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WSOP 2022 - Rubriques - à la une

Le comeback de Koray

Event #8 : 25 000 $ 8-handed (Day 3)

Après trois jours de grind, le High Roller à trouvé sa table finale. Sans surprise, plusieurs grands noms au casting, parmi lesquels un certain Koray Aldemir. Le champion du monde nous gratifie d’un improbable come-back pour s’installer dans la locomotive du tournoi, toujours mené par Chris Brewer.

TF

C’est le genre de come-back dont raffole le public. Parti avec 5BB en début de journée, Koray Aldemir était prêt à vivre un Final Day à sensations. Dans beaucoup de scénarii, le champion du monde allait se lever au bout de quelques minutes, sorti sur un 60-40 anodin. Il a préféré écrire une histoire plus glorieuse.

Dès la première main, Koray trouve A2 et pousse ses derniers jetons au milieu. Il trouve un client avec KJ, personne ne touche rien et voilà l’Allemand de retour au-dessus des 10BB.

Aldemir

Dans la foulée, Aldemir trouve deux as et renvoie la sauce suite à un open de Justin Young. Avec ses deux neuf, l’Américain accepte le duel. Un as au flop et voilà Koray à plus de vingt blindes. Le show ne s’arrête pas là.

Cinq minutes plus tard, Aldemir ouvre deux femmes pour achever le pauvre Young qui venait pourtant de doubler. En trente minutes, il vient de passer de 500 000 à 3 millions de jetons.

Après ce rush fabuleux, l’Allemand se calme un peu et se contentera de grind quelques blindes pour se maintenir autour des 30BB.

Eveslage
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Chad Eveslage se marre bien avec ses copains américains. Le joueur est embuscade avec le 2e stack au momenet d'attaquer la finale

Dans le même temps, plusieurs joueurs connaissaient une réussite inverse : Byron Kaverman vit une journée enfer et passe du peloton de tête à une sortie prématurée. Jesse Lonis, Tylor Von Kriegenbergh et Calvin Lee le précédaient tandis que Reagan Silber bulle la table finale, dans un duel AQ contre le AK de Chris Brewer. Parti chipleader, l’Américain continue de dominer les débats au moment de parvenir sur l’ultime table. Nous voilà donc avec nos neuf finalistes, répartis selon le seat-draw que voici.

TF

Chipcount :

S1 - Korayl Aldemir (ALL) : 4 500 000 S2 - Brek Schutten (USA) : 4 075 000 S3 - Chris Brewer (USA) : 10 325 000 S4 - Antonio Liveano (USA) : 1 900 000 S5 - Dan Colpoys (USA) : 925 000 S6 - Ognyan Dimov (BUL) : 2 300 000 S7 - Jake Schinndler (USA) : 3 125 000 S8 - Josh Arieh (USA) : 5 200 000 S9 - Chad Eveslage (USA) : 5 375 000

Blindes : 100 000 - 150 000 - Ante 150 000

Schindler

Jake Schindler trouve sa première finale WSOP 2022 sur ce 25k. Une victoire de l'homme qui a fait surgir les dernières polémiques sur la scène High Stakes pourrait faire beaucoup parler.

Pay-out :

1er : 1 415 610 $ 2e : 874 915 $ 3e : 616 047 $ 4e : 442 213 $ 5e : 323 730 $ 6e : 241 791 $ 7e : 184 324 $ 8e : 143 480 $ 9e : 114 094 $

TF Bracelet

Eveslage dans la cour des grands

Event #8 : 25 000 $ High Roller (Fin)

Après deux années de folie, Chad Eveslage confirme que son arrivée sur la scène High Stakes n'a rien de hasardeux. Vainqueur de Jake Schindler, il remporte son premier bracelet WSOP et valide le plus gros score de sa carrière, pour 1 415 610 $.

Eveslage

En 2018, Chad Eveslage était un bon reg midstakes relativement lambda du field américain. En huit ans de carrière, il avait tout de même pris le temps de remporter une bague WSOP-C sur un massif 365 $ à Choctaw, puis de vivre un Day 5 de Main Event cuvée Martin Jacobson, pour son premier score à six chiffres (103 025 $). Puis depuis 2021, c'est l’ascension éclair.

Une victoire sur un Side WPT Lucky Hearts, une victoire à 767 briques sur le High Roller WPT Seminole Hard Rock, une autre sur le WPT Venetian pour 910 bâtons, et aujourd’hui, son premier bracelet WSOP, sur le 25 000 $ High Roller, pour 1 415 610 $ !

Quelques minutes après avoir vaincu Jake Schindler lors du heads-up, les mots manquent au natif de l’Indiana pour décrire son émotion. « C’est une sensation unique, je me sens vraiment bien. C’est un montant énorme, un bracelet, je ne sais pas quoi dire » commente Chad devant les micros des journalistes.

Top Reg génération Covid

Eveslage

Pour expliquer cette formidable arrivée sur les hauts plateaux du jeu, Chad évoque un step-up mental et technique survenu avant la pandémie. « J’ai connu un boost de confiance. J’ai davantage travaillé, j’ai grindé six jours sur sept pendant le Covid. C’est là que je suis passé d’un joueur pro normal à ce que je suis maintenant, peut-être un joueur légèrement au-dessus de la moyenne », poursuit le joueur, qui garde une certaine humilité face à ce nouveau statut.

« Je suis devenu un peu meilleur et j’ai bien entendu eu de la chance dans ses gros tournois. Je pense que vous avez pu voir aujourd’hui que j’ai run très good. J’avais les nuts dans presque tous les coups », exagère Eveslage.`

Strike, set-up et déblindage

HU

Chad évoque notamment l’un des tournants du tournoi, survenu au milieu de la table finale. Au moment du 6-left. Avec 18 blindes devant lui, Chad envoie la sauce avec K8 depuis le bouton sur les blindes des deux shorts de la table. Koray Aldemir paie tranquillement pour ses huit dernières BB avec KQ, puis la parole arrive sur Brek Schutten.

TF

Le seul amateur de la table compte une blinde de moins qu’Eveslage. Après quelques minutes de réflexion, il décide de se joindre à la fête avec son AJ.

Le flop A75, le 4 sur la turn confirme ses espoirs quand pan ! Le 6 river complète la quinte de Chad. En une ventrale, Eveslage strike deux joueurs et rejoint Schindler dans les hauteurs du chipcount.

Chipleader au début de cette finale, Chris Brewer tombera quelques mains plus tard sur un flip face à Josh Arieh… Qui se retrouvera lui-même cripple sur un full contre full. Un board 5454A, 65 pour Schindler et K4 chez Josh, qui ne parviendra pas à s’extirper du traquenard.

HU
HU

Les deux joueurs démarrent le heads-up avec un stack quasi équivalent. Chad domine légèrement son adversaire, avec 70 blindes contre 55. Il prendra un net avantage en trouvant deux grosses streets de value avec A10 sur un board 96227, alors que Jake tenait 109.

Touchant plus de flop, Eveslage va déblinder son adversaire pendant plus d’une heure jusqu’à lui asséner le coup fatal. Chad floppe double paire sur K69. Avec 106, Jake paiera une première fois, puis une deuxième sur la turn 3 et une troisième sur la river 10, pour un léger overbet tapis. Sa double paire est moins bonne que son opposant. Chad Eveslage vient de remporter son premier bracelet, pour 1 415 610 $.

Win

Le rêve bleu du Housewarming

Event #5 - NLHE The Housewarming 500 $ (Day 2)​

Un Français transperce le field de ce monumental Housewarming. Adel Kabbani a fait rêver les potes et les couvreurs, mais son magnifique parcours s'arrête finalement en 16e positon. Cinq Américains reviendront demain pour tenter de transformer 500 $ en 700 patates.

Kabbani

On tenait notre héros français de ce début de festival. Adel Kabbani, reg du Club Montmartre nous a offert une jolie vibration sur cet énorme Housewarming. Perçant avec une indécente décontraction un field stratosphérique de 20 080 joueurs, Adel échoue finalement en 16e positon, emporté dans un set-up inévitable.

Pendant deux jours, le Parisien a proposé un superbe numéro. Posté dans le donjon du chipcount pendant de longues heures, Adel a protégé sa muraille tout en décochant quelques flèches, avec une adresse remarquable.

Pour monter sa forteresse, Kabbani transperce deux joueurs d’un coup pour presque tripler son stack déjà solide. Son AK trouve un as river pour abattre le K10ss et le 66 adverses et voilà Kabbani avec plus de deux averages, soit 7 millions de jetons.

Le reg de Clichy joue ensuite de patience avant de trouver un nouveau spot d’attaque. Ses deux dames abattent sans difficulté le A10 d’un random local et Kabbani passe la barre des 20 millions.

Heureux qui comme Ulisse

Emilio

Tandis que le carnage se poursuit autour de lui, dans un tournoi où l’average ne dépasse pas les vingt blindes, Adel gère tranquillement ses 30 blindes pour intégrer le Top 100, puis le top 50 du tournoi. Il est alors escorté par un autre tricolore : Emilio Ulisse, jeune joueur plutôt habitué au Cash Game, s’est laissé convaincre par son pote Paul de s’inscrire dans cette sauterie. Deux jours plus tard, il se retrouve à 50 left de 700 000 balles, découvrant les sensations agréables de ces MTT massifs.

Housewarming

« C’est vrai que c’est sympa ces vibrations. Mais c’est quand même très long, fait remarquer le joueur, qui agonise en effet depuis de longues orbites avec un stack tournant entre 10 et 4 blindes. Le niveau est fou. Je vois des joueurs open 4x et ça fait call-call, alors qu’on joue moins de vingt blindes ».

Malheureusement, Emilio ne trouvera pas son spot de come-back et quitte ce Housewarming autour de la quarantième positon. Celui qui terminait 3e du Winamax Surprise Lloret Del Mar se console tout de même avec 18 briques.

Valise Man

Un homme prêt à partir. Monsieur Parker avait en effet un avion prévu à 17H ce lundi. Son deep run l'a forcé à annuler son vol, qu'il a décalé à... 9H le lendemain, avant un possible Day 3 à plusieurs centaines de milliers de dollars. Le contre-jinx ne marchera pas deux fois, puisque Monsieur Parker sortira autour de la quarantième place, pour un peu plus de 20 000 dollars. Rentable ce nouveau billet.

Il ne reste donc plus qu’Adel Kabbani pour entretenir la flamme tricolore. Le joueur arrache quelques coups bien sentis face à des adversaires bien tight, qui jouent pour certains le tournoi de leur vie. Quand on perce un field si gros, les émotions peuvent nous rattraper. Le tilt également. On a vu notamment un joueur fracasser son casque audio de rage en se dirigeant vers le bureau des Pay-outs.

Matt Affleck

Lui n'a pas jeté son casque. Et pour cause, cet homme a connu un bad beat à plusieurs millions de dollars, alors se prendre des horreurs sur un 500... Matt Affleck était en effet l'un des seuls visages connus de ce Day 2. Il sautera finalement dans le top 100 du tournoi, pour un peu plus de 10 000 $ de gains.

Adel, lui, reste impassible, avec une tenue de table impeccable, presque insolente dans les duels de cow-boys avec ces randoms américains. On sent l’expérience du livetard, à l’image de ce call téméraire bouton avec A4 quand le CO envoyait ses sept dernières blindes avec 107.

Kabbani

Kabbani arrache sa place en demi-finale, mais la structure boucherie rattrape vite ceux qui pensaient être confortables. Open UTG, call UTG+2 et Adel découvre 1010 au bouton. Avec vingt blindes, c’est tapis ! Malheureusement, UTG tient deux rois et les barbus éteignent les derniers espoirs français sur un board J97A6. Notre héros bleu sort avec les zizous. Un énorme GG à Adel Kabbani qui transforme tout de même 500 $ en 34 800 $.

Taylor emmène les dix survivants

Christian Tayllor

Christian Taylor, chipleader à l'aube du Day 3

Pour passer entre les balles, le good run devait durer longtemps. Christian Taylor a connu cette joie, enchaînant les éliminations sur la fin de Day 2 pour monter un stack colossal de 255 millions de jetons. Ca fera plus de 110 blindes au moment d'entamer le Day 3. Neuf autres joueurs poursuivront avec lui le rêve de transformer 500 $ en 701 215 $. Parmi eux, un homme sera en quête de son second bracelet. Jordan Hufty, ancien croupier vainqueur du Casino Employee 2018, s'est gardé 15 blindes et un peu d'espoir pour réaliser cet exploit.

Vibrer avec deux W

Deux Team Pros mettent des jetons dans le sac ce lundi soir. Guillaume Diaz survit au carnage du 600 $ Deepstack, tandis que Joao rallie le Day 3 du prestigieux 10 000 $ Dealer Choice.

W

Deux salles, deux ambiances. Dans le lac aux requins du Dealer Choice 10 000 $, Joao Vieira passe l’épreuve du Day 2 en se faisant une place dans les 15 survivants. Dans un océan plus garnis en poissons, Guillaume Diaz trace son sillon et aura le droit de revenir nager sur le Day 2. En revanche, pas de Team Pro en deuxième mi-temps du High Roller 50 000 $, puisque ni Mustapha Kanit, ni Adrian Mateos n’ont réussi à mettre des jetons dans le bag.

Joao and Phil

Joao en bonne compagnie sur ce début de Day 2 Dealer Choice, entouré de l'un des goat des Mixed Games et d'un déca-sextuple détenteur de bracelet.

Après une première journée agréable où il a connu une pente très ascendante, Joao Vieira a eu le droit a plus de swings ce lundi. Arrivé avec 425 000 jetons, le Portugais poursuit d’abord sa marche avant, entouré des rois du Mixed Games, Mike Gorodinsky et Phil Hellmuth.

Joao

Il flirte même avec les 700 000 jetons autour de la bulle, avant quelques retours de bâtons dans les derniers niveaux de la journée.

Joao prendra notamment un terrible full contre full en Stud8 contre Randy Ohel pou redescendre sous les 300 000. Pas de quoi entamer le moral de notre Team Pro qui revient à la force du poignet sur la dernière heure pour revenir tout près de la moyenne et mettre 440 000 jetons dans le sac. 15 000 de plus, après 10 heures de grind. Retour au charbon demain pour aller chercher une première table finale sur ces WSOP... Et pourquoi pas plus ? Comme les 300 000 $ réservés au vainqueur, ou un deuxième bracelet ?

Volatile plâne sur les gros fields

Dans la salle du Bally’s, le field est légèrement différent. Pas de Phil Hellmuth, on est plutôt sur Phil du Michigan, Joe du Texas… Et Guillaume de Grenoble.

Diaz

Volatile est encore passé entre les balles sur le 600 $, qui n'a de Deepstack que le nom, pour sécuriser déjà un 3e ITM sur ces WSOP (Housewarming 500$, 5 000 $ Online et 600 $ Deepstack). Éliminé autour de la 500e place ce midi sur le Housewarming, Guillaume Diaz a bifurqué en late reg vers l’autre tournoi massif du jour. Deux orbites après s’être assis, il comptait déjà quatre starting stack. Il mène ensuite parfaitement sa barque pour figurer parmi les 289 joueurs restants, sur 5 720 partants. Et il fait même partie de la bonne moitié du chipcount en mettant près de 30 BB dans son sac, sur une moyenne à 18 blindes.

Nouvelle opportunité pour Volatile. Les ITMs, c’est bien. Maintenant, on veut de la perf’ !

Les acrobaties aériennes de Volatile

Event #11 : 600 $ No-Limit Hold'em Deepstack

L'oisillon du Team Winamax a multiplié les envolées sur ce tournoi massif et turbish. Le talent et la réussite lui ont permis de percer ce field... Jusqu'à la figure de trop, quoi l'a conduit jusqu'au crash.

Diaz

Après le magnifique Housewarming à 500 $, nous tenons notre Day 2 boucherie du jour. Comme sur le premier cité, le 600 $ Deepstack a rassemblé un vaste field sur une structure dynamique pour permettre aux petites bankrolls de viser les gros gains.

Le nombre d’entrants demeure plus raisonnable. 5 715 joueurs sur la ligne de départ (contre 20 080 sur le Housewarming), pour un buy-in supérieur de 100 $. Ça nous donne quand même une première place alléchante à 335 briques.

Field

Après un jour et demi de combat, nous venons de tomber sous la barre des 50 joueurs. Et un artiste du Team Winamax figure dans ce Top 50 : Guillaume Diaz passe entre les balles et se retrouve en position pour un super deep run.

Adepte des acrobaties aériennes, Volatile multiplie les loopings depuis le début de journée. Parfois, son audace et son gout du risque régalent les spectateurs… Dans d’autres moments, il est passé pas loin du crash.

Junxiu Diaz

Depuis maintenant trois heures, le Grenoblois partage ses figures avec une joueuse qui elle non plus, n’a pas froid aux yeux. Junxiu Zhang joue en effet un poker particulier. « J’ai l’impression qu’elle ne connaît pas bien les règles, me confie Guillaume, posté juste à sa droite depuis le début de journée. Elle fait des open 4x, elle ne sait pas bien ce qu’elle fait ».

Le jeu troublant de sa voisine a pourtant bien failli lui couter son tournoi. Limp de Junxiu UTG, overlimp MP et la parole arrive sur Diaz qui découvre 76o. « Elle avait open raise à chaque fois, j’étais sur qu’elle allait limp-fold 100% », explique le joueur, qui pousse le tapis pour ses 10 dernières BB.

Bonne lecture de Guillaume, madame snap-call avec AQ. Volatile trouve alors un board salvateur 64285 pour éviter la chute et reprendre de la hauteur.

Pendant deux heures, il fait alors parler ses talents de grinders. Des petits pots grattés ici et là lui permettent de passer les niveaux avec un stack relativement confortable de 30BB, tandis que le field se réduit à vue d’œil.

Désormais sous les 50 joueurs, le joueur trouve deux nouveaux spots pour gagner de l’altitude. Open 300 000 d’un asiatique avec qui Diaz semble avoir un certain historique. 3-bet 1 100 000 de Guillaume en SB et derrière lui, la copine Junxiu annonce tapis, pour 2,6 millions de jetons.

L’open raiser est en PLS et marmonnera longtemps dans sa barbe, se levant de sa chaise plusieurs fois avant de lâcher ses cartes. Diaz, lui, n’avait pas anticipé le move de madame. Il était light avec son QJhc, mais se retrouve bien obligé de payer. Il n’est pas mécontent de voir… 55 en face, mais le board AK936 donne le double-up à Junxiu.

Diaz Junxiu

Dans les pensées de Diaz : C'est dingue ! Elle clique au pif, elle raise nimp et ça passe... Junxiu au téléphone : Le mec à ma droite fait croire qu'il est pro et il m'a call tapis avec dame-valet... Dame-Valet !

De retour à 11 blindes, Diaz enverra tout avec A3o dans un duel BB contre bouton, le fameux gambler asiatique, qui ouvre ici à 3,5BB. Malheureusement pour notre Team Pro, son adversaire tient A10, qui trouvera même suite royale sur le board K8Q4J.

Le parcours de Volatar s’arrête ici. 3e ITMs déjà pour notre Team Pro sur ces WSOP, après le 500 $ et le 5 000 $ Online. Cette fois, ce n’est pas un min-cash : 10 buy-ins pour récompenser ce deep run. Bel essai, mais à 50 left de 335 patates, on ne peut que regretter de ne pas avoir vibré plus longtemps. Diaz a validé le min-cash, le deep run… Prochaine étape, la TF !

Cellini

Heureusement, il reste un Renaud Cellini pour sauver l'honneur Français. Cet amateur de la région messine vient à Vegas depuis 2010. Présent pour un mois et demi, il trouve là son premier deep run, et se maitient autour d'une quinzaine de blindes alors qu'on arrive sous la barre des 40 joueurs.

Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seul, je vous annonce également la sortie de Joao Vieira sur le 10 000 $ Dealer Choice Championship. Les deux cartouches que nous avions aujourd'hui sur des Day 2 ou Day 3 ont donc manqué leur cible. La première finale du Team attendra encore quelques jours.

Yuri

Lui aussi était sur le 10k Dealer-Choice Championship... Il se retrouve au Day 2 d'un 600 $ No-Limit. Seul visage connu du field restant Yuri Dzivielevski, ne boude pas son plaisir à Vegas, même sur les petits buy-ins.

La vague bleue

Event #14 : 1 500 $ No-Limit Hold'em 6-max

Le format fétiche de Winamax attire de nombreux tricolores, dont la plupart se présentent pour la première fois ou presque sur ces WSOP 2022.

Cette nouvelle semaine de WSOP sonne comme un nouveau départ. Après une ouverture marquée par l’enchaînement des High Rollers, les tournois low et mid-stakes prennent le lead. Le programme du jour en témoigne, avec le Day 2 du massif 600 $ et le premier No Limit Hold’em 6-max du festival, à 1 500 $ de de buy-in. On enchaînera avec un full-ring à 3 000 $ demain, un Freezout à 1 000 $ jeudi, un 3 000 $ 6-max samedi, et la veille, le départ de l’incontournable Monster Stack à 1 500 $.

Aladin Reskallah

Ce programme attirera bien évidemment les amateurs et Pro middle-stages du monde entier. Depuis quelques années maintenant, les Français représentent une part non négligeable du field étranger. Et c’est donc tout naturellement que de nombreux bleus ont débarqué ces deux derniers jours, pour se joindre à la grande fête de ces WSOP.

De nombreux visages bien connus de notre circuit national ont posé leurs bagages et leurs premiers buy-ins. L’excitation est trop forte pour attendre d’être définitivement recalé de son jet-lag ou d’avoir fait ses courses au Wallgreens pour la semaine.

En même temps, avec un si beau 1 500 $ 6-max au programme de ce mardi, difficile de résister à la tentation. « J’ai eu le temps de mettre déjà deux bullets » rigole Sonny Franco, croisé dans les couloirs du Bally’s en compagnie d’Antonin Teisseire.

Le grand sage niçois préfère lui attendre d’être plus en conditions. « Je me suis réveillé à 2H du matin cette nuit. Impossible de dormir. Il est 17H, je suis déjà explosé… Tu sais si on peut fumer ici ? ». Le vainqueur WSOP Triple Chance retrouvera dans le Nevada quelques amis du Sud. Absent depuis 2018, Jeremy Palvini a fait le voyage pour cette édition majeure, chauffé à blanc par ses derniers résultats et une motivation retrouvée.

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Presqu' aussi excité par ces WSOP que par une qualification de l'OM en Ligue des Champions le Plavini.

Chillaud

Maxime Chillaud prêt à faire des dégâts avec la fine fleur des grinders français

Ribouchon

Le plus trolleur des grindeers Florian Ribouchon en piste sur ce 6-max

À l’instar du Marseillais, de nombreux regs tricolores font leur premier pas au Paris. Jonathan Therme a investi sa coloc’ avec Florian Ribouchon et Jonathan Pastore, Maxime Chillaud est arrivé en compagnie de Florian « La Twice » Dumont, Lorenzo Lavis et Nicolas Vayssières, prêt à faire de nouvelles étincelles après son deep-run mémorable du dernier Main Event.

En parlant d’équipes, on pourra également compter sur deux collectifs de grinders tricolores dont le talent n’est plus à prouver. Les six compagnons du Team Nutsr, mené par Romain Nusmann et notre cher Aladin Reskallah, tous en piste sur ce 1 500 $, ou encore le Team ATM, Samy « La Dubonne » en tête.

Dubonnet

Le vainqueur du 4M Event, qu’on avait croisé sur un sacré coup à la bulle du dernier Main Event, est installé avec notre Team Pro François Pirault. Après s’être chauffé les doigts dans les autres casinos et posé deux bullets dans le Housewarming, « miles cordis » est fin prêt pour son premier « vrai » tournoi WSOP.

« Pour l’instant, c’est un sans faute l’organisation du Paris, note Samy. Les inscriptions sont fluides, les salles sont belles… Je mets juste un bémol sur les zones de pause, trop petites, en plein cagnard avec tous les fumeurs ». Le grinder commence à monter les jetons sur ce 1 500 $, quand un certain Laszlo Bujtas débarque à sa table. « Evidemment, il fallait qu’on me mette un Top Monde » commente le résident de Budapest, qui lâche un petit « Hungary is coming !» pour accueillir Omaha4Rollz.

Dubonnet Bujtas

Enfin, on termine avec une équipe nouvellement formée, mais prête à marquer de son sceau cette édition WSOP. Les piliers de « Beyond The Limit », l’équipe montée sous l’impulsion de Fabien Richard, est dispersé sur les différents tournois Mid-stakes du jour. Sébastien Guidez monte déjà quatre tapis de départ sur le 1 500 $ 6-max, Paul-François Tedeschi vient de valider l’ITM sur le Limit Hold’em, en attendant les venues d’Antoine Saout ou Rosalie Petit.

PFT

On termine avec un visage féminin, qu’on a déjà vu sur plus d’un coverage. Après un premier Deep run au Venetian pour se mettre dans le bain, Sarah Herzali plonge définitivement dans ces World Series avec ce 1 500 $. L'ex Team Pro PMU oscille autour de la moyenne alors qu'on a déjà perdu les deux tiers du field de 2 393 joueurs. Allez la France !

Herzali

Cellini, une alliance, une finale, et une perf de folie

Event #11 : Deepstack 600 $ No-Limit Hold'em

Un amateur français perce un field de 5 000 joueurs pour valider la première finale tricolore de cette édition. Venu en solo à Vegas, Renaud Cellini termine 9e du Deepstack 600 $ pour plus de 31 briques. Douze ans après ses premières Series, huit après sa demande en mariage, le Mosellan ramène cette fois du Nevada la plus belle perf de sa carrière, et une table finale WSOP.

Cellini

Après la sortie de Guillaume Diaz, je vous avais annoncé qu’il restait un Français pour représenter la patrie dans le massif Deepstack 600 $. C’était il y a quelques heures, et à ce stade du tournoi, Renaud Cellini n’était pas frais. Avec une grosse dizaine de blindes, il fallait manier l’art du tapis avec dextérité. Vous pouviez compter sur Renaud. Quelques heures plus tard, le Mosellan signe la première table finale française sur ces WSOP.

Certes, le plaisir fut de courte durée. Arrivé avec le plus petit stack, Renaud profitera du moment une petite heure avant d’envoyer ses quatre dernières blindes, envolées dans un duel A7 contre 99 face à Stanislav Snitsar. Mais l’essentiel est ailleurs. Pour les deuxièmes World Series de sa carrière, l’amateur perce un field monstre de 5 720 joueurs pour décrocher la plus belle perf de sa vie. Et dire que tout est parti d’une cuite au bar du Bally’s.

Biture, tripot et demande en mariage

« La veille, j’étais sur le 500 $. Je saute avec les as et je vais me poser au bar pour évacuer. J’ai un peu exagéré, je me suis couché à pas d’heure et au moment de reg le 600$, j’étais complètement dans le brouillard. J’étais en sueur, j’avais chaud toute le temps, j’étais vraiment dans le dur » raconte Renaud.

Malgré les conditions, Cellini passe entre les balles et parvient à baguer un stack avoisinant la moyenne pour le Day 2. « J’ai eu un gros coup de chance en milieu de journée pour mon seul coup à tapis couvert. J’ai As-8 sur un flop 6-7-8, le mec relance, je pousse le tapis, il me paye avec paire de neuf et je fais le 8 turn », se remémore le joueur.

Cellini

Sur le Day 2, Renaud joue de patience, attendant sagement les spots tandis que son stack maigrit peu à peu. Il les trouvera face à cet Asiatique fou qui avait éliminé Guillaume Diaz. « Il faisait un peu n’importe quoi, il relançait tout le temps et je double deux fois contre lui en dix minutes. Sur la première, j’ai deux rois, il me 3-bet tapis T7. Sur la deuxième j’ai deux as, et il m’envoie tapis KQ ».

A 40 left, Renaud intègre le bon wagon de ce Deepstack. Ses dix millions de jetons lui permettent de voir venir, même si le joueur trouve peu de mains à se mettre sous la dent. « Je me suis maintenu un moment, puis à partir des demi-finales, j’étais vraiment card-dead », explique le Messin.

Toujours à distance du gang des chipeladers, Cellini se contente de faire le dos rond tandis que les éliminations se succèdent. Depuis la France, la famille et les copains veillent pour suivre le parcours de leur héros. « Mon père n'a pas dormi de la nuit pour vibrer avec moi. Lui aussi joue au poker. Chez moi, c’était un véritable tripot. Il y a quinze-vingt ans, on se faisait des parties de cash games, trois ou quatre fois par semaine » se rappelle Cellini.

TF

Avec ses potes, ou en solo comme sur ce Vegas, ce mordu de poker s’est offert des virées un peu partout sur la planète lors de quelques semaines ou week-ends hors du boulot. « Je suis allé à Macau, à Rozvadov plusieurs fois, mais avec ma femme, c’est compliqué le poker. J’ai eu parfois peur qu’elle me jette l’alliance à la figure ».

Le Golden Nuggets, joaillier pour fiançailles pressées

Cette alliance est d’ailleurs étrangement liée avec Las Vegas. Il y a huit ans, Renaud demandait sa femme en mariage ici même. « On se faisait un road trip sur la côte ouest et arrivé à Vegas, j’ai fait ma demande dans le désert. Le problème, c’est que j’avais pas de bague. Et les road-trip en Californie, ça coute cher. Elle me l’a réclamé, alors je lui ai dit attends, je vais faire un tournoi à Vegas et je reviens avec une bague ».

Renaud file alors vers le Golden Nuggets, s’inscrit sur un tournoi random à 100 $, termine 4e, et enchaîne par un détour chez le joaillier. « J’ai pas vu la couleur du pognon, mais au moins, j’ai pu être crédible auprès de ma femme ».

Cellini

Ce soir, c’est une table finale d’un autre standing que Cellini a pu expérimenter. Une finale WSOP, sur un tournoi de plus de 5 000 joueurs, avec 335 briques à la gagne. « Avec mon stack, j’essayais surtout de gratter un ou deux paliers. Mais quand j’ai vu les autres shorts doubler, je savais que c’était à moi d’y aller ». Malheureusement, son as boiteux ne fera pas de miracle contre la paire adverse.

Cellini conclut son superbe parcours en 9e position, pour un gain de 31 574 $. « Je vais pouvoir ramener un joli cadeau à ma femme, mais ça va pas changer mon programme. Je vais jouer les tournois jusqu’à 2 500 $ en Hold’em, Omaha et Stud, comme prévu. Mais là, ça sera que du bonus. Avant ça, on va quand même aller se faire un verre au Bally’s ! ». On ne change pas une routine qui gagne.

Les grinders escortent Antoine Saout

Event #14 : 1 500 $ No-Limit Hold'em 6-max

Une jolie délégation tricolore passe l’épreuve du Day 1. Les grinders Fabrice "Yepaki" Bigot, Samy "miles cordis" Dubonnet ou Leo "Olux" Soma se signalent sur la fin de journée et seront accompagnés d'un Livetard bien connu des WSOP, répondant au nom d'Antoine Saout.

Yepaki

Après s’être entrainé toute l’année sur les tournois 6-max de Winamax, les Français ont fait parler leur savoir-faire sur le premier short-handed du festival. L’armée bleue s’est présentée en nombre, une quinzaine de tricolores ont trouvé l’ITM et au moment du gong, un petit bataillon reste debout.

En tête de file, un certain Fabrice Bigot ! Un joueur qu’on commence à bien connaître du côté de Winamax. Lors de notre dernier Vegas, il nous avait fait vibrer plusieurs jours en obtenant son premier ITM sur un Main Event WSOP. Et sur notre room, Fabrice se régale depuis pas mal de temps déjà sous le pseudo Yepaki.

Le grinder avait quitté Vegas avec un deep run, il y revient avec un autre, en emballant même un stack de 100 blindes pour le Day 2. Malgré la tonne de pots amassés, Yepaki n’a même pas une belle HH à nous partager. « Je te jure, je n’ai fait quasi aucun showdown, se défend le grinder. Ah si, j’ai gagné un flip 88 contre Q10 dans les dernières mains pour 10 BB ».

Avec 1 076 000 jetons, Fabrice Bigot figure dans le Top 5 du tournoi et mène notre contingent de survivants tricolores.

Olux

Derrière lui, on retrouve un certain Leo Soma. Sa fiche Hendon Mob pourrait nous laisser croire qu’on a affaire là à un random en plein kiffe, mais détrompez-vous. Ce grinder sévit dangereusement sur les rooms online, où on le connaît mieux sous le nom d’Olux. Les screens de ses perfs encombrent régulièrement le fil d’actualité de ceux qui suivent les réseaux de la Team Nutsr.

Ses collègues Aladin Reskallah et Romain Nusmann l’ont d’ailleurs accompagné jusqu’à l’ITM mais Léo Soma sera le seul représentant de l’équipe sur ce Day 2.

Le come-back de La Dubonne

Dubonnet

Impossible de ne pas évoquer notre ami Samy La Dubonne. Le vainqueur du dernier 4 M Event nous gratifie d’une superbe remontada sur la fin de journée. Parti avec 9 000 jetons, soit 1,8BB à l’époque, « Miles Cordis » commence avec un all-in in the dark qui se conclut par un triple-up. En face, il trouve pourtant deux clients avec AQ et 1010, mais son J7 trouve un superbe J sur la turn et voilà Samy de retour dans la partie.

Un quart d’heure plus tard, il enchaîne avec un double-up A9 contre K9 puis termine en beauté, avec deux as qui transpercent le stack de son voisin de droite. Le malheureux avait tenté le 4-bet shove avec A5. En un niveau, Samy multiplie son stack par 60 et reviendra donc demain avec 554 000 jetons.

Saout

Enfin, on notera la belle journée d’Antoine Saout. Le double finaliste Main Event et membre du Team Beyond The Limit a passé la quasi totalité de sa journée dans le haut du chipcount et reviendra demain avec un tapis confortable de 404 000 jetons. Jonathan Pastore complète le quinté avec un stack de 293 000 jetons.

Kanit met les gants

Un soldat du Team Winamax escortera notre armada tricolore. Celui-ci nous vient de l’autre côté des Alpes. La montagne italienne Mustapha Kanit gère parfaitement cette première journée pour valider son premier ITM sur ces WSOP.

Kanit

Notre Pro a rudement bataillé, croisant le fer à moult reprises avec son voisin Dean Donovan. « Il m’a 3-bet dans tous les coups, affirme l’Italien, qui a calmé quelques temps les ardeurs adverses avec un 4-bet shove. Insuffisant cependant pour dompter Donovan.

Sur un open bouton 10 000 , Mustapha prend un énième 3-bet 33 000 de son voisin et paie pour voir le flop 547. Les deux joueurs check et Dean part à l’attaque sur la turn A. 22 000 jetons demandés, c’est payé, et sur la river 2, Donovan fait 88 000. Le bet mérite réflexion et après deux minutes, Mustapha avance la somme. Dean dévoile un audacieux A4, suffisant pour prendre le pot.

Pas du genre à se laisser marcher dessus, Musta prendra sa revanche quelques orbites plus tard, avec un gros coup de massu pour reprendre son du. « C’était un coup bizarre, je l’ai bluffé avec paire de dames et il a couché un as qui avait trouvé une paire » commentera mystérieusement Kanit. Le transalpin boucle la journée avec 670 000 jetons, soit un peu plus de deux averages.

Ce 6-max a connu un certain succès : 2 393 joueurs sur la ligne de départ. Demain, ils ne seront plus que 254 à prétendre au bracelet, agrémenté de 456 bâtons. Tout en haut du chicpount, le double vainqueur WSOP Shankar Pillai reviendra avec 1 120 000 jetons, pourchassé par nos grinders bleus plein de talent, de skills et de jetons.

Olux désosse le champion du monde et file en TF

Event #14 : 1 500 $ No-Limit Hold'em 6-max (Day 3)

La deuxième table finale française de ces WSOP est validée par Léo Soma. Le jeune prodige du Team Nutsr réalise un départ canon sur ce Day 3, avec un strike, et un énorme bluff sur Joe Cada pour intégrer l’ultime table, avec un stack conséquent. En revanche, la vibration a été de courte durée pour Mustapha Kanit, éliminé sur un bad beat en 13e position face au champion du monde 2009.

Olux

Un jeune visage inconnu du field, qui show un énorme bluff à Joe Cada à 10 left d’un bracelet et de 456 patates ? On aime. Et on aime encore plus quand on sait que derrière ces traits juvéniles se cachent un grinder français, répondant au pseudo d’Olux.

Les réguliers ont déjà vu les screens de ses perfs, elles aussi très régulières, sur les réseaux du Team Nutsr. Les Américains, eux, n’ont aucune idée de l’identité de ce jeune Frenchie qui leur envoie parpaing sur parpaing. S’ils tapent son nom sur les internets, ils ne trouveront qu’une maigre Hendon Mob à tout juste 4 000$ de gains. D’ici demain, il y aura quelques zéros de plus. La question est de savoir combien.

6e en stack au moment de démarrer la journée, Léo Soma réalise pour l’instant un Day 3 très costaud. Quelques petits coups de grind pour se maintenir au delà des 40BBs, puis un strike net et sans bavure pour prendre encore un peu d’altitude. Roman Chamanit open shove pour ses 4 dernières BB QJs, Javier Tsunamy re-shove A9sc pour 10BB au CO. Derrière lui, Leo se réveille avec AKo, payé et le Français s’offre une balle de double éliminations.

L’As tout de suite sur le flop A72, puis la turn 10 et la river 4 dirigent le pot vers Soma Un move un peu facile pour le représentant du Team Nutsr, qui montre les skills cinq minutes plus tard.

Open 325 000 de Joe Cada au bouton, Léo défend en grosse blinde et voit le flop A97. C-bet 275 000 sur ce board dynamique, qui inspire un check-raise au Français : 850 000 pour suivre, ce que fera Cada après une bonne minute de réflexion.

Olux

"On verra plus tard pour le respect" commentera après coup Léo Soma, qui envoie ici une grosse quiche dans la tête de Joe Cada

Un 8 sur la turn, Soma poursuit l’assaut. Cette fois, ça sera un peu plus cher : 2 250 000, qui seront encore payés par l’Américain qui voit la river 5. Nouvelle praline de Soma, un peu plus dosée : 2 500 000, pour construire l’un des plus gros pots du tournoi.

Cada

« La pire des rivers », marmonne Cada qui entre alors dans un long tank. Il se lamente, une, deux, trois minutes, avant de laisser le pot au Français. « SHOW THE BLUFF ! » hurle la Team Nutsr depuis les gradins du rail. Olux s’éxcécute et claque son K7. Pas de respect pour les champions du monde.

Rail

Un rail Nutsr bien bouillant, avec Clément "Kortex" Van Driessche, Romain "1mSoWeeeak" Nusmann, "Aladarrr" Reskallah et Boris "lebordelaii" Berthomet, épaulé par Antonin "Le Patron" Teisseire.

Deux orbites plus tard, Joe Cada reprendra ses pions en passant un gros flip avec deux dames contre le As-Roi de Ryan Jones. Le dernier cité fait la bulle, et les sept survivants se retrouvent donc en table finale, avec Léo Soma, dans le rôle de chipleader !

TF

Pas de plateau télévisé pour ce 1 500 $. Malgré la présence de Joe Cada, les finalistes ont le droit au "spot TF du pauvre", qui cependant est bien plus value pour les spectateurs comme pour les couvreurs.

Chipcount :

Léo Soma : 18 475 000 Daniel Wellborn (USA) : 12 500 000 Thomas Scholtz (USA) : 10 350 000 Joe Cada (USA) : 5 500 000 Derek Sudell (USA) : 4 800 000 Maximiliano Gallardo (ARG) : 4 625 000 Ivan Zhechev (BUL) : 3 550 000

Blindes : 100 000 - 200 000

Musta

La journée s’est moins bien passé pour Mustapha Kanit. Avec une vingtaine de blindes au départ du Day, l’Italien gratte quelques coups pour remonter avant de trouver un super spot en bataille de blindes face à Joe Cada. Il emmène l’américain à tapis avec AK contre A8, et une cruelle river 8 éteindra les espoirs de finale de notre Team Pro Winamax. 27 858 $ pour récompenser ce superbe run de Musta.

Tornade française aux portes de l’argent

Event #16 : 3 000 $ No-Limit Hold’em

Je vous avais annoncé une vague bleue déferlant sur le Paris et le Bally’s pour cette deuxième semaine. Beaucoup ont pris la température des World Series sur le 1 500 $, où Léo Soma fait actuellement des folies, et de nombreux tricolores enchaînent sur un autre joli rendez-vous de cette semaine middle-stakes : le 3 000 $ full-ring.

1 240 joueurs sur la ligne de départ, alors que les Late-Reg étaient encore possible jusqu’au début de ce Day 2. Ils ne sont maintenant plus que 1 240. C’est 54 de trop pour atteindre les places payées. 558 patates à la gagne, que convoiteront une belle ribambelle bleue.

Romain Lewis

Pour mener le bataillon, un général du Team Winamax. Romain Lewis s’offre son premier « chip-porn » du festival en montant 530 000 jetons, avec quelques coups agréables. Le décollage survient dans une rencontre pré-flop. Open bouton 6 000, 3-bet 27 000 de Romain avec deux neuf et son adversaire envoie le 4-bet tapis 140 000… Avec 33. Vous aurez compris que Romain a payé et aucun brelan n’est venu contrarier son plan.

Quelques orbites plus tard, il place un 3-bet CO vs HJ avec K10o, son adversaire paye et les deux joueurs se retrouvent sur un flop 966scc. C-bet 22 000 de Romain, son adversaire clique à 52 000. « Je le crois pas trop, et je paie pour représenter « strong » en me disant que ça va le calmer ». La turn 10c donne une paire au Français, mais son opposant ne se démonte pas : Tapis pour environ 150 000 jetons. Après avoir touché, Romain décide de payer et son opposant retour A5cc, pour un tirage flush backdoor. Brique river et voilà Romain avec plus de 12 tapis de départ.

Mateos

Ça reste moins bien que l’autre collègue du Team encore ne course. Adrian Mateos fait des ravages depuis deux jours et figure tout en haut du chipcount, avec 630 000.

Un presque membre du Team compte lui aussi un joli stack. "Je suis le papa" de Guillaume Diaz, tente de me faire croire Gilbert, homonyme de Volatile. Ca a presque marché, mais ce qui fonctionne bien, c'est la grind de Gilbert sur ce Day 2. 440 000 jetons pour le vétérand du clan bleu.

Réard Aldemir

"J'ai enfin récupéré du jet-lag" commente Alex Réard, en piste pour ce deuxième tournoi WSOP. La route vers un second bracelet passera par quelques duels de blindes avec le champion du monde en titre, Koray Aldemir.

Sonny

Il s'est bien régalé sur le circuit américain récemment, mais pas encore du côté de Las Vegas. Après avoir collectionné les bagues WSOP-C, Sonny Franco aimerait ajouter un bracelet à sa joaillerie.

Deyra

Ca mord pas mal sur ce début de WSOP. Le pêcheur Ivan Deyra a ressorti le bob et la canne de grinder. Inscrit en Late Reg, Ivan a déjà monté 240 000 jetons.

Sitbon

Julien Sitbon s'apprête à vivre une deuxième bulle sur ces WSOP. La dernière fois, il était parti à tapis sur la "stone bubble" pour trouver un triplage. Cette fois, il est encore shortstack. Rebelotte ?

Derrière nos deux teams pros, le contingent tricolore se positionne idéalement, à quelques encablures de l’ITM. Les deux représentants Unibet Arnaud Enselme (400 000) et Alex Réard (105 000) sont de la partie, Sonny Franco, Ivan Deyra, Maxime Parys et Virgil « KKJBET » Turchi ont une grosse moyenne, tandis que Julien Sitbon et Erwann Pécheux s’accrochent en bas de chipcount. On reste aux aguets, ce tournoi pourrait accoucher lui aussi d’un dénouement intéressant pour le clan bleu comme pour le Team Winamax.

Enselme

From 18 000 to 400 000. La deuxième bullet d'Arnaud Enselme se déroule plutôt bien.

Soma (déjà) au sommet

Event #14 : 1 500 $ No-Limit Hold'em 6-max (Day 3)​

La jeune pépite du Team Nutsr ouvre le compteur français sur cette édition. A 23 ans, Léo Soma décroche son premier bracelet WSOP pour 456 889 $.

Winner

Une première marseillaise va retentir dans l’enceinte du Paris. Elle sera jouée en l’honneur d’un garçon que personne ne connaissait vraiment. Certes, les screens de ses perfs encombrent régulièrement les fils d’actualité des grinders suivant les réseaux sociaux du Team Nutsr. Olux a déjà accompli de nombreux exploits sur les rooms online, mais pour ce qui est du Live, ce visage juvénile n’apparaissait sur aucun coverage, aucun site de poker, aucune photo de vainqueur.

Il se présente à ce monde de la plus belle des manières. Pour son deuxième tournoi WSOP, Léo Soma abat un field 2 393 joueurs pour remporter son premier bracelet et un gain colossal de 456 899 $.

Net et sans bavure

Soma

Sa victoire ne souffre d’aucune contestation. Dominateur de bout en bout, Olux a produit un poker de haute volée, faisant parler ses skills de grinder au moment des demi-finales, à l’image de ce bluff d’anthologie face au champion du monde Joe Cada, pour surgir en table finale en tant que chipleader.

Il a ensuite déroulé pendant un peu plus de trois heures, marchant sur la table pour écraser la concurrence et éliminant un à un les joueurs voulant entraver sa route vers le bracelet.

Évidemment, une telle victoire ne vient pas sans réussite. Après avoir claqué le bluff du tournoi, Léo Soma valide un bad beat important contre ce même Joe Cada. En début de finale, les deux joueurs partent dans une inévitable rencontre à tapis, où le vainqueur du Main Event 2009 tient deux barbus contre le As-Roi du Français. Un as au flop et Léo s’offre le scalp du quadruple bracelet WSOP, tout en accroissant son avance au chipcount.

Soma

Leo a passé presque toute la journée au delà des 100 puis des 80BB, conservant son chiplead de la première à la dernière main de la finale.

Son stack dominant lui permet de mettre un maximum de pression sur ces adversaires. Il ouvre beaucoup de mains, 3-bet à foison et gratte beaucoup de petits pots pour maintenir ses adversaires la tête sous l’eau. Personne ne parviendra à respirer.

Son aggressivité incessante lui fait perdre un peu de crédibilité. J'en veux pour preuve ce 3-barrels sur un board Q7784 où le Français se fera snap-call par Ivan Zhechev, très confiant avec son simple Q10. Mais cette fois, Léo Soma tient 97, pour un brelan floppé et un nouveau nom à son tableau de chasse.

Olux

Avec désormais 34 millions de jetons, le Valencian est seul au monde. Pas un seul adversaire au-dessus des huit millions au moment du 5-max. L’Argentin Maximiliano Gallardo remonte légèrement en éliminant Derek Sudell dans une rencontre QQ contre 33, puis Thomas Schultz revient en trouvant son as avec A7 pour craquer les deux Rois du français. Mais ce bad beat ne changera rien. À peine vingt minutes plus tard, Olux revient déjà près des 40 millions, sans besoin de showdown, à la force du poignet.

Soma

Il se charge lui-même de sortir Daniel Wellborn. Duel de blindes entre les deux hommes, open shove de Léo et call de l’Américain pour ses 10BB avec un solide AJ, devant le 67 du Français. Le rail tricolore appelle alors 7, qui tombe dès le flop 75K. Deux briques plus tard, Wellborn est éliminé au pied du podium.

Gallardo

Gallardo a tenté de ne pas se faire marcher dessus. Affichant une belle résistance, l'Argentin s'est pris finalement le retour de bâton, suite à un call un poil téméraire.

Derrière, il enchaîne avec l’élimination de Maxi Gallardo, sur un coup rondement mené. Open 2,9x en SB, l’Argentin paye et double check sur le flop 694. Léo envoie 4 blindes sur la turn A puis le tapis sur la river 10. Gallardo n’y croit pas et paye avec K6. Mauvais timing, le Français avait trouvé la quinte avec 87.

HU bracelet

Le voilà en heads-up, avec 10 fois plus de stack que son adversaire américain. Voisin du Français depuis le début de finale, les deux hommes semblent rigoler d’une issue qui ne fait plus de doute, tant l’écart de stack et de niveau paraissent importants. Malgré un premier double-up du shortstack, le heads-up sera en effet de courte durée.

Open 1 million du Français défendu par Schultz, et c-bet 1,3 million sur le flop J36, payé encore. Sur la turn 7, Schultz lead all-in pour ses 3,8 millions restants. Olux call sans trop de problèmes avec ses deux paires J3, et devra éviter un pique contre le K9 adverse. La River vient 10. Ca y’ est, Olux vient de remporter 456 000 dollars, et son premier bracelet WSOP.

À pas de géant

Nutsr

Le jeune prodige saute dans les bras de sa Team qui l’a scruté toute la journée. Plutôt du genre fanfaron, Boris « Lebordelaii » Berthomet entonne des chants à la gloire de la France et de son héros du soir Olux. Venu pour raser Vegas, l’équipe menée par Romain Nusmann avait signé la première grosse perf tricolore de ce Vegas, avec la 2e place de Clément « Kortex » Van Driessche sur un 600 $ au MGM. Cette fois, la victoire est d’un autre ordre de grandeur. À seulement 23 ans, pour sa première virée en Live avec le Team, Olux apporte le premier bracelet de l’histoire Nutsr, et le premier bracelet tricolore de cette édition 2022.

« C’est incroyable, je suis juste rempli de joie, rempli de bonheur, je ne comprends pas bien ce qu’il m’arrive encore. La somme, le bracelet, le titre de champion du monde, je redescendrai peut-être pendant de trois jours », commente le joueur après la traditionnelle séance photo.

Soma

S’il connaît bien l’émotion d’une win sur des séries online, Léo est peu habitué encore aux sensations des grosses finales en Live. Pas de quoi être déstabilisé dans sa grind, même pour une de ses premières tables finales. « J’avais fait quelques tournois puisque j’ai fait mes études à côté d’un casino (à La Grande-Motte). J’ai déjà fait une ou deux tables finales, mais c’était sur des petits tournois à 300 €. Pas la même atmosphère, le même genre de field ou de prix. Ce 1 500 $, c’est même le tournoi le plus cher que je jouais de toute ma vie, rappelle le Valencian. J’étais énorme toute la TF, donc les payjumps impactaient plus les autres que moi. Je ne les ai même pas regardés de toute la finale ».

Elky Léo

Le bracelet vient couronner le talent de Léo, mais aussi le travail de toute une équipe. Tel Nadal dans un discours post-victoire à Roland-Garros, le joueur n'oublie pas de mettre en avant l'importance de son entourage technique. « C’est dans ces moments-là qu’on sait ou va le projet. On a construit cette équipe ensemble. On vient pour deuxième Vegas, même si je ne faisais pas partie de la première virée, qui s’était mal passé. On était un peu en questionnement et là c’est incroyable. Kortex qui claque la perf dès la première semaine, maintenant le bracelet en deuxième… Il y a de l’avenir dans cette équipe ».

Rail Nutsr

Un moment historique pour Nutsr et un pas de géant pour Léo Soma, qui réalise à seulement 23 ans le rêve ultime de tout joueur de poker. « C’était un de mes accomplissements long-terme. Je ne pensais pas le réaliser si vite. Après avoir cocher un objectif aussi gros que celui-là, il va falloir re-fixé des objectifs ambitieux, parce que c’est ça qui me « trigger » le plus. Je vais devoir y réfléchir, mais j’ai encore un gros mois à Vegas. L’objectif ça va être d’aller chercher d’autres finales, et d’autres bracelets si possible, pourquoi pas ? ».

Talentueux et ambitieux, Léo Soma se présente aujourd’hui aux yeux de la planète poker. Son maillot Olux a attiré les projecteurs de la table finale. On se mouille peu en présageant de revoir bientôt ce blaze sur d’autres grandes tables internationales. Bravo Olux et à dans deux jours, à 14H heure de Vegas, pour la première Marseillaise de l’histoire des WSOP au Paris.

Mini WSOP : Tu es nuuuul les a mis plus bas que terre

Mini WSOP Bandeau

À l'image des WSOP 2022, nos Mini WSOP regorgent de tournois Highrollers cette année : et ce jeudi se jouait l'un des deux gros tournois de Pot Limit Omaha au programme, avec un buy-in de 250 €. 74 joueurs se sont décidés à mettre leur billet au milieu pour tenter d'accrocher ce titre prestigieux, et il fallait atteindre le Top 10 pour entrer dans l'argent. Neuf des joueurs ITM se sont ensuite retrouvés en finale, avec un Tu es nuuuul chipleader et un momolechat très shortstack, qui va d'ailleurs perdre très rapidement ses deux dernières croquettes (9e, main #5). Puis le meneur continue de creuser l'écart, ouvrant le siège éjectable de ClassAffair (8e, main #22), pendant que JMendez87 sort SHHAMELESSS avec les papiers (7e, main #25). C'est ensuite au tour de betanque11 de transformer l'essai contre Y0uC4nTryBr0 (6e, main #49), avant que Ndoulo, qui avait déjà bien commencé la finale, expédie ad patres FastCrusher. (5e, main #53).

Le début d'une longue phase de 4-handed où les deux shortstacks vont faire de la résistance, avant que Ndoulo vienne leur tenir compagnie suite à un gros bluff raté contre Tu es nuuuul (main #101). Avec près de la moitié des jetons en jeu, ce dernier s'applique ensuite à maintenir son avance, seul Ndoulo parvenant à se refaire une petite santé, notamment en faisant carreau au turn de la main #171 contre betanque11 (4e). JMendez87 ne va pas résister beaucoup plus longtemps, sorti 3e par le chipleader malgré ses deux As servis (3e pour 2 548 €) sur la main #177. Il ne faudra pas trop longtemps à ce dernier pour transformer son avantage en jetons de trois contre un en titre sonnant et trébuchant, à l'issue d'un heads-up où il n'aura jamais laissé espérer Ndoulo. Ce joueur d'Expresso termine donc second pour 3 568 €, son plus gros gain après... un jackpot à 2 000 € touché fin avril sur l'un de nos sit'n gos à trois joueurs. Triple finaliste Wina Series en avril, Tu es nuuuul aura donc dû attendre juin pour décrocher un gros titre sur l'un de nos festivals, assorti d'un gain de 4 996 € (après avoir re-entry à deux reprises). À quand le prochain Highroller ?

Ce jeudi, on retrouvait également un classique tournoi de No Limit Hold'em : après un deal avec le reg FunkyPanda (3 053 €), LaSabituarda, ancien finaliste KO Battles et déjà vainqueur du Pour La Daronne il y a quelques jours, s'offre un titre et 3 631 €. De quoi conclure en beauté une très belle soirée qui l'a aussi vu prendre la seconde place du Payback pour 1 192 € ! Le second tournoi de 2-7 Triple Draw en deux jours est lui revenu à sheyann, un vieux de la vieille sur Winamax, champion XPERT et After Work mais surtout rare double vainqueur du Sunday Surprise il y a quelques années : il s'impose cette fois pour un gain de 1 099 €.

Event Dotation Vainqueur
#18 - NLHE - 10 € REPLAY 22 635 €

LaSabituarda - 3 631 € (après deal)

#19 - PLO Highroller - 250 € REPLAY 17 168 € Tu es nuuuul - 4 996 €
#20 - 2-7 Triple Draw 6 Max - 15 € REPLAY 4 860 € sheyann- 1 099 €

Deux beaux tournois seront au programme ce vendredi dès 20 heures, avec notamment le coup d'envoi du Monster Stack à 15 € et 50 000 € garantis, prévu sur trois jours et comportant quatre Days 1 jusqu'à dimanche, avant son Final Day ce même dimanche à 20h. Les amateurs de Stud à sept cartes seront également servis avec le Championship de la variante, à 100 € de buy-in.

Mini WSOP : tous les résultats

Mini WSOP : des tournois tous les soirs jusqu'au 18 juillet

Deux Team Wina au Day 3

Event #16 : 3 000 $ No-Limit Hold'em (Day 3)

Adrian Mateos passe le Day 2 avec mention, accompagné de Romain Lewis. Les deux champions WSOP seront épaulés par deux autres tricolores talentueux et bien stockés.

Mateos

Les joueurs Français commencent à prendre le rythme de ce Vegas. Un Français en table finale et sur le tournoi d’à côté, d’autres qui se placent pour lui succéder le lendemain. Romain Lewis, Arnaud Enselme et Maxime Parys résistent au gros écrémage de fin de journée pour aller chercher le Day 3 de ce magnifique 3 000 $. Gros stack tout le long de la journée, Romain a pris quelques coups dans l’aile sur la fin, mais s’est gardé une vingtaine de blindes pour batailler demain.

Lewis

Le copain du Team Unibet figurera quant à lui parmi les gros stacks du jour avec 1 350 000 sur les blindes 10 000 - 20 000. « J’ai survécu grâce à un gros flip avec deux dames contre As-Roi puis j’ai gagné plein de petits pots sur les derniers niveaux » explique le vainqueur WSOP Online. En plus de faire parler sa grind, le Français a usé de sa malice de Livetard déjà chevronné.

Enseleme

« Au moment de défendre ma grosse blinde, le joueur qui a relancé me dit de faire attention à mes cartes, qu’il a failli les voir, alors qu’il est assis juste en face de moi, pose Arnaud. Il c-bet et je check-raise avec air en me disant qu’il va me donner trop de crédibilité. Le mec passe en me disant “c’est comme ça que tu me remercies” ».

Le trio français sera complété de Maxime Parys, qui reviendra avec 25BB pour le Day 3.

En haut du chipcount, on retrouve un autre champion du Team Winamax. Un Espagnol en quête de son cinquième bracelet WSOP. Adrián Mateos a parfaitement géré la fin de journée pour passer lui aussi la barre du million.

Foxen

Il fera partie des grands noms restants dans ce field, à 75 left de 558 000 $. La « Maquina » sera accompagné d’Alexandros Theologis (695 000), le récent vainqueur du High Roller EPT Monaco Gianluca Speranza (985 000), l’Ecossais Niall Farrell (1 610 000) et tout en haut du chipcount, Alex Foxen qui joue un autre tournoi depuis le début de journée, seul à passer la barre des 2 millions de jetons.

Dans la gueule du monstre

Event #21 : 1 500 $ Monster Stack No-Limit Hold'em (Day 1A)

Départ d'un tournoi titanesque qui attire amateurs, grinders et légendes. Dans les trois catégories, les joueurs français sont en piste, et plutôt nombreux sur ce premier flight.

Field Monster

Avant de débarquer à Vegas, des milliers de joueurs l’avaient coché dans leur programme. Qu’ils soient grinders ou amateurs, difficile de résister à ce stack immense, ces larges niveaux de 60 minutes, étalées sur quatre jours de bataille, ce field gargantuesque et ses prix éffarants. Bienvenu dans le Monster Stack des WSOP.

A 1 500 € du buy-in, ce tournoi peut vous faire passer de l’anonymat à la richesse et la gloire. Une vague de joueurs bleus s'est lancée dans cette quête sur ce Day 1A. Prise de température entre le Paris et le Bally’s.

Un monstre à deux têtes

L’affluence est titanesque. 2 700 inscriptions déjà sur ce premier flight, alors que les inscriptions seront possibles jusqu’aux blindes 1 000 - 2 000 (jusqu’à 22H35 heure locale).

Le très joli score de 2019 (6 035), qui avait vu Vincent Chauve prendre la deuxième place pour 623 briques, devrait donc sérieusement trembler, bien qu’une seule entrée soit possible sur chaque Day 1.

La marée de joueurs s’étend entre la zone « Black » du Paris et la Grand Ball Room du Bally’s. Dans les deux salles, des rangées de tables remplies de randoms américains, mais en regardant bien, on distingue quelques têtes françaises, plus ou moins connues de nos services.

Alex Réard

Commençons par les tauliers. Pendant qu’Arnaud Enselme tente de se faire une place en finale du 3 000 $, le collègue de la Team Unibet Alex Réard commence le travail sur ce 1 500 $. Le champion WSOP recalé son jet-lag, a trouvé son premier ITM hier sur ce même 3 000 $, un deep run sur ce tournoi massif serait le bienvenu pour définitivement lancé ce Vegas.

Saout

Quelques rangées derrière, Antoine Saout monte déjà deux tapis de départ sur les premiers niveaux du jour. Il ne le sait pas mais à sa table ce cache un autre Français. En même temps, difficile de le repérer puisque Tzur Levy a la particularité de ne pas parler la langue de Molière. Il a hérité de la nationalité grâce à ses parents, mais a toujours vécu en Israël, avant son déménagement à Playa Del Carmen.

Tzur Levy

Découvert à Rozvadov au début de sa carrière pro, ce runner-up WSOP Online apparaît sur les chipcounts, et sur Hendon Mob avec le drapeau tricolore. Si jamais il perf sur cette édition, on le considérera volontiers comme appartenant au clan bleu.

Boris Berthomet

Les grinders mid-stakes sont bien évidemment de la partie. Lui qui donnait de la voix toute la soirée d’hier pour rail le collègue Olux, vainqueur du premier bracelet tricolore, Boris « le bordelaii » Berthomet est prêt à prendre le relai. « On est une équipe mais ça reste un sport individuel, rappelle le joueur du Team Nutsr. Ça nous motive encore plus pour aller chercher notre perf ».

Bigot

Après une dégringolade sur le Day 2 du 1 500 $, l'escaladeur Fabrice Bigot est prêt à grimper de nouvelles montagnes de jetons sur ce Monster Stack.

Sitbon

On ne connaît pas son pseudo à lui, mais on connaît son sourire. Julien Sitbon en quête d'un premier vrai deep run après les premiers min-cashs du séjour.

D’autres pseudos habitués à raser les Series Online sont présents dans ce field. Matthieu « Sheev P » Rodriguez, Fabrice « Yepaki » Jonathan « Corback » Therme, Virgil « KKJBet » Turchi commencent à monter leurs premières pilasses.

Pirault

Enfin, on signalera la présence de trois Team Pro Winamax sur ce début de journée. Mustapha Kanit, François Pirault et Adrián Mateos ont placé leurs premières attaques dans ce Monster Stack. Ça n’a pas trop fonctionné pour l’Espagnol, sorti en milieu d’après-midi. Il devrait être remplacé rapidement par Pierre Calamusa, qui a prévu de se joindre à la partie en inscriptions tardives.

Longue bataille, exécution rapide

La profondeur des niveaux et le stack confortable permettent aux joueurs de prendre du plaisir sur ce tournoi. Au moins pendant quelques orbites. Demandez-donc à Sonny Franco qui aura profité de ce tournoi… Pendant une main.

« Deux Rois contre deux As, ? demande-je à « Tonin » Teisseire, qui a posé ses valises avec Sonny au Beleagio. - Oui, mais attends ! La main, elle est énorme, répond le bracelet WSOP ».

Antonin

En effet, la rencontre est plus coquine qu’on ne pourrait croire. Open UTG 1 000, 3-bet UTG + 1 2 500. Avec deux barbus, Sonny opte pour le call en espérant de l’action. Le bouton se joint à la fête et UTG complète, quatre joueurs se retrouvent sur un flop étonnant : 444. C-bet 4 000 UTG +1, et 3-bet 12 000 chez Sonny avec son full.

Visiblement, ce flop semble contenter beaucoup de monde : Call du bouton… Et tapis UTG pour environ 45 000 jetons. UTG +1 commence à comprendre qu’il n’a rien à faire ici, mais pas Franco. Call du Français… Et call du bouton pour construire un magnifique pot. Y’aurait-il un 4 quelque part ? Du tout, mais deux As joués en sous-marin pour le dernier payeur.

Qu'est-ce donc que cette séquence de fou ? Attendez-voir. Bing ! Le K sur la turn ! Et re-bing ! As River ! Full supérieur pour la meilleure main après cet ascenseur émotionnel. Sonny Franco se lève trois minutes après s’être assis. Le prix à la minute est un peu cher, mais le ratio émotion / mains jouées n’est pas mal non plus.

Nguyen

Tiens, tiens, un champion du monde égaré dans ce field. Qui Nguyen a remis sa casquette sur ce 1 500 $ Monster Stack.

Octogone entre Français

Event #21 : 1 500 $ Monster Stack No-Limit Hold'em (Day 1A)

Le poker est un sport de combat. Parfois entre passionnés de sport de combat. Illustration avec Lorenzo Lavis et Tom Jarry, qui n’ont pas pu rester longtemps dans la même cage.

Lavis

« Qu’est-ce que tu bets aujourd’hui ? » demande Lorenzo Lavis, qui vient de faire le tour de la table pour aller voir son compatriote Tom Jarry, assis au siège 8. « Il y a des affiches de fous. On a le vétéran Brésilien Glover Texeira contre le mutant tchèque Jiri Prozachka ? » - Je vois bien le mutant tchèque. T’as vu son dernier K.O ? Tout le combat était superbe. Il faudrait voir les côtes.

Clairement, on parle entre connaisseurs ici. « Je regarde beaucoup l’UFC, et ici on peut parier sur tout » précise Lorenzo, excité à l’idée de placer une nouvelle grille.

« Moi je bet surtout « drunk » le soir. Je m’y suis mis pendant le confinement et j’ai bien aimé. J’ai rattrapé 15 ans d’UFC sur Youtube », explique Tarym.

Les deux grinders récitent la liste des combats du jour. Toutes les deux minutes, Lorenzo va se rasseoir, fold sa main et vient poursuivre la discussion entre experts, pour évoquer le duel entre Australiens de ce soir ou la rencontre Poids Pailles féminin. Le croupier s’apprête à resservir une main, Lavis revient à son siège, mais cette fois, il ne se relève pas.

"French disconnection"

Jarry

En l’occurence, le finaliste WPT Five Diamond fait face à un open de Tom Jarry. Son voisin américain a flat les 1 700. Assez parlé d’UFC, le combat, c'est maitneant.

Suite à cet open-kick, Lorenzo envoie le 3-bet riposte. 8 200 jetons demandés. Jarry voit le coup revenir, esquive et envoie le spinning back elbow 4-bet. L’Américain laisse les deux Français s’expliquer entre eux. Apparemment, Lorenzo est prêt à aller au sol : Flying punch 5-bet tapis pour tenter la soumission avec As-Roi. Malheureusement pour lui, Tarym est bien armé. Deux barbus pour retourner le duel à son avantage et valider le K.O.

Lorenzo tape une fois sur le flop Q38. Une deuxième fois sur la turn J et une troisième fois sur la river J. Lorenzo quitte le ring tandis que Tarym peut lever les bras. Le premier round de ce Monster Stack commence bien. 125 000 pour le Français à l’aube du niveau 500 - 1 000.

« This is the French disconnection » commente le voisin de Tom, qui semble avoir apprécié le spectacle fourni par les deux combattants français.

Digestion fatale pour Romain Lewis

Event #16 : 3 000 $ No-Limit Hold'em (Day 3)

Notre Team Pro échoue aux portes de la demi-finale, pris dans un flip contre Brock Wilson. La première finale du Team Winamax attendra encore quelques jours.

Lewis

Il a fait preuve de sérieux, de solidité, de persévérance, mais au poker, ça ne suffit pas. Passer ses flips à 19 left d’un tournoi WSOP fait notamment partie des pré-requis pour prétendre à un bracelet. Romain Lewis le sait, mais les cartes ont décidé aujourd’hui que son beau parcours s’arrêterait en 19e positon.

Le champion du 10 000 $ Turbo avait jusque-là parfaitement négocié son Day 3. Tombé shortstack en milieu d’après-midi, le Français a fait preuve de patience pour trouver les spots de la remontée. Un flip remporté avec 1010 contre le AJ de Pavlo Veksler lui redonne de l’air pour revenir au-dessus de 25 blindes. Pendant deux heures, il manœuvre avec ce tapis jusqu’à se retrouver dans les trois dernières tables.

Au meilleur des moments, Romain trouve le set-up avec deux Rois contre les deux Valets de Mario Navarro. 40 blindes pour le Français, qui deviendront 28 deux mains plus tard, après qu’un Américain ait payé trois streets depuis la SB sur un board 99J9A avec… 55.

Lewis

Revenu du diner-break avec un stack de combat, Romain découvre deux neufs en BB sur un open de Brock Wilson. Tapis pour 1 800 000, que l’Américain paiera rapidement. Le board AK6 donne une top paire à Wilson, suffisante pour mettre fin au parcours du Français.

Après le deep run avorté d'Adrián Mateos sur le 2 500 $ en ouverture, la 13e place de de Joao Vieira sur le Dealer Choice Championship et la 16e place de Mustapha Kanit sur le 6-max, le Team Pro Wina repart avec une une nouvelle perf aussi honorable que frustrante. 18 628 $ tout de même pour Romain Lewis qui prend donc six buy-ins pour le premier ITM de son festival.

Farrell

Alors que les 14 survivants viennent d'être placés sur les deux tables exétieures du plateau télévisé, c'est Niall Farrell qui mène la danse pour l'instant avec plus de 7 millions de jetons. Derrière lui, David Miscikowski (4,2 millions), Alex Foxen (3 M) ou encore l'Italien Davide Suriano sont en embuscade pour aller chercher le Final Five. Cinq joueurs seulement seront en effet invités à revenir demain pour le dénouement de ce tournoi qui promet 558 briques au vainqueur.

Le Géant domine le monstre

Event #21 - NLHE Monster Stack 1 500 $ (Day 1A)

Nouvelle démonstration de force de Mustapha Kanit. Le colosse italien déroule sur ce premier flight pour boucler la journée avec un stack énorme de 550 000 jetons. Le clan français, plutôt nombreux, est quant à lui mené par un autre costaud, en la personne d'Antonin Teisseire.

Musta Romain

Pour ce tournoi titanesque, quoi de plus normal qu’un Géant dans le rôle de chipleader ? Gros stack tout le long de la journée, Mustapha Kanit a littéralement marché sur ce Day 1. Tel un Ent dans la forêt de Fangorn, Musta a écrasé les petits stacks qui traînaient sur sa route, enjambé les montagnes du chipcount pour s’offrir l’une des plus belles vues sur le field.

Après un bon départ, Kanit s’offre le décollage en fin de journée dans un pot multi-way. Open EP 4 500 sur les blindes 1 000 - 2 000, call MP, call CO et Mustapha complète en BB avec Q2. Flush floppée sur 964, Mustapha laisse l’OR s’empaler. C-bet 12 000, les deux autres joueurs quittent le coup et Mustapha envoie une praline à 38 000, payé.

Turn 5, même montant demandé, pour le même résultat. River 8. Cette fois, ça sera tapis, pour environ 90 000 jetons. Son adversaire paie et montre 108, pour une couleur un peu faiblarde. Mustapha s’envole près de 400 000.

Musta

Il ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Sur les deux derniers niveaux du jour, "lasagnammm" appuie encore sur l’accélérateur et percute les stacks adverses en causant bien des dégâts. Sur un énième open de l’Italien 5 500, la SB relance à 8 500… Oups, le Monsieur n’avait pas vu l’open de Musta. Min-raise annoncé et bien entendu, Kanit punit le joueur inattentif : 18 500 pour suivre, ce que fera l’Américain.

Mustapha Kanit

Un premier parpaing 22 000 sur le flop 485. Un deuxième barrel 52 000 sur la turn K, et un troisième à tapis pour les 161 000 restant à son adversaire. Cette fois, c’est un peu trop. Mini tank-fold de la SB qui abandonne un gros morceau à L’Italien. Au moment de faire le constat, ça fait 550 000 pour Mustapha.

Tonin donne le ton

Sur les quelques 900 joueurs encore présents, seul un certain Frank Lagodich compte plus de jetons que l’Italien (635 000). Un autre membre du Team a assuré sa place au Day 2. Certes, François Pirault compte vingt fois moins de stack que l’Italien (28 000), mais ça fera quand même une dizaine de blindes pour entamer la remontada dimanche.

De leur côté, Guillaume Diaz et Romain Lewis ont tenté le Late-Reg ultime en entrant en piste à 23H. Il y avait une heure à tenir, Romain a eu le temps de doubler une fois, mais ni lui, ni Volatile n’ont mis des jetons dans le sac. Retour en piste demain sur le Day 1B, et un peu plus tôt cette fois, pour faire grossir le contingent Winamax au Day 2.

Tonin

Du côté Français, plusieurs joueurs passent le premier test. Antonin Teisseire mène la délégation avec plus de 300 000 jetons, aux côtés de Samy Dubonnet, encore auteur d’une fin de Day supersonique. Les deux hommes reviendront dimanche avec plus de 100 blindes. Alex Réard (207 000) Jonathan Therme, Romain Nusmann, Jimmy Guerrero, Sébastien Guidez et Jonathan Pastore attaqueront le Day 2 avec des stacks confortables. Deux randoms français passés au travers de nos radars, figurent également dans le haut du panier, puisque Mathieu Carpena et Florian Bordet montent respectivement 470 000 et 295 000 jetons.

Vanessa Kade

Travail fait et bien fait pour Vanessa Kade. L'ex-ambassadrice GGPoker termine la journée dans les cimes du classement, avec environ 420 000 jetons.

Anton Wigg
Elle devance notamment Anton Wigg, compté à 390 000 après avoir rentabilisé un full sur la toute dernière main.

Faraz Jaka
Grand sourire, grand chapeau, mais petit tapis pour Faraz Jaka, recensé autour de 55 000, soit à peine plus que le tapis de départ.

On les retrouvera aussi au Day 2 dimanche : Michael Gathy, Kevin Rabichow, Maria Konnikova, Maria Ho, Cary Katz... - Fausto et Flegmatic

Une après-midi très studieuse

ElkY et Phil Ivey en têtes d'affiche d'un tournoi fleurant bon les années 2000 Event #22 : Seven Card Stud Championship 10 000 $

Dans ces colonnes jusqu'à présent, on vous a parlé de No-Limit Hold'em, beaucoup. De Omaha Hi-Lo, un peu. Mais pas encore de Stud. Pourtant, c'est peu dire que cette variante ultra populaire sur la cote est des États-Unis il y a maintenant plusieurs décennies, fait partie des jeux historiques des World Series of Poker. Une discipline où les coups s'enchaînent à la vitesse de l'éclair ; où les joueurs prennent rarement plus de quelques secondes par décision ; où le sens de l'observation et la mémoire sont clés pour se souvenir des cartes déjà sorties chez ses voisins de table ; où les bloqueurs ont donc une importance primordiale pour s'embarquer dans un bluff ou décider d'un call.

ElkY

Une variante "à l'ancienne donc", qui continue de garder une certaine notoriété auprès des initiés à défaut de gagner en popularité, dont le caractère résolument vintage ne pouvait être mieux représenté aujourd'hui que sur ce Stud Championship. Si vous avez arrêté de suivre le poker depuis au moins dix ans, le chipcount au départ de ce Day 2 n'a pas dû vous dépayser outre mesure. Les autres en revanche se sont probablement demandé quelle diablerie les avait transporté aussi longtemps en arrière. En tête d'affiche, on retrouvait ni plus ni moins qu'un improbable duo Bertrand Grospellier / Phil Ivey.

Phil Ivey

Les moins de vingt ans ne peuvent pas le savoir, mais après avoir triomphé au PCA puis un WPT Championship en 2008, c'est sur cette même épreuve à 10 000 $ qu'ElkY a complété sa Triple Crown en 2011, pour l'un de ses premiers tournois dans la discipline. Quant à Ivey, s'il n'est plus la peine depuis longtemps de le présenter, lui et ses dix bracelets dont trois en Stud, le retrouver à pareille fête en 2022 a quelque chose d'anachronique. Après de longues années à bouder les World Series ou à ne s'y présenter que pour une poignée d'Events, le Tiger Woods du poker semble bien décidé à agrandir sa collection, après avoir repris assidument le chemin des festivals high stakes.

ElkY - Phil Ivey

Le destin étant parfois facétieux, il a décidé de faire venir Phil directement à la gauche de Bertrand alors que nous commencions tout juste notre observation de la table du Français. Le premier niveau de 90 minutes de la journée s'apprêtait à toucher à sa fin et, après un départ compliqué, le n°1 de notre All-Time Money List venait de remporter un pot 4-way pour remonter autour des 140 000, sur les 262 000 jetons dont il disposait au départ de la journée. Une seconde main glanée dans la foulée avec une quinte trouvée dès la cinquième street lui permettait même de faire gonfler encore un peu plus son stack, pour faire face aux 310 000 pions de l'ami Phil. Malheureusement, malgré un peu plus de trente minutes passées derrière leur dos, nous n'avons pas eu l'occasion de voir ces deux légendes s'affronter directement.

Adam Friedman

À la place, ElkY lâchera un petit pot contre le triple vainqueur du Dealers Choice Championship Adam Friedman. Après avoir payé sur la troisième puis la quatrième street, le Français lâchera l'affaire sur la septième avec T368 apparent, tandis que l'Américain affichait AT23. Au moment de le quitter, Bertrand affichait un total de 150 000, soit l'équivalent de 15 big bets, alors que le field avait légèrement diminué de 43 à 39 joueurs. Quinze d'entre eux seront payés aujourd'hui, tandis que le bracelet et les 248 254 $ à la gagne seront décernés demain.

João Vieira

Un bracelet que ne verra pas João Vieira. Tombé à moins d'un big bet suite à une main abandonnée sur la septième et dernière street, le Champion du Monde portugais est remonté à 26 000 avant de rendre les armes.

Todd Brunson
Une main qui a au contraire souri à Todd Brunson, qui avait camouflé un brelan d'As grâce à deux flèches cachées parmi ses trois cartes fermées.

Cary Katz
Habité de tout ce que la planète compte de High Rollers en No-Limit Hold'em, Cary Katz aime de temps en temps s'inviter sur des tournois de variantes aux WSOP. Entré au tout dernier moment au départ du Day 2, il est toujours dans le coup pour aller chercher son tout premier bracelet.

Flipping and going in Las Vegas

Event #24 : NLHE Flip & Go 1 000 $ (Day 1)

Flip & Go

Ça s'agite autour de la table 225 de la section jaune du Paris. Une table finale de Daily Deepstack, déjà ? Non, l'organisation a simplement décidé de démarrer dès aujourd'hui les qualifications pour le tournoi Flip & Go, initialement prévu pour commencer demain dimanche. Lancé pour la première fois en 2021, cette épreuve peut s'apparenter à une déclinaison de nos Midnight Deglingos, à la sauce WSOP. Pour un ticket d'entrée de 1 000 $, chaque joueur gagne le droit de s'asseoir à une table de 8-handed pour y jouer un flash, dans ce que l'on appelle ici le "pineapple style". Tout le monde reçoit trois cartes et en défausse une après la découverte du flop. On retourne les jeux dès le turn pour offrir la chance à chacun d'appeler la carte de son choix. Rien de plus simple. Remportez votre table et "congratulations, your are in the money!" Une fois tous les qualifiés connus, le véritable Day 1 démarre dans la soirée, en l'occurrence à 19 heures, pour un tournoi de No-Limit Hold'em en deux jours tout ce qu'il y a de plus classique, avec son tapis de départ de 20 000 jetons et ses niveaux de 30 minutes.

Flip & Go

Et ne croyez pas que ce tournoi n'adore que des inconnus en quête d'une place payée facile. Bien au contraire. Cette année, l'impulsion a ainsi été donnée par Brian Rast, qui a tenté sa chance à cinq reprises - sans succès - dans la foulée de son élimination du Stud Championship. Parmi les premiers qualifiés se trouvait même Brek Schutten, celui-là même qui a terminé cinquième du High Roller à 25 000 $ puis runner-up du 50K il y a quelques jours. On n'a pas tous la même vie. "L'an dernier, il y a un mec qui a envoyé 43 bullets et un autre 28, a glissé dans un sourire Pavlo Veksler, autre régulier du circuit et des WSOP. L'un des deux est allé jusqu'au Day 2, je crois." Avec 21 000 $ pour le premier finaliste et 180 000 à la gagne, on leur souhaite surtout d'avoir atteint la TF, où l'on retrouvait d'ailleurs d'autres gros noms, comme Jake Schwartz et David Peters. Toujours en quête de la value ultime, ces joueurs-là savent qu'en cas de qualification, ils se retrouveront avec un edge énorme sur le reste du field, composé en majorité d'amateurs. Si l'idée de venir tester votre réussite vous intéresse, vous avez jusqu'à 15 heures dimanche.

Flip & Go Pierre Calamusa

Éliminé prématurément du Monster Stack sur une sombre histoire de Rois craqués par deux Valets dans un pot de près de 200 blindes, Pierre Calamusa n'a pas connu plus de chance sur ce Flip & Go. Avec 9-5-2 offsuit, difficile d'espérer quoi que ce soit à partir d'un flop K47.

Mike Matusow
On peut être un des visages les plus connus des WSOP, compter trois bracelets et près de 10 millions de dollars de gains à son palmarès, et vouloir venir tenter sa chance sur un bon vieux flip des familles. Pas vrai Mike Matusow ?

Mike Matusow - Tomasz
On félicite Tomasz qui, en plus de sa qualification sur sa troisième bullet "seulement", a gagné sa photo souvenir avec The Mouth.

Le monstre est affamé

Pour la première fois en cinq ans, le tournoi franchit les 6 500 entrées Romain Lewis et Adrián Mateos rejoignent Mustapha Kanit au Day 2 Le contingent français est de qualité Event #21 : NLHE Monster Stack 1 500 $ (Fin du Day 1B)

Monster Stack Paris

Aussi impressionnante que soit la photo ci-dessus, elle ne capture qu'une fraction de ce que fut ce Monster Stack cuvée 2022 ces deux derniers jours. Avec un tournoi éparpillé aujourd'hui sur les trois (immenses) salles du Paris et du Bally's, il était d'ailleurs impossible d'espérer ne serait-ce que rassembler les 3 561 entrants de ce samedi sur un seul cliché. Un chiffre ébouriffant qui fait monter le total à 6 502 inscriptions, soit la plus haute affluence enregistrée depuis 2017 et le sacre de Brian Yoon devant 6 715 autres joueurs. Et si le tournoi se jouait à l'époque en freezeout, il était également programmé deux semaines plus tard, ce qui lui assurait un public bien plus conséquent.

Romain Lewis

Une chose est sûre : à se balader entre les tables à l'approche de la fin de journée, ce Monster Stack a définitivement des airs de Mini Main Event. Tout le monde semble être heureux d'être là, l'ambiance est détendue et rafraîchissante, peut-être grâce aux nombreuses pintes de Corona passant de main en main pour célébrer le fait de revenir jouer le lendemain. "C'est un tournoi à jouer absolument, le plus d'heures possible," abonde Romain Lewis, qui a néanmoins pris son temps pour arriver, n'attaquant que sur les coups de 16 heures. Il faut dire que le Bordelais a vécu un très long vendredi aux tables, entre son deep run sur le 3 000 $ et sa première tentative infructueuse sur ce même Monster. Il bag cette fois un tapis de 210 500 assez nettement supérieur à la moyenne, devançant d'un rien son compère du Team Winamax Adrián Mateos, pointé à 206 000. Pas de Day 2 en revanche pour Guillaume Diaz, éliminé sur... la toute dernière main du jour. Aïe.

Rosalie Petit

Aux côtés de rLewis, le contingent français a clairement de la gueule. Il faut dire que ceux qui sont sur place en cette première quinzaine de juin sont pour la plupart des professionnels accomplis, décidés à profiter à fond de cette première édition intégrale post-Covid. C'est le cas de Christopher Marcadet - que nous vous présentions hier via une longue interview - grimpé à 317 000 sur sa deuxième bullet, grâce notamment à un brelan floppé transformé en full, quand son adversaire trouvait trips river. Non loin derrière lui se place Rosalie Petit. "J'aurais du mal à te sortir un gros coup..., débute-t-elle avant de retrouver la mémoire. J'ai fait deux hero calls et j'ai quand même pris un joli pot contre monsieur au siège 4. Il open en MP et je flat Roi-Dame off de small blind. Flop Roi-Dame-3 avec deux piques, je check/raise de 4 000 à 12 000. Turn 9, je mise 29 000. River doublette du 9, je check/call 38 000 et il avait As-Valet avec l'As de pique."

Léo Soma

Outre Romain, Antonin Teisseire et Alexandre Réard, qualifiés eux lors du Day 1A, un autre Champion du Monde tricolore sera de la partie au Day 2, et non des moindres : le dernier en date Léo Soma, qui reviendra avec environ 280 000. Nos radars ont également repéré Fabrice Bigot (165 000), Antoine Saout (135 000), Jérémy Palvini (76 000), Clément Van Driessche (70 000) et Sylvain Loosli (50 000).

Adrien Delmas - Alex Foxen

Adrien Delmas a lui réussi à s'en sortir tout en ayant passé une bonne partie de sa fin de journée à la table d'Alex Foxen. "C'était mieux sur la table d'avant, glisse le Londonien, j'avais la position." Avec 91 000 jetons, le Top Shark 2018 termine dans le ventre mou. "J'étais monté à 180 000, mais j'ai bluffé avec hauteur 9 un mec qui avait deux paires. Le spot était bon quand même, il n'était vraiment pas content de payer." Ragnarok peut désormais retrouver sereinement ses colocs végassiens Samy Dubonnet et François Pirault, qualifiés la veille. Une villa avec de la qualité pokeristique au mètre carré donc.

À l'international, en plus d'une majorité écrasante d'Américains parfaitement inconnus, ont notamment réussi à se faufiler entre les balles le top reg EPT Frederik Jensen, Allen Kessler, le November Nine tchèque Vojtech Ruzicka, le recordman de bagues WSOP-Circuit Maurice Hawkins, Pavlo Veksler ou encore le troisième du Main Event 2009 et récent vainqueur de bracelet Alex Livingston. Ils devront tous être d'attaque dès 10 heures du matin, heure très matinale à laquelle reprendra le Day 2. On attendra de notre côté le début d'après-midi avant de repasser voir ce qui se trame. D'ici-là, peut-être que le monstre aura pris une forme un peu plus humaine.