire que je jouais tous les outs de la Terre, mais ça n'a pas voulu rentrer, complète le Top Shark. J'ai un peu la malédiction du Jour 2. J'arrive toujours à m'y qualifier mais après je ne fais rien. Il va falloir régler ça." On ne lui souhaite évidemment que cela pour sa prochaine échéance avec le Team, à savoir le tout premier PokersStars Championship Macao de l'histoire. "Je ne suis jamais allé en Asie, ça m'intrigue beaucoup." Rendez-vous à partir du 30 mai prochain pour le lancement du Main Event, avec un coverage à suivre dans ces colonnes.

Parallèlement, à la table de la mort (la 31), on compte déjà deux victimes de marque : Michel Leibgorin et donc, Nicolas Chappuis : ce dernier ne s'est pas départi de sa bonne humeur après son élimination. Il y aurait pourtant de quoi rager : ses Valets poussés pour 13BB ont trouvé en face les Dames, ainsi que les As !

Ils n'iront pas plus loin non plus sur ce Day 2A : Valentin Messina (photo) et Albert Sebag.

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188 joueurs seront payés, le vainqueur empochera 100 000 €

Harper vous l'avait annoncé hier : avec 1 399 inscriptions (sans re-entry aucun !), la Grande Finale du Winamax Poker Tour a amélioré encore un peu plus ses propres records.

Les 188 joueurs les mieux classés se partageront une dotation totale de 699,500€, avec des récompenses comprises entre 1000€ (le min-cash, distribués aux joueurs classés entre les rangs 153 et 188) et 100,000€, qui iront au successeur de Cyril Georges, qui n'a pas souhaité défendre son titre mais était quand même présent au CCM hier soir pour soutenir les copains engagés dans le Day 1D (un vrai copain, l'ami Cyril !)

Cliquez ici pour découvrir l'échelle des prix complète. En voici un extrait ci-dessous :

Vainqueur : 100 000 €
Runner-up : 75 000 €
3/ 54 700 €
4/ 41 000 €
5/ 32 000 €
6/ 25 000 €
7/ 20 000 €
8/ 17 000 €
9/ 15 000 €

10/ 13 000 €
20/ 5 000 €
50/ 1 600 €
75/ 1 300 €
100/ 1 200 €
150/ 1 100 €
188/ 1 000 €

[Chhriis]

Reyrs de la carte

Régis « Reyrs » avait entamé la journée sur la corde raide et savait que tout pouvait aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. Malheureusement, c’est dans l’autre sens que les jetons ont fini par partir.

Arrivé ce matin avec un peu plus de 10 blinds, le Wameur savait ce qu’il avait à faire et n’a pas hésité à se lancer lorsque l’occasion se présentait. Dès la première main, il parvenait à remporter un pile ou face crucial avec une paire de Sept face à As-Dame. Mais la bouffée d’air allait être de courte durée puisque sa paire de Dames allait ensuite se heurter à une paire d’As. Mal en point mais toujours en vie après ce coup, notre ami allait à nouveau doubler avec Roi-Dame face à 10-8 avant de finalement rendre les armes avec une paire de Cinq ne tenant pas contre le Roi-Dame de son adversaire. Deux heures intenses pendant lesquelles notre ami sera passé par tous les états.

« C’est sans regret parce qu’il fallait y aller de toute façon. J’ai réussi à prendre les spots tout en restant raisonnable et en évitant de pousser mes jetons avec des mains trop légères. Par exemple à un moment, j’ai hésité avec As-Neuf et j’ai finalement jeté mes cartes : heureusement car ça partait à tapis derrière avec mieux. Non, la véritable frustration vient de l’après-midi d’hier pendant laquelle je n’ai absolument rien pu faire. C’est ce désert de cartes qui m’a mis en difficulté aujourd’hui. »

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Marcus fait du Marcus

Comment se passe le début de journée de Marcus, joueur le mieux classé à l'issue du Day 1C, avec 110,000 unités ? "Je suis tombé à 60,000, mais j'ai réussi à remonter en craquant une paire de Rois !" Pour ce faire, Marcus a pris les choses en main avec une relance UTG muni de... 74, le genre de poubelle avec laquelle il est toujours jouissif de réduire en miettes un premium. D'autant que son adversaire va lui même scier la branche qui lui est assis en se trompant une fois son tour de parole venu : "Il veut 3-bet, mais il n'a pas vu que j'ai relancé le premier. Du coup, sa relance n'est pas assez importante, et il est obligé de payer."

Marcus trouve plus ou moins le genre de flop qu’on espère quand on relance avec 74 : un 7, et deux piques. « Je c-bet, c’est payé, et le turn est un pique. Couleur ! Je mise encore, et il paie encore. »

La rivière est une brique. « Bon, comme je suis pas exactement max, je check. Il mise 15,000. » Marcus paie, et constate qu’il a la main gagnante.

« J’ai fait du Marcus, quoi ! » sourit-il. « Hier, j’avais déjà craqué quatre paires de Rois, et une paire d’As ! »

Après un départ trouble, voilà donc Marcus à 140,000, soit un peu plus que ce qu'il avait au départ de la journée.

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99 sortants en deux heures !

La première pause du 2A a été décrétée deux heures après le coup d'envoi... Les 20 minutes d'interruption ne seront pas de trop pour permettre aux joueurs et observateurs de reprendre leur souffle : avec près d'une élimination par minute en moyenne, le cercle Clichy-Montmartre prend plus que jamais des allures de poudrière.

Parmi les récentes éliminations, on compte notre ex-collègue Jean-Pierre Besancon et Sylvain Loosli : le November Nine 2013 s'est fait craquer ses Dames par As-10.

La partie va reprendre aux blindes 1200/2400 (ante 400), alors que le tapis moyen est de 68,700. Avec 28BB de moyenne, il n'y a aucune chance que le rythme des éliminations se réduise dans les heures à venir ! Afin d'éviter que l'on ne tombe sous la barre des 188 joueurs (correspondant au nombre d'ITM) avant la grande réunification du Day 3, les organisateurs ont décidé que le Day 2A sera stoppé net si l'on atteint le chiffre de 110 restants. Etant donné que l'horloge a déjà chuté à 200 restants en seulement deux heures, ce scénario beaucoup plus probable que le plan B, qui est de poursuivre jusque 19h30.

Dans le prochain post, nous vous dresserons un premier état des lieux des gros tapis…

Tableau de bord
200 joueurs restants sur le Day 2A (sur 299 partants aujourd'hui)
Blindes 1200/2400 ante 400
Tapis moyen 68 700

[Chhriis]

Wameur vs Pro : 1-1

En début de journée, Thomas « TomSpencer » était assis aux côtés du redouté Alexandre Luneau mais ce dernier ayant préféré éviter de se frotter au Wameur, aucun coup n'est à vous relater. La situation est en revanche différente pour Sidluis (photo) qui n'est pas étranger à l'élimination du pro Aladin Reskallah dont nous vous parlions plus tôt.

L'action est simple et rapide : après une ouverture en début de parole du récent vainqueur de la Top Shark, Sidluis choisit de pousser ses 16 blinds en BB avec une paire de Huit. C'est payé par le pro qui retourne As-Valet, mais ce dernier ne parvient pas à améliorer sa main. Si le pro couvrait très légèrement l'amateur, il ne parviendra cependant pas à revenir dans la partie et se délestera quelques instants plus tard de ses derniers jetons.

A la pause, Sidluis est à la tête d'un capital de 85 000 jetons pour une moyenne en comptabilisant 70 000.

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Paquet de chips

Les croupiers et superviseurs ont passé les vingt minutes de pause à compter les plus gros tapis parmi les 200 joueurs restants. Voici le fruit de leurs récoltes... Liste non exhaustive, bien entendu.

Gaëlle Baumann (Team W) 214 000
Guillaume Cescut 198 000
Franck Fliegner 179 000
Patrick Bueno 177 000
Kevin Le Traon 173 000
Axel Raphalen 170 000
Michel Cohen 165 000
Vincent Boulanger 150 000
Arnaud Mirande-Garat 145 000
David Pecheur 145 000
Brice Bourgeix 142 000
Julien Dutheil 140 000
Stéphanie Metzger 137 000
Xavier Cheung 130 000
Jerôme Garnier 125 000
Quang-Dai Le 125 000

Guillaume Diaz (Team W) 120 000

Philippe Ktorza 118 000
Vincent Allart 111 000
Marcus Dupont 110 000
Julien Sitbon 97 000
Nathalie Schaeffer 95 000
Ronan Monfort 84 000
Louis « labrik » Linard 80 000
Benjamin Gélin (Staff W) 80 000
Benoît Levert 75 000
Guillaume Urvoy 71 000
Christophe Carrière 71 000
Frank Kalfon 68 000
Raymond Domenech 45 000
Alexandre Luneau 38 000
Fred Brunet 35 700
Jean-Marie Carel 32 000
Alain Leyravoux 20 000

Tapis moyen 71 500

Aladin Reskallah et Bernard Mendy font partie de la (très fournie) charette des premiers éliminés du Day 2A

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Une chipleader nommée Gaëlle

Un tour rapide à la table de Gaëlle Baumann suffit à éveiller mon appétit de couvreur en mal de hand histories croustillantes - surtout qu'il est déjà midi passé. "Il y a beaucoup de choses à dire, je suis sur un rush de folie," me glisse O RLY, désormais assise devant un tapis de 215 000, contre 35 700 deux heures plus tôt, faisant d'elle la numéro 1 provisoire au classement. Mes yeux s'illuminent alors que mon stylo commence à s'agiter nerveusement sur mon bloc-notes.

"J'ai commencé par deux semi-bluffs dans deux gros pots, qui m'ont bien fait grimper. Un peu plus tard, je flat une paire de 10 après une ouverture d'un joueur en milieu de position." L'Alsacienne paie ensuite deux salves à 5 500 et 20 000 sur un board Dame-10-3-As. "Il fait cher au turn mais je ne suis battu que par Roi-Valet." La river est un magique 10, sur lequel son adversaire envoie ses derniers 50 000 avec... Roi-Valet.

Peu après, Gaëlle se charge de récupérer les douze dernières blindes de Michel Leigborin, avec deux Rois qui tiennent contre Dame-10 dépareillés. Vient ensuite cette dernière main, où Julien Sitbon ouvre en milieu de position, "sachant qu'il est un peu loose. Je flat deux Dames en petite blinde, suivie par la BB," ma collègue du service client Sandrine Phan. Rien n'est misé jusqu'à la rivière d'un board 8-2-5-10-2, où notre W rouge envoie une mise de 18 000, dont seul s'adjuge Julien, qui ne peut cependant montrer mieux.

Ça fait du bien, un peu de bonnes nouvelles non ?

[Chhriis]

Des accrocs dans le plan

Tout ne se passe pas comme prévu pour les membres de la communauté Wam Poker. Ou plutôt, il était prévisible que l'hécatombe touchant ce jour 2 décime également quelques-uns de nos représentants, mais nous aurions préféré qu'ils passent entre les gouttes.

Pour notre modérateur Jean-Marie « El_moumou » (photo ci-dessus), revenu à l’entame de la journée avec 44 000 jetons (soit presque la moyenne), la patience aura été de rigueur mais pas récompensée. Pourtant, il a pu nourrir quelques espoirs lorsqu’il a poussé ses dix dernières blinds avec 78 : payé par une paire de Dix, il vibrera sur le flop 227. La turn 6 vient lui donner de nouveaux outs avec l’apparition d’un tirage couleur, et celui-ci rentrera sur la rivière grâce au T. Seulement voilà : une couleur c’est bien, mais quand ça donne full à l’adversaire, c’est pas top.

« Il faut voir le bon côté des choses : je viens de croiser un aveyronnais qui redescend là-bas en voiture et qui peut me ramener ». Efficace, le mec !

Dans d’obscures circonstances, nous avons également perdu Thomas « TomSpencer » (photo ci-dessus) qui était lui aussi revenu short stack en début de journée.

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Un enraciné au sommet

Un autre joueur que vous connaissez peut-être a récemment franchi la barre symbolique des 200,000 unités : Guillaume Cescut.

Figure indéboulonnable de la scène parisienne, reg parmi les regs, le parisien a traversé les modes et les époques au cours des douze dernières années. Aviation Club de France, Haussman, Wagram, Cadet, Gaillon, Concorde… Tous ces cercles prestigieux de la capitale ont été son bureau de travail à un moment ou un autre, et c'est de manière logique que le Cercle Clichy-Montmartre est aujourd'hui son repaire de choix, en sa qualité d'ultime établissement de jeu encore debout à Paris.

Cescut est le poster boy du joueur de cash-game accompli, imperméable au tilt et à la flambe, endurci par des milliers d’années « de chaise » Le proverbial « gars sûr », au style solide et sérieux, qui en a vu d’autres et aborde le poker comme un mathématicien froid et raisonné. Pas pour lui, les rêves de gloire et de jackpot. Le cash-game est son gagne-pain, mais ne vous y trompez pas : même s’il n’en joue que rarement, Cescut est aussi un redoutable joueur en tournoi, en témoignent une seconde place lors de l’étape World Poker Tour de Marrakech en 2010, et quelques belles sorties à Dinard, Enghien ou Trouville à l’époque où il portait l’écussion de feu-Barrière Poker.

Sa présence au sommet du classement actuel ne doit donc rien au hasard, même si Guillaume confesse une bonne part de good-run. « J’ai commencé par éliminé la joueuse à qui il ne restait qu’une blinde, puis un autre joueur qui avait 20,000 sur un flip avec As-Roi contre paire de 7. Après, j’ai passé trois 3-bet lights, et j’ai eu les Rois dans un pot avec cinq joueurs : je floppe le Roi et un joueur avait Roi-7, ça lui a couté deux bras ! »

Cela suffit donc pour se monter un gros tapis ? Guillaume rigole : « Ben ouais, j’ai pas fait de hero-call avec hauteur Roi pour 400,000 ! Je suis solide : on est trop vieux pour faire des moves. » De la patience, de la jugeotte, et des bonnes mains rentabilisées : un plan de jeu efficace qui a largement fait ses preuves dans le passé, mais que tous, même parmi les plus expérimentés, ne sont pas capables d’appliquer tout au long d’une partie.

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Même tapis, différente journée

Tous deux armés d'un stack légèrement supérieur à la moyenne pour attaquer ce Day 2A, Guillaume Diaz et Alexandre Luneau ont néanmoins suivi deux directions opposées après trois heures de jeu.

Vers le haut : "On n'est vraiment que trois à jouer sur cette table. Il n'y a pas beaucoup de résistance." Des mots signés de notre Volatile préféré, assis devant plusieurs belles piles - dont une bonne moitié toutes en jetons noirs de 100, signe caractéristique d'un voleur d'antes notoire - formant un tapis de 155 000. Un coup à retenir de cette matinée ? "J'ouvre UTG avec A10, payé par le siège 1 au cut-off qui vient juste d'arriver. Je c-bet à 6 500 sur le flop K92 et il me relance à 13 000. Je vois tout de suite qu'il est parti en mode égo, qu'il veut juste gagner un gros coup contre moi. Je pense que j'ai tout le temps la meilleur main et je paie. Turn 9 : je check/raise all-in après sa mise de 16 000 et il snap fold. J'aurais sûrement pu juste payer mais je m'en contenterai."

Vers le bas : Samedi beaucoup plus compliquée en revanche pour Alexonmoon. Tombé rapidement dans une zone de push or fold peu enviable, Alex a tout de même réussi à multiplier par deux ses dix dernières blindes grâce à une confrontation J9 - As-6 gagnante in extremis, après un board 31045J. La route vers les places payées reste encore semée d'embûches.