Qui sont les 7 finalistes ?
Profils par PonceP, Flegmatic, Rootsah, Manuel, Alex & Benjo
Philippe Guillou - 34 ans, Brest
22,15 millions (111 BB)
Attention, danger ! Large chipleader et immense favori de cette finale, Philippe Guillou est d'ores et déjà proclamé par nos soins
MVP de ce Winamax Poker Open 2019. Pour les non anglophones, on parle ici du joueur le plus régulier, de la terreur de cette dixième édition. Prenez une chaise et éloignez les enfants : depuis qu'il a mis les pieds dans la salle de tournois du CityWest Hotel mardi dernier, Philippe a enchaîné six journées pleines de poker sans discontinuer. Qualifié pour le High Roller suite à un Day 0C bouclé avec plus de treize fois le tapis de départ, Philou s'est ensuite offert
une belle médaille de bronze à 20 730 € avant de tenter sa chance le lendemain sur le Main Event. "
J'ai spew le Day 1B, j'ai pris un gros setup sur ma première bullet
du Day 1C et ensuite j'ai run super fluide sur la troisième." Au point de se présenter au Day 2 avec le plus gros tapis des 266 survivants. Déjà. "
Et puis, sur 10 000/20 000, j'ai chatté un gros coup en bataille de blindes avec As-8 contre As-Roi pour passer de 500 000 à un million." Depuis, Phil n'a plus jamais quitté la tête du tournoi ou presque, enchaînant les éliminations comme d'autres enfilent des perles, avec une agressivté de tous les instants doublée d'une réussite insolente à tapis préflop. "
Je ne comptais même pas jouer autant ici, avoue-t-il.
J'étais très content de mon mois de septembre (marqué par une victoire à 21 000 € sur un 250 € des Winamax Series NDLR) donc j'avais juste prévu le Main Event." Car oui, Philippe est aussi un grinder online de talent sous le pseudo de PhilOpOK_RuN. "
J'ai arrêté mon métier d'ambulancier l'an dernier pour me consacrer entièrement au poker, essentiellement aux MTT online." Membre du Brest Hold'em, club partenaire de Winamax, ainsi que d'un collectif de
top regs de notre site (Antoine Goutard et Nicolas Burtin en tête), Phillou est passé à la vitesse supérieure cette semaine, résultat presque logique d'un travail de longue haleine. "
On se parle quatre à cinq fois par semaine pour discuter de stratégie, faire des reviews de sessions, etc." Des soutiens de marque qui seront tous derrière lui dans un rail que l'on attend bouillant. Ne reste maintenant plus qu'à terminer le travail, à une table débarassée de celui qu'il jugeait l'un des joueurs les plus compétents encore en course, l'Irlandais Sven McDermott. Philippe, la scène est à toi.
Sacha Thery - 27 ans, Normandie (vit à Paris)
10,825 m. (54 BB)

Ce portrait-là, on n'aurait pas cru devoir l'écrire un jour, à quelques minutes de la table finale du Main Event du WPO. Ou alors, on aurait évoqué cette idée pour taquiner Sacha, notre collègue du pôle finance de Winamax. Car après un peu plus d'un an à nos côtés, il est devenu un vrai pote et une figure incontournable de notre quotidien au bureau. Autant vous le dire tout de suite, Sacha est une grande gueule, un type qui ne passe pas inaperçu. Auto-proclamé Top 50 français de toutes les disciplines (FIFA, pétanque, beer pong, la liste est longue), il faut croire qu'il ne déconnait pas non plus à propos du poker. Joueur dès sa majorité, Sacha a fait ses armes online, principalement en cash-game, tout en s'offrant quelques incartades régulières en tournoi live. Comme en 2012, lorsqu'il termina à une belle 9e place de la première finale du Winamax Poker Tour pour 13 000 €, la somme qu'il est déjà assuré de remporter au minimum. Le WPO, il connaît bien : après trois essais infructueux, la quatrième tentative est la bonne. "
J'ai vécu un tournoi particulier. J'ai eu beaucoup de mal à démarrer au Day 1, perdant rapidement la moitié de mon tapis. Puis j'ai décidé que je n'allais pas juste bust en me laissant mourir, surtout avec les copains pour m'encourager. Du coup je suis rentré dans une guerre de relances et sur-relances avec les bons joueurs de ma table. Ça a duré six heures, et ça s'est terminé par un gros 30/70 (Roi-Valet contre As-Roi) et plus de 400 000 jetons empaquetés. Mon Day 2 a été plus facile, même si j'ai commencé par perdre un gros coup avec As-Roi contre Dame-Dix face à Arkan Akin, avant de re-grind et de finir par gagner un énorme coup contre lui avec flush floppée." Son Day 3 a la même physionomie : un démarrage délicat, puis une montée en puissance qui lui permet d'attaquer cette finale avec le 3e tapis. "
Il va y avoir du monde pour me soutenir, avec tous les collègues sur place. Dont un avec qui j'ai swap 20%, il devrait crier un peu plus fort que les autres. Et je sais qu'on va beaucoup me suivre : ma femme, ma famille et Framb', mon collègue du pôle finance, finaliste du FPT et qui m'a tout appris. Je lui dois beaucoup. Le secret, c'était peut-etre de jouer comme en 2010 !" Comptez sur nous aussi pour encourager (en silence) ce tout jeune marié : le voyages de noces avec Mathilde, qu'il a épousé il y a même pas un mois, pourrait bien se réveler encore plus beau que prévu.
Fraser MacIntyre - 50 ans, Ayr (Ecosse)
9,05 m. (45 BB)
Le vétéran de cette édition 2019. 46 ans, dont une quinzaine passées à prendre le poker très sérieux ("
et je joue depuis beaucoup plus longtemps !", et un palmarès affichant 58 résultats en live pour un total de 850 000 dollars engrangés. Et pourtant, nous n’avons pas affaire à un professionnel. «
J’ai plusieurs business », déroule l’écossais. «
J’ai des bars et des boîtes de nuit à Ayr, sur la côte ouest, et il y a quelques années j’ai lancé MainEventTravel.com » Qu’est-ce ? Grosso modo une agence de voyage a destination des joueurs de poker amateurs, qui vous trouve les meilleurs prix pour booker hôtels, vols et tickets de tournois pour les joueurs européens. Chouette concept ! C'est un peu par hasard que Fraser s'est retrouvé à jouer son premier WPO Dublin. "
Je suis arrivé à Dublin jeudi pour affaires. Je devais repartir le jour même mais j'ai réalisé que votre tournoi venait de débuter au CityWest. J'ai changé mes plans, et j'ai appelé les copains irlandais pour leur dire de me rejoindre. J'adore jouer en Irlande, en particulier au CityWest, et votre festival est très, très fun. J'adore le format 6-max et l'ambiance aux tables." Après avoir perdu tous ses jetons dès sa première orbite du Day 1B, Fraser a re-entry, et la suite s'est un peu mieux passée. "
Je suis un joueur agro, et vu mon âge, on ne s'y attend pas vraiment, donc j'aime bien en profiter pour gagner un peu plus de pots que je devrais." Amateur de PLO en cash-game, Fraser a vécu son plus beau succès en 2012, avec une 2e place sur l'EPT Madrid face au pro norvégien Fredrik Jensen. "
C'était mon premier EPT. C'était dingue ! J'ai commencé à jouer à l'adolescence, entre comains. Puis on a été jouer dans les pubs. Puis on a été à Glasgow, au casino. Et ainsi de suite..." Aujourd'hui, Fraser est confiant en ses chances. "
J'ai éliminé le dernier joueur avant la finale, j'ai un bon stack. Ca va bien se passer !"
Kevin Goillot - 31 ans, France (vit à Lisbonne)
8,4 m. (42 BB)
Kevin Goillot
est ce qu'on appelle un "vieux jeune" du poker : archétype de la nouvelle génération de grinders des années 2010, celui qu'on connaît mieux sous son pseudonyme "Dromz" a depuis raccroché les gants, ou presque.
"Je suis redevenu un étudiant à plus de 30 ans. Je m'offre une fois par an un festival en live pour le plaisir, et du coup je le joue à fond." Kevin joue depuis 2008, et s'il a principalement fréquenté les tables de cash-game online, c'est un touche-à-tout capable de tirer son épingle dans tous les formats. Sa plus belle perf' est d'ailleurs la victoire d'un tournoi de Heads-up à 3 000 € pour 35 000 € lors du Partouche Poker Tour de 2010. Depuis, le poker a changé, mais Dromz pas tellement. "
J'ai encore mon groupe de potes de l'époque. D'ailleurs, Nicolas "Nlegend" va me rail en finale. Je suis venu avec d'autres grinders mais ils se sont déjà tous barrés !" Peu effrayé par la situation, Kevin fait montre d'un style agressif et réfléchi. Quitte à prendre quelques risques calculés :
"J'ai fait ce qu'on appelle un ICM-suicide à la bulle, en plaçant un 3-barrel bluff dans un pot 3-bet, qui est passé, heureusement. Sinon, rien de spécial dans le tournoi, je me suis contenté de bien choisir mes spots et de grind petit à petit". Une bonne réponse de grinder, on en attendait pas moins. En tout cas, la formule semble lui réussir pour son deuxième WPO. Kevin arrive avec plus quarante blindes en finale et comptez sur lui pour ne pas en rester là.
Alexandre Blanc – 25 ans, La Réunion (vit à Bordeaux)
7,475 m. (37 BB)
Cela fait plusieurs années que le nom d'Alexande Blanc revient régulièrement dans les chipcounts du Winamax Poker Open :
"Je viens depuis six ans", confirme ce joueur originaire de la Réunion, où il a vécu jusqu'à ses vingt ans. Son histoire est déjà bien connue au sein de la famille Winamax : jouant au poker depuis une dizaine d'années, Alexandre a découvert le Texas Hold'em en regardant un ami de son père lorsque qu'il était ado, et a chopé le virus. D'ailleurs, cet amateur éclairé est nouvelle fois venu au Citywest flanqué de son
father Thierry, venu spécialement du Canada. L'an passé, ils atteignaient la finale du Beer Pong Open, et le papa avait remporté le Face the Pros, une série de duels face au Team Winamax. Clairement, le père et le fils (ce dernier travaille dans un magasin de vêtements dans le civil) partagent un amour commun pour les cartes :
"Moi, je ne fais que quelques tournois en ligne quand j'ai le temps, de 10 à 50 € de buy-in, détaille Alexandre.
Mais quand je vais chez lui, on joue beaucoup..." Son père, qui avouait que les deux n'hésitaient pas à parler technique - ce qui occasionne quelques disputes... -, sera évidemment présent dans le rail pour le soutenir.
"C'est cool de partager cette perf avec lui", se réjouissait Alex. Car ce dernier réussit l'un de ses plus beaux
deep runs en live, et est déjà assuré d'encaisser le second plus gros gain de sa carrière, derrière les 29 198 $ gagnés pour sa 12ème place au WPT Montréal 2014. Avec une fiche Hendon Mob affichant 87 923 $ de gains depuis 2013 (il avait déjà terminé 50e du Main Event WPO cette année-là), le bordelais ne sera pas le moins expérimenté des finalistes, et débutera le dernier acte avec le 5ème tapis. Alors qu'il n'a eu besoin que d'une seule
bullet dans ce tournoi, le fiston Blanc confiait d'ailleurs avoir vécu deux premiers jours plutôt sereins pour en arriver là :
"Ça a été tranquille tout le long, même si j'ai perdu deux coups au Day 2 qui m'auraient fait passer huge en jetons. Pour la finale, je compte jouer l'ICM, essayer de rester en ligne et ne pas me level." Papa ne sera pas loin pour le rappeler à l'ordre si besoin...
Ibrahim Senoussi - 25 ans, Paris
7m. (35 BB)
C'est pour le poker, et uniquement le poker, qu'Ibrahim est venu à Dublin pour jouer son premier WPO, car la fête et l'alcool, ce n'est pas vraiment son truc. "
Mais c'est bien, ça rigole", ajoute t-il. Actuellement sans emploi, Ibrahim explique jouer depuis longtemps des parties privées mais c'est seulement depuis janvier qu'il a commencé à fréquenter le circuit des tournois live. Le succès n'a pas tardé à venir : il y a un mois, on l'a vu disputer deux grosses finales lors à Barcelone : l'EPT Cup (6e pour 40k) puis l'EPT National (3e pour 50K). Se définissant comme un joueur agressif, Ibrahim a re-entry trois fois sur ce Main Event, un tournoi au field qu'il estime "facile."
Raúl Patron - 32 ans, Vitoria (Pays basque)
4,6 m. (23 BB)
Est-ce la première fois qu'un qualifié Winamax.es arrive en finale d'un de nos évènements live ? On le croit bien. Raúl doit sa présence à Dublin à un Expresso Nitro à 6 €. Cela fait maintenant quatre ans qu'il s'est pris de passion pour le poker. "
Je joue presque tous les soirs, dès que je rentre du boulot je lance une session. 75% de MTT, 25% d'Expresso." A Vitoria, Pays Basque, Raúl est employé dans l'équipe de ménage de l'hôpital municipal depuis douze ans, mais se pose actuellement la question : doit-il passer pro ?
"Je réfléchirai seulement en cas de victoire aujourd'hui !" précise t-il. En live, Raúl n'en est pas à son premier coup d'éclat, ayant remporté l'étape de San Sebastian sur le Spanish Poker Championship : c'était en novembre 2017 et la perf lui avait rapporté 24 000 €. Venu à Dublin avec un ami (qui n'a pas joué), il n'a pas eu besoin de second "bullet" pour deep-run son tout premier WPO. Sa famille et ses amis seront nombreux pour le suivre sur le streaming espagnol animé par David Luzago.
L'échelle des prix
Vainqueur : 86 000 €
Runner-up : 61 500 €
3e : 44 440 €
4e : 32 000 €
5e : 23 500 €
6e : 17 500 €
7e : 13 000 €
Le plan de table
Siège 1 : Ibrahim Senoussi (35 BB)
Siège 2 : Kevin Goillot (42 BB)
Siège 3 : Fraser MacIntyre (45 BB)
Siège 4 : Sacha Thery (54 BB)
Siège 5 : Philippe Guillou (111 BB)
Siège 6 : Alexandre Blanc (37 BB)
Siège 7 : Raul Patron (23 BB)
Regardez la finale en direct avec cartes révélées