Winamax Poker Open 2019 - Main Event - TF

Qui sera le dixième ?

Le Winamax Poker Open se cherche un nouveau vainqueur ce dimanche 86 000 € sont en jeu

WPO Dublin
L'un des joueurs ci-dessous va aujourd'hui rejoindre le club très fermé ci-dessus : celui des vainqueurs du Winamax Poker Tour. Qui pour le dixième titre de l'histoire de notre festival ? Un gros grinder online éclatant au grand jour, tel que Philippe Guillou, écrasant chip-leader à la reprise ? Un ancien finaliste cherchant sa revanche, comme l'irlandais Sven Mc Dermott ? Un néo-retraité venu en touriste, à l'image de Kevin "Dromz" Goillot ? Un insider faisant tourner la boutique Winamax jour après jour, comme notre collègue au pôle financier Sacha Théry ? Un représentant du pays dans lequel nous avons ouvert nos tables il y a un an, comme l'espagnol Raul Patron ? A ce stade, tous les paris sont ouverts, bien entendu. En 6-max, tout peut basculer très vite, les éditions précédentes du tournoi nous l'ont prouvé.

Pour l'heure, les joueurs sont en place. Comme les précédentes, l'intégralité de la journée sera diffusée en direct sur Winamax TV, et vous pouvez compter sur nous pour coucher sur papier virtuel tous les faits marquants ce sprint final vers la conclusion du tournoi le plus fun de l'année.

Les prétendants

Philippe Guillou - 13,6 millions (113 BB)
Nicolas Merceron - 7,85 m. (65 BB)
Sacha Théry - 6,86 m. (57 BB)
Ibrahim Senoussi - 5,95 m. (50 BB)
Sven Mc Dermott (Irlande) - 5,88 m. (49 BB)
Vincent Descamps - 5,72 m. (48 BB)
Nicolas Plantin - 5,32 m. (44 BB)
Fraser MacIntyre - 4,685 m. (39 BB)
Simon Thomas - 3 65 m. (30 BB)
Kevin Goillot - 3,46 m. (29 BB)
Raul Patron (Espagne) - 3,32 m. (28 BB)
Alexandre Blanc - 3,235 m. (27 BB)

L'échelle des prix

Vainqueur : 86 000 €
Runner-up : 61 500 €
3e : 44 440 €
4e : 32 000 €
5e : 23 500 €
6e : 17 500 €
7e : 13 000 €
8e et 9e : 10 000 €
10e et 11e : 7 750 €
12e : 6 200 €

Un setup et puis s’en va

Sven Mc Dermott quitte précipitamment le tournoi en 12e place (6 200 €) Philippe Guillou est plus que jamais chipleader Main Event (Day 3)

Sven

Y'a des journées où l'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester coucher. C'est certainement ce qui doit traverser l'esprit de Sven Mc Dermott, quelques instants après son élimination soudaine. Le dernier ressortissant irlandais du Main Event n'a pourtant rien à se reprocher : il a succombé à l'insolente réussite de Philippe Guillou, déjà chipleader au début de la journée, en perdant le plus classique des coups du No-Limit Hold'em.

Cela fait à peine une quinzaine de minutes que les hostilités ont repris. Une forme timide pour certains tombés du lit, on s'étire, on se frotte les yeux. Mais les cartes n'attendent pas : en feature-table, un coup décisif se dessine dès la première orbite. Suite au fold de tous ses adversaires, Sven se retrouve first-in en bataille de blindes contre PhiliOpOk et décide de limp à 120 000. Sauf que notre CL décide de porter les enchères à 500 000. Quand on voit Sven annoncer re-raise, on comprend qu'il se passe un truc. Ce sera 1,8 million, avec 4 millions derrière. Et Philippe ne semble pas prêt à abandonner sa main : il tank une trentaine de secondes, vérifie ses cartes et annonce tapis... instantanément payé par l'Irlandais !

Voilà, à peine une demi-heure de jeu, et on on a déjà le plus gros pot du tournoi, pour près de 12 000 000 de jetons. Il faut dire qu'avec AK pour Sven et QQ pour Philippe, on voit mal une autre issue à cette situation. Personne n'est jamais enthousiaste à l'idée de jouer un gros flip à tapis préflop à 12 joueurs restants d'un aussi gros tournoi, mais quand il faut y aller, faut y aller. Le croupier rajoute encore du spectacle en déroulant un board 9J2 K et une miraculeuse Q pour le Français.

Philippe

Philippe ne peut contenir son émotion et pousse un cri libérateur en serrant le poing, un éclair de joie avant d'immédiatement saluer son adversaire, tout sourire d'expérience. "C'était une belle turn, mais je n'avais pas prévu la river. Ce n'est pas grave, j'adore Winamax et ses tournois 6-max, vous pouvez compter sur moi pour revenir l'an prochain."

Il faut dire qu'avec les 6 200 € encaissés pour ce joli parcours, en plus des 2 220 € de sa 14e place du High Roller, le local semble à l'aise sur notre festival. Sa seule erreur aura été de croiser la route de Philippe Guillou, instoppable cette semaine. Ce dernier est désormais à la tête de plus de 20 millions de jetons, près de 30% du total en circulation.

Kévin et Ibrahim voient double

Main Event 500 € (Finale)

Alors que Vincent Descamps se montre le plus actif en table secondaire pour débuter le Final Day, c'est la table télévisée qui aimante les gros coups : ainsi, après l'élimination de Sven Mc Dermott en 12e place, nous avons assisté a deux double-ups consécutifs !

En premier lieu, c’est Kévin Goillot qui découvre deux As, et envoie ses 2 155 000 préflop. Il trouve un client en la personne du chipleader Philippe Guillou, qui détient AQ. Le board vient 478J9, et Kevin passe ainsi la barrre des 5 millions de jetons, tandis que Philocok redistribue les jetons gagnés contre l’Irlandais, pour retomber à 17,8 millions. Kevin, qui montre quelques signes de nervosité à table, va ainsi pouvoir se détendre un peu. « Il a fait sa méditation, il est focus », nous assurait son pote Nicolas Langlois, qui le supporte depuis le rail.

Quelque minutes plus tard, Nicolas Merceron relance au bouton, et Ibrahim Senoussi 3-bet à 750 000. Le Vendéen place un 4-bet à 1 650 000, et Ibrahim annonce « all-in ». Nicolas paye dans la seconde et retourne QQ, pour le bon gros coinflip des familles puisqu’Ibrahim détient AK. C’est la seconde confrontation de la journée dans cette configuration, et cette fois le combo As-Roi emporte la mise suite à un board A9J64. Ibrahim lâche un sourire, et pour cause : il grimpe à 11 millions de jetons, ce qui le place dans le Top 2 du tournoi, seulement devancé par Philippe Guillou : les deux joueurs possèdent maintenant 40% des jetons en circulation…

Le cauchemar de Nicolas Merceron

Second en jetons il y a deux heures, le Vendéen est le deuxième sortant du jour ! Il encaisse son plus gros gain de l'année (7 750 €) pour sa 11e place Main Event 500 € (Finale)

Nicolas Merceron 3
"Ce Day 3 était un cauchemar. Je crois que je n'ai gagné qu'un seul coup, en tout début de finale." Tels sont les mots de Nicolas Merceron au moment de passer aux interviews d'après-tournoi... Car oui, vous l'aurez compris, celui qui était second en jetons à midi est bien le deuxième joueur éliminé ce dimanche ! Pourtant, Nicolas, certainement l'un des gambleurs les plus compétents du field, pouvait légitimement nourrir de grandes ambitions dans ce Final Day. Mais le Vendéen n'a jamais pu se refaire de la perte du premier gros coinflip joué contre Ibrahim Senoussi en début de journée...

Tombé dans la zone rouge suite à ce coup, Nicolas trouve alors A8 dans un pot non ouvert au bouton, et décide d'open-shove pour un total de 1 485 000. En petite blinde, Raul Patron découvre KJ, et choisit lui aussi d'envoyer la boite ! Ibrahim Senoussi passe sagement en big blind, et la croupière compte les tapis : Nicolas est couvert de peu par l'Espagnol, qui possède 1 785 000, et risque donc l'élimination. Patron frappe un Roi dès le flop 7K7, et même si Nicolas trouve un flush draw sur le turn Q, c'est un inutile 2 qui poppe sur la river.

Nicolas Merceron, 26e de ce tournoi en 2017 et 61e l'an passé, améliore donc son score pour son troisième ITM consécutif sur le Main Event WPO, avec une 11e place bonne pour un gain de 7 750 € : il s'agit de sa meilleur perf' en 2019, sa 14ème place payée sur le circuit live cette année, tout de même. "J'espère faire encore mieux l'année prochaine, concluait le grinder de Winamax.fr, qui rate cependant une table finale à laquelle un siège lui semblait promis : « Je suis un peu déçu, mais je pense que ça ira mieux dans 30 minutes. Ce premier gros coup perdu m'a fait tomber à 17 blindes, alors que sinon je serai monté à 50 BB et j'aurai pu jouer postflop et utiliser mon expérience. À partir de là, je savais qu'il fallait jouer high-variance, et que mon avenir serait dépendant de la chance. » Mais Nicolas trouvait tout de même des motifs de satisfaction : « Je suis content de mon jeu dans ce tournoi, j'ai le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait, j'ai monté des jetons tranquillement, en grindant. »

Après ce beau deeprun, le Vendéen va enchaîner avec le BPT Cap d'Agde le week-end prochain. « Et après, je vais prendre un peu de repos, et jouer sur Internet. » Bref, après l'effervescence du WPO, Nicolas va pouvoir reprendre une activité normale…

Nicolas Merceron 2
Raul Patron grimpe lui à 3 200 000 de jetons.

Vincent décampe

Vincent Descamps prend la porte en 10e place (7 750 €) Main Event 500 € (Day 3)

Vincent Descamps

Il compte et recompte les billets de 100 €. Il a même tellement du mal à en croire ses yeux qu'il préfère immortaliser l'instant en photo. "Je n'ai jamais eu autant de cash devant moi, avoue Vincent Descamps après sa sortie sur ce Main Event, en une dixième place qui lui rapporte 7 750 €. Et puis c'est aussi pour envoyer à mes stakeurs. J'avais vendu un peu plus de la moitié de mon tournoi." Même s'il a l'air frustré d'arrêter son deep run aux portes de la table finale, il reste heureux de sa prestation. "Dixième sur presque 1 400 joueurs, c'est magique. C'est mon quatrième WPO et mon meilleur résultat live. À côté de ça, je joue online depuis mes 18 ans (il en a 25 NDLR), mais maintenant que je suis étudiant, je n'ai pas 35 heures par semaine à consacrer au poker. Non, ce qui est rageant c'est qu'il se réveille avec une paire de Valets."

Il, en l'occurrence, c'est Ibrahim Senoussi, qui a perdu une bonne partie des jetons récupérés sur son double up contre Nicolas Merceron, en lâchant une bonne partie sur un bluff avec air total contre Kevin Goillot, qui a fini par le payer avec deuxième paire après un long tank. Sur le coup qui nous intéresse, Ibra ouvre une énième fois au bouton - "Il était hyper agressif," confirme Vincent - et se fait payer par Dromz. De grosse blinde, Vincent croit trouver un bon spot pour envoyer sa quinzaine de blindes avec A7 mais Ibrahim avait donc les papiers et ne tremble à aucun moment d'un board 855K2.

"On reviendra plus fort l'an prochain," positive Vincent, qui compte bien rester dans le coin pour soutenir son pote Simon Thomas, avec qui il a fondé une association de poker au sein de leur école d'ingénieurs de Cergy Pontoise. "On a swap 10% donc j'espère bien qu'il va aller au bout !" Sans vouloir spoil, je crois que cela risque d'être compliqué.

Simon n’a rien pu faire

Simon Thomas quitte le tournoi en 9e position (10 000 €) Main Event (Day 3)

Simon Thomas

Sans tambours, ni trompettes : le parcours de Simon Thomas en ce Day 3 n'aura pas relevé du scénario de film d'action. Arrivé avec le 9e tapis des 12 prétendants au titre, une trentaine de blindes, il n'a pas trouvé d'occasion de remonter la pente, la faute à un manque de cartes et à des adversaires inspirés. Installé en side-table, il a notamment dû abandonner un pot 3-bet face à Sacha Thery à la river et quelques autres petits coups qui l'ont rapidement fait tomber dans la zone délicate des 10 blindes.

Au cut-off, son As-Huit suffisait largement pour les pousser au milieu, sauf qu'Alexandre Blanc avait la pointure maximum, au bouton, les As. Un peu d'espoir est venu au tableau 674 8 mais la river 4 a porté le coup final aux espoirs du jeune joueur.

"Je suis très content quand même, c'est un beau parcours. Aller aussi loin avec mon pote Vincent (Descamps), c'est inespéré. Bon, on bust 9 et 10, au final, mais on reviendra, c'est sûr." Les deux amis nous quittent donc à la bulle officielle de la pré-table finale à sept joueurs. Tout va trop vite, ici.

Nicolas planté

Tombé à une blinde au Day 2, le grinder bulle la dernière table Il termine 8e pour 10 000 €, poursuivant sa belle année 2019 Main Event 500 € (Finale)

Tout comme Nicolas Merceron, Nicolas Plantin pouvait nourrir de belles ambitions dans ce Day 3. Mais comme pour Nicolas, rien ne s’est passé comme prévu aujourd’hui : « J’ai eu un désert de cartes, c’était un peu frustrant, déplore Nico. Bon après, j’ai passé un gros bluff, ça m’a redonné la pêche mentalement, car je suis revenu à mon starting stack du Day 3. Après, le dernier coup est standard en 4-Handed, il n’y avait pas grand chose à faire… » Lors de cette dernière main, Alexandre Blanc a open à 425 000, et Nicolas, en small blind, décide de 3-bet shove 20 blindes avec A10. Mauvais timing, puisqu’en big blind, Fraser MacIntyre se réveille avec AK et reshove par-dessus ! Alexandre fold rapidement et Nicolas, couvert par l’Irlandais, va donc devoir chatter pour survivre : mais le board 8549Q sera son dernier dans ce Main Event WPO.

Pour autant, Nicolas était satisfait de son parcours dans ce tournoi, lui qui était tombé à une blinde au milieu du Day 2 ! « Je suis content d’en être arrivé là, et ne je suis pas mécontent de ce que j’ai fait durant le tournoi : j’ai été rigoureux, j’ai foldé quand il le fallait, ça a été assez tranquille. J’ai fait quelques missplays, et j’avais une petite frustration hier, quand j’ai lâché 800 000 en fin de journée. Mais j’ai bien combattu, je n’ai rien à regretter. »

Ce spécialiste des tournois, très régulier ces derniers mois en live, poursuit donc sur sa lancée : « Ce gain de 10 000 € est une belle ligne pour mon palmarès, et ça me permet de continuer à jouer le circuit. Je voulais absolument faire un résultat sur un event Winamax, c’est le seul circuit où je n’avais pas encore perfé ! Après ma 3e place sur le High-Roller du BPT Lille, je cherchais une quatrième victoire en cinq mois… » Dublin restera cependant une belle expérience pour le supporter de l’Olympique Lyonnais : « J’ai raté le tournoi de Beer Pong car j’ai deeprun un Side Event. Mais j’ai testé le basket, les jeux de la Leisure Room… J’aime l’ambiance du WPO, c’est encore plus familial que le Sismix ! »

Lors des prochaines semaines, Nicolas va se chauffer pour le Wonder 8 à La Grande-Motte, avant peut-être d’aller se tester au milieu de la Méditérranée pour le Battle of Malta. Avant de voir plus haut ? « Dans trois ans, il sera millionnaire ! » prophétise son pote Mike Alonso. C’est tout ce qu’on lui souhaite…

Qui sont les 7 finalistes ?

Profils par PonceP, Flegmatic, Rootsah, Manuel, Alex & Benjo

Philippe Guillou - 34 ans, Brest 22,15 millions (111 BB)

Philippe Guillou
Attention, danger ! Large chipleader et immense favori de cette finale, Philippe Guillou est d'ores et déjà proclamé par nos soins MVP de ce Winamax Poker Open 2019. Pour les non anglophones, on parle ici du joueur le plus régulier, de la terreur de cette dixième édition. Prenez une chaise et éloignez les enfants : depuis qu'il a mis les pieds dans la salle de tournois du CityWest Hotel mardi dernier, Philippe a enchaîné six journées pleines de poker sans discontinuer. Qualifié pour le High Roller suite à un Day 0C bouclé avec plus de treize fois le tapis de départ, Philou s'est ensuite offert une belle médaille de bronze à 20 730 € avant de tenter sa chance le lendemain sur le Main Event. "J'ai spew le Day 1B, j'ai pris un gros setup sur ma première bullet du Day 1C et ensuite j'ai run super fluide sur la troisième." Au point de se présenter au Day 2 avec le plus gros tapis des 266 survivants. Déjà. "Et puis, sur 10 000/20 000, j'ai chatté un gros coup en bataille de blindes avec As-8 contre As-Roi pour passer de 500 000 à un million." Depuis, Phil n'a plus jamais quitté la tête du tournoi ou presque, enchaînant les éliminations comme d'autres enfilent des perles, avec une agressivté de tous les instants doublée d'une réussite insolente à tapis préflop. "Je ne comptais même pas jouer autant ici, avoue-t-il. J'étais très content de mon mois de septembre (marqué par une victoire à 21 000 € sur un 250 € des Winamax Series NDLR) donc j'avais juste prévu le Main Event." Car oui, Philippe est aussi un grinder online de talent sous le pseudo de PhilOpOK_RuN. "J'ai arrêté mon métier d'ambulancier l'an dernier pour me consacrer entièrement au poker, essentiellement aux MTT online." Membre du Brest Hold'em, club partenaire de Winamax, ainsi que d'un collectif de top regs de notre site (Antoine Goutard et Nicolas Burtin en tête), Phillou est passé à la vitesse supérieure cette semaine, résultat presque logique d'un travail de longue haleine. "On se parle quatre à cinq fois par semaine pour discuter de stratégie, faire des reviews de sessions, etc." Des soutiens de marque qui seront tous derrière lui dans un rail que l'on attend bouillant. Ne reste maintenant plus qu'à terminer le travail, à une table débarassée de celui qu'il jugeait l'un des joueurs les plus compétents encore en course, l'Irlandais Sven McDermott. Philippe, la scène est à toi.

Sacha Thery - 27 ans, Normandie (vit à Paris) 10,825 m. (54 BB)

Sacha Thery
Ce portrait-là, on n'aurait pas cru devoir l'écrire un jour, à quelques minutes de la table finale du Main Event du WPO. Ou alors, on aurait évoqué cette idée pour taquiner Sacha, notre collègue du pôle finance de Winamax. Car après un peu plus d'un an à nos côtés, il est devenu un vrai pote et une figure incontournable de notre quotidien au bureau. Autant vous le dire tout de suite, Sacha est une grande gueule, un type qui ne passe pas inaperçu. Auto-proclamé Top 50 français de toutes les disciplines (FIFA, pétanque, beer pong, la liste est longue), il faut croire qu'il ne déconnait pas non plus à propos du poker. Joueur dès sa majorité, Sacha a fait ses armes online, principalement en cash-game, tout en s'offrant quelques incartades régulières en tournoi live. Comme en 2012, lorsqu'il termina à une belle 9e place de la première finale du Winamax Poker Tour pour 13 000 €, la somme qu'il est déjà assuré de remporter au minimum. Le WPO, il connaît bien : après trois essais infructueux, la quatrième tentative est la bonne. "J'ai vécu un tournoi particulier. J'ai eu beaucoup de mal à démarrer au Day 1, perdant rapidement la moitié de mon tapis. Puis j'ai décidé que je n'allais pas juste bust en me laissant mourir, surtout avec les copains pour m'encourager. Du coup je suis rentré dans une guerre de relances et sur-relances avec les bons joueurs de ma table. Ça a duré six heures, et ça s'est terminé par un gros 30/70 (Roi-Valet contre As-Roi) et plus de 400 000 jetons empaquetés. Mon Day 2 a été plus facile, même si j'ai commencé par perdre un gros coup avec As-Roi contre Dame-Dix face à Arkan Akin, avant de re-grind et de finir par gagner un énorme coup contre lui avec flush floppée." Son Day 3 a la même physionomie : un démarrage délicat, puis une montée en puissance qui lui permet d'attaquer cette finale avec le 3e tapis. "Il va y avoir du monde pour me soutenir, avec tous les collègues sur place. Dont un avec qui j'ai swap 20%, il devrait crier un peu plus fort que les autres. Et je sais qu'on va beaucoup me suivre : ma femme, ma famille et Framb', mon collègue du pôle finance, finaliste du FPT et qui m'a tout appris. Je lui dois beaucoup. Le secret, c'était peut-etre de jouer comme en 2010 !" Comptez sur nous aussi pour encourager (en silence) ce tout jeune marié : le voyages de noces avec Mathilde, qu'il a épousé il y a même pas un mois, pourrait bien se réveler encore plus beau que prévu.

Fraser MacIntyre - 50 ans, Ayr (Ecosse) 9,05 m. (45 BB)

Fraser MacIntyre
Le vétéran de cette édition 2019. 46 ans, dont une quinzaine passées à prendre le poker très sérieux ("et je joue depuis beaucoup plus longtemps !", et un palmarès affichant 58 résultats en live pour un total de 850 000 dollars engrangés. Et pourtant, nous n’avons pas affaire à un professionnel. « J’ai plusieurs business », déroule l’écossais. « J’ai des bars et des boîtes de nuit à Ayr, sur la côte ouest, et il y a quelques années j’ai lancé MainEventTravel.com » Qu’est-ce ? Grosso modo une agence de voyage a destination des joueurs de poker amateurs, qui vous trouve les meilleurs prix pour booker hôtels, vols et tickets de tournois pour les joueurs européens. Chouette concept ! C'est un peu par hasard que Fraser s'est retrouvé à jouer son premier WPO Dublin. "Je suis arrivé à Dublin jeudi pour affaires. Je devais repartir le jour même mais j'ai réalisé que votre tournoi venait de débuter au CityWest. J'ai changé mes plans, et j'ai appelé les copains irlandais pour leur dire de me rejoindre. J'adore jouer en Irlande, en particulier au CityWest, et votre festival est très, très fun. J'adore le format 6-max et l'ambiance aux tables." Après avoir perdu tous ses jetons dès sa première orbite du Day 1B, Fraser a re-entry, et la suite s'est un peu mieux passée. "Je suis un joueur agro, et vu mon âge, on ne s'y attend pas vraiment, donc j'aime bien en profiter pour gagner un peu plus de pots que je devrais." Amateur de PLO en cash-game, Fraser a vécu son plus beau succès en 2012, avec une 2e place sur l'EPT Madrid face au pro norvégien Fredrik Jensen. "C'était mon premier EPT. C'était dingue ! J'ai commencé à jouer à l'adolescence, entre comains. Puis on a été jouer dans les pubs. Puis on a été à Glasgow, au casino. Et ainsi de suite..." Aujourd'hui, Fraser est confiant en ses chances. "J'ai éliminé le dernier joueur avant la finale, j'ai un bon stack. Ca va bien se passer !"

Kevin Goillot - 31 ans, France (vit à Lisbonne) 8,4 m. (42 BB)

Kevin Goillot
Kevin Goillot est ce qu'on appelle un "vieux jeune" du poker : archétype de la nouvelle génération de grinders des années 2010, celui qu'on connaît mieux sous son pseudonyme "Dromz" a depuis raccroché les gants, ou presque. "Je suis redevenu un étudiant à plus de 30 ans. Je m'offre une fois par an un festival en live pour le plaisir, et du coup je le joue à fond." Kevin joue depuis 2008, et s'il a principalement fréquenté les tables de cash-game online, c'est un touche-à-tout capable de tirer son épingle dans tous les formats. Sa plus belle perf' est d'ailleurs la victoire d'un tournoi de Heads-up à 3 000 € pour 35 000 € lors du Partouche Poker Tour de 2010. Depuis, le poker a changé, mais Dromz pas tellement. "J'ai encore mon groupe de potes de l'époque. D'ailleurs, Nicolas "Nlegend" va me rail en finale. Je suis venu avec d'autres grinders mais ils se sont déjà tous barrés !" Peu effrayé par la situation, Kevin fait montre d'un style agressif et réfléchi. Quitte à prendre quelques risques calculés : "J'ai fait ce qu'on appelle un ICM-suicide à la bulle, en plaçant un 3-barrel bluff dans un pot 3-bet, qui est passé, heureusement. Sinon, rien de spécial dans le tournoi, je me suis contenté de bien choisir mes spots et de grind petit à petit". Une bonne réponse de grinder, on en attendait pas moins. En tout cas, la formule semble lui réussir pour son deuxième WPO. Kevin arrive avec plus quarante blindes en finale et comptez sur lui pour ne pas en rester là.

Alexandre Blanc – 25 ans, La Réunion (vit à Bordeaux) 7,475 m. (37 BB)

Alexandre Blanc
Cela fait plusieurs années que le nom d'Alexande Blanc revient régulièrement dans les chipcounts du Winamax Poker Open : "Je viens depuis six ans", confirme ce joueur originaire de la Réunion, où il a vécu jusqu'à ses vingt ans. Son histoire est déjà bien connue au sein de la famille Winamax : jouant au poker depuis une dizaine d'années, Alexandre a découvert le Texas Hold'em en regardant un ami de son père lorsque qu'il était ado, et a chopé le virus. D'ailleurs, cet amateur éclairé est nouvelle fois venu au Citywest flanqué de son father Thierry, venu spécialement du Canada. L'an passé, ils atteignaient la finale du Beer Pong Open, et le papa avait remporté le Face the Pros, une série de duels face au Team Winamax. Clairement, le père et le fils (ce dernier travaille dans un magasin de vêtements dans le civil) partagent un amour commun pour les cartes : "Moi, je ne fais que quelques tournois en ligne quand j'ai le temps, de 10 à 50 € de buy-in, détaille Alexandre. Mais quand je vais chez lui, on joue beaucoup..." Son père, qui avouait que les deux n'hésitaient pas à parler technique - ce qui occasionne quelques disputes... -, sera évidemment présent dans le rail pour le soutenir. "C'est cool de partager cette perf avec lui", se réjouissait Alex. Car ce dernier réussit l'un de ses plus beaux deep runs en live, et est déjà assuré d'encaisser le second plus gros gain de sa carrière, derrière les 29 198 $ gagnés pour sa 12ème place au WPT Montréal 2014. Avec une fiche Hendon Mob affichant 87 923 $ de gains depuis 2013 (il avait déjà terminé 50e du Main Event WPO cette année-là), le bordelais ne sera pas le moins expérimenté des finalistes, et débutera le dernier acte avec le 5ème tapis. Alors qu'il n'a eu besoin que d'une seule bullet dans ce tournoi, le fiston Blanc confiait d'ailleurs avoir vécu deux premiers jours plutôt sereins pour en arriver là : "Ça a été tranquille tout le long, même si j'ai perdu deux coups au Day 2 qui m'auraient fait passer huge en jetons. Pour la finale, je compte jouer l'ICM, essayer de rester en ligne et ne pas me level." Papa ne sera pas loin pour le rappeler à l'ordre si besoin...

Ibrahim Senoussi - 25 ans, Paris 7m. (35 BB)

Ibrahim Senoussi
C'est pour le poker, et uniquement le poker, qu'Ibrahim est venu à Dublin pour jouer son premier WPO, car la fête et l'alcool, ce n'est pas vraiment son truc. "Mais c'est bien, ça rigole", ajoute t-il. Actuellement sans emploi, Ibrahim explique jouer depuis longtemps des parties privées mais c'est seulement depuis janvier qu'il a commencé à fréquenter le circuit des tournois live. Le succès n'a pas tardé à venir : il y a un mois, on l'a vu disputer deux grosses finales lors à Barcelone : l'EPT Cup (6e pour 40k) puis l'EPT National (3e pour 50K). Se définissant comme un joueur agressif, Ibrahim a re-entry trois fois sur ce Main Event, un tournoi au field qu'il estime "facile."

Raúl Patron - 32 ans, Vitoria (Pays basque) 4,6 m. (23 BB)

Raul Patron
Est-ce la première fois qu'un qualifié Winamax.es arrive en finale d'un de nos évènements live ? On le croit bien. Raúl doit sa présence à Dublin à un Expresso Nitro à 6 €. Cela fait maintenant quatre ans qu'il s'est pris de passion pour le poker. "Je joue presque tous les soirs, dès que je rentre du boulot je lance une session. 75% de MTT, 25% d'Expresso." A Vitoria, Pays Basque, Raúl est employé dans l'équipe de ménage de l'hôpital municipal depuis douze ans, mais se pose actuellement la question : doit-il passer pro ? "Je réfléchirai seulement en cas de victoire aujourd'hui !" précise t-il. En live, Raúl n'en est pas à son premier coup d'éclat, ayant remporté l'étape de San Sebastian sur le Spanish Poker Championship : c'était en novembre 2017 et la perf lui avait rapporté 24 000 €. Venu à Dublin avec un ami (qui n'a pas joué), il n'a pas eu besoin de second "bullet" pour deep-run son tout premier WPO. Sa famille et ses amis seront nombreux pour le suivre sur le streaming espagnol animé par David Luzago.

L'échelle des prix

Vainqueur : 86 000 € Runner-up : 61 500 € 3e : 44 440 € 4e : 32 000 € 5e : 23 500 € 6e : 17 500 € 7e : 13 000 €

Le plan de table

Finale WPO Dublin 2019
Siège 1 : Ibrahim Senoussi (35 BB) Siège 2 : Kevin Goillot (42 BB) Siège 3 : Fraser MacIntyre (45 BB) Siège 4 : Sacha Thery (54 BB) Siège 5 : Philippe Guillou (111 BB) Siège 6 : Alexandre Blanc (37 BB) Siège 7 : Raul Patron (23 BB)

Regardez la finale en direct avec cartes révélées

MacIntyre douché

Le dernier Britannique du tournoi nous quitte en septième place (13 000 €) Main Event 500 € (Finale)

MacIntyre

La table finale de ce Main Event a démarré depuis moins d'une heure que, déjà, un coup de tonnerre a frappé le City West Hotel. Troisième en jetons sur sept avec 45 blindes devant lui, Fraser MacIntyre vient d'être sorti en septième position ! Pour l'Écossais, tout s'est joué ou presque sur un énorme pot abandonné à Kevin Goillot.

Au bouton, ce dernier ouvre et trouve deux payeurs dans les blindes. Rien n'est misé sur un flop QJ7 très connecté, avant que Dromz ne reparte à la charge, en avançant un million au milieu sur le K au turn. Fraser reste dans le coup pour voir apparaître un K river. Le pot fait 3,5 millions et le Français annonce alors tapis pour pas moins de 6,5 millions. MacIntyre demande un compte et finit par payer avec un K9 largement derrière le KJ de Kevin, qui avait trouvé le runout parfait. Il en profite pour grimper à 16,5 millions et se relancer complètement dans la course au titre.

MacIntyre OUT

Dès la main suivante, l'Écossais parviendra à doubler avec AJ contre le As-Dame d'Ibrahim Senoussi, mais sera rattrapé par la patrouille quelques minutes plus tard, Philippe Guillou se chargeant de récupérer ses cinq dernières blindes en payant de grosse blinde avec un J7 qui ne tremble pas face à T7. Runner-up de l'EPT Madrid en 2012 et finaliste en avril dernier du Main Event des WSOP-Circuit de Nottingham, cet amateur, patron de bars et de boîtes de nuit ainsi que d'une agence de voyages spécialisée dans les séjours pokeristiques, ajoute donc une nouvelle belle finale à son palmarès. Elle lui rapporte cette fois 13 000 €.

"Je suis quand même un peu déçu, nous a-t-il soufflé après coup. Avec mon tapis au départ de la TF, je dois faire mieux que ça. Mon call contre Kevin n'est pas bon, je dois fold. Il y a trop de mains qui peuvent me battre. Mais bon, je n'étais même pas censé jouer ce tournoi donc c'est un très bon résultat. J'irai peut-être faire un tour à Prague en fin d'année." Ce sera un plaisir de l'y croiser, tant il nous a charmé par sa jovialité. Congratulations, mate!

Raúl Patron licencié

Raúl Patron est éliminé en 6e position (17 500 €) Main Event (Finale)

Raúl Patron

"C'est comme un rêve !" La belle histoire de cette table finale vient déjà de s'interrompre avec l'élimination de Raúl Patron en sixième position. Qualifié pour seulement 6 € sur nos Expresso Qualifiers pour son tout premier WPO, il repart avec 17 500 € et des souvenirs plein la tête. "Je ne m'attendais pas à aller si loin, je ne peux être que satisfait. Ça ne me donne qu'une seule envie : vivre du poker !"

Pourtant, l'arrêt est brutal pour l'agressif et très sympathique Espagnol que nous avons découvert hier sur les écrans de Winamax TV. Face à une relance de 550 000 de Sacha Thery au cut-off, il défend 67 en grosse blinde. Le flop vient 346 et il check-call les 400 000 de Sacha avec sa top paire. Sur la belle turn 6, il choisit de reprendre l'initiative et mise 1,8 million de jetons dans le pot de plus de 2 millions. Sacha prend son temps pour avancer la somme. La river est une brique : le J, qui ne change rien. Raúl décide cette fois de check et une trentaine de secondes plus tard, Sacha lui demande son tapis restant, un peu plus de 4 millions de jetons dans ce pot devenu monstrueux.

Raúl se tourne vers ses amis dans le rail, leur expliquant qu'il doit y aller mais qu'il ne la sent pas. Et pour cause, Sacha table 44 pour un full trouvé dès la turn, et Raúl ne peut qu'envoyer son brelan dans le muck, et son tapis chez son adversaire. Un très beau parcours et une jolie rencontre avec le dernier représentant espagnol de ce Main Event, qu'on espère revoir rapidement. Hasta la vista, Raúl !

Il n’a pas fait le voyage pour rien

Ibrahim Senoussi termine 5e pour 23 500 € Main Event 500 € (Finale)

Ibrahim Senoussi 3
"Franchement, j'étais dégouté de venir. Je me demandais ce que je faisais ici..." Voilà quel était l'état d'esprit d'Ibrahim Senoussi au moment de débarquer à Dublin pour le WPO. Le Parisien, qui devait venir avec un pote, s'est finalement retrouvé seul pour effectuer le déplacement en Irlande. Le Citywest Hotel étant complet, Ibrahim a dû se rabattre sur un autre établissement, plus éloigné et plus cher... Mais vu le déroulement de son séjour, nul doute qu'il ne regrette pas d'être venu !

Venu pour disputer le High Roller et le Main Event, Ibrahim, après un premier essai non concluant dans le tournoi le plus cher du WPO, a donc tenté sa chance dans l'épreuve principale. Et là, Senoussi a vite oublié ses soucis : le Français a terminé chipleader du Day 1B, passant ensuite le Day 2 dans les hauteurs du classements, et terminant en 4e position sur les 12 survivants pour le Day 3. "Je me sentais bien durant le tournoi, mais le problème quand tu es tout le temps au top, c'est que tu sais que ça va être plus difficile vers la fin..." Pourtant, Ibrahim parvenait à doubler d'entrée ce dimanche, pour se positionner en deuxième position du chipcount. Mais malheureusement, sa prédiction a fini par se réaliser : "J'ai été card dead pendant la finale, je n'ai pas eu de spot et je n'ai pas gagné un coup. En plus, mes bluffs ne sont pas passés..."

Ibrahim Senoussi 4
Finalement, Ibrahim, tombé à 3 650 000, soit 12 blindes, a trouvé ce fameux spot : après une relance de Philippe Guillou au cut-off avec 66, il trouve A10 en petite blinde et décide d'envoyer la couscoussière. Mais Kévin Goillot semble intéressé en BB, et finit par payer, poussant "PhilOpOk" à passer. Ibrahim est derrière avec AK, et le reste à l'issue d'un board 393A7. "J'aurais voulu aller au bout, mais bon..."

Le Parisien termine finalement 5e pour 23 500 €, ce qui constitue le troisième plus gros gain de sa carrière en tournois live, une discipline qu’il n’a débuté que cette année. Ibrahim poursuit donc sa découverte du circuit avec une franche réussite, et ne semblait pas attacher trop d’importance à son gain : « De toute façon, si je gagnais, ça n’aurai pas changé ma vie, et là ça ne vas pas m’empêcher de dormir ! » La suite du parcours initiatique pour Ibrahim ? Le WPT Notthingham, et sans doute les WSOP Europe à Rozvadov. On lui souhaite d’y connaître le même succès qu’à Dublin…

We have a deal !

Main Event 500 € (Finale)

Alexandre Blanc
Après l'élimination d'Ibrahim Senoussi en 5e place, les quatre survivants ont profité du break pour convenir d'un deal à l'ICM, c'est-à-dire selon la hauteur des tapis de chaque joueur. Revoici les données sur lesquelles ils se sont basées pour parvenir à un accord.

Le chipcount :

Philippe Guillou 26 475 000
Kévin Goillot 20 350 000
Sacha Théry 12 525 000
Alexandre Blanc 9 625 000 (photo)

Le prizepool de base :

Vainqueur : 86 000 €
Runner-up : 61 500 €
3e : 44 440 €
4e : 32 000 €

La répartition finale des prix :

Philippe Guillou 60 000 €
Kévin Goillot 57 000 €
Sacha Thery 51 305 €
Alexandre Blanc 45 635 €

Il reste donc 10 000 € en jeu, une somme allouée au futur vainqueur. De quoi motiver tout le monde à se battre pour le titre. Rappelons qu'il s'agit d'entrer dans l'histoire des tournois Winamax en remportant le plus gros Main Event WPO jamais organisé !

Les joueurs sont satisfaits : c'est parti pour l'épilogue de ce tournoi !

Spectateur, c’est un sport

Main Event 500 € (Finale)

Railbirds WPO
Tendus, nerveux, concentrés... fatigués, les railbirds de la table finale du WPO Dublin ? Sans doute un peu tout cela à la fois, et c'est bien légitime au terme d'un festival marathon de sept jours. Allez, encore un petit effort, on y est presque.
Railbirds WPO
Railbirds WPO
Railbirds WPO
Railbirds WPO

La blancheur de Blanc

Main Event 500 € (Finale)

Depuis le retour du dinner-break, deux joueurs sont plus en difficulté : Sacha Thery et Alexandre Blanc. Le premier ne parvient pas à prendre l'ascendant préflop : dès qu'il limp ou relance, les gros tapis Kévin Goillot et Philippe Guillou n'hésitent pas à lui mettre la pression, et notre petit gars de chez nous est souvent obliger de passer.

Alexandre Blanc
Alexandre Blanc, lui, a choisi une autre tactique : partir à tapis dès qu’il en a l’occasion. Après avoir shove trois fois sans être payé, le résident bordelais voit Kévin Goillot relancer une nouvelle fois au cut-off, pour 1 100 000. Il refait son move favori, pour un montant de 9 350 000, soit 19 blindes ; mais cette fois « DromZ » snap avec AK. Alexandre est derrière avec A9, mais trouve tout de suite un Neuf en door card, puis un autre sur la river d’un tableau 9108A9. Cela lui permet de revenir sur les talons des deux chipleaders avec 19 millions de jetons !

4-Handed
Quatre joueurs tout sourire mais qui ne se font pas de cadeaux : un chèque de 10 000 € et le titre de champion WPO sont encore en jeu !

Sacha terrible

Après une longue période de 4-handed, Sacha Théry termine quatrième Il repart avec les 51 305 € assurés lors du deal Main Event 500 € (Finale)

Sacha Théry

"La descente d'adrénaline est soudaine mais ça va, je me sens bien." Deuxième tapis au départ de cette finale à sept, Sacha Théry n'aura pas connu la réussite escomptée pour venir bousculer la hiérarchie en place et prétendre au titre aujourd'hui. D'autant que les choses se sont encore compliquées au retour de la pause dîner. "Je suis passé de trente à vingt blindes sur un coup que je perds avec double paire contre la flush de Philippe Guillou, rembobine-t-il. J'ai aussi eu pas mal de spots compliqués, je me suis fait énormément 3-bet. D'une manière générale je pense que je n'ai pas joué mon meilleur poker sur cette TF. En tout cas Dromz est très fort, il est favori pour moi."

Sacha Théry All-in

C'est justement contre Kevin Goillot que Sacha a joué et perdu sa toute dernière main. Suite à une ouverture du Lisboète au bouton, il trouve une main suffisante pour envoyer au milieu ses douze dernières blindes, K9. AQ en main, Dromz paie tranquillement et trouve même un As dès le flop, pour enterrer les espoirs du Parisien.

Salarié Winamax au pôle finance, grande gueule, toujours prêt à se faire entendre sur ses supposés exploits cartes en main, Sacha aura maintenant de quoi faire taire des collègues volontiers chambreurs (dont votre serviteur) : une quatrième place sur le plus gros Winamax Poker Open de l'histoire, et 51 305 € de gains dans la poche. "Forcément, en terminant quatrième, je ne peux qu'être content d'avoir deal !," souffle le jeune marié. De quoi lui donner quelques idées de voir plus grand ? "Non, je n'ai pas le temps. Et puis ici, rien qu'après trois journées de poker d'affilée, je suis rincé. C'était un vrai one time, même si je continuerai à jouer les tournois Winamax."

Sacha Théry OUT

Soutenu, encouragé et coaché tout au long de la journée par une armée de petits bonhommes verts, Sacha va désormais pouvoir leur rendre la pareille. "On va aller fêter ça à l'étage avec toute la clique." Gardez-en un peu pour nous, on arrive. Et n'oublie pas de payer tes chouquettes en revenant au bureau !

Chou Blanc

Alexandre Blanc a tenté de jouer la gagne, sans succès Il finit 3e pour un gain de 46 635 €, sa meilleure perf' en carrière Main Event 500 € (Finale)

Alexandre Blanc 7
Après son double-up chanceux contre Kévin Goillot, Alexandre Blanc pensait bien être revenu dans la course au titre. Mais le Français n'a finalement pas pu rêver bien longtemps... En effet, le Réunionnais achève son deep run sur le podium, victime d'un DromZ qui avait de la suite dans les idées... Sur la main finale, Alexandre a ouvert les hostilités à 1 200 000 (nous jouions aux blindes 300 000/600 000 BB Ante 600 000), avant de voir Kevin 3-bet pour 4 100 000. Rapidement, le Bordelais décide de mettre son tournoi en jeu, pour un total de 16 500 000, et l'ancien pro paye très vite avec JJ. Muni de A10, Alexandre va devoir chatter son 30/70... Le flop 548 ne lui offre que des tirages quinte et couleur backdoor, et le turn 10 le laisse avec 5 outs pour renverser la vapeur. Mais la river est un 9, qui cette fois ne lui donne pas la gagne...

Alexandre Blanc 6Alexandre Blanc termine donc 3ème de ce Main Event WPO, pour sa seconde place payée sur ce tournoi, six ans après la première (50e). Cette fois, la perf’ est beaucoup plus belle, avec un gain de 46 635 € validé par le deal à quatre (Alex était le joueur le plus shortstack à ce moment. Il s’agit même du plus gros cash de sa carrière sur le circuit, qui lui permet de passer la barre des 100 000 $ de gains en tournois live. Alex ne faisait donc pas la fine bouche : « Je suis très satisfait. Nous avions dealé, et la pression était donc descendue d’un cran. J’ai commencé le Final Day shortstack, et j’ai rapidement run good pour remonter des jetons. En plus, les gros tapis du début de journée se sont presque tous fait éliminés, tandis que les autres petits tapis n’ont pas doublé. »

En tout cas, Alexandre a adoré jouer ce WPO, même s’il était malade durant tout le Day 3 : « Nous avions un belle profondeur de tapis tout le temps, j’ai kiffé. » Pour le futur, cela ne changera pas ses plans : « Je vais aller au Canada pour aller jouer avec mon père, puis rentrer à la Réunion pour les fêtes. Disons que lorsque je partirai en voyage et qu’un tournoi de poker se présentera, j’hésiterai moins à le jouer, je ferai quelques events en bonus… »

Sinon, Alex, as-tu un favori pour le heads up, qui opposera donc Kévin Goillot à Philippe Guillou ? « Je penche pour Kévin, qui apparement est un spécialiste du heads-up, même si Philippe est un très bon joueur de MTT. » Maintenant, c’est l’heure pour Alexandre de sacrifier aux traditions locales : « Je vais aller manger un morceau, mais je ne peux quand même pas partir sans boire au moins un cidre ou une bière… » Cheers !

La dernière tournée

Kévin Goillot et Philippe Guillon vont jouer le titre de champion et 10 000 € Main Event 500 € (Heads up final)

Heads up
Le heads up de ce Main Event du Winamax Poker Open 2019 opposera donc Kévin Goillot à Philippe Guillou. Après le deal conclu à quatre joueurs restants, Philippe est assuré de 60 000 €, tandis que Kevin repartira avec un minimum de 57 000 €. Car oui, il reste encore 10 000 € en jeu pour le futur vainqueur !

« DromZ » part en tête avec 39,950m. (66 BB), tandis que son adversaire possède un stack de 29,550m. (49BB). De par son expérience dans le jeu en heads up et son léger avantage en jetons, Kevin s’impose comme le favori du duel, même si … Alors, qui sera le 10e champion du Main Event WPO ?

Heads up 2

Battu mais content

Archi-dominé lors d'un heads up expéditif, le spécialiste du format n'a rien pu faire Mais Kévin Goillot s'accomode bien de la place de runner-up, bonne pour 57 000 € Main Event 500 € (Heads up final)

Kevin Goillot 6
Les stacks étaient assez proches, les tapis profonds, les deux joueurs en réussite... On s'attendait donc à un duel indécis entre Kévin Goillot et Philippe Guillou : pourtant, l'ultime affrontement entre les deux joueurs n'aura pas duré plus de 15 minutes ! La faute à un Philippe Guillou intouchable, à qui il n'a fallu que quelques mains pour prendre l'avantage, avant d'achever son adversaire sur un super hero call !

Sur la main en question, « DromZ » est le premier à entrer en action avec une relance à 1 500 000 depuis le bouton, muni de J10. Philippe complète sa big blind avec 98, et check/call tranquillement le continuation bet adverse sur un flop A87, pour 1 200 000. L’histoire se répète sur le turn 4 : « PhilOpOK_RuN » tapote la table, et Kévin envoie une deuxième pépite, pour un montant de 4 000 000. C’est payé une nouvelle fois. Le pot fait déjà plus de 13 millions de jetons… La river est un 3, et le Brestois laisse encore la parole à « DromZ ». Ce dernier ne se fait pas prier pour envoyer son tapis de 13 750 000 au milieu… Fort de sa seconde paire, Philippe prend son temps et se décide finalement à suivre ! Une très belle inspiration : son adversaire a tenté le tout pour le tout, mais s’est bien fait attraper. Kévin Goillot encaisse 57 000 € après deal, le plus cash de sa carrière sur le circuit. Le dernier datait de 2016…

Kevin Goillot 5
"DromZ", qui n'avait plus joué en live depuis un an, était un poil déçu de la tournure du duel final, lui qui était reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes français du format au début de la décennie (il avait notamment gagné le tournoi de HU du Partouche Poker Tour 2010) : "Mon objectif était d'arriver jusqu'à ce heads up, confirme le Parisien. Mais ça s'est terminé en eau de boudin... Dès que je relançais, il me revenait dessus, et je n'avais pas de mains pour le contrer." Durant trois jours, DromZ a en tout cas regoûté aux sensations des tournois live : "C'est super cool de deep run. Aujourd'hui, j'ai fait peu d'erreurs et j'ai bien joué durant la TF (il a d'ailleurs éliminé pas moins de trois joueurs en finale), à part peut-être une main au début du HU." Kevin ne devrait pas pour autant augmenter la cadence à l'avenir : "Il n'y a aucune chance que je fasse plus de tournois, sauf si mes potes me motivent. Cette place de second me convient, je ne suis pas fan des lumières et des caméras. J'ai essayé il y a dix ans, et depuis je sais que ce n'est pas pour moi." Allez, on retente quand même le coup l'année prochaine ?
Kevin Goillot 7
Kévin Goillot n'aura pas soulevé le trophée, mais peut maintenant retrouver l'anonymat qu'il affectionne tant...

Guillou de bout en bout

Philippe Guillou remporte la dixième édition du Winamax Poker Open 3e sur le High Roller, vainqueur sur le Main Event après avoir été chip-leader dès le premier jour : 6 journées bien remplies et l'éclosion d'un grinder de l'ombre

Main Event 500 € (Finale)

Philippe Guillou

Parmi les nombreuses private jokes qui circulent dans le petit milieu des « couvreurs » de poker, il en est une qui nous dit de ne jamais nous attacher au chipleader du Day 1. Pour une raison simple : il ne gagne jamais. Sauf que derrière ce cliché se cache deux composantes essentielles du poker de tournoi : la confiance en soi et le good run. Un cocktail qui vous propulse sur un petit nuage, loin au-dessus des autres. Comme inatteignable.

S'il est un joueur qui avait de la confiance à revendre cette semaine au City West Hotel, c'est Philippe Guillou. On vous l'a répété à plusieurs reprises dans ce reportage, à mesure que nous narrions ces divers et multiples exploits, le Breton - plus ou moins inconnu de nos services jusqu'à récemment - a vécu six journées pleines de poker, en partant mardi du Day 0C du High Roller, dont il s'est adjugé la troisième place deux jours plus tard, avant de se lancer sur le véritable objectif de son séjour : le Main Event. Plus gros tapis de l'ensemble des Day 1, il réussit l'exploit de se maintenir à la première place 24 heures plus tard, avec une avance considérable sur ses poursuivants. Mieux, dans les premiers instants du Day 3, il est le seul à faire progresser son capital, laissant les autres loin derrière. Son avance au départ de la finale à sept est colossal : son premier poursuivant compte deux fois moins de jetons que lui. Rattrapé durant le 4-handed par un Kévin Goillot que l'on a pensé un temps en mesure d'aller lui ravir le trophée, PhilOpOK_RuN reste sûr de sa force, refait tranquillement son retard et décroche finalement ce titre qui lui semblait acquis depuis belle lurette. « Il y a une énorme part de run, c'est évident, concède le vainqueur du plus gros WPO de l'histoire. J'ai rarement eu autant de chance sur autant de coups clés. » Comme sur ce lancer de pièce crucial remporté en tout début de journée contre un sérieux client, le redoutable irlandais Sven Mc Dermott. Entre autres. De quoi lancer une promesse en direct sur le stream, au moment de formuler une première réaction à chaud : « C'est sûr, je ne risque pas de whine pendant quelques mois ! »

L'adrénaline comme remède à la fatigue

Philippe Guillou - Kevin Goillot
Mais que se cache-t-il derrière cette démonstration d'une fluidité rarement vue ? Comment parvient-on à surmonter la fatigue pour revenir s'asseoir à table chaque midi, prêt à donner le meilleur de soi-même ? « C'est l'adrénaline, clairement, avoue Philippe, parce que je suis épuisé. » On le serait à moins : parmi le bon millier de joueurs venus à Dublin pour disputer un ou plusieurs des 34 tournois au programme, il est de loin celui qui a passé le plus de temps à table, six jours et six nuits durant. Et ce en ne disputant qu'un total de deux épreuves ! « Hier soir, après la fin du Day 2, je suis passé au bar prendre une gorgée de bière avant de rentrer. Je repars et, quinze mètres plus loin, je commence à me sentir mal, à voir flou. J'ai vraiment cru que j'allais m'évanouir, je me suis mis des claques pour avancer mais j'ai galéré pour arriver jusqu'à ma chambre. Pourtant, en tant que grinder online, je devrais être habitué à la vie de patachon et à ces nuits qui n'en finissent pas. »

« Seul, je n'aurais pas pu réussir »

Philippe Guillou Potes #1
Il faut dire que depuis un an, Phillou vit, pense, bois, mange et dort (peu) poker. « Ma femme, c'est Winamax ! » lance-t-il même au milieu de la conférence de presse improvisée au terme de la dernière main. Membre du Brest Hold'em et surtout d'un collectif d'une huitaine de joueurs réguliers de nos tables, la plupart devenus amis grâce au poker, Philippe l'admet sans peine : « seul, je n'aurais pas pu réussir. Pour y arriver en solo, il faut être un génie, avoir des prédispositions. » Pas d'inné chez Philippe, que de l'acquis : le Breton a bossé dur. Avant de, peut-être, passer aux solvers et tous ces tableaux remplis de cases colorées, étape obligée de la voie vers le très haut niveau qu'il confesse n'avoir pas encore atteinte, PhilO et ses compères discutent hand histories et échangent leurs analyses lors de longues reviews de tournois. Tout ce qu'il faut pour faire un bon petit grinder. Et une preuve supplémentaire qu'à 34 ans, il n'est pas trop rare pour laisser éclater son talent à la phase du monde. « C'est important, de pouvoir se remettre en question, de confronter son avis à celui des autres, d'écouter les sons de cloche différent. » Autre compartiment de jeu qu'il a travaillé : celui de la psychologie. « Même les erreurs que l'on fait doivent avec une explication. Chaque choix que l'on fait à table, il faut savoir pourquoi on le fait. »

Un parcours mouvementé

Philippe Guillou
Joueur depuis ses 18 ans - cela fait donc plus de 15 ans - Philippe a en effet mis de longues années avant de trouver le bon équilibre, lui qui n'était pas franchement du genre rigoureux question bankroll management dans ses jeunes années. Comme tant d'autres avant lui, ses années de formations l'ont vu se brûler les ailes et apprendre des erreurs, puis se brûler les ailes à nouveau, et ainsi de suite. « J'ai beaucoup gagné, j'ai beaucoup perdu. J'étais un spewtard ! Le genre qui pouvait gagner 1 500 euros sur un tournoi à cinq balles, et les remettre direct sur une table de cash-game 10/20. Mais à un moment, il faut grandir. »

Cela fait tout juste un an que Philippe a mis de côté son métier d'infirmier pour se lancer à plein temps dans le poker, avec des résultats probants. « Depuis juin, je run très bien online, et mon mois de septembre était déjà idéal jusque-là, » nous confiait-il hier, en faisant évidemment référence à sa récente victoire à 21 000 € sur un 6-max Championship des Winamax Series. Faire la transition vers un mode de vie plus responsable, voici maintenant la nouvelle tâche qui attend Phillou. « Je m'étais déjà renseigné pour aller voir un comptable et passer en auto-entrepreneur du poker. Il y a pas mal de petits éléments compliquées que je dois revoir. » En parallèle, le Brestois l'avoue, sa nouvelle passion n'est pas sans inconvénients. « L'époque où je devais partir de chez moi à 6h30 du matin pour aller travaille ne me manque absolument pas. En revanche, le côté social du boulot, oui. Et puis, ce soir on voit les paillettes, tout est beau, mais le reste du temps, la vie d'un joueur ce n'est pas facile. » D'où l'intérêt de pouvoir s'appuyer sur une bande de potes soudée, bien décidée à ne pas passer inaperçue, comme l'ont prouvé leurs nombreux chants et cris vociférés tout au long de la journée. En attendant de se ranger définitivement du côté de tous ces gens responsables, Philippe va s'autoriser un spew avec son gain tout juste acquis : « Je ne sais pas ce que j'ai fait en prenant mon vol retour, j'ai booké un vol à 6 heures du matin. Je vais le changer tout de suite ! »

Mais au fait, est-ce que cette victoire va motiver Phil à devenir un visiteur plus régulier du circuit live ? « Non. C'était mon deuxième live Winamax. J'étais venu à Lloret de Mar avec l'intention de perfer, et parce que je ne veux pas jouer autre chose que du 6-max. J'ai un peu deep run, mais pour Dublin l'intention c'était surtout de voir les potes, de croiser des gens que je connais online depuis 3 ans mais que je n'avais jamais vu en personne. » Pas de reconversion vers un mode de vie livetard, donc, ni de folies avec ce gros gain fraîchement acquis. « Ceux qui me connaissent vont vite me retrouver à mes limites habituelles en ligne : les 10, 20, 50 euros, et l'XTASE. » Les projecteurs sont éteints. La routine va reprendre.

Winamax Poker Open - Résultats
1 389 entrées - Dotation 611 160 €

Philippe Guillou Trophée #2

Vainqueur : Philippe Guillou 70 000 € après deal
Runner-up : Kevin 'Dromz' Goillot 57 000 € après deal
3e : Alexandre Blanc 46 635 € après deal
4e : Sacha Théry (Staff Winamax) 51 305 € après deal
5e : Ibrahim Senoussi 23 500 €
6e : Raúl Patron (Espagne) 17 500 €
7e : Fraser MacIntyre (Écosse) 13 000 €

Finale TF
Avec Philippe Guillou, la dixième édition du Winamax Poker Open a trouvé un vainqueur à la hauteur des neuf qui l'ont précédé depuis 2009. Mais on aurait célébré de la même manière le sacre de Kevin Goillot : la semaine de vacances de ce jeune retraité du grind online se termine par une place de runner-up et une prestation impeccable donnant du crédit au proverbe « C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas », dit le proverbe. Pareil pour quelqu'un qui revient à chaque fois, ces dernières années en compagnie de son joueur de papa, et deep run aussi avec une balle de ping pong que des jetons en main : on se reconnaît dans le profil de l'amateur Alexandre Blanc. Forcément, voir notre collègue Sacha Théry soulever le trophée aurait offert une jolie conclusion à tout le staff en charge d'organiser le festival : la coupe aurait bel et bien été ramenée à la maison. Les livetards purs et durs ont aussi droit de cité au WPO, et c'est ainsi que nous avons accueilli avec plaisir un nouveau venu dans la grande famille du WPO : Ibrahim Senoussi, vieux briscard des parties privées découvrant à peine les joies des tournois officiels mais déjà auteur de plusieurs perfs de choix cette année. On n'aurait pas non plus dit non à la victoire d'un joueur espagnol tel que Raul Patron, maintenant que Winamax a étendu ses tentacules au delà des Pyrénées. Et les anglophones seront toujous les bienvenus au plus francophone des tournois irlandais, surtout quand ils sont aussi sympathiques que ce vieux briscard de Fraser MacIntyre. Bref, une finale de haut vol venant conclure une belle dixième édition.

Flegmatic & Benjo

Tous les joueurs primés sur le Main Event
Tous les joueurs primés sur les tournois annexes