Bon…….j’ai craqué et j’ai commencé à regarder. Belle connerie puisque je n’ai pas pu résister à regarder les 4 de suite, pour me retrouver maintenant en manque.
Alors dejà, un IMMENSE merci à Maxime, c’est pour moi et de tres loin le meilleur intervenant qu’on ait eu sur ces reviews: il est clair, concis (meme s’il peut évidemment détailler les spots autant que possible mais il sait aller à l’essentiel), tres pédagogue et ne se perd pas trop dans des details d’une subtilité infinie qui peuvent avoir tendance à m’endormir. Top du top!
En l’écoutant, je me conforte dans l’idée qu’un tel niveau de professionnalisme et de connaissance théorique du poker n’est absolument pas une chose faite pour moi, et je n’ai meme pas le quart du dixième de l’envie d’avoir son niveau, tellement j’imagine la somme de travail hallucinant que cela represente. Déjà, il faut etre conscient que je n’ai certainement pas les capacités de faire ce travail: je ne suis pas matheux pour un sou, du coup d’innombrables raisonnements d’ordre logico-statistico-mathématique ne me seront juste pas atteignables, faute d’une base un tant soit peu correcte en maths. J’ai, par exemple, toujours eu un mal fou à calculer des pourcentages (un peu comme quelqu’un qui fait un blocage avec la grammaire ou la conjugaison, bah moi c’est, entre autres , les maths), je ne me fais donc aucune illusion sur mes capacités à comprendre et analyser aussi vite qu’il le faudrait l’EV d’un spot, là où ce sera quasiment naturel et automatique pour d’autres (les Élus).
Le « pire » étant peut-etre qu’en parallele de cette incapacité, le souci est surtout…….que je n’en ai absolument pas envie! Et merci à Maxime d’aborder cela: peine perdue de se lancer dans ce genre de boulot théorique si ça nous casse les gonades rien qu’à y penser.
Je ne peux pas envisager le poker comme un jeu où il faudrait que je multiplie les efforts et le boulot théorique pour améliorer considérablement mon niveau. Ca me foutrait en l’air mon experience en tant que plaisir et je m’y refuse puisque le plaisir sera toujours au centre de ce que je vise dans le poker et dans tous les jeux auxquels je joue: un peu comme mon experience passée des jeux video en fait, où je m’amusais beaucoup sur les jeux d’arcade des années 90, mais où l’amélioration exponentielle et la complexification de tous les jeux video ont fini par m’en dégoûter. Franchement, attendre 15 minutes avant une partie, le temps que tout le monde fasse ses petits réglages, choisisse ses personnages, ceci, cela….perso ça me gave comme c’est pas permis.
Bref, tout ça pour dire que je continuerai d’assumer mon petit niveau et mes innombrables leaks et méconnaissances pour ne jamais avoir à me gâcher mon plaisir de jouer.
Cependant, et meme si je n’ai pas envie de bosser toutes ces données théoriques, le fait de comprendre certaines choses me titille quand meme parfois. Du coup, puisque Maxime en a parlé, rien qu’en ce qui concerne les ranges preflop, et juste pour comprendre la somme de travail que cela peut représenter, j’entends souvent des pros/semi-pros/regs dire qu’il faut les connaitre, que c’est un truc basique à savoir. Mais, si on fait la somme des ranges à connaitre, ça fait combien d’occurrences au total? Je dis une bêtise ou il faut savoir ses ranges selon la profondeur de stack, la position et le format (4max, 6max, FR)? Concernant les profondeurs, Maxime parle de connaitre ses ranges à 100deep, puis 80, puis 60, 50, 40……pour aller meme affiner à 20, 15, 13, 11, 9….Si on mixe ça avec les positions et les formats, ça me parait juste fou la somme d’occurrences à maitriser, tellement les situations sont exponentielles. Sans meme etre rétif à la chose, je ne sais meme pas si mon cerveau serait capable d’en retenir 5%.
Il y a un autre exemple donné par Maxime dans la premiere video qui m’a scié (et je pense que tous les revieweurs l’ont un peu été aussi, meme s’ils sont tous passés à la main suivante en mode « oué oué évident », bande de sacripans ), qui montre à quel point on peut etre completement à côté de la plaque d’un point de vue théorique: il s’agit du moment où MrPink call le 3bet shove d’un short (5000 jetons sur les 20000 de depart) avec AJ.
Non seulement Maxime explique qu’avec le KO en ligne de compte, c’est un call évident, mais il prend meme l’exemple d’un spot un peu different où hero aurait été en bb et où le short aurait open shove ses 5K jetons. Maxime explique alors (sans détailler le pourquoi, mais ça doit etre un calcul mathématique évident pour lui) que dans ce spot, en comptant le KO, c’est un call any two ici! Ça semble tellement évident pour un shark comme Maxime, mais tres sincerement, on serait combien à call le push d’OP avec 72o ici?…. Il doit quand meme falloir un sacré niveau en maths pour maitriser ce genre de calculs, non? Quelque part, ça me fait relativiser certains spots sur des tournois KO où j’ai peut-etre cru à tort me prendre une horreur, alors que le mec avait peut-etre une connaissance parfaite de l’EV des spots en KO, et que son call etait juste EV+ là où il me semblait parfaitement dégueulasse. Il me semble que c’est le wameur Rynaldo, qui avait tenu récemment un blog Vegas qu’il a malheureusement stoppé, qui avait expliqué avoir bossé (mais lui-meme disait aimer la théorie) le format KO par des bouquins théoriques, afin d’en maitriser les subtilités: il a certainement plusieurs longueurs d’avance sur le field global en maitrisant l’influence mathématique des KO dans les décisions à prendre. Et ce n’est là qu’un autre pan théorique parmi tous les autres à maitriser.
J’en reviens encore à mes Élus, car je suis persuadé qu’il y a des gens pour qui ce genre d’apprentissage est plutot simple à intégrer. Perso, ça me parait etre l’Everest. Et un Everest en hiver, de nuit, en calbut’ et sans vivres.
Nul doute que les connaissances théoriques poussées sont indispensables pour ceux qui veulent vivre du poker de nos jours, mais heureusement que des joueurs comme moi peuvent encore s’en passer et continuer de s’amuser sans se broke pour autant. Faut juste etre conscient de son niveau et choisir ses games en fonction (et aussi éviter de penser que nos échecs ne seraient dus qu’à la variance, comme certains gars du genre Angelus, qui se voit comme un génie mais qui se persuade d’etre, je cite, « le plus poissard de toute l’histoire du .fr »), et le poker peut rester un vrai plaisir.
Voilà, merci pour ces reviews car meme si elles mettent en exergue toutes mes limites théoriques, leur contenu n’en est pour autant pas inintéressant, meme pour quelqu’un comme moi, bien loin de là!
….et désolé pour la pavasse encore. Dommage que le poker ne requière aucune compétence en français, j’y aurais sans doute été plus avantagé.