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Winamax Poker Open Madrid - Main Event - 2

82 déçus pour commencer

Le Day 2 est lancé avec 394 joueurs 312 d'entre eux seront récompensés Main Event 500 € (Début du 1C)

Day 2
À midi, Matthieu Duran s'emparait du micro pour des messages de félicitations. Adressés d'abord au staff du casino de Torrelodones et aux collègues de Winamax, en train d'organiser le plus gros tournoi 6-max du monde (2 182 entrées !). Et ensuite aux joueurs, en particulier les 394 ayant atteint le second tour.

Mais seulement 312 d’entre eux seront récompensés en argent comptant, et dès le coup d’envoi, les premières désillusions pointaient le bout de leur naseau. Témoin le Baron Ben Bragi, dont les 10 BB se sont envolées en moins d’une heure. Le Saint-Patron des Pokerpotes était pourtant muni de la meilleure main de départ du Texas Hold’em au moment de les mettre au lieu, et il n’avait qu’un seul adversaire devant lui. « Bataille de blindes, je suis de SB avec les As. Je shove mes 12 BB, j’avais volé les blindes une fois juste avant. Il paie avec paire de 5. Flop : 2-4-4. Turn : 10. Rivière : 5 ! » On partage la déception du Baron, qui s’était pointé au casino avec un costume encore plus classe que celui porté sur le Day 1.

Pendant ce temps, ceux qui tiennent bon avec peu de jetons se voient placés face à des dilemmes insolubles. Prenez par exemple Pierre Letailleur, qui 3-bet à 35 000 après une relance de Loic Debregeas. Une sur-relance payée par Franck Charpentier en grosse blinde, mais pas par Loïc. Sur le flop 453, Franck check, mais c’est pour mieux annoncer all-in après le c-bet de 32 000 envoyé par Pierre. Ce dernier est couvert et ne joue plus que 160 000 (23 BB environ). Il se tâte, se tâte, plaide avec Franck (« tu me montreras ? ») et finit par rendre ses cartes. Franck ne montrera pas les siennes, et la discussion qui suivra laissera apparaître que Pierre a jeté une main énorme. « Je bats les Dames, les Valets, les 10, mais sur ce flop il peut très bien avoir brelandé…. » Loïc Debregeas reste perplexe : « A chacun sa lecture.. »

Short-stack lui aussi, le Top Shark 2022 rejoindra quelques minutes plus tard le banc des bustos pré-bulle, de même que son quadruple Champion du Monde de coéquipier. Revenu avec à peine 10 BB, Adrián Mateos n’a pas mis longtemps avant de mettre son petit tapis en jeu. J8, voilà qui était largement suffisant à ce stade pour tout mettre au milieu. Il se retrouve en quasi flip face au Roi-Dame off de Christopher Miñano Real, qui tremble jusqu’au bout après l’apparition de deux carreaux au flop et d’un Valet sur le turn mais reste bien devant.

Chaussure
Les short-stacks vont devoir rester solides sur leurs appuis en ce début de Day 2 synonyme de sprint vers la bulle

Le petit vélo de Raffael Zarbo

Main Event - 500 € (Day 2)

Raffael Zarbo

Commençons cet article par un erratum : Raffael Zarbo n'a pas empaqueté 922 000 comme nous l'annoncions dans notre chipcount du Day 1A mais 522 000. Un total rectifié avant le Day 2 par le papa Giuseppe, visiblement lecteur assidu de notre reportage et premier supporter de son fiston. Qu'à cela ne tienne, présent dans l'échappée du jour ou planqué au cœur du peloton, l'heure était venue de faire plus ample connaissance avec ce "fils de" de tout juste 18 ans (il les a eus en décembre dernier), qui tient évidemment beaucoup de son père. "J'ai commencé par le online, mais je préfère le live, nous explique. L'ambiance est beaucoup plus sympa, et le niveau aussi." Il faut dire que lorsque l'on signe son entrée sur Hendon Mob par une victoire, en l'occurrence sur un tournoi Omaha à 750 € siglé APO, pour un peu plus de 16 000 €, il y a de quoi nourrir quelques petites idées.

Mais n'allez pas croire que le petit Raffa se repose uniquement sur l'ADN familial. Comme tous les jeunes de sa génération, il a la chance de pouvoir bénéficier des nombreux outils à sa disposition. "Vidéos, streams et solvers, pour pouvoir me pencher sur des spots spécifiques." Le travail, l'excellence et le goût de l'effort font partie des valeurs que cultive Raffael depuis déjà de nombreuses années. Rentrez son nom dans Google et vous trouverez une majorité de liens en rapport avec le cyclisme. Tu nous expliques Raff' ? "J'ai été sportif de haut niveau jusqu'à cette année. J'ai donné ma démission il y a deux mois. J'avais une petite perte de motivation et puis c'est vrai qu'avec les premiers résultats que j'ai eus, la balance a penché du côté poker. Mais j'étais au plus haut niveau amateur, dans une équipe de national 1."

Se définissant comme "puncheur" sur un vélo, Raffael semble également l'être à une table de poker. "J'ai envoyé deux bullets sur le Day 1A. Sur mon élimination, le mec m'a un peu slowroll, mais pour mon re-entry je suis revenu exactement à la même place. Je me suis un peu vengé..." Cette détermination, il en aura besoin sur ce Day 2 pour avoir tiré sans doute l'une des tables les plus relevées du field. Outre notre WIP Émilien Malbranche, Raffa aura la position sur un certain Nicolas Vayssières et, assis un cran plus à gauche, Nicolas Tarenberque, runner-up d'un WSOP-Circuit à 300 € au feu Cercle Clichy-Montmartre en 2016.

Therme met un uppercut à Luraken

Main Event 500 € (Day 2)

Therme Luraken
L'une des tables de ce Day 2 attire irrémédiablement l'attention, puisqu'elle réunit deux des joueurs qui font incontestablement partie des plus dangereux du field : Simon Wiciak alias "Luraken", et Jonathan Therme. Les deux joueurs sont d'ailleurs entrés en conflit dès le premier niveau... Tout commence par une relance de Luraken à 14 000 au cut-off, payée par John au bouton, Alexis Saban en small blind, et Mathieu Pontin en big blind. Après trois checks sur le flop A37, John décide de miser 18 000, faisant seulement fuir Mathieu Lapoooonte. Sur le turn, un anodin 5, Alexis check, Simon l'imite, et Therme envoie cette fois 60 000. Si Alexis passe après réflexion, Luraken envoie son tapis ! C'est snapcall par le Bordelais avec K10 pour les nuts. Un peu dépité, Simon montre... Q5 pour le deuxième jeu max... Après une river 8, Luraken tombe donc à 225 000, tandis que Jonathan Therme rejoint le clan des chipleaders avec 870 000. "Ça commence bien," se satisfait le grinder. Luraken conserve néanmoins une petite trentaine de blindes pour attaquer la bulle...

Chipleader mais pas trop

Main Event 500 € (Day 2)

Guinier
Les "Chasseurs Vendéens" : depuis que l'un de leurs membres, Jean-Charles, a éliminé Volatile38 jeudi, ce petit groupe de joueurs venu du 85 semble s'être approprié le surnom inventé par mon collègue Flegmatic. C'est en tout cas sous cet alias que s'est présenté Matthieu Guinier, l'un des membres du crew. Un mec qui a connu son petit quart d'heure de gloire aujourd'hui : en effet, son stack a été mal noté hier à l'issue du Day 1C. Alors qu'il avait en réalité baggué 132 000 jetons, un zéro en trop a été ajouté ! Résultat ? Quant le grand manitou de nos tournois live Matthieu Duran a lancé le Day 2 au micro, il n'a pas manqué de saluer le vrai-faux chipleader et ses 1,320 millions de jetons... Cela a en tout cas bien faire rire Mathieu, qui se débat dans ce Day 2 pour atteindre les 312 places payées (parce que oui, 132 000, ça ne faisait que 18 BB au départ de la journée.) "J'aurai préféré avoir ce stack d'un million, là c'est surtout du push or fold..."

Et visiblement, sa team, qui compte également dans ses rangs le régulier Nicolas Merceron (199 000 $ de gains en live), est au top : "On a envoyé quatre joueurs sur six au Day 2 !" En temps normal, Matthieu joue quelques tournois live, notamment les TPS au tout neuf casino de Pornic (mais pas du tout sur les tables en ligne) et est surtout venu à Madrid pour kiffer. "J'ai commencé dans un club vendéen, et cela fait 20 ans que je joue, mais j'ai moins de temps désormais avec ma vie de famille. Et à chaque fois que je rejoue, je trouve que le niveau a beaucoup augmenté !" On lui fait confiance pour se mettre une nouvelle fois au niveau.

Haygus Barbero
Sur une table adjacente, on a aussi retrouvé un Haygus un peu chafouin, malgré le fait qu'il soit très bien pourvu en jetons : "Sur ma première table, il n'y avait que des petits tapis, je me suis gavé, c'est marrant de jouer les stacks faibles des joueurs adverses. Là, il y a deux énormes tapis (dont Nacho Barbero juste à sa droite), ce n'est pas la partie la plus fun. Heureusement, j'ai la position sur eux." Alors, Hayg, comment vas-tu négocier cette situation à l'approche des places payées ? "S'ils relancent trop, je réagirai si j'ai des mains pour le faire, avec des blockeurs par exemple. Mais ils peuvent me faire mal." On l'a compris, plus question de mettre la pression constante sur toute la table...

La lanterne rouge brille de mille feux

Main Event - 500 € (Day 2)

Caleb Godin

"Il faut écrire sur moi, j'étais le dernier au chipcount ce matin, j'avais quatre blindes !" C'est ainsi qu'est venu se présenter à nous Caleb Gobin peu après l'éclatement de la bulle. Devant lui, un stack bien plus costaud que trois heures plus tard, "de 55 blindes environ". Mais alors que s'est-il passé ? "Ah il faut que je te raconte tout ? J'ai commencé par doubler avec Valet-8 contre As-Dame, en plus en prenant l'argent mort de la grosse blinde qui n'était pas encore arrivée. Ensuite As-Roi contre Roi-10, plusieurs open sans être payé pour remonter à 20-25 blindes et finalement une trentaine à la bulle. Et là je viens de passer paire de 9 contre Roi-Dame chez l'ancien chipleader de la table." Une nouvelle ouverture au hi-jack suivi d'un deux barrel plus tard et le voici en pause avec 628 000 pions, pour une moyenne à 400 000. "Ah mais je suis vraiment bien en fait ! Il y a vraiment moyen que je fasse TF, je joue beaucoup sur Wina. Bon en revanche je suis un noob du live, j'ai fait une seule place payée." Dis-nous en plus Caleb.

"Cela fait plusieurs années que je joue, j'envoie un très gros volume en MTT, à jouer entre dix et quinze tables en même temps et je suis largement positif." Qualifié pour ce Main Event via l'un de nos nombreux satellites dominicaux, il a vu son Day 1B tourner court avant de tenter sa chance sur un Hit & Run, sans succès. "Mes potes ont commencé à me dire : faut que tu rejoues, le tournoi est beaucoup trop beau." Piochant dans ses derniers personnels pour s'inscrire sur le Day 1C, il passe une plutôt bonne journée, jusqu'à cette avant-dernière main, où sa paire de Valets ne tient pas contre As-10. "Derrière, j'étais un peu dépité. Au départ je voulais rentrer tôt et puis finalement on a fait la fête... et disons que je n'ai pas beaucoup dormi. Donc là je suis épuisé, mais super heureux !" En lui souhaitant de tenir le coup pour cette (très) longue journée en perspective, afin de faire durer la belle histoire.

Thomas Santerne s’éteint à la bulle

Après un long main-par-main, Thomas Santerne perd un coinflip décisif à 313 joueurs restants Éliminé par Alexandre Dana, il est le bubble-boy officiel de ce WPO, mais se console avec un buy-in live de 500 € 312 joueurs sont désormais assurés d'empocher 1 000 € Main Event 500 € (Day 2)

Bulle
1 000 €, c'est une somme. C'est ce que nous avons compris durant la bulle de ce Main Event du Winamax Poker Open Madrid. Il a en effet fallu 1h45 de main-par-main pour passer le cap des places payées ! Une phase débutée avec 315 joueurs restants et compliquée à coordonner : le tournoi se jouant dans deux salles différentes, le floor principal du tournoi, posté en salle Francesa, avait son téléphone collé aux oreilles pour savoir ce qu'il se passait au même moment dans la Mandala Bay. C'est parti pour le moment le plus stressant depuis le début de ce Main Event !

Bulle
Première main dans le hand-by-hand, et c'est José Ignacio, vainqueur du Tornado dans ce festival, qui parvient à doubler contre Gino Cardena. Dans le même temps, Ludovic Uzan (photo) réussit un bon call river avec top paire : s'il prenait la mauvaise décision, il lui restait 3 blindes...

Bulle
Aucun all-in and call n'est signalé sur la seconde main. Mais trois tapis payés sont annoncés sur la main suivante. Soraya Estrada va doubler contre un certain Hugo (photo), dont les AA vont tenir contre le Q8 de la joueuse, à l'issue d'un board 107584 qui offre une flush à notre Français. Dans le même temps, c'est Jeremy Combes qui parvient lui aussi à doubler : avec 6-7 sur un tableau K-8-6-7, il n'hésite pas à engager son tapis quand son adversaire le lui demande. Opposé à K-Q, il ne prend pas d'horreur sur la river. En revanche, c'est ensuite terminé pour José Aguilera qui ne résiste pas à Gino Cardena. Pour lui, ce sera donc la 315e place.

Quatrième main et quatrième all-in and call dans ce main-par-main : avec AA contre QQ à tapis préflop pour ses derniers 112 000, Benjamin Bastian s'offre lui aussi un sursis après un tableau 24246.

Bulle
Dans la foulée, Fred Musa engage son tournoi avec As-Dame, et se retrouve lui aussi en situation de 50/50 contre une pocket paire de 5. Il trouve une Dame bienvenue pour lui sauver la mise, même s'il ne semblait pas trop stressé. "J'avais faim, au pire j'allais manger."

Bulle
Main suivante, et nous voyons la situation se décanter un peu plus : Mehdi Elmeray prend sa chance avec 55 pour ses derniers 36 000 depuis la BB après un open UTG+2, mais tombe sur les deux As d'un des gros stacks du tournoi, Pier Angelo Perrazzi. Aucun miracle pour le Français sur QQK6J, qui termine donc 314e du tournoi et repart sans rien, à part quelques souvenirs.

Bulle
Plus qu'un joueur à éliminer donc pour entrer dans l'argent, et ça tombe bien : trois all-in and calls sont annoncés sur la main suivante. Un premier joueur double en Mandala Bay, puis Ouadji Oueslati (photo) en fait de même en salle Francesa, avec ses deux Barbus. Opposé à A6, il s'en sort après un tableau sans aucun As ni trèfle.

Bulle
Mais il reste donc une table où un coup assez peu commun en période de bulle est en train de se dérouler : après un open en petite blinde d'Alexandre Dana à 35 000, Thomas Santerne n'hésite pas à 3-bet shove 26 blindes depuis la BB, ce qui est tout de même une tonne à ce stade du tournoi, où la notion de survie est plus que jamais essentielle. Alex trouve un call avec JJ, et est opposé à un AQ qui va devoir améliorer pour laisser Thomas en vie dans ce tournoi. Mais le tableau K924K sera le dernier de cette bulle : Thomas Santerne termine 313e et bubble-boy officiel de ce Main Event WPO.

Thomas
Une clameur et une salve d'applaudissements retentissent alors dans la salle Francesa : pour beaucoup de joueurs de ce field composé en grande partie de récréatifs, faire l'argent sur ce tournoi est déjà un accomplissement : "C'était mon objectif, confirme Cindy Mendes, présente à la table où s'est déroulé le coup décisif. Maintenant, on peut souffler !" Mais Thomas ne repart pas les mains vides : comme le veut la tradition sur les Main Events des festivals Winamax, il gagne un buy-in de 500 € à utiliser sur l'un de nos prochains tournois live, valable durant un an. Bratislava, Dublin, ou une future étape espagnole (?) : on pourrait revoir rapidement Thomas sur nos events live !

Applause
Après l'élimination du Français, 312 joueurs écrivent donc leur nom au palmarès de ce Main Event WPO Madrid, et repartiront avec une récompense de minimum 1 000 €. Parmi eux, on recense quatre Team Pros Winamax, Davidi Kitai, François Pirault, Bruno Lopes et Pierre Calamusa, ainsi qu'une palanquée de joueurs dont on vous a pour la plupart déjà parlé durant ce coverage : Mika alias Shishi, Stefan Baczynski, Juan Manuel Pastor, Pierrick Latalleur, Matthieu Lamagnère, Nicolas Vayssières, Julien Ehrhardt, Simon Wiciak, Mehdi Kechiche, Pascal Roumier, Fred Musa, Alexandre Dana, Hayg Badem, Nacho Barbero, Rosalie Petit, Hadrien "Chance44" Gallois, Robin de la Garenne Poker, Jonathan Therme ou encore le responsable de l'offre du poker online chez Winamax Benjamin Gélin.

On peut déjà féciliter tout ce beau monde, mais les choses sérieuses commencent maintenant : il va falloir viser la qualification pour le Day 3, là où seront distribués les gros sous, en évitant de sauter lors de la période post-bulle, toujours riche en éliminations. Le prochain palier du payout est loin devant, puisque le gain distribué n'augmentera que pour le joueur terminant en 239e place, et de seulement 50 €. Vous avez dit prendre des risques ?

Bulle Raffael Zarbo

Pendant ce temps, dans la salle Mandalay, Raffael Zarbo n'a pas eu froid aux yeux pour ouvrir Q4 au bouton avant d'envoyer trois barrels sur un board 6527A. Mis à tapis sur la river, le tombeur d'Adrián Mateos, Christopher Miñano Real a tranquillement payé pour sa survie avec... A9. "No fear!" a alors lancé Pierre Calamusa, en checkant l'Espagnol.

Split Table TV
Les spectateurs de la table télévisée ont eux eu le droit à... un split. Merci tout de même à David Comerón, qui a assuré le spectacle en mettant tout le temps du monde à retourner préflop la même main que son adversaire, As-10 off.

DU François
François Pirault n'a pas beaucoup tremblé au moment de payer pour ses 98 000 restants sur la turn d'un tableau 69Q4. Le Top Shark 2021 avait ouvert en bataille de blindes avant de slowplayer sa paire de Dames et ne craignait donc rien contre le Q7 de son voisin de droite.

Pierre Calamusa - Françoit Pirault
Deux W rouges tout sourire à la bulle. Malheureusement, l'un d'entre eux a déchanté peu après l'entrée dans les places payées. On vous en parle plus longuement dans un prochain article.

Pour mille briques t’as plus rien

Main Event 500 € (Day 2)

Pierre Calamusa
Si nous étions parfaitement préparés à voir des dizaines de joueurs faire la queue au bureau des paiements durant l'heure suivant la bulle, on n'avait en revanche pas vu venir l'élimination prématurée de Pierre Calamusa. Passer de 140 BB à zéro en tout juste 4 heures, 90 minutes d'entre elles ayant été monopolisées par la phase de main par main : mais qu'est-ce que tu as foutu, Pierre ?

LeVIetF0u ne s’est pas éternisé sur son Day 2, se dirigeant d’un pas rapide vers la caisse pour collecter son gain et s’inscrire immédiatement au High Roller, qui vient de débuter avec déjà 60 inscrits assis à tapis (le montant de son ITM et le buy-in du HR sont d’ailleurs identiques : mille euros). « J’ai rien pu faire aujourd’hui. Dernière main j’ai 20 BB, QJ contre AA sur un flop 2-4-6 avec deux coeurs. Valet turn, mais brique rivière. » Un confrère de Poker52 m’a aussi résumé un tirage de quinte par les deux bouts joué à fond au flop contre deux joueurs : Pierre fait face à deux joueurs mais incroyablement, c’est le troisième joueur qui gagne en trouvant une improbable quinte par le ventre !

Le compteur affiche actuellement 219 joueurs restants : on a perdu près de cent joueurs en un peu plus d'une heure. Mais, on le répète : la chose était parfaitement attendue.

Nacho copieux

Main Event - 500 € (Day 2)

Nacho Barbero

Il ne devait pas être là et il se retrouve quasi chipleader du plus gros tournoi 6-max de l'histoire à moins de 200 joueurs restants. Telle est l'histoire de Nacho Barbero sur ce Winamax Poker Open. Alors que Mustapha Kanit, l'instigateur de ce voyage madrilène impromptu, n'a lui pas franchi le Day 1, l'Argentin semble dérouler son poker. Déjà dans le Top 20 au départ de ce Day 2, avec un confortable tapis de 665 000, l'homme aux 4,5 millions de dollars de gains en compte désormais presque trois fois plus, soit environ 1,8 million.

Sous nos yeux, celui que ses parents ont un jour appelé Jose Ignacio s'est fendu d'un joli call pour un pot conséquent supplémentaire à mettre dans son escarcelle. Nous arrivons alors que quatre cartes ont déjà trouvé place au milieu de la table. En grosse blinde, Nacho a misé 30 000 sur K87J et attend la décision de son adversaire au bouton, un certain Felipe Del Valle. Ce sera une relance du côté de l'Espagnol à hauteur de 87 000. C'est payé et les deux joueurs voient débarquer une river intéressante : 8.

Pas effrayé par cette doublette, Philippe Du Val poursuit son agression avec une nouvelle salve à 145 000. L'Argentin réfléchit une bonne minute avant de payer avec un K4 un peu boiteux mais nettement devant le As-5 off de Felipe. "J'ai failli fold," lui souffle Nacho, pour lui signifier que son bluff était tout à fait valable. "Je voulais te faire lâcher exactement ça, un petit Roi." Raté pour cette fois pour Philippe, qui tombe dans la zone rouge. Mais Barbero va bientôt avoir à qui parler, puisque Jonathan Therme vient de récupérer le siège vacant à cette table, deux crans à sa droite.

La preuve par l’image

Main Event 500 € (Day 2)

Mazerolle Day 2
Davidi Kitai lui-même l'a souvent répété : l'image perçue est l'une des composantes essentielles à maîtriser pour un joueur lors d'un tournoi de poker live. Hugues Mazerolle semble l'avoir parfaitement compris. Depuis le début du Main, il se construit une image de joueur maniaque, comme au début du tournoi où il jouait toutes les mains, mais aussi depuis le passage de la bulle : "Au début, je passais pour un mec bourré. Là j'ai une image de degen et je me fait livrer. Tout à l'heure, un mec m'a 4-bet shove 50 blindes avec Roi-Valet, quand j'avais deux Dames." Car oui, l'avantage de cette méthode, c'est que vos adversaires ont tendance à ne plus trop vous croire, ce qui permet de valoriser grassement ses belles mains. Pourtant, après avoir monté un stack de plus de 2 millions de jetons, Hugues nous affirme s'être un peu calmé : "Maintenant, je suis plus sage." Mais cela n'a pas l'air de changer grand-chose : ses adversaires ne semble pas vouloir le prendre au sérieux, en témoigne la main suivante.

Stefan Hugues
Stefan Baczynski relance à 36 000 au bouton, et Hugues décide de surrelancer à 116 000 depuis la petite blinde (on imagine que ce n'est pas la première fois qu'il place un 3-bet). Stefan s'aligne, et propose 65 000 après un check de Mazerolle sur le flop A2Q. Hugues paye la somme demandée, et check le turn A. Cette fois, ce sera 115 000 pour suivre. Mais "WhenLamboXD" décide d'employer la manière forte et annonce tapis... Stefan passe instantanément, et Hugues passe ainsi à plus de 2,4 millions après ce coup. "Je vous l'avais pourtant dit que j'étais sage ! C'est avec des value hand qu'on fait de l'argent en tournoi, pas avec des bluffs," conclut Hugues. Aux dernières nouvelles, Hugues se positionne comme l'un des chipleaders de ce Main Event à 150 joueurs restants, avec 2,8 millions de jetons en sa possession.

Table de marque… barre espace

Main Event 500 € (Day 2)

123 joueurs au compteur à une heure de la pause-dîner : comme elle semble déjà loin, l'atmosphère de cirque du Day 1C avec ses presque 1 000 joueurs. On rentre dans le dur, comme on dit, et le bureau des paiements ne désemplit pas depuis quinze heures, heure à laquelle nous sommes officiellement entrés dans l'argent. Voici une petite sélection des joueurs certes déçus, mais payés.

Benjamin Gelin
Fixer les garanties des WInamax Series, équilibrer l'offre de tables de cash-game, atteindre la quadrature du cercle sur la répartition des jackpots Expresso... En ligne, Benjamin Gélin s'occupe d'une foule de choses pour Winamax. En live, son parcours sur le Main Event s'est arrêté en 177E place, pour un prix de 1 100 €
Christophe Beyer
Il l'est l'un des plus anciens représentants des Red Diamond : Christophe Beyer ne manque que rarement les évènements live Winamax, auxuquels il est invité en sa qualité de membre du club des joueurs les plus assidus et fidèles à Winamax. Avec cette 220e place, il ajoute un nouveau festival à son palmarès, après le WPO Dublin (2013), le SISMIX Marrakech (2017) et le SISMIX Costa Brava (2019).
Rosalie Petit
Et un min-cash pour Rosalie Petit, un ! Une 225e place valant 1 050 euros : de quoi immédiatement rejoindre le High Roller ?
Frédéric Busa
Aucun doute : Frédéric Musa repartira satisfait de sa première excursion sur le circuit live. Le taulier de Skyrock décroche une 250e place parmi les 2 182 joueurs à la bulle, ayant trouvé au passage ce qu'il cherchait : le grand frisson, comme seul le poker peut en procurer. Par exemple au moment d'engager tous ses jetons à la bulle et de se faire payer...
Emilien Malbranche
Quand il n'est pas en train de retaper de vieilles bicoques pour les transformer en palaces cosy, Emilien Malbranche bâtit des murs de jetons sur nos tournois live. Pour sa 257e place, le pote de Pierre Calamusa récole deux buy-ins.
Mickaël Muselli
Ce n'est pas sur le WPO Madrid que Mickäel Muselli battra son record sur un Main Event Winamax : il se contente ici d'une 273e place, après une 11e place sur le SISMIX (2017) et une 13e place à Dublin (2019).
Hugo Saint-Paul
Il était classé très haut en début de Day 2, en 11e position sur 394. Pourtant, ce n'est que de justesse qu'Hugo Saint-Paul s'est glissé dans les places payées, avec une 292e place parmi les 312 joueurs payés.

Le Google Doc des ITM du Main Event est actualisé heure par heure. Cliquez sur le bouton jaune !

Tous les ITM du Main Event

La Belgique, trois fois !

Main Event 500 € (Day 2)

Frères
Il y a des équipes qui se contentent d'afficher un logo sur leur tee-shirt pour marquer leur appartenance à leur team. Et puis il y a la Frietjes Team. Si vous connaissez la traduction du nom (frietje signifie frite en flamand), vous pouvez subodorer que vous avez affaire à un groupe de joueurs belges. Et eux, ils ont mis les petites barquettes dans les grandes pour se faire remarquer dans ce Main Event : le sobriquet de chaque membre est inscrit au dos de leur polo, et la phrase fétiche de chacun est également marquée sur leur manche ! Pour Adriano, c'est "Luck is an attitude". Pour Fabrizio, c'est "Get busy living, or get busy dying". Et enfin pour le troisième larron, Fred, c'est "The world is yours", "en référence à Scarface," nous précise t-il. Mais d'où viennent donc ces polos personnalisés : "Je bosse chez Levi's, c'est plus facile !"

Fred
Comme vous pouvez le constater, les trois larrons venus de Bruxelles n'ont pas fait le voyage pour rien : Fabrizio et Adriano ont passé la bulle dans ce Day 2, et hasard du tirage au sort se sont donc retrouvés côte à côte en salle Mandalay (Fabrizio a malheureusement été éliminé aux alentours de 18 heures). Et si vous n'aviez pas remarqué le petit air de famille, les deux joueurs sont frères : "On a commencé à jouer le week-end en famille, se souvient Fabrizio. En fait, on a toujours joué aux cartes." Et comment Fred s'est-il greffé au duo ? "Deux de nos femmes étaient amies, et on s'est connus comme ça, explique ce dernier. Maintenant, elles ne sont plus en contact, mais nous on a continué à se voir."

Résultat, le trio (qui est en réalité un quatuor, un membre manquant à l'appel) se retrouve maintenant pour quelques parties privées et se fait des kiffs en live sur les events Winamax : "Fabrizio et Adriano en sont déjà à leur 3e festival Wina, ils sont allés Marrakech et Lloret de Mar. Moi, c'est mon 2e, j'étais juste à Lloret", détaille Fred. On aimerait bien que Winamax fasse un festival en Belgique... On voudrait aussi aller à Vegas pour mes 50 ans, mais il faut d'abord que nos femmes acceptent !" Pour ce WPO, ils logent à l'hôtel dans le centre de Madrid, et on déjà eu l'occasion de visiter un peu la ville. Ce vendredi s'annonce en revanche plus festif : "On fait la 'guindaille' !" (comprenez une grosse teuf en argot belge). On ne doute pas que leurs polos seront bien visibles dans les bars madrilènes...

Hoodie
La Frietjes Team a aussi ses hoodies et son petit slogan commun

Ça s’en va et ça s’en va

Main Event - 500 € (Day 2)

Davidi Kitai

Et un Team Pro à la mer, un ! Après Pierre Calamusa, c'est au tour d'un autre W rouge vainqueur d'un Main Event Winamax live de prendre la porte sur ce Day 2. Davidi Kitai ne devrait pas garder beaucoup de bons souvenirs positifs de cette journée, durant laquelle il a commencé à quelque peu accuser le coup une fois la bulle franchie. Il ne lui restait plus qu'une quinzaine de blindes au moment de tout envoyer au milieu avec une main légitime mais spéculative, JT. Depuis la grosse blinde, Nills Mallon trouve une paire de 7 et se charge de cueillir notre Belge préféré, qui signe une septième place payée sur un Main Event WPO, la sixième consécutive depuis 2015.

À noter que selon le toujours très bien renseigné moteur de recherche Google.com, en plus d'avoir un talent certain pour passer ses flips, le bourreau de Kitbul est joueur de volley-ball professionnel, évoluant au poste de libéro au TV Baden, club de deuxième division allemande qui a terminé la saison en dixième place sur treize. Les vacances commencent donc plutôt bien pour lui.

Hayg Badem

Juste avant cela, Hayg Badem nous avait apostrophé d'un air désolé. Sur sa table, un board 97684 était déroulé et des jetons éparpillés un peu partout. "J'ai open UTG avec deux 7, et il a défendu avec 85." Continuation bet, check/raise, all-in and call, la suite du coup s'est écrite toute seule, amputant le tapis du finaliste du SISMIX Costa Brava d'environ 600 000. "C'est le premier coup d'arrêt du tournoi, se lamente-t-il. Avant ça, ça n'avait fait que grimper." Dommageable, mais pas catastrophique pour autant, Haygus gardant un tapis plus que décent d'1,5 million de jetons, toujours nettement supérieur à la moyenne.

La TV lui va si bien

Main Event - 500 € (Day 2)

Chevre.Miel

Alerte rush en table télévisée ! Et comme le dit si bien Juanito, en binôme avec Flavien Guénan sur le streaming lors des dernières heures de jeu : "C'est toujours pour les mêmes." Comprenez par là que Nicolas Vayssières fait partie des chipleaders de ce Main Event du Winamax Poker Open 2022, alors que 91 joueurs viennent de partir en pause dîner pour 70 minutes. L'histoire de cette chevauchée fantastique démarre par... un flip, quoi d'autre ? Derrière une relance adverse, Chevre.Miel trouve As-Roi, 3-bet comme de raison puis paie les 30 blindes de son adversaire et passe devant sa paire de 8.

La suite ressemble selon ses dires à "une livraison", signé Christopher Miñano Real, l'homme qui a fait des misères à Adrián Mateos et Raffael Zarbo en début de journée. "Je min-raise paire de Dames, il 3-bet pour onze blindes, je 4-bet à 40 BB et il call avec deux 7." "Attention, paire de 7 c'est fort," glissera-t-il avant que le board ne soit dévoilé, en référence à sa main fétiche, mais rien ne vient contrecarrer ses projets. Alors qu'il était à un lancer de pièce d'une quasi-élimination, le voici à trois millions de jetons, soit l'équivalent de presque trois fois le tapis moyen.

Chevre.Miel Table

Mais attention à lui, car il devra en découdre au retour de break avec Hugues Mazerolle, l'un des rares joueurs à le devancer au classement avec 3,8 millions. Et autant vous dire que ce dernier est prêt à faire parler la poudre. "Ça va me donner envie de faire des bêtises, nous a-t-il glissé juste avant de s'installer sous les caméras. En plus, j'ouvre les départements et je commence à faire des relances poignées, c'est pas bon..." Amis viewers, ce n'est pas le moment de changer de chaîne.

91 joueurs pour un Day 3

Main Event 500 € (Day 2)

Table TV
91 joueurs restants au dinner-break de ce Day 2 sur les 2 182 entrées du Main Event : il reste 4,1% du field initial. Le plan est de jouer encore... un bon bout de temps, jusqu'à tomber à quatre tables restantes par exemple. A priori, cela nous assure a minima encore huit niveaux de 35 minutes dans ce Day 2. Les floors managers aviseront selon le déroulement de cette fin de journée.

Parmi les derniers joueurs éliminés, on déplore la perte de nombreuses têtes connues, dont certains que nous avons découverts dans ce festival. Voici ceux qui peuvent aller tester le Bongo Loco ou s'inscrire sur les derniers tournois de la journée, dont le High Roller.

Ils remportent 1 350 € :

Violleau
96e : Mehdi Violleau 107e : Jeremy Combes 111e : Simon Wiciak 113e : David Lebron

Dana
115e : Alexandre Dana 119e : Giovanni Renna

Ils remportent 1 250 € :

Comeron
123e : David Comerón 138e : Ludovic Uzan 139e : Benjamin Regalado

Ils remportent 1 150 € :

Stefan
150e : Stefan Baczynski 155e : Isabel Zapateria 161e : Raffael Zarbo

Le vainqueur est dans cette salle

Main Event - 500 € (Day 2)

Le temps de jouer deux grilles complètes au Bongo Loco animé par l'inénarrable Philippe Maurice de Kloudbox que le film de ce Main Event s'est considérablement rétréci. Terminée les tables à perte de vue remplies de qualifiés venus de tous horizons. Nous sommes désormais face à un tournoi à taille humaine. Ils ne sont plus que 52 en course pour le titre et les 130 000 € à la table ; neuf tables ont été installées en Mandalay : s'il vous encore quelques notions de calcul mental et/ou que vous avez lu le titre de cet article, vous avez compris là où nous voulions en venir. Le vainqueur de ce Winamax Poker Open 2022, plus grand tournoi 6-max de l'histoire, faut-il le rappeler, se trouve forcément dans cette salle !

François Pirault

En revanche, et c'est le propre d'un tournoi réunissant bon nombre d'amateurs et, pour nous pauvres Français, de joueurs espagnols inconnus de nos services, plus les minutes passent et plus les chances que nous connaissions le futur vainqueur s'amenuisent. Car pendant que Hugues Mazerolle et Nicolas Vayssières s'amusent en table télévisée, bon nombre de têtes d'affiche ont pris la porte, à commencer par les derniers membres du Team Winamax en course, François Pirault et Kool Shen. Si ce dernier a disparu dans des conditions mystérieuses, le récent runner-up du 25K de l'EPT Monte-Carlo a perdu le flip de la survie pour ses quinze dernières blindes avec As-Roi contre la paire de 10 de Valentin Devooght.

Malcolm Franchi

Un Nick Hautine qui a à son tour rejoint le rang des éliminés du jour, suivi par le Red Diamond Julien Ehrhardt, le troisième en jetons ce midi Vital Villarubia, Jonathan Therme, Mika alias 'ShiShi', le vainqueur du Warm-Up Malcolm Franchi (photo) ou encore le chef de file du Winamax Stream Gang Hadrien 'ViensMonAgno' Gallois. "Je suis quand même très content de la façon dont j'ai joué aujourd'hui, nous a confié Chance44 avant de partir remplacer Flavien Guénan aux commentaires de notre streaming. Malgré la fatigue et le fait que j'ai été longtemps short stack, je me suis surpris à rester patient." Revenu du dinner break avec 35 BB, il a trépassé en deux coups : un As-Roi qui ne tient pas contre As-Dame puis un Roi-Valet poussé pour ses dix dernières blindes qui se heurte à deux Dames.

Jonathan Therme

Jonathan Therme

Vital Villarubia
Vital Villarubia

Tableau de bord 52 joueurs restants (sur 2 182 entrées) Blindes : 30 000 / 60 000 / 60 000 Tapis moyen : 2 182 000 Prochain sortant : 2 200 €

C’est reparti pour un Tour !

La nouvelle nous a pris par surprise. Une surprise délicieuse, lâchée l'air de rien en terrasse, au beau milieu d'un samedi soir déjà très joyeux, par Matthieu Duran, et qui a provoqué un réjouissant réflexe de Pavlov au sein de l'assistance. Le Bongo Loco (en VF : le Loto Deglingo) animé par le toujours aussi survolté Philippe Maurice approchait de sa conclusion. Soudain, le dernier lot fut annoncé.

Un tour avec le boss des évènements live Winamax.

Un tour ? Mais quel tour ?

Allez, je suis sûr que beaucoup ont déjà deviné.

Votre mémoire a besoin d'être rafraîchie ?

Normalement, ce cliché devrait suffire :

WiPT Paris

En attendant de vous en dire plus, dégainez vos agendas et cochez les week-ends suivants :

29 et 30 octobre 2022 : Grande Halle de la Villette, Paris 12 et 13 novembre 2022 : Gran Casino de Aranjuez, Madrid

Nom d'un freeroll, la machine est relancée !

Et sinon, il reste des Espagnols dans ce tournoi ?

Main Event - 500 € (Day 2)

David Alvarez

Oh que oui ma bonne dame, et pas des moindres ! Commençons par celui qui mène les troupes ibériques à moins de 40 joueurs restants, David Álvarez. C'est bien simple, celui qui sévit sur Winamax sous le pseudo LA BOTRILA ne semble avoir connu qu'un seul sens de progression aujourd'hui : vers le haut. De 204 000 jetons ce midi, il flirte désormais avec la barre des 5 millions et ce, en jouant pourtant depuis de longues heures à la droite d'un certain Timothée Marlin. Régulier des moyennes limites chez nous, avec plusieurs finales sur le Go Fast, l'XTASE, le Monster Stack, le Top 50 ou le Magnum, il semble être en plein one time sur ce WPO. [EDIT : le temps d'écire ces lignes, David a remporté un énorme lancer de pièce avec AK contre les deux Dames de Sébastien Guidez, pour franchir la barre des sept millions.]

David Corbacho

Membre du pendant outre-pyrénéen du Winamax Stream Gang, David Corbacho alias Corby, est lui dans une posture bien plus précaire, avec 1,4 million, soit tout juste 20 blindes. Mais à en croire l'interview qu'il a donné à nos confrères espagnols un peu plus tôt dans la journée, il savoure chaque seconde de ce Day 2, comme quelqu'un qui sait qu'il revient de loin. "Hier, lors du vingtième et dernier niveau, il me restait trois blindes." Ce qui ne l'a pas empêché d'empaqueter 173 000 pions. Et puis est arrivé le moment de la bulle et son lot de problèmes. "J'avais à côté de moi un gros stack qui s'est mis à ouvrir toutes les mains. Le reste de la table restait bloqué entre 15 et 20 BB, il a fait ce qu'il voulait." Mais les choses ont changé une fois dans les places payées. "J'ai doublé immédiatement et je me suis progressivement retrouvé avec deux fois la moyenne." Un brelan floppé qui se heurte à une quinte runner-runner se charge de le remettre dans le rang avant un nouveau setup, favorable celui-ci, avec deux Rois contre deux Dames. Un samedi riche en sensations fortes donc, à l'image de ce qu'il a vécu sur ce festival : "C'est la meilleure ambiance que j'ai jamais connue sur un tournoi live !"

José Manuel Gonzalez

Attention à ce joueur Bixente ! Chipleader au départ su Day 2, José Manuel Gonzalez, a.k.a l'homme au sombrero bob, n'a toujours pas quitté le haut du classement. Surtout, il est en pleine confiance, pour avoir remporté il y a quelques semaines à Prague le High Roller Eureka à 2 200 € pour près de 400 000 €, devançant en finale un certain... Nicolas Vayssières, lui aussi plus que jamais prétendant à la TF.

David Garcia
Le reg' du .com David García ne fait pas de bruit, mais lui aussi est toujours là.

Tableau de bord 32 joueurs restants (sur 2 182 entrées) Blindes : 50 000 / 100 000 / 100 000 Tapis moyen : 3 409 375 Prochain sortant : 3 600 €

Samuel Anclevic sort de sa boîte

Main Event 500 € (Day 2)

Anclevic
On l'a constaté au fur et à mesure du tournoi, le field de ce Main Event regorge de grinders de haut niveau, mais pas forcément très médiatisés. C'est précisément le cas de Samuel Anclevic. On nous souffle dans l'oreillette que nous avons affaire à un joueur expérimenté dans le milieu du poker : "Je joue depuis dix ans, confirme t-il. Je suis semi-professionnel. Mais je n'ai jamais trop fait partie de la communauté poker." Samuel roule d'ailleurs sa bosse depuis un bail sur nos tournois online : en vrac, il a en 2017 gagné deux titres Winamax Series en une seule soirée sous le pseudo jenny59200. Plus récemment, il a fait des étincelles sous l'alias LouisLignare, avec un titre Pokus, une troisième place sur la Trilogy 50 € pour plus de 50 000 € de gains, et a atteint la finale de certains des events les plus chers des Series l'an passé. "Ce pseudo est une référence à mon acolyte Louis Linard. Il me disait que mon pseudo était pourri, alors j'ai changé..." Samuel est également un habitué de nos événements live : trois de ses quatre lignes Hendon Mob datent du WPO Dublin 2017, où il était venu en compagnie de son père (il a bien changé de tête depuis). "Les events Winamax sont cools. On peut jouer beaucoup de tournois pour pas trop cher. En plus, mon meilleur ami vient de déménager à Madrid", explique celui qui réside à Lisbonne depuis un an, après avoir vécu entre Marseille et Aix.

Et pour l'instant, cette première édition du WPO Madrid se passe plutôt bien pour lui, puisqu'il vient de passer à 2 500 000 en attrapant en plein bluff un joueur espagnol. Le Français ouvre les hostilités à 150 000 préflop, et voit son adversaire défendre sa BB. Samuel c-bet à 155 000 sur un flop J92, une mise payée par l'Espagnol, qui fait de même pour 390 000 sur le turn 4. C'est à la river que ce dernier décide de donk-bet all-in, alors qu'il couvre le Français. Samuel paye rapidement avec As-Valet, et gagne contre un 10-9 qui a tenté d'arracher le pot. "J'ai 800 000 à ajouter dans un pot qui en fait potentiellement trois millions, explique le Lillois. Je ne peux pas fold , il n'y a que sur un pique que j'aurai pu envisager de passer." Son adversaire sera éliminé quelques secondes plus tard par Seb "BEU C", un autre Français présent à table. En tout cas, en voilà un qui pourrait enfin squatter le feu des projecteurs et faire mieux que sa 24e place de 2017 sur le Main Event dublinois.

EDIT : Peu après, Samuel a pris un autre million pour grimper à 3 500 000.

L’ami des stars

Main Event 500 € (Day 2)

Seb
"J'ai plein de potes connus dans le milieu, mais pas moi !" Voilà comment Sébastien se présente à nous. "Je fais partie de la bande de Lorenzo Lavis, Romain Denoix, Luraken... Il y a aussi Nicolas Vayssières et Valentin Oberhauser qui sont toujours dans le tournoi. On est logés dans un hôtel au centre de Madrid. Je suis aussi copain avec Philopok" (qui a gagné le dernier WPO Dublin, NLDR).

Et pour l'instant, ça se passe bien pour celui qui se fait appeler Beu-C (Seb en verlan) : après avoir limpé AA au bouton avec un stack de 10 BB et entraîné les deux blindes dans le coup, il voit Baptiste Abadie open-shove un autre petit million sur un flop 8107. Seb paye évidemment, et une fois la petite blinde sortie du coup, fait face à 95 pour un open-handed. Malgré un 9 au turn, les American Airlines restent devant : on fait les comptes, et Seb possède 15 000 jetons de plus que son adversaire, qui termine donc 32e de ce Main Event.

Plus que trois joueurs à table : en attendant que d'autres débarquent, on en profite pour discuter un peu : "Je joue des tournois à 50 € sur Winamax. Je joue depuis 5 ans. Dans le civil, je suis pompier dans le privé, et j'ai une petite fille en bas âge. J'ai joué deux fois le WPO à Dublin, et je compte jouer davantage en live à l'avenir. J'ai déjà fait quelques min-cashs. Ici, je suis arrivé vendredi, je me suis payé le buy-in avec les Miles. Je serai aussi à Bratislava, à 100 %". Dans les dernières mains de la journée, Seb est retombé à 800 000 après "un mauvais call", de son propre aveu, contre Samuel Anclevic, avant de remonter à 2 millions, en touchant les As de nouveau. "Faut que ça dure, nous disait-il avant ces swings. Maintenant, il faut aller chercher les gros sous." Plus qu'à joindre le geste à la parole !

Abadie
Baptiste Abadie remporte 3 600 €, sa meilleure perf en live.

Un sprint déguisé en marathon

14 heures de jeu, 370 éliminations Main Event 500 € (Day 2)

Bongo Loco
La chose est connue de tous ceux qui ont vécu ne serait-ce qu'un seul festival Winamax : ils sont régis par leurs propres lois. Le WPO Madrid ne fait pas exception. Ne comptez pas sur la physique pour en expliquer le fonctionnement. Dans cette galaxie miniature et autarcique, le temps est élastique, insaisissable telle l'eau s'écoulant d'un robinet. Tenter de le définir serait un vain exercice ; essayer de le dompter, une cause perdue. Ainsi, ces quelques instants de pause que l'on s'autorisera loin des tables de poker, sur le coup de vingt heures, se transformeront sans que l'on s'en rende compte en deux heures en apnée au plus profond de l'océan de cris, de sueur et d'autres liquides aux origines inconnues du Bongo Loco, adaptation espagnole de votre bon vieux Loto. Et lorsque l'on reviendra finalement à la réalité, on n'aura pas réalisé non plus que quatorze heures de jeu ont filé en un battement de cil sur le Main Event. Un marathon cachant en fait un sprint. Un concentré d'action propice à démontrer aisément la théorie de la relativité de ce cher Tonton Albert.
Day 2
Car c'est bien une dilatation du temps que nous a proposé le Main Event aujourd'hui : de 394 joueurs à midi, ils étaient seulement 24 encore assis à table à deux heures du matin, malgré une structure dont les louanges ont été chantées par nombre de participants. Le format short-handed y est pour beaucoup : à six par table, on joue plus de mains, on va au charbon plus facilement, le courage nous semble venir plus facilement. L'enthousiasme général, circulant avec fluidité à travers le casino (depuis la terrasse jusqu'aux tables du High Roller, depuis le bar jusqu'au Deglingo, depuis le Monster Stack jusqu'au rail de la table télé), a peut-être joué un rôle aussi. Avant de célébrer comme il se doit les derniers prétendants au premier prix de 130 000 euros - et au titre de champion sur le plus gros tournoi 6-max de l'histoire ! - rendons un dernier hommage à cette masse compacte qu'a formé le Day 2.
Loic Debregeas
394 joueurs, 312 placées payées de prévu : à midi, on pouvait compter avec précision les plus déçus avant même de les connaître. Parmi les 82 éliminés avant l'ITM, il y a eu le Top Shark 2022 Loïc Debregeas, son coéqupier Adrian Mateos, qui n'avait clairement pas prévu de gratter un min-cash avec ses dix blindes, le grinder online Mathieu Pontin, Clément Guillot et le tenancier de la maison PokerPotes, le Baron Ben Bragi, trahi par les As en bataille de blindes.
Bulle
Un qui a été un peu moins déçu que d'autres : après avoir vu une quantité astronomique de short-stacks doubler autour de lui au cours d'une phase "hand for hand" étendue à l'infini (90 minutes !), Thomas Santerne a 3-bet shove ses 26 BB en bataille de blinde face à son voisin de droit Alexandre Dana : deux Valets sont restés en tête contre As-Dame. 312 joueurs pouvaient enfin célébrer, mais on recroisera Thomas Santerne en 2022 : Winamax lui offre son entrée pour le prochain WPO.
Fred Musa
Dès lors, le défilé au bureau des paiements pouvait commencer. Cent éliminés en une heure, collectant le double de leur buy-in ou un peu plus, parmi lesquels un Pierre Calamusa chutant lourdement de son piédestal après plusieurs gros tirages manqués. Mais aussi Mickael Muselli, Hugo Saint-Paul, Emilien Malbranche, Rosalie Petit ou encore Fred Musa (photo), après un double up périlleux à la bulle. L'animateur historique de Skyrock aura ensuite amplement fêté ce joli deep run sur son tout premier festival live, en compagnie de collègues du staff auxquels ont prédit un réveil difficile demain.
ShiShi
Une journée avec 94 % d'éliminés signifie forcément beaucoup de casse parmi les visages familiers du field. ShiShi (photo), Hayg Badem, Nacho Barbero, Valentin Devooght, Hadrien Gallois Julien Ehrhardt, Jonathan Therme... autant de notables qui n'ont pas ménagé leurs efforts, atteignant parfois le sommet du classement, sans pour autant réussir à tenir la distance et concrétiser avec une accession en dernière journée.
Isabel Zapatería
Au chapitre des joueurs rencontrés pour la première fois à l'occasion de ce séjour madrilène, on peut citer le fils de Raffael Zarbo (161e), parisien Stefan Baczynski (150e), Alexandre Dana de la joyeuse bande portugaise des PokPokBulls (115e), Simon "LURAKEN" Wiciak (11e) ou encore la locale Isabel Zapatería (photo), reg low stakes en live depuis 2013 et qui nous a proprement bluffée par son style de jeu résolument agro.
Davidi Kitai
Quatre ITM pour le Team Pro, mais aucun à l'arrivée. Après le crash du VietF0u, on a d'abord dit au revoir à Davidi Kitai. Quelques heures plus tard, Kool Shen puis François Pirault ont fermé la marche pas si loin du but, aux alentours de la 50e place.
JOSE MANUEL	GONZALEZ SANCHEZ
Vous pourrez les chercher dans le classement des demi-finales qui sera publié derrière cet article : vous ne trouverez pas les plus gros tapis du Day 2. Sébastian Jimenez, Julien Robert, Alberto Ortiz, Xabier Martinez... Tous sont passés de vie à trépas aujourd'hui, y compris le pro des manèges à sensation José Gonzalez (photo), qui a fait l'ascenseur tout au long de la journée avant de s'arrêter en 32e place.
Plateau TV
Une impression dominait à la fin du Day 2 : croissante toute au long de la journée, l'intensité de l'action a culminé durant les dernières minutes de jeu. Plus on approchait de la fin, plus le rythme des éliminations semblait augmenter. Et c'est en un éclair que la journée s'est terminée : à peine le temps de taper quelques lignes à 32 joueurs restants qu'on renvoyait les 24 survivants chez eux après une myriade de busts en mode mitraillette, sous l'impulsion notamment d'un Samuel Anclevic qui a fait bien des misères à tous ceux qui se sont mis sur son chemin, et d'un Nicolas Vayssières dominateur en table télé. Et même si finalement l'heure de la dernière main du jour (soit aux alentours de 2 heures du matin) s'est avérée conforme aux prévisions faites par les arbitres au dinner-break, on gardera le souvenir d'une conclusion haletante. Le rythme sera-t-il le même demain, une fois que l'adrénaline sera redescendue et que les joueurs auront adapté leur stratégie à leur tirage de table ? Avec un tapis moyen proche de 40 blindes, on a envie de prévoir un début de journée plutôt calme. Le début, seulement !
Mathieu Duran
Petit cachottier de Mathieu Duran ! Le papa du live chez Winamax nous préparait depuis plusieurs mois le retour du Winamax Poker Tour, à la fois en France et en Espagne. La nouvelle a été lâchée l'air de rien en plein milieu du Loto géant animé par le désormais légendaire Philippe Maurice. Mais ne nous assaillez pas trop vite de questions : on a encore un peu de boulot avant l'annonce officielle. Et vous avez encore cinq bons mois à patienter avant le coup d'envoi de l'étape inaugurale à Paris !