EPT Prague, la troisième roue du traineau
Face à ses conccurents WSOP Paradise et WPT Bahamas, on avait peur que l'EPT Prague soit la troisième roue du carosse. Et si elle était plutôt la plus belle, la plus gonflée ? On chausse les pneus neiges pour un ride d'une semaine, depuis les cols de l'Eureuka jusqu'à l'embouchure du Main Event EPT, en passant par les sommets des High Rollers.
Loin des tropiques bahaméens et de la fournaise du Nevada, une autre destination prestigieuse, légèrement plus froide, attire les joueurs et les regards de la planète poker. Comme chaque année, l’European Poker Tour ponctue sa saison en terre tchèque, au Hilton Hotel de Prague, désormais habillé des étendards du King’s Casino (la marque de Léon Tsoukernik, dont la forteresse rozvadovienne se situe à une heure de route).
La ville au cent clochers a revêtu son manteau d’hiver. Quelques plaques de gel viennent perturber la marche sereine des badauds, le marché de Noël bat son plein, libérant dans les places du centre ville ses douces odeurs de vin chaud et saucisses grillées.
De nombreux joueurs ont déjà pris leurs photos devant la majestueuse Cathédrale Saint-Guy, traversé le Pont Charles, ou trinqué une Pilsner sur la place de la Vieille Ville. Mais en ce lundi 11 décembre, l’heure n’est plus au tourisme. Le dernier Main Event de la saison vient de démarrer et les participants espèrent avoir le moins de temps possible pour découvrir d’autres lieux de la ville.
L'eau est légèrement plus sombre qu'au Bahamas, mais le panorama reste agréable.
Mettre des cadeaux sous le sapin, c'est bien l'objectif de tous ses joueurs venus au Hilton Hotel.
Mais au fait, qui est là ? Avec cette folle triplette d’évènements majeurs internationaux, (WPT Wynn - WSOP Paradise - EPT Prague), certains craignaient une affluence réduite, peut-être même dérisoire relativement à celle des deux autres ? L’Eureka Main Event a calmé les sceptiques d’entrée : 4 403 entrées sur le Main Event, record de l’édition pragoise, une win à plus d’un demi-million, presqu’autant sur le High Roller… Le prélude laisse présager un beau Main Event EPT.
D’autres inquiétudes s’élevaient quant à la grosseur du contingent français. De nombreux cadors ayant traversé l’Atlantique, que reste-il de nos grinders tricolores ? Là, encore, les nouvelles sont rassurantes. Un beau bataillon bleu a préféré partir à la conquête des forets de Bohême plutôt que de prendre la Mer des Caraïbes.
Le taulier Antoine Labat, la fine lame Dorian Melchers, le jeune loup Clément Michaud (photo) le fidèle de Prague Stéphane Gabarre, l’impétueuse Mercedes Osti, le malicieux Mathieu Rabalison, le héros de Vegas Jérémy Oléon, le presque régional de l’étape Christian Ly… Il ne s’agit là que d’un minuscule échantillon, mais soyez-en surs, l’armée bleue est présente et compte dans ses rangs de nombreux guerriers prêt à marquer cet EPT de leur sceau.
Et nos Team Pro dans tout ça ? Papa Adrian est en haut, qui fait des TF High Roller à Nassau, Maman Bauman est au Nevada, qui s’échauffe sur des WPT Prime. Davidi Kitai, Joao Vieira, Mustapha Kanit, Romain Lewis, Maxime Manzone ont également préféré le rêve américain, mais une section commando du Team est parti en mission EPT.
Notre nouvel ambassadeur Julien Sitbon jouera son tout premier EPT floqué du W rouge. Papa Calamusa compte bien ramener un premier pique rouge à sa petite Victoire. Leo Margets et Estelle Cohuet complètent le quatuor d’agents W. Plusieurs d’entre eux entreront en piste dès aujourd’hui sur le Day 1A Main Event.
Au programme du jour, on aura aussi un Day 2 d’Eureka High Roller avec une dizaine de Français parmi les survivants, un Super High Roller à 50 000 $ avec nos High Stakers Jules Dickerson et Gregory Auzoux et une finale d'Eureka Main Event, sans tricolore malheureusement, mais avec un beau demi-million à gagner. Vous savez tout sur cette introduction pragoise, il est temps de partir à l’assaut des tables.
A l'instar de Charles IV, qui sera le nouvel empereur de Prague ?