Cartes postales du Winamax Poker Tour: vos témoignages

Lille 3 (28 janvier)

Récit par Hubert « Hubby59 »

Vrrr…Vrrr…Vrrr… 7h30. Le réveil du téléphone vibre, violent pour un samedi clôturant une semaine chargée. Qu’importe, cela fait déjà une heure que je profite de la chaleur de la couette, les yeux écarquillés, réveillé par l’excitation et bercé par le rêve. Et oui aujourd’hui c’est jour de poker ! Pas n’importe lequel puisque c’est le Winamax Poker Tour, ce circuit unique qui parcoure l’hexagone et fait vibrer la France du poker amateur… Un peu de sport, façon Tristan, ou de boxe, façon Manu ? Pas évident dans mon petit appartement. Un footing, façon Ludo ? Le climat n’est pas tout à fait celui de Cannes. Et oui, nous sommes à Lille, fin janvier et la météo n’indique que quelques degrés positifs.

Trêve de réflexion, il faut s’activer, l’heure tourne. Une douche, un petit-déjeuner, un bus et un peu de marche plus tard, j’arrive à l’Hôtel des Tours du Vieux-Lille, transformé pour l’occasion en un squat silencieux et crispé. 9h45, la salle est ouverte et je m’installe au bout de la table 9, mon chiffre porte-bonheur, peut-être un signe… Pas de place laissée au hasard dans l’organisation Winamax, tables, jetons, logiciel, directeurs de tournois… Rien n’est à envier aux casinos. Un petit discours, un peu de pédagogie et les hostilités peuvent débuter. 15000 jetons, des niveaux de 20 minutes et seulement 2 qualifiés sur 113 joueurs, il ne va pas falloir chômer pour esquiver l’embourbement des augmentations de blinds.

Débutants live, joueurs occasionnels, habitués des parties entre amis ou des freerolls régionaux, toutes les strates du poker amateur sont représentées. Et cette diversité crée la courtoisie et la bonne humeur aux tables, bien que les joueurs expérimentés la redoute. Le premier board est symptomatique de cette hétérogénéité avec quatre carreaux suités. Une main cocasse qui détend tout le monde sauf le malheureux qui perd ses jetons et bougonne dans son coin.

Un AK agressif qui ne passe pas et une double paire contre une quinte floppée, me voilà amputé d’un tiers de mon stack en fin de deuxième niveau. Quelques coups bien maîtrisés me font revenir proche du stack initial, tout va bien. Et puis… l’incident maudit, celui que personne ne veut voir ce jour là et qui effraye tout le monde : des limpers, une forte relance en SB avec les dames, un joueur suit, un flop valet haut, un second barrel payé, une brique au turn, tapis, instant call. Loin devant, loin derrière… À mon grand bonheur l’adversaire retourne AJ et la rivière me trucide : un valet. Mon voisin est gêné de ne me laisser que 3000 jetons, courage bonhomme, accroches toi. Mais la main suivante scelle mon destin, l’histoire du poker, le coin flip, KQ chez moi vs 66. Tous les rêves imaginés dans mon lit quatre heures plus tôt défilent dans ma tête le temps d’un board qui ne m’apportera pas la carte salvatrice.

Je me lève désabusé, salue sportivement les joueurs de la table, le floor qui avait suivi les deux coups m’adresse quelques mots de réconfort. Je le regarde, il me regarde… Bref, je n’ai que 400 mots pour faire mon récit. Mon ami Will est encore en course, je l’attends pour déjeuner et compte bien profiter des SNG sur iPad organisés l’après-midi. Mais là encore je ne suis pas en réussite, j’élimine 2 joueurs, plein de confiance en mon jeu, les blinds filent à toute vitesse et le heads-up se profile. Tapis, K10 chez moi vs 57, full pour mon adversaire. La persévérance est une vertu de la vie et du joueur de poker, mais certains jours rien ne sert de s’acharner, il est temps de dire au revoir au Winamax Poker Tour pour cette année.

Bref… Bonne chance à tous et à l’année prochaine !

Hubert « Hubby59 »

Clermont-Ferrand 2 (5 février)

Récit par Laurent « GroovyLo »

Enfin, nous sommes dimanche ! Mais pas un dimanche comme les autres, non non… Ce dimanche 5 février, ce satané réveil sonne à sept heures trente ! Grrrr. Mais c’est pour la bonne cause, c’est pour aller participer à l’étape live du Winamax Poker Tour à Clermont-Ferrand ! Même pas peur d’affronter les -10° et quelques pour aller retrouver les copains et pleins d’inconnus pour une belle journée de poker et tenter d’aller arracher son ticket pour la super finale à Paris !

Deux heures trente après ce satané réveil et après un accueil chaleureux par les équipes de Winamax, me voici assis table 11 siège 3 : j’y retrouve sept inconnus, un joueur déjà rencontré lors de tournois multi club et deux potes. Ça commence tranquillement, peu de joueurs agressifs et ça me permet de monter un peu mon stack, mais sans plus. Le niveau semble très hétéroclite entre les joueurs de club qui sont en général bien plus agressifs que certains débutants qui se contentent de limper ou de call des relances pour ensuite lâcher le coup si le flop ne leur convient pas. Les cibles parfaites pour monter des jetons et faire quelques squeeze ! Gniark gniark !

Ma table casse rapidement, et j’en retrouve une nouvelle où ça rigole moins ! Difficile d’aller voir un flop à peu de frais, et il faut jouer du 3-bet pour calmer quelques relanceurs fous et leur faire comprendre que ma grosse blinde n’ira pas systématiquement rejoindre leurs stacks. Je finis par perdre pas mal (trop !) de jetons à cette table et c’est réellement short que je rejoins ma troisième table, il va falloir agir, et au plus vite !

Un double up en gagnant un 40/60 me fait revenir dans la partie, ou du moins de quoi patienter un minimum, et enfin, la chance me sourit. Je boite avec [Kc][Qd], je suis payé par deux petites paires et le flop magique apparaît : [9d][Ts][Jh]. Je triple et monte à 60K alors qu’il reste une cinquantaine de joueurs en course.

Mais le poker restant le poker, tout peut changer très vite. Alors que je décide de payer le tapis d’un short stack (20,000) avec ma paire de 5, celui-ci touche son As au flop (il a As-Dame). Rien de grave, comme on le sait tous, tant qu’il reste un jeton… Mais une seconde rencontre, avec le même joueur me sera fatale. Cette fois ci, c’est moi qui ai [As][Qc], lui une paire. Je touche aussi mon As au flop, mais la rivière lui donne son brelan. Damned, je suis fait comme un rat ! Je sors autour de la trentième place, évidemment extrêmement frustré de cette dernière carte miracle pour lui, mais ravi de cette journée poker.

Et il reste les copains du club à supporter ! L’un d’eux arrache son ticket à force d’acharnement, de 3-bet, de tapis et de quelques coups de chance aussi (et quelques bons bad beat, comme tout le monde).

Merci Winamax pour cette belle expérience, merci de nous donner l’occasion de nous rencontrer pour un tournoi à plus de 100 joueurs, et bonne chance à tous les qualifiés de ces étapes live pour aller affronter tous ces sharks qui vont leur mener la vie dure !

Laurent « GroovyLo »

Strasbourg 2 (4 février)

« Il fit froid… Mais ce fut chaud ! » - Récit par Donato « KingDon57 »

Température affichée : - 16°, température ressentie : - 67° en référence au département du Bas-Rhin dans lequel s’est déroulé tournoi !

Plus précisément, l’évènement était organisé à l’intérieur de la Salle Mozart, située dans le cœur historique de Strasbourg, où la légende raconte que lors de son passage dans la ville en 1778, le jeune Wolfgang Amadeus Mozart aurait donné un concert dans ce lieu devenu mythique depuis. Il y plane encore aujourd’hui son extravagant parfum de génie… Et du génie, il en a fallu ce samedi aux joueurs présents pour déjouer tous les pièges tendus par les cartes ! D’ailleurs, un « petit génie », ou à tout le moins un jeune talent prometteur, nous a gratifié de sa présence ; il s’agit de Ludovic « mikedou » Riehl, originaire de Strasbourg, qui vient de remporter la première édition de la Top Shark Academy et un contrat de 70 000 euros pour représenter le Team Winamax dans de prestigieux tournois pendant une année !

Quant à moi, j’ai été victime d’un piège dont je n’ai pu me défaire malgré un flop magnifique. Nous étions deux joueurs dans le coup, le chipleader et moi-même. J’avais une paire de 10 entre les mains. Sur le flop : une brique, un 10 et un Roi. Mon adversaire me check-raise à tapis avec le couple royal (KQ). Évidemment, avec un brelan de 10 et étant shortstack, je le suis sans réfléchir. Au tournant, le valet tombe, lui ouvrant un tirage quinte par les deux bouts, et la rivière m’est fatale : un 9 est sorti lui donnant une miraculeuse quinte backdoor… Sans commentaire… mais, selon la formule consacrée, « that’s poker » !!!

Donato « KingDon57 »

Toulouse 3 et 4 (4/5 février)

« Le Team Very Bad Trip au Winamax Poker Tour Toulouse » – Récit par David « badbite1 »

Ce week-end, mon pote (freerider113) et moi même (badbite1) avons fait le WPT à Toulouse (un WPT? Yes ! Enfin, la consécration !). Déjà, pour se qualifier, comme on est les rois de la dernière minute, ce fut la galère. Mon pote ship un ticket Tremplin à 20 heures et moi-même, dû à une réunion, m’inscris dans les derniers instants du late reg du Tremplin « last chance ». Mais, finalement, on se qualifie ! On se dit que maintenant, il ne peut rien nous arriver !

Tout commence Samedi : On avait prévu de mettre les sweat que l’on avait fait faire pour l’occaz (après la qualif la semaine dernière, on est parti dans un délire, avec la création de notre équipe King5, on se prend désormais pour de vrais pros !) Finalement, on arrive certes avec l’attirail du joueur de poker, mais pas avec l’effet que l’on voulait faire, on a pas eu le temps de faire fabriquer les sweat…On garde ça pour les WSOP donc.

Objectif : faire mieux que les années précédentes, ça devrait pas être trop dur, au vu de nos perfs ces dernières années. Après s’être inscrit juste à l’heure - comme pour le tremplin, signe du destin ? - freerider113 s’installe à sa table (moi, je joue demain). Les deux premières heures sont un festival de prémium et de brelans chattés au flop. Seulement, notre lolo national tombe sur une table de serrures. Du coup, à la pause-déjeuner, freerider113 a énormément fait fructifier son stack de départ, passant de 15,000 à 12,000 jetons !

Mais de toute façon, c’est après la pause que la boucherie commence, les shorts doivent doubler et les blindes commencent à piquer. Lolo augmente son tapis jusqu’à 31,000. Il continue à voir du jeu. Mais du fait des blindes, il se retrouve vite à 25,000 (moyenne 35,000). Pas de panique, mais il faut agir vite. Après un semi-bluff qui passe (merci à Davidi Kitai et ses vidéos/conseils, oui, on a révisé avant de se lancer), mon pote se retrouve de nouveau dans les 30,000. Pendant 20 minutes par la suite, lolo navigue dans les 25,000. Il faut commencer à prendre des risques.

Là, aux blindes 1500/3000, vient le coin-flip inévitable sur ce type de tournoi et malheureusement, sa paire de 8 ne résiste pas à l’A10 du vilain qui touche son As. Short, lolo envoie le reste de son tapis au bouton avec A6. Malheureusement, la BB se réveille avec AJ et élimine Laurent. GG à lui, il finit 42ème.

Moi, entre les encouragements et les modestes conseils que j’essai de prodiguer à mon « poulain », je ship un side-event et par conséquent un ticket Winamax à 10€, weeeeeeeee ! A moi le prochain Sunday Surprise !

Dimanche donc, j’entre en scène, avec pour décor, une ville de Toulouse toute blanche ! Une neige épaisse tombe sur la Ville Rose. Qu’à cela ne tienne, on va pas se laisser faire !

Le stade Ernest Wallon sous la neige !

Première heure de jeu : Après un bet sur un board As high, je me résous à lâcher ma paire de Rois. Je me retrouve vite à 12,000. Je me dis, « David, tu vas sortir avant la pause repas », un peu en tilt. Puis, dans un coup où plusieurs joueurs call, je décide de suivre le mouvement avec As-10. Sur un flop 10-10-9, ma relance est suivie par deux joueurs. Un 7 tombe à la turn, tout le monde check, il y a trois trèfles sur le board. Un As vient compléter ma main. Je fais tapis suite à un raise et un re-raise. Un joueur paye et bien sûr ne peut montrer mieux (il avait couleur, à noter que le relanceur initial avait une suite d’après ses dires).

Jusqu’à la pause, j’ai l’ascendant sur la table et j’ai 33,000 après deux heures de jeu, la moyenne est de 18,000. J’ai du jeu et on me respecte, en plus je flop les nuts à chaque fois que j’entre dans un coup ! For the win !

Après la pause, pareil, je vois beaucoup de jeu et j’élimine un joueur avec deux Rois contre As-10. Là, j’ai près de 80,000, deux fois la moyenne, je me dis que c’est peut-être mon tournoi, mais il reste encore une trentaine de joueurs, c’est loin d’être fini. Et en effet, par la suite, je crois que je n’ai jamais vu un tel désert de cartes après ce double-up. Pendant deux heures, je ne fais que folder et je me retrouve alors en situation délicate car les blindes vont passer à 5,000/10,000.

J’ai 58,000, il reste 23 joueurs. J’ai quatre tours de table pour agir. Je trouve As-8 UTG. Et après une longue hésitation (Que faire ? C’est ma meilleure main depuis deux heures !) Et comme un fish, j’envoie la boîte et me fais payer debout sur la table par un joueur qui avait As-Dame. Rien ne vient m’aider, c’est la fin de l’aventure…

A chip and a chair !

Beaucoup de regrets sur cette dernière main, mais Merci à Polly et à toute l’équipe Winamax pour l’organisation ! Et à l’année prochaine !

David « badbite1 »

Lorient 1 (11 février)

« Le gros bad bide » - Récit par Gloaguen « Triskell29 »

Samedi 11 février, six heures du matin. Je me lève tôt. Très tôt. Un petit déjeuner vite avalé, j’ai de la route à faire , environ 100 kilomètres, direction Lorient, pour l’étape live du Winamax Poker Tour.

Tremblez Lorientaises et Lorientais, de peur ou de froid, j’arrive ! Froid ? Oui c’est vrai que ça caille. Le thermomètre de ma voiture indique les moins huit degrés. Cette fois-ci je ferai mieux qu’à Brest où j’avais terminé neuvième, dernier de la table finale. A moi l’un des deux tickets pour la finale de Paris.

Mais finalement je ne verrai aucune carte, pas même routière puisque je connaissais la route. Au bout de 80 kilomètres je fais tapis. Enfin, je vais au tapis. Ma voiture dérape sur une plaque de verglas. J’ai les jetons. Saloperie de croupier. C’est l’accident, la mauvaise rencontre : paire de tonneaux contre full sentimental. Le talus est le plus fort, ma pauvre vieille bagnole est morte, déstackée, bientôt stockée à la casse. C’est le bad bide, j’ai mal au bide.

J’ai quand même vu Lorient, en ambulance, et la table finale aussi, mais d’opération, la table, pour réparer mon auriculaire gauche qui est fracturé. Je m’en fous, je joue sur Winamax de la main droite…
Je voulais gagner un ticket pour passer deux ou trois jours à Paris, j’en ai gagné un pour rester quinze jours à la maison, mais estampillé « Sécurité Sociale ».

Gloaguen « Triskell29 »

Reims 1 (11 février)

Récit par Nikola « lekaj »

Reims, 9h00. Le soleil est trompeur car c’est bien un froid hivernal qui m’accompagne lorsque je pousse la grande porte du Cercle Colbert, où aura lieu l’étape rémoise du Winamax Poker Tour.
Quelques minutes d’inscription plus tard, c’est lesté d’un bracelet rouge un peu trop serré, mais surtout de 15 000 jetons d’un plastique blanchi par les étapes précédentes, que me voici prêt à affronter la centaine de joueurs qui ont fait le déplacement. La salle est en effet pleine à craquer d’une dizaine de tables de dix joueurs dont seuls les costumes cravates de deux floor-managers dépassent.

« Shuffle up and deal » et c’est parti ! Les mains s’enchainent, l’ambiance est détendue, les joueurs bavardent, battent les cartes, distribuent jusqu’à la première salve d’applaudissements marquant le départ du premier joueur.

A ma table, les limps sont fréquents, les joueurs plutôt tight et mes relances remportent souvent les blindes. Je monte ainsi quelques jetons pour la pause déjeuner sans avoir eu à jouer de coups complexes. Le seul fait notable de la matinée est un joueur qui run comme Jésus, il touche donc soit un meilleur full que son adversaire, soit les As ou sinon en craque une autre paire avec des 6…

Après une pause déjeuner où je résiste aux coupes de champagne du buffet, je me vois récompenser par une paire d’As. Un joueur minbet UTG, comme il l’avait déjà fait ce matin avec QJ. Tout le monde fold jusqu’à moi et je décide de le 3bet pas cher pour l’entraîner. Il call et le flop tombe A K T. Si il a de nouveau QJ, c’est pas vraiment le meilleur flop, mais je cbet logiquement, avant de snap call sa relance All-in avec mon brelan d’As. Son surprenant KT est drawing dead et ses jetons viennent garnir mes rangs. Un semi-bluff, ainsi qu’un 40/60 font monter mon tapis un peu au dessus de l’average pour 30bb. Come on !

Malheureusement la recomposition de la table par des joueurs plus agressifs aux tapis plus profonds ne me sera pas bénéfique. En effet, un des nouveaux arrivants à la table me montre un bluff total avec 62s ce qui influence grandement ma décision de le 3bet quelques mains plus tard sur une de ses relances préflop. Mais après son snap 4bet, je ne vois pas autre chose à faire que folder mon AQo et lui laisse donc une bonne partie de mon stack sans combattre. Les choses tournent moins bien, je touche plus un flop et je redescends à 20 000 jetons à 40 joueurs restants. Je décide de shover mes 8bbs avec les 66, payés par AA et QQ. Pas de miracles, je me lève, je remporte un ticket 10euros aux SnG Ipad, et me voilà de nouveau dans le froid rémois à rejouer les mains dans ma tête.

Nikola « lekaj »

Saint-Etienne 2 (12 février)

Récit par Laurent « lo43 »

Comment dissocier la chaleur d’un chaudron ?

Normalement les deux vont de pair, on est d’accord, mais pas cette fois car à Saint-Etienne on préfère chauffer la pelouse plutôt que les loges !

Tout ça pour dire qu’à cette épreuve du Winamax Poker Tour il faisait froid, mais attention, froid dans la salle mais pas autour des tables car le tournoi fut très chaleureux, humainement, de part les rencontres avec tous les joueurs et de ce rayon de soleil que nous a amené Gaëlle (joueuse du Team Pro Winamax) par son charme et sa gentillesse, et une chaleur dans le jeu, de part les montées d’adrénaline ressenties tout au long de l’épreuve, qui ont fait qu’au final on peut dire que c’était chaud à Geoffroy Guichard.

Je garde vraiment un excellent souvenir de cette journée tant au niveau de l’organisation que des relations humaines et puis également parce que j’ai réussi à me hisser en table finale (même si on est là pour se faire plaisir on est quand même là pour faire un résultat !)

De belles rencontres autour des tables, de belles rencontres sur les tables … Je me souviens notamment avoir doublé mon tapis lorsqu’il restait 40 joueurs. J’ai les Valets en main et relance préflop à 7000 sur des blinds à 1,500/3000. Tout le monde folde, sauf la grosse blinde qui a les 7. Au flop tombe [Jc][6d][2c], j’envoie 10,500, c’est payé par mon adversaire. Sur la turn : [6c], je fais mine d’hésiter et je check, mon adversaire (joueur très sympathique d’ailleurs) pensant voir un signe de faiblesse chez moi avec un [Acc][Kd] manqué (il me l’avouera après) m’envoie son tapis, je paie aussitôt, le piège s’était refermé sur lui.

Bref une super expérience qui m’a donné l’envie d’aller jouer un peu plus sur des épreuves live de cette envergure.

Merci Winamax pour cette super journée et merci à tous ceux qui étaient présents et qui ont contribué à cette grande réussite.

Laurent « lo43 »

La Rochelle 1 (11 février)

Récit par Thomas « Thefish&chip »

DRIIIING !!! Sept heures du mat’, dur le réveil pour un samedi, mais c’est le Winamax Poker Tour, étape de La Rochelle alors on se réveille pour la bonne cause ! Petite douche, petit café, et là on pointe le museau dehors… Bad beat, il fait aussi froid qu’en Sibérie ! Qu’à cela ne tienne, j’enfile ma plus chaude doudoune et une chapka, et après réflexion, j’enlève les gants : ça risque d’être difficile pour tenir les cartes !

Fin prêt à braver ce froid polaire, nous voilà devant la file d’attente ! Après avoir revu les quelques têtes connues de ce tournoi, on est prêt à livrer un combat qui, il semble, sera acharné !

Shuffle up and deal !

15 000 de tapis de départ, blindes à 50/100 pour commencer, c’est cool, ça laisse le temps de voir venir… Mais là où des niveaux de vingt minutes sont un rêve sur Internet, ça l’est moins en live. Elles augmentent à chaque orbite ou presque : il va falloir être efficace ! Après quelques round d’observation sans aller au showdown, on se dit qu’il va falloir accélérer la cadence si l’on ne veut pas être rattrapé par la structure. Peut-être qu’avec des cartes ça aiderait ! Alors on attend, on discute, on rencontre des gens, c’est aussi ça le Winamax Poker Tour, un tournoi qui permet à des centaines de passionnés de se rencontrer et échanger.

Quelques 3-bet plus tard, me voilà à 20,000 et très proche de la pause repas ! Rien de spécial n’arrivera jusqu’à la pause et on s’en ira dans un restaurant américain qui commence par un M… pour reprendre des forces et reprendre de plus belle le tournoi.

Après ce festin de rois, je suis prêt à livrer la deuxième partie du combat. Je reste attentif, un vol de blindes et un c-bet bien placé me permet de rester dans la course, mais les blindes commencent à piquer ! Après une série de limp, je décide de squeeze avec une relance à tapis, mais je suis call par As-Roi. Mais on est pas mort, et je suis motivé à aller jusqu’au bout.

Hélas, quelques tours plus tard le bouton enverra sa boite, j’ai un mauvais pressentiment, mais avec As-10 de grosse blinde et seulement 9BB devant moi, je ne peux me résoudre à folder et c’est sur un malheureux coin flip que je sortirai de cette étape !
Qu’à cela ne tienne, je réessayerai toutes les épreuves tant cela a été une bonne expérience ! Je finirai la journée sur le Vieux Port à profiter de la vue depuis un café rochelais !

Pokeristiquement vôtre,

Thomas « Thefish&chip »

Besançon 1 (18 février)

Récit par Benoît « graoully57 »

Oh toi ville fortifiée de BESANCON,
En venant sur cette étape, j’espère prendre la bonne direction, Table 1 Place 3 j’ai pris position,
Comme moi 130 joueurs plein de motivation,
N’ont qu’une seule obsession,
Pour PARIS obtenir leur qualification.
Ma tactique est simple faire une belle prestation,
L’objectif est de jouer sans pression.
Arrivé à la pause déjeuner,
Etant toujours dans la course malgré quelques jetons semés,
C’est le moment de la reprise, pas le temps de digérer.
Mon stack fait moins de 10 BB,
Maintenant, l’équation est simple pusher ou folder.
Ayant en main une paire de valet,
C’est le moment idéal pour moi de tout envoyer pour doubler.
« TAPIS » le cut off a annoncé,
Réflexion courte sans ambiguïté, j’ai suivi sans difficulté.
Les jeux sont dévoilés, A-6 dépareillés,
Malgré une belle probabilité, Un AS tombe au flop et l’affaire est bien mal engagée.
Turn et riviere n’ayant rien changé,
Ma paire de valet s’est belle et bien fait cracker.
Et pour moi l’aventure est malheureusement terminée,
Applaudissement de la salle pour me réconforter,
Un tour de table et des poignées de mains serrées,
J’ai vécu une très très belle journée,
Placée sous le signe de la convivialité,
Et j’ai quitté la salle avec une seule idée,
Me re-qualifier et recommencer.

Benoît « graoully57 »

Caen 1 (18 février)

Récit par Samuel « Blissure »

Aux portes de la grande finale !

La légendaire bulle, celle que tout le monde redoute, mais celle que tout le monde a vécu. On en sort vidé, usé, écœuré… Mais la passion du poker est plus forte que tout. On pourrait croire à de l’addiction, du masochisme pour se torturer l’esprit plusieurs heures en s’efforçant d’analyser chaque coup, chaque adversaire. Le moindre relâchement pouvant être fatale, la concentration est permanente, car il suffit peut-être de plusieurs coups pour engranger des jetons, mais d’un seul pour sortir d’un tournoi. Finir 3ème alors que le top 2 remporte un ticket, ça vous fend le « cœur », mais face aux As de mon adversaire seul un « trèfle » à quatre feuilles pouvait bouleverser le destin. Je suis sur le « carreau » aux portes de la finale du Winamax Poker Tour. Heureusement, les membres de mon équipe la «Ô Fish All Team » tombent à « pique » pour me réconforter après cette désillusion éphémère.

Au final que retiendrai-je de cette journée ?

L’excellente ambiance autour des tables.
Une rencontre inopinée et intéressante de se retrouver à gauche de Davidi Kitai, simple, discret et surtout talentueux joueur.
La satisfaction d’avoir effectué un tournoi avec peu d’erreurs.
Le soutien d’une équipe toujours là pour vous suivre et vous soutenir dans votre parcours.

Le mot de la fin

Je ne baisserai jamais les bras. Mon ambition ne sera jamais interrompue. Je persévérerai, et chaque élimination n’augmentera que mon expérience. L’aventure ne fait que commencer…
Je reviendrai…

Samuel « Blissure »

Le Mans 1 (25 février)

« Le Mans, v’la dans les dents » - Récit par Olivier « skAd_ »

Étape du Mans, 25 février 2012. Après une heure trente de route, me voilà arrivé : cadre magnifique et déjà des participants attendant l’heure fatidique du début de tournoi. Pas trop stressé par l’occasion - ce n’est pas ma première étape live du Winamax Poker Tour - je m’inscris rapidement et m’assois à ma table, prêt pour le combat ! Chance ou malchance, voilà que le sympathique directeur de tournoi annonce la présence à ma table du Top Shark Ludovic « mikedou » Riehl, l’occasion : les choses vont être plus difficiles que prévu…

Après deux niveaux, je me dis « J’avais bien vu » : malgré les discussions sur le poker et les anecdotes croustillantes sur nos deux reporters Benjo et Harper (pour tout savoir, envoyez moi un MP !), le nouveau Team Pro Winamax en mode « gambler » martyrise la table, la dominant avec un poker finement joué et une chance incroyable… Au vu de certaines de ses mains au showdown, dont il avoue avec un grand sourire « avoir honte ». L’enfoiré !

En ce qui me concerne : première belle main, une paire d’As aux blindes 75/150. Je relance à 400. Un mec sérieux et serré me rlance à 800. Je me dis, ça y est, j’ai trouvé un client. Je relance encore à 1,900. Il me paie rapidement. Flop : [Tc][8c][4c]. Sick, je n’ai pas l’As de trèfle, mais bon, j’ai une belle main et je ne veux pas voir apparaître un autre trèfle. Je décide de miser 2,500 et là, quelques secondes passent et j’entends « Tapis ». Mince, c’est pas possible, je ne vais pas être le premier sortant quand même, pas moi, monde cruel ! Je réfléchis, puis je dis « Payé ». Je montre ma main et que vois-je en face ? Deux As également… Y compris l’As de trèfle, forcément. Je flippe, surtout que mikedou en rajoute, lançant « ça sent le trèfle » avec un sourire. Miracle, deux briques tombent pour compléter le board. Split pot. Ouf ! J’avais déjà repéré la sortie…

Par la suite, les choses se sont déroulées très simplement : désert de cartes, aucun flop favorable, puis un Roi-Valet qui se casse les dents sur un As-10, les jetons partent sur un flop Roi-Valet-Dame. Je sors juste avant la pause de midi : je n’ai pas fait long feu ! Mais je ne me laisse pas abattre, remportant un petit Sit-N-Go en « shippant » un ticket à 5 euros avant de rentrer à la maison pour profiter du week-end avec la famille.

Résultat : de sympathiques rencontres, un pro Winamax super cool, mais pas de qualification pour la finale du Winamax Poker Tour… Mais après tout, ce n’est pas grave, il suffit de la ship sur Winamax !

Olivier « skAd_ »

Bordeaux 2 (25 février)

« Le WiPT d’un amateur » – Récit par Thomas « newsky33 »

Il est 7 heures 45 quand le réveil sonne et c’est plein d’excitation que je prends ma voiture, direction le château Luchey Halde où se déroule le Winamax Poker Tour Bordeaux. Arrivée à 8 heures 45, et premier bad beat : plus d’une heure d’attente avant le coup d’envoi.

Dix heures : c’est parti, 112 participants et seulement deux places pour aller chercher mon rêve depuis que je connais le poker… Un tournoi live majeur ! Je sais que la structure est rapide et qu’il faudra monter des pions pour attaquer le loto de la fin de tournoi. A ma table, que des amateurs dont certains issus de clubs bordelais. Ludovic Lacay est assis deux tables plus loin. Ma tactique sur ce tournoi : jouer agressif, car survivre ne suffira pas aujourd’hui. Nous avons 15,000 jetons, les blindes démarrent à 50/100 et augmentent toutes les vingt minutes.

Premier coup important : au deuxième niveau, blindes 100/200, j’ouvre pour la deuxième fois consécutive au bouton [6s][4s]. Je relance à 600 et la petite blinde me 3-bet à 1,450. Je prends mon temps avant de 4-bet à 2,900, c’est payé. Flop Q-8-2. Mon adversaire check, je c-bet à 2,200. Il jette une paire de Valets ! Ensuite, je ne disputerai aucun showdown, ou presque, jusqu’à un coup où je paie une relance en 700 depuis le cut-off, avec Valet-10. Le flop tombe Valet-10-3. Je paie un continuation bet de mon adversaire (un joueur assez serré). Turn : 8. Mon adversaire mise 1,700. Je relance à 4,000 et il passe rapidement.

Le temps passe, la pause déjeuner arrive. Il reste 92 joueurs et je possède un tapis dans la moyenne. Au retour de la pause, très bonne surprise : notre table casse et je me retrouve assis en face de Ludovic Lacay. Le rêve est en marche quand j’arrive à le faire folder sur un 3-bet… Premier bon moment de la journée, j’ai gagné un coup contre Ludo Lacay ! Et je dois avouer que même en ne jouant pas à fond ce joueur est impressionnant rien que de par son charisme, je suis très heureux de pouvoir jouer à sa table et l’observer.

Malheureusement, pas le temps de rêver longtemps, car vingt minutes plus tard ma table casse encore et je me retrouve à une table où je ne verrai aucun jeu potable durant une heure, je me vois forcé de monter mon stack en jouant agressif et en gagnant énormément de petits coups. Après quatre heures de jeu, nous ne sommes plus que 30 et la période « push or fold » a débuté. J’ai 52,000, les blindes sont à 1,500/3,000, le tapis moyen est d’environ 10 blindes. Vient ce coup où je paie un tapis de 12,000 après avoir relancé avec une paire de 9. Je perds un coin-flip contre As-10, me voilà en position délicate. Trente minutes plus tard, il reste 25 joueurs et j’envoie mon tapis de 30,000 au bouton avec As-Dame après une relance à 10,000 d’un adversaire. Il me paie avec As-Valet, ma main tient et me voilà revenu dans la moyenne.

LE coup de la finale se déroulera durant les demi-finales : nous ne sommes plus que 18 et j’ai volé quelques pots pour monter à 80,000 (blindes 5,000/10,000). Je suis de petite blinde et découvre deux As. Un joueur fait tapis avant moi pour 25,000, un autre fait de même avec 45,000 : je paie debout sur la table. Je me vois encore serrer le poing en voyant les jeux de mes adversaires : KK et As-Roi… Le problème est qu’un roi arrive directement au flop, me faisant tomber à trois blindes. J’ai du mal à encaisser et me retrouve directement à tapis dès la main suivante… J’ai As-Dame et mon adversaire retourne As-Roi. Le flop est parfait : Dame-7-4. Je me vois déjà revenir dans la course, mais le turn est un 8, et la rivière un 6 : je suis le seul à voir que j’ai perdu, et quand mes adversaires comprennent j’entends des « Waaaah » et des « Olala le pauvre ». Je me dirige vers les organisateurs pour les remercier, et pars respirer le plus vite possible.

Ce n’est pas aujourd’hui que je me qualifierai pour un gros tournoi live, mais ce n’est que partie remise. C’est dur à encaisser mais je remercie l’équipe Winamax pour cette belle expérience et cette superbe organisation qui donne l’occasion à des amateurs de jouer entre eux et de rencontrer des pros. De mon côté, je vais tenter des sats pour la finale à Clichy, avec mon modeste budget d’étudiant. Bon courage aux qualifiés de Bordeaux, et à bientôt pour un nouveau tournoi !

Thomas « newsky33 »

Auxerre 1 (25 février)

Récit par Jean-François « Poker Jeff »

Départ du Loiret vers 7 heures 30, et après une heure et demie d’autoroute et quelques kilomètres de bouchons (vacances oblige), nous prenons nos quartiers dans une salle de concert. C’est ma deuxième participation à une étape live du Winamax Poker Tour, celle de Tours n’avait pas été très brillante et j’arrive donc avec pour objectif de faire beaucoup mieux en adoptant un jeu ultra serré jusqu’à la pause déjeuner…

10h15 : Présentation de la journée et de Gaëlle Baumann du Team Pro Winamax. Le coup d’envoi est donné. L’ambiance à la table est décontractée, quelques joueurs du club local se connaissent, l’esprit est bon enfant… Pas de coups miraculeux, malgré ma stratégie je ne peux m’empêcher de prendre quelques risques (sans grands succès !) J’ai 12,200 jetons avant la pause déjeuner, et un joueur en moins à la table… Un début de partie assez timide et sans beaucoup de jeu, donc.

Retour dans l’arène, il me faut absolument passer en mode « récolte de jetons »… Une main heureuse : As-Valet, un flop avec un As, un Valet à la turn, j’envoie mon tapis… Mon seul adversaire hésite, puis se lance… Il retourne As-10 et le 10 qui tombe sur la rivière ne l’aidera pas. Je double mon tapis. Plus à l’aise financièrement, je m’autorise quelques vols de blindes et augmente petit à petit mes profits…

Je change de table et me voilà au milieu des gros tapis… Aie ! A ma droite, le chip-leader de la table est aussi celui qui a sorti la pro du Team Winamax. Dès le premier tour de cartes, je lui concède 5,000 jetons suite à une relance pré-flop assez discutable. Je resserre mon jeu, subis, espère de belles cartes… Et me retrouve avec 19,800 juste avant la pause. La partie reprend et nous ne sommes plus qu’une cinquantaine en course, la table casse et il me faut à nouveau apprivoiser de nouveaux joueurs, me faire une place… Je finis par monter à 50,000… Puis je touche deux Dames, je relance, et un joueur envoie son tapis – représentant 70% du mien. Je paie, et sa paire d’As servie emporte la mise…

Nous ne sommes plus que 20 : les deux dernières tables sont composées. Je suis de grosse blinde, mon tapis en couvre à peine le montant. Il me faut un miracle, mais celui-ci n’arrivera pas ! Je termine en 19ème position, fatigué mais très heureux de cette journée riche en émotions et en expériences.

Vivement l’année prochaine…

Jean-François « Poker Jeff »

Amiens 1 (3 mars)

« Babo Jones et le package maudit » - Récit par Thomas

Je m’en vais vous conter les aventures de Babo Jones, aventurier des temps modernes, traversant sans peur la jungle du Freeroll.

Parcourant le vieux grimoire Winamax, Babo Jones s’attarde sur une région reculée , celle du Winamax Poker Tour, et plus précisément sur cette jungle, très souvent approchée par les désormais vieux sages, mais que personne jusqu’à aujourd’hui, n’a vraiment réussi à dompter, la jungle du Free roll.

Voulant prouver à tous les médisants que cette jungle n’est pas maudite, Babo, héros solitaire décide d’explorer cette zone mystique. Arrivé sur place, notre protagoniste se rend compte que la faune locale est loin d’être docile, quelques véritables carnivores se cachent au milieu de cette meute d’herbivores et de jeunes animaux inoffensifs. De plus, afin d’avoir la fierté de maitriser cette jungle, Babo Jones sait qu’il doit vaincre la totalité de cette faune hostile.

Notre courageux protagoniste se dirige tout d’abord vers un petit groupe qui lui semble somme toute inoffensif. Il tente de se mêler à eux afin de les observer. Il y a là plusieurs espèces différentes: quelques jeunes biches, tout à fait attendrissantes mais qui font de merveilleux repas, Babo aperçoit également des paresseux adultes, qui ne sont d’aucun danger si l’on ne vient pas les déloger, de jeunes caïmans aux dents longues mais pas encore très acérées, il faut s’en approcher avec prudence mais une fois attrapés, plus de danger, certes on peut également voir quelques tigres, féroces, dont il vaut mieux éviter de s’approcher, mais ils sont rares dans cette région isolée.

Notre fier explorateur s’enfonce dans cette jungle hostile, évitant les coups d’un paresseux de justesse à plusieurs reprises, étonnant la puissance de ces bêtes quand elles sont en forme, il se nourrit de biches cuites à petit feu afin de conserver des forces dans cette bataille de longue haleine.

Il a parcouru près d’un tiers du parcours quand arrivent les premiers combats qui vont blesser notre héros, il s’approche d’abord d’un peu trop près d’un jeune mais néanmoins fougueux caïman, ne réussissant à l’abattre que grâce à un coup de chance dans les ultimes secondes du combat. Dans l’instant d’après, et sans que Babo Jones ne puisse réagir, il se prend un vilain coup de patte d’un jeune tigre pour qui notre héros semble un met savoureux. Ironie de l’histoire, c’est une jeune biche qui passait par là et qui avait vraisemblablement vu le massacre que notre explorateur avait commis chez ses consœurs, qui vint l’achever de quelques coups de sabots bien placés.

Notre héros mourut donc ici, au milieu de cette région, qui reste donc encore aujourd’hui la propriété de cette faune si particulière.

Triste histoire que celle de Babo Jones, aventurier peut être un peu trop impétueux, il faut savoir être humble quand l’on s’attaque à la jungle du Freeroll. Alors si vous aussi, vous songez à vous attaquer à cette zone de non droit dans laquelle les codes de notre civilisation actuelle n’ont pas encore emprise, soyez prudents, parfois une jeune biche est plus forte qu’un aventurier chevronné.

Thomas

Montpellier 2 (3 mars)

Récit par Jérôme « Eddy Jazz » (Vainqueur de l’étape !)

Il « fait tôt » quand j’arrive au Golf de Massane, mais mon agenda indique Tournoi Winamax et j’ai bien l’intention d’y participer.
J’ai refusé de réserver le restaurant du soir, parce que « Je ne suis pas à l’abri de gagner ! »
Pas moyen que je sorte avant la première pause, en tout cas.

Dans la salle aux couleurs de Winamax je découvre les nombreux joueurs.
On m’interpelle d’une table au fond : « Vous pouvez gruger par ici ! ».
Il y a deux files et je suis le seul du bon côté de l’alphabet.
Inscription faite, je suis table 1 place 10 : j’ai déjà volé le bouton !

A ma table, Tristan Clémençon. Mais aussi quelques vieux briscards de cercles et des joueurs internet. Je compte sur mes quelques tournois live pour trouver les bons spots.

« Shuffle-up and deal ! »

Première grosse main contre un joueur qui relance du bouton :
99 défendu face à son « 3 barrel bluff », et je prends le large.
Juste avant la pause, je surjoue As-Dame mais un brelan de Valets me ramène au tapis moyen.

Je mange en ruminant ce coup totalement inutile.

Apres la pause, je me maintiens au tapis moyen.
Arrive le coup clef contre Farid69x. Je réalise au milieu du coup que je me suis « commit ». L’inaction a eu raison de mon stack et de mon attention.
La river magique me donne une paire et un tapis confortable.
Ah.
Et si je me remettais à jouer ?

Je joue mon poker l’œil rivé sur le compteur de joueurs restants.
Quelques indications me rassurent au fil des heures : un bon fold face à deux Dames, bluffs qui passent sans risque.
Je n’arrive pas vraiment à décoller, mais je fais mieux que survivre.
Seule ombre au tableau : full max pas rentabilisé, le revers d’une bonne image surement.

Table finale, déjà une victoire.
Le chipleader est à ma gauche, le tapis moyen est de 10 blindes : « push or fold » est ma seule option viable.
Je survis, mais comment prendre l’ascendant ?
Et puis, il y a ce tell chez le chipleader.
Une orbite d’observation pour confirmer.
J’y crois qu’a moitie, mais j’attaque systématiquement.
Les jetons s’entassent.
Les bonnes mains tiennent.

Et c’est sur AA que je conclue ce tournoi !

Trop tard pour le restau, on fêtera ça à la maison.

Jérôme « Eddy Jazz » (à droite)