PokerStars Caribbean Adventure 2019 - PSPC - 3

Le jour le plus stressant

PSPC 25 000 $ (Day 3)

PSPC
En cette troisième journée, il n'y a pas que les joueurs qui vont stresser en se demandant s'ils vont rentrer ou non dans les places payées. Les organisateurs sur PSPC vont eux aussi se ronger les ongles à l'approche de la bulle ! Le pari complètement fou de PS - dépenser huit millions de dollars pour envoyer 320 joueurs, la plupart d'entre eux des amateurs, jouer un tournoi à 25 000 $ infesté de pros - va véritablement se cristalliser aujourd'hui : leur souhait le plus cher est que le plus possible de ces amateurs qualifiés en freeroll décroche au moins un min-cash, et quitte les Bahamas avec une bankroll multipliée par dix, par cent, par mille, voir plus.

Les amateurs éliminés au cours du Day 1 ou du Day 2 rentreront à la maison avec une bonne histoire, et des souvenirs qu'ils raconteront avec plaisir à leurs familles, leurs copains du home game hebdomadaire. Cela va changer aujourd'hui, avec l'éclatement de la bulle : tous les passionnés encore en course vont avoir la possibilité de devenir riches.

Cela me rappelle un peu, à moindre échelle, le Winamax Poker Tour (snif) et la Grande Finale qui s'est jouée chaque année au Cercle Clichy-Montmartre entre 2012 et 2018. A chaque édition, avec les collègues de Winamax, nous scrutions avec nervosité le chip-count au départ du Day 3, comptant fébrilement le nombre de qualifiés freeroll encore en course. Nous avions tous travaillé dur pendant des mois pour organiser des dizaines de tournois freeroll à travers toute la France, au cours desquels des centaines d'amateurs décrochaient leur ticket pour la Grande Finale parisienne. Nous savions pertinement que la performance de « nos » amateurs face aux pros et aux regs lors de cette finale était hors de notre contrôle : tout au plus pouvions nous prier pour qu'au moins un, allez, soyons fous, deux d'entre eux arrive jusqu'en finale, et que, pourquoi pas, l'un de ces deux parvienne à remporter le titre. Par chance, la chose s'est produite une fois, avec la victoire de Cyril Georges en 2016, et fut une immense source de joie et de satisfaction.

On ne va pas se mentir : sur ce PSPC à 25 000 dollars, il sera très difficile pour un amateur de triompher. Quelques-uns des meilleurs joueurs de poker du monde sont encore en course parmi les 207 joueurs restants, dont Mustapha Kanit, actuellement en seconde place au classement provisoire. Parmi ces 207 joueurs, on compte 52 survivants de la famille « Platinum Pass ». Une statistique encourageante : ces qualifiés freeroll représentent encore 25 % du field. Presque autant qu'en début de tournoi, lorsqu'ils étaient 320 parmi 1 039 joueurs (soit 30 %).

Avant le coup d'envoi du Day 3, impossible de ne pas revenir sur l'une des mains les plus folles du Day 2 : un fold complètement délirant de Thi Nguyen. Par chances, les caméras du stream étaient dans les parages :

If this isn't the BIGGEST and BEST moment from the $25K #PSPC, I don't know what is.

(via @PokerStars) pic.twitter.com/cyu15K3pav

— PokerNews (@PokerNews) 8 janvier 2019

Les W s’activent

Level 17 : 4 000 / 8 000 BB Ante 8 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

Sans perdre de temps, les pros du Team font parler la poudre en ce début de Day 3. Chacun avec leurs moyens. Pour le short-stack Pierre Calamusa, cela consiste à mettre tous ses jetons au milieu (91 000, soit 11 BB) lorsque la parole arrive à lui au bouton, malgré la présence de Luc Greenwood en BB. Mais ce dernier abandonne sagement, tout comme le joueur en SB.

Mustapha Kanit
A l'autre bout du spectre, tout en haut du classement, Mustapha Kanit continue de rigoler sévère. Il faut dire qu'il est gâté en belles mains, et qu'elles parviennent à tenir au showdown. Exemple avec cette paire de Dames jouée à fond contre le As-Roi de son voisin de droite, Adriano Dias Marques, qui n'a rien à se reprocher avec ses 22 BB.
TV
Même si la table de Mustapha n'a pas été choisie pour figurer sur le streaming live, les caméras de PS la ceinturent fermement, histoire de ne louper aucun gros coup, ou grosse blague. Elles cohabitent harmonieusement avec les équipes de Dans la tête d'un Pro.

Au compteur après trente minutes de Day 3 : 200 joueurs tout rond. Il n'y a eu que 7 éliminations depuis le début de la journée mais nous sommes à moins de 20 places de l'argent ! Cela commence à tanker dru un peu partout…

Les trois frères

Level 17 : 4 000 / 8 000 BB Ante 8 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

C'est peut-être la première fois que je vois ça : trois frères encore en course dans un tournoi de poker après deux journées entières de jeu. Bon, il faut dire que les trois Greenwood sont pros, cela aide un peu. Amusez-vous à jouer au jeu des sept différences avec ce beau trio Canadien :

Max Greenwood
Le plus connu des trois : Sam Greenwood, 12,7 millions engrangés, des tas de titres Highrollers, un bracelet, et et un tapis de 214 000

Lucas Greenwood
Luc Greenwood : 2 millions de dollars de gains de carrière (dont une victoire sur le 25K des Bahamas il y a deux ans) et un stack de 356 000
Max Greenwood
Le plus jeune : Max Greenwood, 2 millions aussi (dont un bracelet WSOP)

Plus de deux heures de bulle, et c’est pas fini

Level 18 : 5 000 / 10 000 BB ante 10 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

Je n’ai que 10 minutes pour écrire ce post : la première pause de la journée est en cours, et je ne veux pas louper l’entrée dans les places payées. En effet : on l’attend encore, cette foutue bulle, près de deux heures après le début du « hand for hand », et les joueurs commencent à s’impatienter. Nous aussi, évidemment. Pour tuer le temps, je poste quelques conneries sur les comptes Instagram et Twitter de Winamax (aliases : @Winamax, tout simplement).

Malgré une enfilade de coups à tapis, le compteur est donc bloqué à 182 joueurs. Un seul éliminé Français à recenser durant les deux premiers niveaux : Corentin Ropert. Il reste donc 10 tricolores, mais beaucoup d'entre eux souffrent, voici la liste complète :

Alexandre de Zutter 1 000 000
Julien Martini 600 000
Adrien Delmas (Team Winamax) 580 000
Benjamin Pollak 280 000
Thi Nguyen 270 000
Damien Le Goff 240 000
Johan Girard 100 000
Jérémie Sarda : moins de 100 000
Pierre Calamusa (Team Winamax) moins de 75 000
Jimmy Guerrero : moins de 40 000

Pendant ce temps, Mustapha Kanit continue de s'amuser comme un petit fou : son stack a grossi pour dépasser 1,2 million d'unités. Les blindes vont passer à 6 000 / 12 000, ante 12 000.

Interlude vidéo

Je me suis eclipsé le temps d'aller manger. En attendant le prochain article (qui devrait contenir une liste d'éliminations assez large, puisqu'il ne reste plus que 95 joueurs à la deuxième pause de la journée), je vous laisse patienter avec une vidéo remontant à la toute première visite du Team Winamax aux Bahamas. C'était en 2008 ! Si la résolution de la vidéo trahit son âge, les sentiments qu'elle m'évoque, eux, n'ont pas pris une ride.

Une vidéo signée Régis et Paco. Oui, les mêmes Régis et Paco qui, onze ans plus tard, sont actuellement en train de filmer Mustapha Kanit pour la nouvelle saison de Dans la Tête d'un Pro !

90 minutes, 90 sortants

Il reste moins de 100 joueurs, dont 5 Français seulement On a perdu Pierre Calamusa Level 20 : 8 000 / 16 000 BB ante 16 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

Il s'est passé plein de choses en mon absence. Avant de retourner dans la salle pour prendre des nouvelles des joueurs encore en course (ils sont quelque chose comme 90), attardons nous un instant sur ceux pour qui le PSPC est (à l'instar de Capri) fini.

Pierre Calamusa
Pierre Calamusa n'aura pas à regretter son parcours sur le PSPC. Short-stack en début de journée, LeVietF0u a réussi à s'extirper en vie d'une bulle interminable, et aura grimpé pas moins de cinquante places sur l'échelle des prix avant de rendre les armes suite à un coin-flip classique (66 contre Roi-Valet). Une ténacité qui lui permet de franchir le premier palier de gains du tournoi : cela améiore son ordinaire de 10 000 dollars.
Alexandre De Zutter
Au milieu des dizaines de short-stacks rapidement tombés après la bulle, faute de munitions, une élimination plus surprenante : celle d'Alexandre De Zutter (97e pour 39 500 dollars). Le vainqueur du FPS Lille (un titre qui avait été agrémenté d'un joli Platinum Pass) pointait en 10e position au classement en début de journée. Que s'est-il passé ? D'après PokerNews, De Zutter a tenté un check/raise all-in en semi-bluff sur le turn, avec un tirage par les deux bouts et une couleur potentielle. Problème : son adversaire était déjà en possession de la quinte max, ne lui laissant que peu d'outs... Des outs qu'il n'a pas trouvées sur la rivière.

Quelques-uns des 90 éliminés post-bulle :

97e : Alexandre De Zutter (France) 39 500 $
98e : Luc Greenwood (Canada) 39 500 $
100e : Will Failla (USA) 39 500 $
101e : Brandon Adams (USA) 39 500 $
107e : Robert Mizrachi (USA) 39 500 $

Jérémie Sarda
114e : Jérémie Sarda (France) 39 500 $ 123e : Tim Reilly (USA) 35 000 $ 127e : Matt Affleck (USA) 35 000 $ 133e : Pierre Calamusa (France, Team Winamax) 35 000 $

135e : Toby Lewis (UK) 35 000 $
147e : Bill Perkins (USA) 35 000 $
153e : Thi Nguyen (France) 25 450 $ (AQ / 77 AQ flop, 7 rivière)
163e : Alex Keating (USA) 25 450 $
169e : Frank Kassela (USA) 25 450 $
176e : Sam Grafton (UK) 25 450 $
178e : Bart Lybaert (Belgique) 25 450 $
180e : Jimmy Guerrero (France) 25 450 $

Thi Nguyen
Thi Nguyen (ici en compagnie de Lauren Roberts - la photo date d'hier) a quitté le tournoi suite à un banal coin-flip, au lendemain d'un fold extraordinaire qui a déjà fait le tour de la planète. Un peu rageant quand même : d'après Veunstyle du CP, Thi a amélioré son As-Dame en trouvant deux paires sur le flop, mais la paire de 7 de son adversaire s'est à son tour améliorée sur la rivière, lorsque le 7 est apparu...

Delmas que nada

Adrien Delmas est éliminé en 73ème place (45 700 $) Level 22 : 10 000 / 25 000 BB ante 25 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

Adrien Delmas
"C'est marrant, car toute la journée je n'ai eu que des coups faciles... jusqu'à la dégringolade." Sur un tournoi de type EPT ou PSPC, la journée dite "de la bulle" (LJDDLB en abrégé) avance à un rythme tellement rapide qu'il vaut mieux, pour saisir ce qu'il se passe, la découper en plusieurs mini-journées.

Pour Adrien Delmas, disons que le « Day 3A » (la période avant la bulle) s’est très bien passé, de même que le Day 3B (la farandole de bustos qui suit la bulle). En revanche, le Day 3C (les dernières heures de la journée) a tourné en eau de boudin assez rapidement.

« J’ai bien profité de la bulle, mon stack est passé de 400 000 à 600 000 sans showdown, j’ai pris des spots sur les short stacks », rembobine Adrien quelques minutes après son élimination en 73ème place. Derrière, les choses ont continué à bien se passer : après quatre niveaux de jeu, son tapis avoisinait le million. Et puis… Et puis ceci :

« D’abord, je perds 400 000 contre Julien Martini. Il relance 45 000 UTG. Je paie au hi-jack avec deux Valets. Frlop 952 avec deux coeurs. Il c-bet 115 000, je paie. Turn : un Roi. Il met 210 000, je paie. Rivière : doublette du 5. Il fait tapis, je passe. Il m’a dit qu’il avait deux Dames. Je le crois, car je n’ai pas dit que j’avais deux Valets. »

Adrien Delmas et Farid Jattin
Adrien ne le sait pas encore, mais les trois coups qu'il va jouer ensuite en succession rapide contre son voisin de gauche seront ses derniers du PSPC. Ce voisin de gauche, il s'agit de Farid Jattin, le chip-leader officiel du Day 3.

Le Colombien commence par 3-bet à 95 000 la relance préflop d’Adrien. Ce dernier complète, et paie un c-bet sur le flop 1043. Le turn est un 7. Jattin revient à la charge, cette fois en envoyant le tapis. Il couvre largement Adrien, qui ne peut payer.

A ce stade, il ne reste plus que 340 000 au Top Shark, bien en dessous de la barre des 20BB. Ses deux derniers coups seront joués préflop : As-10 contre As-Dame (le board 3-3-6-5-5, offrant un split salvateur à Adrien) puis QJ contre 99 (board 7-2-Roi-5-10).

Adrien remporte 45 700 dollars, autrement dit quelques munitions pour affronter les autres tournois d'un festival qui, quand on y regarde bien, débute à peine : les tournois annexes battent leur plein un peu partout dans la salle, et nous ne sommes plus qu'à trois jours du Main Event à 10 000 $.

Julien Martini et Adrien Delmas
Julien Martini et Adrien Delmas. « On voit que c’est un joueur de cash-game, il est très bon post-flop », dit Adrien à propos de Julien.

C’est tout de suite moins drôle

Mustapha Kanit est éliminé en 56e place (56 800 $) Level 22 : 10 000 / 25 000 BB ante 25 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

Mustapha Kanit
"Elle est rapide cette structure, non ?" Tu lis dans mes pensées, Mustapha Kanit : c'est justement la première question que j'allais te poser après ton élimination en 56e place. Une élimination forcément suprrenante : à midi, l'Italien du Team trônait en seconde place au classement parmi les 207 joueurs du Day 3.

J’en ai autant l’impression que Mustapha : ce PSPC avance un peu trop vite, beaucoup plus vite qu’un EPT classique. Et je crois bien que l’explicaition n’est pas compliquée : les niveaux qui durent une heure « seulement », contre 90 minutes à ce stade d’un EPT. On ne s’en était pas forcément rendu compte en début d’épreuve, car nous avions affaire lors du Day 1 à un vrai tournoi deep stack, avec des blindes progressant à pas feutrés et plein de paliers intermédiaires, mais ce n’est maintenant plus le cas : chaque nouveau niveau de blindes fait très mal.

Du coup, au moment de me raconter ce qu’il s’est passé, Mustapha n’avait pas grand énormément de choses à dire « Cela a pris deux coups ! » Deux coups classiques : une rencontre As-Roi contre deux Rois, et un rendez-vous à trois entre As-Roi (encore) face à As-Dame et deux Rois. « Avant, j’ai eu une décision difficile, j’ai du jeter deux paires, je pense que le joueur avait trouvé la couleur rivière. Un gros fold. Et je pense qu’un peu plus tôt, je me suis fait bluffer sur un gros coup. »

Mustapha Kanit et Paul Pierce
Heureusement pour Mustapha, après cette 56e place à 56 800 dollars, la PCA ne fait que commencer : on le retouvera probablement au rendez-vous de tous les gros tournois du festival au cours des huit jours à venir. Le Main Event à 10 000 $ bien sûr, mais aussi les gros, voire très gros Highroller restant au programme. Et pour nous spectateurs, c'est encore mieux : le show Mustaphadébute à peine : d'ici quelques mois, on va pouvoir se régaler en revivant son réjouissant parcours grâce à Dans la Tête d'un Pro. Et notamment cette magnifique table du Day 1 partagée avec son nouveau meilleur ami Paul Pierce...

Johan Girard peut être content de son match

Sous la barre des 50 joueurs (oui, déjà) Level 23 : 15 000 / 30 000 BB ante 25 000 PSPC 25 000 $ (Day 3)

150 éliminations en six heures ! Cela représente 75 % du field de la journée. Et il reste encore deux heures à jouer : à ce train, on se demande s'il restera encore des joueurs ce soir. Parmi les derniers sortants, un Benjamin Pollak dont les derniers jetons sont partis avec Dame-Valet (la BB paie avec As-7, ça tient) et Johan Girard.

Johan Girard
Je n'ai pas les détails de l'élimination du dernier "Platinum Pass" tricolore (et le seul à avoir atteint l'argent, en compagnie d'Alexandre De Zeutter), mais j'ai pu brièvement échanger avec Johan durant la bulle. J'ai découvert un type charmant, visiblement très content d'avoir la chance de disputer un tournoi à 25 000 $ avec des tas de pros (sans blague, Benjo !). "Je joue principalement des tournois à 10, 20 ou 50 euros", m'a raconté l'ancien footballeur professionnel (qui a notamment évolué au Paris FC il y a une dizaine d'années, "et ce qui me fait très plaisir, c'est ce que je ne me suis pas senti perdu sur ce tournoi. Ca jouait très bien, mais dans l'ensemble je comprenais les coups. C'est génial d'arriver ici et de ne pas être largué !"

La qualification de Johan pour le PSPC est un bijou d’absurdité qu’il me faut absolument raconter. "Les joueurs qui avaient perfé sur les SCOOP étaient invités à jouer un tournoiu « All-In Shootout », explique t-il. L’équivalent online des Midnight Deglingos du WPO Dublin, où l’on est automatiquement à tapis sur chaque main, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un joueur. Sauf que ce All-In Shootout, Johan… ne l’a pas joué ! « J’étais en train de regarder la télé avec ma copine, mon ordinateur n’était même pas allumé. J’ai gagné tous les coups sans le savoir ! »

Une autre anecdote ? L’ancien footballeur est proche d’un autre ancien footballeur que nous connaissons bien chez Winamax, en la personne d’un ancien Top Shark : « Florian Descamps me coache à distance ! » 1flip2win, si tu nous lis : sur le PSPC, ton poulain a géré comme un chef ! Il repartira des Bahamas avec une très belle 63e place parmi 1 039 joueurs, et un prix de 56 800 dollars.

Parmi les récents sortants (liste non exhaustive) :

56e : Mustapha Kanit (Italie, Team Winamax) 69 100 $
57e : Christoph Vogelsang (Allemagne) 56 800 $
58e : Ryan Riess (USA) 56 800 $
63e : Johan Girard (France) 56 800 $
73e : Adrien Delmas (France, Team Winamax) 45 700 $
75e : Upeshka De Silva (USA) 45 700 $
77e : Victor Ramdin (USA) 45 700 $
78e : Jack Salter (UK) 45 700 $
82e : Benjamin Pollak (France) 45 700 $
87e : Dan Shak (USA) 45 700 $
88e : Ana Marquez (Espagne) 45 700 $
90e : David Benefield (USA) 45 700 $
92e : Jonathan Abdelatif (Belgique) 45 700 $

Il ne reste plus que deux Français en course : Julien Martini et Damien Le Goff, qui se situent aux extrémités opposés du classement (c'est le premier qui est en haut).

Martini seul à la barre

Le champion WSOP est le dernier rescapé Français à l'aube des demi-finales PSPC 25 000 $ (Fin du Day 3)

Julien Martini
C'est au cours de l'été 2018 que son talent a véritablement éclaté au grand jour. Certes, avant cela, Julien Martini avait déjà signé quelques coups d'éclat, et gagnait tranquillement son beurre en cash-game du côté de l'Asie. Mais un bracelet WSOP, puis un podium quelques semaines plus tard, et ce dans deux variantes exotiques (PLO et Razz), voilà qui change définitivement la tronche d'un CV poker. Ajoutez-y, un mois plus tard, une très belle deuxième place à 323 000 € sur l'un des plus gros tournois de No-Limit de l'EPT Barcelone, et vous obtenez un joueur sur qui il faut désormais compter en tournoi.

Tout au long d'un Day 3 joué en cadence accélérée, le clan Français s'est réduit inéxorablement (voir ci-dessous) : Martini en est maintenant le dernier représentant. De fait, l'expatrié à Taiwan est le seul à ne pas avoir souffert aujourd'hui : pas de coups joués à tapis, pas de bad beats, un tapis qui monte progressivement, et pas mal de scalps collectés. Résultat : avec 3,2 millions, le voilà sur le podium du classement provisoire, alors qu'il ne reste plus que 38 joueurs.

Le secret de la réussite de Martini sur le PSPC ? Une bonne connaissance de ses adversaires. « Grosso modo, il y avait environ 200 amateurs parmi ceux ayant chopé un Platinum Pass. Après, il y a les super top sharks, ceux qui jouent tous les Highrollers, ils étaient environ 75 .Tout le reste du field était composé de regs du circuit, mais qui jouent plutôt des tournois à 5 000 € ou moins. Dans l'ensemble, pas un field facile, d'autant qu'avec de tels enjeux, les amateurs n'ont pas joué n'importe comment. Souvent, tu te contentais de voler les blindes. Donc le truc, c'était de toujours savoir à qui tu avais affaire sur chaque coup. Il faut être beaucoup plus concentré, c'est épuisant ! » Dixit un joueur ayant joué une finale en Razz cet été, vous savez, cette variante où pour gagner il faut mémoriser toutes les cartes jetées par les joueurs…

Julien Martini
L'un des soucis rencontrés par Julien aujourd'hui avait à voir avec la structure : "La Shot Clock a été mise en place après la bulle. Il fallait la mettre avant ! A ma table, on jouait une main toutes les quatre minutes, j'ai trouvé ça dommage. Ils auraient pu au moins vérifier les cartes des joueurs qui faisaient exprès de patienter pour gagner du temps, et leur coller des pénalités s'ils attendaient avec 4 et 2 offsuit."

Après avoir brillé dans les variantes offertes par les WSOP, Martini signe donc un deuxième deep-run en No-Limit, cinq mois après l'EPT Barcelone. Nous avons affaire à un joueur versatile : son temps de jeu ne se fixe jamais longtemps sur un seul format. « Je joue en cash-game Mixed, mais s'il y a un gros VIP qui se pointe à Macao, je prends l'avion et vais jouer en No Limit. » Sa passion pour les variantes le pousse parfois à tenter quelques cocktails de l'extrême : « A Vegas en novembre, j'ai joué un format bizarre : tu reçois trois cartes ouvertes et deux cartes fermés. Tu dois en jeter deux direct. Le reste du coup se joue en Stud No Limit ! »

Sur ce PSPC, Martini doit se contenter de deux cartes en main. Pour le moment, cela ne semble pas lui poser de problème…

Les éliminés Français du Day 3
46e : Damien Le Goff (France) 69 100 $
63e : Johan Girard (France, Platinum Pass) 56 800 $
73e : Adrien Delmas (France, Team Winamax) 45 700 $
82e : Benjamin Pollak (France) 45 700 $
97e : Alexandre De Zutter (France, Platinum Pass) 39 500 $
114e : Jérémie Sarda (France) 39 500 $
133e : Pierre Calamusa (France, Team Winamax) 35 000 $
153e : Thi Nguyen (France) 25 450 $
180e : Jimmy Guerrero (France) 25 450 $
AVANT L'ITM : Corentin Ropert

Il reste 38 joueurs, dont une poignée d’amateurs

38 joueurs accèdent aux demi-finales PSPC 25 000 $ (Fin du Day 3)

PSPC
Journée dense, très dense, au PSPC : la résumer relève du casse-tête, tant il s'est passé de choses, tant les éliminations furent nombreuses, les retournements de situation aussi. Beaucoup de favoris ont chuté, même parmi les gros tapis. Tiens, pour changer des textes qui n'en finissent pas, on va tenter le mode "bullet point", suivi d'une présentation du field, forcément incomplète car il reste encore beaucoup de monde.

Ce qu’il faut retenir du Day 3 :

Il ne reste plus que 38 joueurs sur les 207 qui étaient sur la ligne de départ du Day 3. Cela représente un taux d’éliminations de 82%, ou encore une toutes les trois minutes !

La bulle a été giga longue : presque deux heures. Il aura fallu une confrontation KK/AA pour s’en sortir.
Trois frères ont fait l’argent, de même que 10 Français.

Le Team Winamax a tiré révérence après les sorties successives de Pierre Calamusa, Adrien Delmas, et enfin Mustapha Kanit (devant les caméras de Dans la Tête d’un Pro, mais ne nous réclamez pas les épisodes tout de suite, il va falloir patienter un peu avant de revivre le tournoi de Mustacchione)

Julien Martini est le dernier Français en course.

Une quarantaine de membres du club Platinum Pass sont rentrés dans l’argent. Ils sont encore 9 parmi les 38 derniers joueurs. Un bon score : cela représente 23% du field, contre 30% en tout début d’épreuve.

A quoi ressemble le field des 38 derniers prétendants au premier prix de 5,1 millions de dollars ? Un premier survol me permet de reconnaître quelques noms : l’Américain Dan O’Brien, un joueur pro que l’on avait croisé en finale du dernier Partouche Poker Tour en 2012 (RIP). O’Brien n’est pas habitué aux Highrollers : il fait partie de ces centaines de joueurs mid-stakes ayant tenté leur « one time ». Joao Barbosa, énigmatique portugais, a remporté son Platinum Pass en remportant un flip géant lors de l’EPT Barcelone. Un EPT, il en a gagné un à Varsovie, si je dis pas de conneries c’était en 2008, il y avait Arnaud Mattern et Ludovic Lacay en finale, si vous ne vous sentez pas vieux en lisant cela, tant mieux pour vous. Barbosa est plus rare sur le circuit de nos jours, tout comme le toujours souriant Allemand Marvin Rettenmeier. Le riche et compétent amateur Talal Shakerchi est toujours en course, il était chip-leader dès le Day 1. Même topo pour celui du Day 2, Farid Jattin.

Kristen Bicknell
Deux joueuses vont continuer d'affronter un monde presque 100 % masculin. Leurs profils ne peuvent pas être plus différents : une pro que l'on croise désormais sur tous les tournois (Kristen Bicknell, 2 bracelets WSOP - photo) et Jacqueline Burkhart, dentiste dans la vie et passionnée de poker. Elle a gagné son Platinum Pass en remportant un concours... d'écriture. On aime, forcément (le récit, poignant, est consultable ici) Attention : Burkhart ne sort pas de nulle part, on l'a déjà vue en table finale du Ladies Event des WSOP !

Jacqueline Burkhart
Jacqueline Burkhart

D’autres pros se cachent encore dans le listing ci-dessous, y compris le chip-leader Scott Baumstein (ne pas confondre avec le Champion du Monde 2017 Scott Blumstein !), qui cumule 2 millions de dollars de gains sur le circuit depuis 2009.

Scott Baumstein
Scott Baumstein en fin de Day 3, aux côtés de Julien Martini

Scott Baumstein (USA) 4 240 000
Yiannis Liperis (UK) 4 210 000
Julien Martini (France) 3 250 000
Louis Boutin (Canada) 3 040 000
Ramon Colillas (Espagne, Platinum Pass) 2 895 000
Luigi Knoppers (Pays-Bas) 2 715 000
Jack O’Neill (UK) 2 525 000
Jason Koonce (USA) 2 235 000
Luke Marsh (UK) 2 065 000
Marc Perrault (Canada) 1 935 000

Mikita Badziakouski (Biélorussie, Platinum Pass) 1 910 000
Joao Barbosa (Portugal, Platinum Pass) 1 780 000
Dan O’Brien (USA) 1 765 000
Griffin Benger (Canada) 1 560 000
Martins Adeniya (UK) 1 545 000
Jake Schwartz (USA) 1 530 000
Sosia Jiang (Nouvelle-Zélande)1 515 000
Christopher Johnson (USA) 1 480 000
Samuel Tsehai (Canada) 1 395 000
Talal Shakerchi (UK) 1 330 000

PSPC
Pedro Padilha (Brésil, Platinum Pass) 1 315 000 Florian-Dimitrie Duta (Roumanie) 1 305 000 Adrian Echave Samu (Espagne, Platinum Pass) 1 265 000 Luis Faria (Portugal) 1 155 000 Scott Stewart (USA) 1 120 000 Kristen Bicknell (Canada) 1 115 000 Rui Sousa (Portugal) 1 105 000 Atanas Pavlov (Bulgarie, Platinum Pass) 1 070 000 Evan Mathis (USA) 910 000 Tony Gregg (USA) 905 000

Laurynas Levinskas (Lithuanie) 895 000
Marc Rivera (Philippines, Platinum Pass) 865 000
Michael Robionek (Allemagne, Platinum Pass) 720 000
Jacqueline Burkhart (USA, Platinum Pass) 660 000
Filipe Oliveira (Portugal) 640 000
Farid Jattin (USA) 640 000
Marvin Rettenmaier (Allemagne) 630 000
Jonathan West (USA) 280 000

Le Day 4 débutera mercredi à midi, heure locale (18h en France). Il faudra aussi que l’on commence à s’intéresser aux side-events : un « petit » 50K$ joué en une seule journée se tiendra aussi demain… En attendant, je vous souhaite une bonne journée : moi, je vais me pieuter.

Benjo