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Winamax Poker Open Madrid - Main Event - 1C

La somme de toutes les peurs

Effrayant vendredi 13 en prévision au casino de Torrelodones Les deux derniers Day 1 vont s'enchaîner jusque très tard : des centaines de retardataires sont attendus pour, peut-être, faire tomber le record d'affluence sur un tournoi live Winamax Main Event 500 € (Coup d'envoi du Day 1C)

Day 1C WPO Madrid
Le WPO Madrid, tournoi de tous les records ? La réponse est attendue ce vendredi, avec la tenue des deux dernières journées de départ du Main Event. Les Day 1A et 1B du tournoi principal du festival ont enregistré un total de 902 inscrits. Avant même le coup d'envoi du Day 1C, plus de 350 joueurs apparaissaient déjà sur le listing fourni par le casino.

La plus grosse affluence jamais enregistrée sur un évènement live Winamax remonte au mois de mai 2019, lorsque le tout premier SISMIX organisé en Espagne avait cumulé 2 036 inscrits. Si ce record n'est pas certain de tomber aujourd'hui à Madrid, il est garanti que l'on s'en rapprochera très fortement : autour des tables vont se rencontrer aujourd'hui des centaines de qualifiés tout juste arrivés, et tout autant de joueurs malchanceux les jours précédents qui retenteront une dernière fois leur chance, soit sur le Day 1C, soit sur le Day 1D turbo de 19 heures avec ses rounds express de 15 minutes.

Souhaitez-nous bonne chance : c'est un casino plein à craquer qui nous attend aujourd'hui, avec pas moins de trois salles à arpenter pour pouvoir faire le tour complet des tables. Une journée flippante, donc, et pas seulement parce qu'une soirée Vendredi 13 est aussi au programme…

Une qualif’ sympathique

Main Event - 500 € (Day 1C)

Le WPO, comme chaque festival live Winamax, on peut s'y qualifier de mille et une façons : satellites, Expresso, championnats clubs, Trophy, KING5, Sunday Surprise, pochettes surprises, soirées loto chez votre beau-frère... Et puis, une fois de temps en temps, une opération spéciale déboule sans crier gare, comme ce bon vieux tournoi Saint-Patrick, organisé chaque année pour célébrer comme il se doit le Saint-Patron de nos amis irlandais (vous nous manquez). 10 € l'entrée, 20 000 € garantis, en soi l'affaire est déjà très belle, mais on y ajoute une série de lots réservés aux sept finalistes : sweatshirts Winamax, mallettes de poker, tables de beer pong et, en bonus pour le vainqueur, rien de moins qu'un siège à 500 € pour le Main Event live de son choix.

Maxime

À l'arrivée, ils étaient plus de 3 000 joueurs uniques à taper le carton sur notre site ce jeudi 17 mars plutôt que d'aller boire des Guinness au pub du coin, contribuant à presque doubler la dotation initialement prévue. Au milieu de cette joyeuse sauterie, c'est Maxime alias mf-oner qui s'est imposé, repartant avec un peu plus de 3 700 €, en plus donc de son précieux sésame à 500 €. "En plus, je ne devais même pas le jouer ce tournoi !, nous raconte-t-il. C'était en semaine, je bossais le lendemain, des potes sont venus pour une petite session online comme on en fait de temps en temps mais je ne voulais pas jouer celui-là. Au vu de la dotation, ils ont finalement réussi à me convaincre, et à 2h30 du matin, c'était gagné !"

De quoi pulvériser la meilleure perf' chez nous de ce "récréa des 5/10/20 €", commercial dans l'informatique dans le civil, affichant tout de même une victoire sur le Last Call et une belle collection de finales sur presque tout ce que notre grille compte de tournois dans cette gamme de prix (Night Club, Samourai, Ball Trap, Nitro, Sniper, Money Time...). En ce qui concerne le live en revanche, c'est une totale découverte. "J'ai joué quelques fois dans des casinos, mais à ce prix et avec cette affluence, c'est une première !" Un baptême du feu qu'il va démarrer à la gauche d'un certain Hadrien 'ViensMonAgno' Gallois, de retour sur ce Day 1C pour sa troisième bullet. "Je regarde souvent ses vidéos en plus, nous glisse Maxime. Je ne suis pas ravi de l'avoir à ma table." Oui, mais est-ce qu'il a gagné un tournoi Saint-Patrick, lui ?

Le rétentionneur

Main Event - 500 € (Day 1C)

Thimothy

Chez Winamax, Thimothy appartient à ceux qu'on appelle les "chargés de rétention". "Ouais, je sais, ça sonne pas super bien, mais c'est comme ça qu'on dit." En clair, une partie de son travail consiste à venir taper sur l'épaule de joueurs qui auraient délaissé notre site depuis trop longtemps, avec parfois encore un petit bout de bankroll restant ou à l'approche de la fermeture de leur compte. Peut-être même l'avez-vous déjà eu au téléphone sans le savoir !

En dehors de l'open space, Thim fait aussi partie des meilleurs joueurs de carte du bureau, même si la vie l'a quelque peu éloigné des tapis verts. "Je jouais pas mal online fut un temps, mais avec mes deux enfants aujourd'hui, j'ai beaucoup moins le temps de jouer qu'avant." Si le live n'est pas vraiment sa tasse de thé, il a sauté sur l'occasion de la reprise des festivals live Winamax pour rejoindre les collègues. Quitte à se retrouver plongé dans le feu de l'action un peu plus vite que prévu. "Je suis arrivé à minuit et demi hier soir, on m'a tout de suite payé des verres dans tous les sens et l'ambiance aux Déglingos était complètement dingue. Donc là aujourd'hui tu vois je suis à la bouteille d'eau, je la joue bien nit."

La nuit fut donc courte, ce qui ne l'a pas empêché d'être assis dès le coup d'envoi à midi. "Franchement, le cadre est tellement bien ici que je n'avais limite pas envie de jouer, mais plutôt de profiter de la terrasse ! Mais bon, c'est que du kiff, en plus j'ai vendu des parts à certains collègues qui sont là, je suis en détente." On lui souhaite bonne chance, ainsi qu'à tous les autres membres du staff W qui prendront le départ aujourd'hui. On compte sur vous pour faire au moins aussi bien que la quatrième place de Sacha Théry à Dublin en 2019. Mais pas de pression, surtout.

Les cigognes alsaciennes font leur nid

Main Event - 500 € (Day 1C)

Yann Alsace Poker

Arriver au Winamax Poker Open les bras chargés d'un package gagné online c'est bien. Mais arriver au Winamax Poker Open les bras chargés de trois packages gagnés online, c'est mieux ! Cette jolie perf' est signée Yann (photo ci-dessus) et Jean-Philippe (ci-dessous) du club Alsace Poker. "Avec le Covid, ça s'est cumulé !, explique-t-il. J'ai dû en gagner un via l'un de nos championnats il y a plus de deux ans, le deuxième l'an dernier et le troisième tout récemment. Et JP, le trésorier, celui qu'on appelle Tatasalade, c'est pareil. En plus, lui a réussi l'exploit de gagner trois fois La Fièvre !"

Jean-Philippe Alsace Poker

Président depuis environ trois ans de cette association comptant une centaine de membres, Yann fait partie des meubles puisqu'il est encarté depuis quinze ans. "On est une dizaine d'actuels ou d'anciens membres à être sur ce WPO. On avait déjà essayé de venir à Madrid pour la Grande Finale du Winamax Poker Tour à Aranjuez, mais sans succès forcément, donc cette fois dès que l'événement a été annoncé, on s'est empressé de réserver nos chambres d'hôtel." Déjà venu deux fois à Dublin et une fois au SISMIX, Yann vise mieux ici que sa 29e place à Marrakech en 2017.

Mais à part ça, qu'est-ce que ça fait un président et responsable d'une association de poker ? "On est un peu le relais entre Winamax et nos joueurs. Quand on nous annonce que le club est tout proche de franchir un cap, on motive un peu les troupes à venir jouer en priorité sur Wina. C'est comme ça qu'on est passé il y a peu de quatre packages distribués par an à sept. Et puis je m'occupe aussi d'organiser nos tournois live. On en fait un tous les mois, les joueurs sont très demandeurs. On profite du fait qu'une mairie proche de Strasbourg nous prête sa salle communale gratuitement pour proposer une cotisation annuelle très peu chère." Les effectifs sont là, la motivation aussi : ne reste plus qu'à ramener le trophée en Alsace !

Écoute moi bien mon petit José…

Main Event - 500 € (Day 1C)

José Souvignet
J'arrive à la hauteur de la table 23 juste à temps pour observer José Souvignet miser 1 300 sur la rivière d'un board 3JQA2. Son adversaire en small blind, qui avait checké, paie instantanément et montre A2. Le joueur de la French No-Limit rend ses cartes au croupier. Une petite escarmouche perdue. Rien de grave.

Selon José, ils sont « six ou sept » joueurs de la communauté FNL à avoir fait le déplacement à Madrid pour le premier gros festival Winamax depuis 2019. On a connu l’escouade FNL plus garnie. Youki, Damien Lemoine, Gaufrette : beaucoup manquent à l’appel, coincés au taf’ et/ou fourbissant leurs armes en prévision du WPO Brastislava fin septembre. Heureusement, celui que nous appelons affectueusement le colonel - il y a quelques décennies, ce terme aurait été à prendre littéralement - à répondu présent.

« J’ai souffert au début », lâche José entre deux coups en début de Level 5, en pointant d’abord son stack (un peu en dessous des 50 000 de départ) puis le joueur assis deux crans à sa gauche. « Il est Portugais. J’ai craqué ses As avec 76. Du coup, plus personne ne me respecte ! »

Pas le temps de discuter plus : José défend sa blinde face à une relance de ce fameux Portugais. Le flop est 624. José check, puis marque un temps de pause avant de payer un c-bet tarifé à 1 600. Rebelote sur le turn, un J : José paie 2 600 pour voir la rivière. Il s’agit d’une Q : elle n’entraînera pas de mise. Au showdown, José révèle 83 : son double tirage n’est pas rentré, et c’est logiquement que la brelan de 6 floppé du Portugais va l’emporter. « Bizarre qu’il ne value pas rivière, non ? » s’interroge un autre joueur à voix haute. Bizarre peut-être, mais il n’aurait pas gagné plus d’argent pour autant.

José et Henri
Engagés sur le Winamax Beer Pong Open hier soir (les photos arrivent !), José et Henri ont causé l'élimination au premier tour de l'auteur de ces lignes, qui formait un duo de couvreurs avec Mickaël de Poker52. Ce fut au moins l'occasion de découvrir la nouvelle tenue du colonel. Ayant semble-t-il passé un diplôme en "Badbeatologie", José se cherche une reconversion en thérapeute poker. Beaucoup de patients jusqu'à présent ? "Personne. Quand ils voient les prix, ils arrêtent leur récit !"

Son ancienne vie digne d'un roman d'aventures, José a eu l'occasion de nous la raconter par morceaux tous au long des nombreux évènements W auxquels il participe depuis bien dix ans. Récemment, les auditeurs de la ClubPoker Radio ont pu à leur tour entendre ses incroyables récits. Une émission immanquable !

Papa grinder

Main Event 500 € (Day 1C)

Marlin
La dernière fois qu'il est venu sur un tournoi live Winamax, Timothée Marlin était encore un grinder vivant de sa passion à Malte, entre potes. Mais depuis, les choses ont changé : "Je suis papa depuis 7 mois, explique le Francilien. Et à Madrid, je suis venu avec ma femme et mon bébé. On est installés à l'hôtel dans le centre. Je connais la ville, car j'y ai vécu en Erasmus quans j'étaits plus jeune. C'est bien, il y a beaucoup de verdure, ce qui manque à Malte, même si la vie est douce là-bas." La paternité a en tout cas eu des conséquences sur son activité de grinder online, lui qui était un grand spécialiste des tournois et qui a tout gagné ou presque sur Winamax : "Je fais encore les sessions du dimanche et les Series pour ne pas perdre la main, mais sinon je joue en cash game PLO désormais, de la NL 100 à la NL 400." Cela n'empêche pas l'ex A-Layani de continuer à faire parler la poudre en tournois sous son dernier pseudo, Bambushku, avec notamment deux titres Wina Series et un titre Mini WSOP ces derniers mois. Sans oublier les tickets gagnés en ligne pour le Main Event, le Battle Royale et le High Roller de ce WPO, sois les trois tournois les plus chers du festival, rien que ça. Covid oblige, Tim a en revanche bien diminué son activité en live : "Mis à part quelques petits tournois à Malte, c'est mon premier live depuis trois ans, explique ce grand habitué de nos festivals en dur (il a notamment terminé 4e du Sismix en 2014 et 5e du High Roller lors de la Grande Finale du WiPT 2016). Et je n'irai pas à Vegas cet été pour les WSOP, car ma femme reprend le travail, le timing n'est pas bon."

Moundir-TimEn tout cas, la reprise semble se passer à merveille, alors que Tim est pourtant installé juste à la droite de Moundir. "Tu vois ces jetons ? me demande t-il en saisissant une pile de bleus de 5 000 représentant quasiment un stack de départ. C'est Romain Lewis qui me les as donnés. Il a joué une main à ma table ! Sur 250/500, le cut-off ouvre à 1 100, Romain flat en SB, et je squeeze à 6 000 avec A10 en BB. Il est le seul à payer, et le flop vient A-8-5 rainbow, avec un coeur. Romain check, je fais environ 3 000 dans 12 000, il paye. Turn 10, il check, je mise 15 000, et il fait tapis pour 35 000. Je snap call, et il me montre 54 pour une paire et un flush draw. Mes deux paires tiennent." Peu après notre arrivée à sa table, on observe aussi Tim limper UTG sans faire exprès (il croyait qu'il était de grosse blinde), payer la relance d'un adversaire pour se retrouver dans un 3-way pot, et caler un petit bluff au turn avec Hauteur Roi, obtenant deux folds. Oui, le grinder n'a pas mis de temps afin de retrouver les bons vieux réflexes de joueur live !

On ne change pas un couple qui gagne

Main Event 500 € (Day 1C)

Cindy CedricOn les avait découvert lors du dernier Winamax Club Trophy : Cindy "LOVEWINAX" et Cédric "lachhaattee" sont de retour quelques semaines plus tard sur ce WPO. Une belle histoire, puisque Cindy et Cédric ont chacun gagné leurs package pour Madrid... en terminant aux deux premières places du challenge de leur club sur Winamax ! Seuls les deux premiers de ce championnat sur six mois gagnaient un tel sésame... Les Franciliens sont en effet tout deux membres du Park Poker Club basé à Noisy-le-Grand, et leur régularité leur permet de disputer un tournoi à l'étranger en couple pour la première fois. Habitués du live, puisqu'ils vont tous les ans jouer le Florida Poker Tour à Lloret de Mar (tiens, cette ville nous rappelle quelque chose) et s'était déjà qualifiés pour le WiPT à la Grande Halle de la Villette, ce sont aussi de gros grinders online : "Je joue tous les jours ou presque ! sourit Cindy, surtout les tournois à 10 ou 20 euros. Le format Bounty est mon préféré." Ça tombe bien, il y a pas mal de tournois KO au programme de ce WPO. "Si je saute du Main Event, je compte bien les jouer. Et au pire, je ferai le tournoi Ladies." Quant à Cédric, il a aussi joué deux fois le WPO Dublin, un WPT National Series au feu cercle Clichy-Montmartre, mais aussi un World Poker Tour à l'Ile Maurice et deux fois la Grande Finale du WiPT. "Ce sont des packages que j'ai gagné. Je n'ai pas fait beaucoup de satellites pourtant, mais ça c'est bien passé à chaque fois." Pour l'instant, le couple connait des fortunes diverses dans ce Main Event, puisque avant la seconde pause du Day 1C, Cédric venait de perdre 40 000 sur un bluff alors qu'il était monté à 85 000, tandis que LOVEWINAX pointait à 70 000. "On partagera les gains : si l'un perf, on part en vacances !" prévoit Cindy. C'est tout ce qu'on leur souhaite.

Le Team W aimerait être prophète en son pays

Main Event - 500 € (Day 1C)

Lourde tâche pour le Team Winamax aujourd'hui : faire oublier la déconfiture du Day 1B. Car hier, malgré un total de dix pros W alignés sur la ligne de départ, ils furent très exactement zéro à franchir la ligne d'arrivée à minuit. Certes, le taux d'élimination sur les Day 1 du Main Event est énorme : 85 % au bas mot… mais tout de même : il serait regrettable que les effectifs de l'équipe au Day 2 se résument à Pierre Calamusa et Loïc Debregeas, qualifiés dès le Day 1A. Ils jouent à domicile, en quelque sorte, et toute la communauté des joueurs Winamax les observer, impatients de voir de quel bois ils se chauffent sur le premier évènement live de la marque depuis 2019.

Davidi Kitai
Les dix W bustos jeudi ont remis le couvert aujourd'hui, et parmi eux, au moins un semble avoir un ciel relativement dégagé pour envisager une ascension dans les cimes du classement au cours des heures à venir. Il possède trois bracelets WSOP, il est père de deux enfants, il est Belge, et, en des nouvelles un peu plus récentes, il vient d'éliminer un joueur sous nos yeux.

Dans la salle dédiée aux inscriptions « late reg » pour le Main Event et au tournoi Sniper KO à 150 € (tellement populaire qu’il y a une liste d’attente !), nous passons devant la table de Davidi Kitai et ne pouvons manquer la quantité de jetons éparpillée au milieu du tapis. Cinq jetons bleus de 5 000 au milieu des pions jaunes et rouges : au moins 30 000, soit 30 blindes, voyons voir ce qu’il se passe.

Ce qu’il se passe, c’est qu’un joueur s’est mis à tapis préflop et que deux autres joueurs, dont Davidi, poursuivent le coup sur un flop 832. Davidi va vite chasser le troisième larron avec une mise de 12 500. Les jeux sont retournés :

AJ chez Davidi, juste au-dessus du
A10 du joueur à tapis qui ne trouvera pas d’aide sur les deux dernières cartes, malgré un 4 ouvrant une possibilité de split.

« Good game », lâche Davidi en ajoutant les jetons à une pile qui grimpe à 150 000. Pas mal si l’on considère que Davidi est rapidement tombé à 20 000 en début de journée, avant de trouver un double-up avec deux Rois contre As-Dame sur un flop hauteur Dame.

Au compteur alors que le Level 11 vient de débuter : 617 joueurs restants et un total de 915 joueurs inscrits. C'est le record absolu pour un Day 1 d'un Main Event Winamax ! Les inscriptions sont loin d'être terminées, derrière il reste encore le Day 1D. C'est donc quasiment assuré : le record global du SISMIX Lloret de Mar (2 036 inscrits) tombera ce soir !

L’école est finie

Main Event - 500 € (Day 1C)

Selon le listing que nous a dressé juste avant l'événement son éminent responsable Wina_Sabeeshan, ils sont quatorze joueurs présents sur ce Winamax Poker Open à s'être qualifié via la Winamax Campus League. Si vous ne connaissez pas la plus grande compétition étudiante freeroll de France, c'est probablement que vos années d'amphis, de restos U et de bitures du jeudi soir sont loin derrière vous. Mais pour tous les détenteurs de carte étudiante du pays, il s'agit de LA compet' à ne pas manquer. Pour preuve, l'édition 2021 offrait même pour la première un package pour les World Series of Poker !

Thomas Campus League

Thomas, lui, n'a pas eu la chance d'aller aussi loin. Mais en atteignant les quarts de finale en décembre dernier, il a tout de même décroché un Package Bronze comprenant un package à 1 200 €, un assortiment de tickets de tournoi online d'une valeur de 300 €, 5 freebets de 10 € et un pack de vêtements issus de la nouvelle collection Winamax. Pas mal, non ? Surtout pour quelqu'un qui avait découvert le poker un an et demi plus tôt "pendant le confinement". Joueur de 5/10/20 €, le Francilien d'origine, pensionnaire de l'Université Gustave Eiffel de Marne-la-Vallée - parcours STAPS - s'est "préparé en live en allant jouer plusieurs tournois au Club Montmartre. Bon, je n'ai fait aucune place payée..." Après huit niveaux sur ce Main Event, il navigue toujours autour du stack de départ. "Mais j'ai fait un carré !", ajoute-t-il. Ça vaut bien au moins 5 000 jetons en plus ça, non ?

Quentin Campus League

Pour Quentin en revanche, il faut remonter à 2019 pour trouver trace de sa qualification. "J'avais même gagné un premier buy-in l'année d'avant en terminant dans le Top 8, mais je n'avais pas pu l'utiliser à temps," précise-t-il. Concernant le second, pandémie oblige, pas de date de péremption et l'étudiant en ingénierie aéronautique de l'IPSA n'a pas hésité à poser une journée de congés ce vendredi, et à sauter dans un avion hier soir après sa journée de stage. "L'ambiance a l'air folle, je vais essayer de profiter le plus possible de tout ce qu'il y a à faire !" Joueur depuis environ cinq ans, l'Orléanais a bien démarré "le tournoi le plus cher de [sa] vie," avec un tapis quasi doublé en quatre heures de jeu. "Je joue surtout en live. Je m'y suis mis en arrivant à Ivry, il y a un club juste à côté de mon école. Pendant un temps j'allais aussi à l'Antre Choc, c'est un bar à Saint-Maur-des-Fossés qui organise régulièrement des freerolls ou des tournois caritatifs à 50 €. C'est Franck Kalfon qui gère ça avec sa femme, pour une association d'aide aux enfants en situation de handicap. J'avais pas mal sympathisé avec eux, j'ai parfois aidé à l'organisation." Nouvelle preuve si besoin était que le poker revêt décidément de multiples facettes. Bonne chance les gars !

Giovanni

Main Event 500 € (Day 1C)

Giovanni Mirasola
15 ans de pratique du poker, 10 ans passés en tant que membre d'un club : c'est peu dire que Giovanni Mirasola est un joueur expérimenté. Ce Français aux origines italiennes a même sa petite réputation dans le milieu du poker rhodanien : finaliste de l'émission 100% Poker en 2012, il avait remporté un package pour jouer le Main Event des WSOP à Las Vegas, où il avait atteint le Jour 3, et avait eu les honneurs de deux articles sur le site du quotidien Le Progrès (contenu aujourd'hui payant). Sinon, c'est au Saint-Etienne Poker Club que Giovanni fait parler son talent depuis une décennie : il a ainsi gagné son package pour le WPO Madrid en remportant la finale du championnat trimestriel, réunissant les meilleurs joueurs du club. Et ce n'est pas la première fois que Giovanni vient taper le carton sur un festival Winamax, ce qu'il fait avec une certaine réussite, puisqu'il avait par exemple terminé 3e du Monster Stack au Sismix 2019 pour 13 778 € de gains.

Pour ce voyage en Espagne, le sympathique "clubber" a réussi à emmener avec lui quelques amis, car il n'aime pas partir jouer seul : la petite bande est arrivée ce jeudi soir, et, une fois installée dans un confortable Airbnb à 20 minutes du casino, n'a pas tardé à aller se frotter aux tables de cash game : "Il y a de belles parties, affirme Giovanni. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des Espagnols, des Français et des Portugais, et que chaque pays a une vision différente du jeu. Il y a tous les profils." Vous l'aurez compris, Gio est avant tout ici pour kiffer, jouer un maximum et profiter de la fiesta : "C'est très bien organisé de la part de Winamax. On était au Trophy, et c'était pareil. On vient pour s'amuser." Car en temps normal, Giovanni se concentre plutôt sur le poker online : "Je joue tous les tournois privés de Club Poker, où je suis 2e du classement des tournois, mais aussi de Wam Poker." Plus qu'à se faire une réputation internationale en terres espagnoles...

Rencontre au sommet

Main Event 500 € (Day 1C)

Nous arrêtant devant la table 172 en milieu d'après-midi pour admirer le toujours impeccable Tom Bedell (tenue du jour : polo rouge strié d'un maillage bleu océan, et le même bob noir Gucci qu'hier), une voix nous interpelle : celle de Lorenzo Lavis. Mais le marseillais, qui avait terminé l'année 2021 par une 4e place à 454 000 $ sur le WPT du Bellagio, devra se contenter d'un second rôle dans cet article. Car une heure plus tard, un siège vide remplaçait désormais Lorenzo. Et le héros de ce post sera donc son bourreau : Stefan Baczynski. Rassurez-vous, nous avons retrouvé Lorenzo en terrasse un peu plus tard : on aura l'occasion de vous recauser de lui.

Stefan Baczynski
Le gong retentit, annonçant la troisième pause de la journée. Après avoir fini de vérifier son stack (306 000, un montant enviable à ce stade du Day 1C), Stefan nous rembobine les faits. "Relance du bouton. Petite blinde, je paie avec une paire de 7. Et Lorenzo 3-bet à 12 500 de BB. Fold du bouton, je paie." Le flop tombe A-7-8 dépareillés. Stefan check/call après la séance d'acting de rigueur. Turn : 4. "Cette fois je check/raise. Il paie, il n'a plus que 25 000 derrière. Rivière : une brique, un 2 je crois. Je mise ce qu'il lui reste. Il a hésité, mais il a payé avec A4, double paire."

Avant de jouer cette main, le Parisien disposait déjà d’un imposant arsenal, acquis à la faveur d’une rencontre à la fois rare, chanceuse, et donc très lucrative. « Au début j’ai commencé par grind jusque 70 000. Et là, deux Rois. Un mec qui vient d’arriver ouvre à 1 500. Je paie pour piéger. Derrière, 3-bet à 9 500. Retour au premier joueur qui envoie son tapis, 50 000. Je paie. » En soi, l’affaire semble déjà très belle mais derrière, le 3-betteur s’empresse de payer aussi. C’est donc un showdown à trois qui s’annonce et, prenant un ascenseur émotionnel digne du dernier épisode de Dans la Tête d’un Pro en date, Stefan réalise qu’il est en fait loin derrière : sa paire de Rois fait certes face à deux Dames à sa gauche, mais à droite, l’autre joueur retourne deux As !

Sauf que… l'apparition d'un Roi au flop lui permet de braquer un pot de 200 000. Ce jeu est décidément merveilleux.

Qualifié hier via l’un des satellites organisés au casino de Torrelodones, Stefan se définit comme un joueur de live exclusivement. « Online, j’ai jamais accroché… Il y a quand même du gros niveau ! » C’est donc dans les cercles (et désormais clubs) parisiens, les Montmartre et autres Circus, qu’il roule sa bosse en tournoi. Aujourd’hui âgé de 37 ans, il se rappelle sa première partie, il y a une moitié de vie de cela, il venait d’atteindre la majorité : « Un cinq balles chez un pote. J’ai fini deuxième. J’ai gagné 75 balles. J’étais comme un dingue. » C’est « entre 2012 et 2015 » qui connaîtra sa période d’activité poker la plus intense. De nos jours, Stefan a levé le pied. « Avec le boulot… Je suis traiteur, on fait les mariages. Mais je pense revendre l’an prochain. C’est une entreprise familiale. » Des projets ? « Oui, dans le sport. Je pratique la course d’obstacles, comme les Spartan. J’aimerais bien faire quelque chose dans ce domaine. »

En attendant, Stefan va tenter de terminer proprement un Day 1C pour le moment très engagé, afin de revenir demain au casino pour entrer dans les places payées, comme il l'avait fait il y a trois ans sur le SISMIX Costa Brava.

Rois et reines de La Garenne

Main Event 500 € (Day 1C)

Agnes
La Garenne Poker est l'un des clubs phares du poker francilien, avec près d'une soixantaine de membres actifs pour la saison 2021/22. Et quatre d'entre eux ont décidé de faire le déplacement à Madrid pour ce WPO ! On vous avait déjà présenté Mickael lors du Day 1A, qui tente d'ailleurs une nouvelle bullet dans le Main Event aujoud'hui : place maintenant aux trois autres membres du quatuor, à commencer par Agnès, qui nous a fait signe dans l'une des allées de la salle principale. "Funfish" nous explique que le petit groupe disposait de tickets gagnés sur les tournois et championnats du club. "On loge à trois dans le centre de Madrid, car Mickael est arrivé plus tôt. On a déjà visité, il fait très beau, c'est magnifique." Et autant dire qu'Agnès est bien contente de retoucher des cartes en live ailleurs que dans les locaux du club : "C'est mon premier tournoi live avec buy-in depuis le Covid. Avant la pandémie, on avait booké un voyage à Vegas, on devait y aller à cinq ou six, mais nous avons dû tout annuler". Ce WPO est un tout cas une bonne occasion de se rattraper, avant de peut-être organiser un nouveau road trip à Sin City l'an prochain.

Robin
Dans le fond de la salle Francesa, on retrouve l'un des deux jeunes hommes du quatuor, Robin alias "RobinLok". Du haut de ses 26 ans, il ne semble pas être le plus maladroit cartes en main, car il avait déjà monté 2,8 tapis de départ après dix niveaux de jeu. En plus, il s'agit de son premier festival live ! "J'ai fait quelques tournois au Club Montmartre, mais je joue aussi en ligne, j'ai d'ailleurs bien grindé durant le Covid. Bon, c'est vrai que ça fait six mois que je n'ai pas joué "sérieux"... Je perf' pas mal au club, et j'avais deux tickets à 500 € à utiliser depuis deux ans. J'attendais cela depuis longtemps ! J'aimerai bien atteindre le Day 2." Pour l'instant, c'est plutôt bien parti.

Ingrid
Ingrind "MiniVip", la soeur d'Agnès, complète ce quatuor altoséquanais

Lavis a bien tourné

Main Event - 500 € (Day 1C)

Lorenzo Lavis

Dans l'un de nos articles précédents, Benjo vous a parlé brièvement de Lorenzo Lavis, dans le rôle du héros malheureux. Parce que le Casino Gran Madrid de Torrelodones n'est pas non plus si Gran que ça, nous avons quand même réussir à remettre la main sur le Marseillais pour nous entretenir plus longuement avec lui, entre sa deuxième élimination sur le Day 1C et son retour à table... pour le Day 1D bien sûr. Présent aux WSOP l'automne dernier comme chaque année depuis au moins 2015, celui qui a un temps fait parler la poudre sur nos tables online sous le pseudo de Cyril Gane n'a pas chômé depuis. "Je devais rentrer en Europe jouer à Rozvadov et à Prague mais tout a été annulé à cause du Covid, nous raconte-t-il de son accent chantant. Des potes à moi m'ont invité à rester un peu et j'ai enchaîné avec des festivals au Venetian et au Wynn." Avant de conclure en beauté son séjour vegassien par le WPT Five Diamond à 10 000 $ au Bellagio.

Là-bas, Lorenzo se frotte à ce que la planète poker fait de mieux. Elio Fox (19e), Dylan Linde (8e), Bryn Kenney (7e) Mohsin Charania (5e) ou encore Gianluca Speranza (3e) : tous terminent dans le Top 20, tandis que le Français réussit l'exploit de se glisser jusqu'au pied du podium pour un peu plus de 450 000 $, derrière le grand vainqueur Taylor Black, qui encaisse lui 1,2 million. "Le tournoi a été enregistré et la finale à six va être diffusée bientôt... je ne sais pas où." En plus de la perf' en elle-même, le Sudiste a profité de ce tournoi au milieu des ballas pour réseauter. "J'ai joué pendant trois jours avec Bryn Kenney... et il est très sympa. On discutait pendant les breaks, de poker, mais pas que. Bien sûr, c'était avant que ne sortent toutes ces histoires de triches et de venin de grenouille ! Certains Français pensent qu'il voulait me recruter dans son écurie. Et c'est vrai qu'il m'a invité au restaurant, mais je n'ai pas donné suite."

Après tant d'émotions, Lorenzo a continué à enquiller, redémarrant l'année tambour battant. D'abord en retournant à Sin City pour un gros mois et demi, de nouveau entre le Venetian et le Wynn, a manqué une première bague WSOP-Circuit d'un souffle à Rozvadov, avant de retourner sur ces terres, à Cannes puis à Monte-Carlo. Autant dire qu'il ne passe que très peu de temps chez lui, en Andorre. Et quand il y est... c'est pour grinder évidemment ! "Le .com mais aussi Winamax, toujours." D'ailleurs, comment se passe la vie dans la Principauté ? "C'est vraiment très sympa. Bien sûr, il faut aimer le ski et la randonnée. Et d'ici à la fin d'année, ils ont comme projet d'ouvrir un grand casino." De quoi l'inciter à rester un peu plus longtemps à la maison ? Rien n'est moins sûr !

Un Adrián peut en cacher un autre

Main Event - 500 € (Day 1C)

Adrián Garcia

Au retour de la (double) pause dîner, l'heure était venue de faire un tour des principaux joueurs bien dotés en jetons dans la salle Francesa. Une fois le Professeur Alalouche revenu de son recensement, outre un Davidi Kitai bien parti pour martyriser sa table jusqu'à la fin de la journée, nul ne semblait avoir plus de jetons devant lui qu'un certain Adrián Garcia. À l'entendre, l'Espagnol n'a pas eu besoin de faire preuve d'un skill monstre pour monter ce qui représente tout de même plus de deux fois le tapis moyen. "J'ai d'abord 5-bet shove As-Roi contre deux Rois pour un pot de 150 000. J'ai fait l'As. Et puis derrière, As-Dame encore contre deux Rois, cette fois pour 100 000. Je touche deux Dames."

La vie est belle, si ce n'est que l'ami Adrián en est déjà à sa troisième bullet, après avoir déjà tenté sa chance lors des Day 1A et 1B. Pas de quoi effrayer cependant ce joueur online devant l'éternel, habitué à jouer cher sur les tables du "point com", "entre 400 et 1 000 $". En revanche, les choses se compliquent lorsque l'on évoque Winamax. "Honnêtement, je ne savais même pas qu'il y avait un tournoi de cette ampleur avant d'arriver ici. Et je connais très peu Winamax. En fait, je voyage beaucoup pour jouer : Mexique, Andorre, Portugal, États-Unis..." Qui sait, peut-être ce premier arrêt chez nous ne sera pas le dernier.

Bienvenue au club

Main Event 500 € (Day 1C)

Konovalov
Tiens, un tee-shirt siglé RPT dans le dos d'un joueur inconnu de nos services... On fait le tour de la table, et on s'aperçoit que sur sa poitrine trône un beau logo Riviera Poker Club, une entité partenaire de Winamax et établie à Nice. Et celui qui le porte, c'est Anatolii Konovalov, l'un des membres du conseil d'administration du club, dont il est membre depuis 2015. On se doute déjà un peu de la réponse, mais on pose tout de même la question : Anatolii, pourquoi est-tu venu à Madrid pour jouer ce WPO ? "On fait un tournoi chaque mercredi au club, et il y a des tickets à 500 € à gagner. J'étais champion de mon club avant le Covid. J'ai gagné deux packages."

L'occasion pour ce joueur né en Russie de nous parler des difficultés qu'ont connu les clubs de poker durant la pandémie, un sujet qui lui tient visiblement à coeur : "On a été contraints de fermer, comme beaucoup d'autres, et la reprise est difficile, on s'inquiète un peu car il y a moins de joueurs. On loue une salle, on ne joue pas dans des bars comme d'autres, et cela nous coûte de l'argent." Si vous cherchez un endroit où taper le carton du côté de la Promenade des Anglais, n'hésitez donc pas à vous rendre avenue Pierre Isnard à Nice ou à consulter le site internet : le RPC vous accueillera à bras ouverts.

Mais en attendant de retourner jouer les MTT de son club, Anatolii, qui ne grinde pas trop online par manque de temps - en raison de son statut de jeune papa - , est en train de kiffer son Main Event : durant les quelques minutes passées à ses côtés, on l'a vu très actif à sa table. "C'est mon premier festival live, explique le Russe. J'ai déjà joué quelques tournois en casino, mais je suis un pur amateur, je suis ingénieur informatique. En tout cas, il y a une super ambiance ici." Bienvenue chez Wina, Anatolii !

‹ On est là pour transpirer ! ›

Main Event - 500 € (Day 1C)

Fred Musa
Plus qu'une heure et demie à jouer sur le Day 1C, et ça se passe bien pour au moins une de nos invités de marque, les fameux WIP : Fred Musa, assis derrière un stack équivalent à la moyenne. L'indéboulonnable taulier de Skyrock (30 ans derrière le micro, cinq Planète Rap par semaine) dispute pourtant son premier vrai gros tournoi live. "Je joue online, et à une époque, j'allais à Wagram. Mais un truc comme ça, c'est la première fois."

Hors de question pour le WIP de se mettre la pression. « Je suis en totale détente. Je ne vais pas jouer toutes les mains, mais je joue toutes celles qui me plaisent. On est là pour s’éclater. Vivre les petits moments de pression propres au poker. Transpirer un peu, quoi ! »

Et Fred de joindre le geste à la parole en payant une relance à 8 000 depuis le bouton. C’est complété par la grosse blinde et le flop tombe 876. Check de la BB, le relanceur préflop ne veut pas c-bet, alors Fred envoie 15 000. Il se fait payer non pas une, mais deux fois.

Le turn K est en revanche checké, et face aux tapotements de ses deux adversaires sur la rivière 3, Fred tente une dernière salve de 20 000. Il se fait payer par le relanceur préflop. Fred retourne un AQ resté à l’état de hauteur : pas de taille contre le 107 de son adversaire, qui a signé là ce qu’on peut qualifier de snap-hero-call.

« La table de toute à l’heure était plus facile », remarque Fred. « Mais bon, je suis content d’être là. Regarde-moi, je suis arrivé à midi, et là il est quelle heure, 23 heures 30 ? Je suis encore là. L’objectif sympa, ce serait de revenir demain. » Et pas d’inquiétude, l’agenda de l’animateur radio est dégagé : « On enregistre les émissions à l’avance : je suis libre jusqu’à la table finale ! »

Art et métier

Main Event 500 € (Day 1C)

Roumier
Quand on a établi le calendrier de ce WPO, on ne savait pas que les dates coïncideraient... avec le premier vernissage en Espagne de l'un des artistes français en vogue, et qui plus est joueur de poker : Pascal "Paco" Roumier. Car oui, Pascal, ancien joueur régulier de l'Aviation Club de France (plusieurs podiums sur le 500 du mercredi notamment, et 5e de l'Opener du dernier WPTDeepstacks Paris pour 12 000 € juste avant le Covid) expose en ce moment même ses oeuvres dans une galerie de la capitale madrilène. L'occasion pour lui de concilier ses deux passions. Le poker, pour commencer : "Je n'avais même pas vu qu'il y avait un WPO à Madrid. Moi, je joue très peu online, juste pour m'occuper. Mais j'ai tenté l'un des sats Last Chance sur Winamax il y a deux semaines, il y avait 11 tickets à 500 €, et me voilà." Mais surtout, Pascal est donc un artiste en pleine ascension : "Je fais de l'art contemporain. J'adore la brillance, et je fais des portraits d'animaux et d'enfants sur des plaques de plexiglas, à l'envers." Voilà qui n'est pas banal : "En fait, mon encadreur m'a un jour suggéré de peindre de l'autre côté de la plaque de plexi. Et c'est ce que je fais maintenant."

Lion-Roumier
Paco Roum dans ses oeuvres

Peut-être la meilleure idée de la vie de Pascal : "J'ai commencé il y a deux ans, et depuis j'ai 15 000 followers sur ma page Instagram. Il y a même des footballeurs de Ligue 1 qui achètent mes oeuvres (Paco vient de déménager à Arcachon après avoir longtemps habité à Reims). Si notre artiste, qui vient de déménager à Arcachon après avoir longtemps habité à Reims, préfère taire les chiffres de ses ventes, il nous explique qu'il a "commencé dans un garage, comme Steve Jobs" et qu'il est donc un "artiste en vue. Dès que j'ai commencé, ça a explosé très vite." Mais en tant qu'ancien sportif de haut niveau - il a été cycliste dans la catégorie Elite, l'antichambre du professionnalisme - Paco reste "posé", car il sait qu'une carrière peut vite basculer. Sa précédente carrière, il l'a cependant lâchée sans regrets : "J'aurai pu faire les Beaux-Arts, mais on m'a poussé à faire autre chose. Du coup, j'ai bossé pendant trente ans dans l'immobilier. À la fin, j'étais responsable réseau, je gérais 500 agences, c'était un très bon poste. Mais mon groupe a été racheté, ils ont proposé à des cadres de partir, et j'en ai profité." Résultat, à 53 ans, Pascal a totalement changé de vie : "Si j'ai un message à faire passer, c'est de toujours croire en vos rêves." Paco, qui explique se déplacer pour jouer à Rozvadov toutes les "6 ou 7 semaines", va maintenant tenter d'appliquer ses propres conseils sur ce Main Event madrilène.

José González, chip-leader d’un Day 1C monumental

958 inscrits pour le plus gros Jour 1 de l'histoire sur un évènement live Winamax 189 d'entre eux avancent au Day 2 Le chip-leader est un pro espagnol habitué de nos tables, et vainqueur d'un gros side event à Prague CLIQUEZ ICI POUR LE CHIP COUNT Main Event 500 € (Fin du Day 1C)

Noséqué
José Gonzalez n'a pas manqué un seul jour du Main Event, utilisant tous les jokers successifs autorisés par le règlement jusqu'à trouver la bonne "bullet" : la sixième, sur le Day 1C. Celle-ci l'a vu monter son stack progressivement, tranquillement presque. À minuit, le gong retentissait, les points étaient comptés : avec 1,025 million, l'Espagnol mettait en sac 2 000 jetons de plus que Pierre Calamusa deux soirs plus tôt. "J'adore le 6-max", a-t-il confié à nos confrères espagnols à la conclusion d'une journée à l'affluence record. "Sur Winamax, je joue presque tous les tournois dans ce format. La plus grosse différence en 6-max, c'est que les périodes de désert de cartes se remarquent moins. Peu importe les mains que l'on reçoit, on finit toujours par jouer beaucoup de mains", détaille celui qui avait soulevé un beau trophée sur le dernier EPT Prague, celui de l'Eureka High Roller à 2 000 € l'entrée.

En plus de son intense activité sur le Main Event, José a aussi joué le Battle Royale, et terminé en quatrième place du Pistolero. Largement de quoi se faire un avis sur notre premier WPO organisé en Espagne : "Organisation superbe. Le Main Event est un vrai beau tournoi."

Davidi Kitai
Mission accomplie pour Davidi Kitai, solide sur ses appuis dix heures durant après un démarrage compliqué : le doyen des Team Pros - 14 ans d’ancienneté ! - sera au Day 2 avec 56 BB

Mathieu Duran Adrian Mateos
C'est dans une position inhabituelle que l'on retrouve ce soir Adrian Mateos : qualifié pour le Day 2 certes, mais avec l'un des plus petits tapis : dix blindes tout juste !
Benjamin Regalado
Autre Français parmi les gros stacks : Benjamin Regalado, compté à 684 000. Connu sur Wina sous le pseudo LennyLucky2018, il nous a expliqué que le poker est pour lui un hobby : "Je joue de temps en temps des tournois à 50 ou 100 € en ligne, moins en live. Je suis venu ici avec deux amis, on se fait de temps en temps des voyages poker, on est déjà allé à Barcelone." Il va pouvoir kiffer son deeprun avec l'un de ses potes, qui lui aussi est qualifié pour le Day 2. Quant au troisième, on ne se fait pas de souci pour lui : il a des parts dans les mains des deux autres...

Moundir Timothée Marli
Timothée Marlin termine la journée avec un confortable matelas de 660 000 (presque 100 BB), en ayant notamment éliminé un certain Moundir. Leur dernière bataille (la dernière d’une très longue série) a vu deux quintes s’affronter en bataille de blindes…

Vital Villarrubia
Juste derrière José Manuel Gonzalez en tête du classement, un autre Espagnol : Vital Villarrubia
Hadrien Gallois
Le Stream Gang sera représenté au Day 2 par l'un de ses tauliers : Hadrien Gallois, dans le ventre mou du classement avec 26 BB
Mohamed Henni
Commentaire de Mohammed Henni après son élimination en table TV : "Je suis trop fort, mais j'ai pas de chance !"
Fred Musa
Pour son premier gros tournoi live, Fred Musa a mis des jetons dans le sac. Pas beaucoup (moins de 20 BB), mais nous ne sommes désormais plus très loin des places payées... Ils franchissent eux aussi le Day 1C : Pascal Roumier, Adrian Garcia, Giovanni Mirasola, ou encore Cindy Mendes.
Tom Bedell
Si Rosalie Petit a franchi ce Day 1C (avec un stack modeste), ce n'est pas le cas du fantasque Tom Bedell. Aujourd'hui nous avons perdu aussi, pêle-mêle, Anatolii Konovalov, Lorenzo Lavis, la triplette Robin/Agnès/Ingrid de La Garenne Poker, Stefan Baczynski , les qualifié Campus League Thomas et Quentin, Cédric Dupuy, le colonel José Souvignet, Yann Courtet, Maxime Saint-Patrick et notre collègue chez Wina Timothy Trochu. Ca fait beaucoup.

Day 1C : le classement sur Google Docs