Vegas Show - WSOP 2017 - Juin - 18

Dimanche 18 juin : Demandez le programme !

chaises

10h (19h en France) - Event #35 : Super Seniors No-Limit Hold'em 1 000$ (Day 1)

Il vous a plu ce tournoi de Seniors il y a deux jours ? Place maintenant aux Super Seniors ! Et cette fois, il faut avoir 65 ans ou plus vous venir s'offrir une breloque WSOP. En 2016, ils étaient 1 476, ce qui est nettement moins impressionant forcément que la marée sur le Senior, mais cela reste un chiffre tout de même assez impressionnant. Stéphane Matheu n'ayant pas encore décidé d'intégrer d'intégrer un arrière grand père dans l'équipe, il y a peu de chance que le fond de ce tournoi nous passionne. Mais pour la forme, on fera un détour obligatoire.

11h - Event #31: Seniors NLHE Championship 1 000$ (Day 3 et finale)

Les Seniors n'ont pas encore dit leur dernier mot sur ce tournoi. Ils sont 66 en jeu, sur les es 694 au départ de ce day 2 (5 389 inscriptions au total). Le chipleader est bien connu aux WSOP, il s'agit de Dan Heimiller. Particularité ? Il a déjà remporté ce tournoi en 2014, son plus gros en carrière. Mais avec ses 6 millions de dollars de gain en tournoi, Dan Heimiller fait facilement office de favori. En tout cas lui, il connait la route par coeur. Cette année, le vainqueur empochera plus de 600 000$.

12h - Event #33 : No-Limit Hold'em 1 500$ (Day 2)

Peu de Français ont décidé de participer à ce tournoi, préférant garder des forces pour l'event 36 à 15h... malgré tout, certains mordus des cartes ont tout de même pris l'option de tenter d'aller chercher ce bracelet. Parmi eux, et parmi ceux qui ont passé les 10 premiers niveaux de journée, on retrouve le runner up du SISMIX 2016, Alexis Fleur (46 000) et le double runner up de la Top Shark Academy, Louis Linard (17 800). La partie reprendra sur 600/1200 pour une moyenne à 46 000 et l'argent sera tout proche, car sur les 1698 joueurs de départ, 255 joueurs repartiront au moins avec un petit billet. Il ne reste plus que 19 éliminations avant que la bulle n'éclate. Le chipleader est Valentin Vornicu, avec 198 000.

14h - Event #32 : Omaha High-Low Mix 1 500$ (Day 3 et finale)

Après l'élimination rapide et difficile d'Alexandre Luneau, face à Allen Kessler, ce tournoi a légèrement perdu de l'importance à nos yeux. Ils sont encore 29 ceci dit à prétendre à la victoire, et c'est un Anglais qui domine ce field actuellement : Howard Smith. N'oublions pas non plus la présence de Jean Marc Thomas (24e au chipcount) malgré son petit tapis. Il y a deux ans, Jean Marc Thomas avait déjà terminé runner up d'un tournoi de Omaha Hi Lo...

14h - Event #34 : Limit 2-7 Lowball Triple Draw Championship 10 000$ (Day 2)

Toute petite affluence sur ce tournoi (80 joueurs), ce qui doit être le plus petit nombre de joueurs sur un event des WSOP en 2017 (à vérifier). Alexandre Luneau n'a pas non plus passé cette journée, quelques éliminations se sont enchainés... et ne voilà déjà plus que 26 joueurs tout proche d'un bracelet WSOP. Comme sur l'event précédent, c'est un Anglais qui domine les débats, Adam Owen. Derrière, on retrouve quelques habitués de ces variantes, comme Mike Watson, James Obst, le Français David Benyamine, Anthony Zinno, Konstantin Puchkov, Shawn Buchanan, Shaun Deeb et compagnie. Ce tournoi offrira 232 738$ au futur vainqueur, alors que seulement 12 joueurs seront ITM.

15h - Event #36 : No-Limit Hold'em 6-Handed 5 000$ (Day 1)

La crème de la crème des grinders du monde entier attend ce tournoi plus que le jour de Noël. Cette épreuve, les joueurs vous le diront, elle est aussi difficile que plaisante à jouer. L'an passé le bracelet avait échappé à celui qu'on imaginait déjà champion du monde, Adrien Allain. Au final, c'est un Belge qui l'avait emporté, Michael Gathy. Cette année, le Team Winamax placera ses meilleures éléments sur la route, et les caméras de "Dans La Tête d'Un Pro" seront aussi du voyage entre les tables. Un tournoi évènement à ne pas manquer !

Pas de nouvelles du Horse ?

David Bach a gagné

vaudoudou:
Pas de nouvelles du Horse ?


#cestcompliqué #tabou

Les Français font de la résistance

Event #33 : No-Limit Hold'em 1 500$ (Day 2) Sept Français atteignent les places payées

Bonne nouvelle ce matin au moment de regarder le chipcount des 274 joueurs qualifiés pour la deuxième journée de ce tournoi : aux côtés de Louis Linard et Alexis Fleur, repérés par nos soins, ils étaient en fait cinq autres tricolores à reprendre le chemin du Rio aujourd'hui - bien tenté, monsieur Dominick French mais je ne suis pas tombé dans le panneau -, pour tenter d'accrocher l'une des 255 places payées. Et, bonne nouvelle numéro deux, ils sont sept en tout à les avoir atteintes.

Louis Linard

Commençons par celui pour lequel on se faisait un peu de mourron quant à ses chances de survie, monsieur labrik et ses maigres 17 800 jetons empaquetés samedi soir. "J'ai réussi à doubler avec Roi-Valet contre As-10, explique-t-il, et ensuite j'ai grind quelques blindes." Je l'ai notamment vu prendre un petit pot avec AQ en misant sur un flop 28Q avant que le turn 2 et la rivière 10 ne soient checkés par lui et son adversaire. "Dommage, je pensais qu'il allait bluffer !" Avec 55 000 pions aux blindes 1 000/2 000 lors de mon dernier passage à sa table, tout restait encore à faire pour notre brique préférée.

Alexis Fleur

Arrivé de son côté avec 46 100 jetons ce midi, Alexis Fleur ne connaît pour l'instant pas un Day 2 de rêve. "J'ai 50 000, me confie-t-il. Je ne vois pas de main. Ah si, là je viens de 3-bet shove avec As-Roi derrière une ouverture suivie d'un call. Tout le monde s'est couché." Le runner-up du SISMIX 2016 m'a également offert quelques précisions sur une bulle vite expédiée, au contraire de certains autres tournois du même genre. "Franchement, personne n'a compris. En trois mains, on était passés de 274 à 265 joueurs. Le main-par-main a ensuite été déclenché, on a joué deux coups et on était dans l'argent ! Ça a dû durer à peine 40 minutes." Une bulle vite fait bien fait donc, après laquelle les éliminations se sont logiquement enchaînées à vitesse grand V, l'augmentation des blindes de 6 000/1 200 à 800/1 600 facilitant le travail.

Laurent Faudemer

Alors que je déambulais à la recherche d'autres compatriotes, je suis accosté par un inconnu, tout de Winamax vêtu. Autant dire qu'il s'agissait là d'un sérieux indice quant à sa nationalité. Pas de surprise en effet, l'inconnu en question se présentant comme Laurent Faudemer, qualifié pour ces WSOP via son club de Caen. À cause d'un conflit de calendrier, le Normand, qui avait gagné son package pour le Monster Stack, a donc demandé à se faire inscrire sur cette épreuve... qui n'est que son deuxième tournoi live ! "J'avais juste joué les WSOP-Circuit à Clichy, explique-t-il. C'est aussi ma première fois aux États-Unis et à Las Vegas. Je ne parle pas la langue mais je m'en sors."

Arrivé il y a seulement quelques jours avec sa compagne, Laurent a tout de même eu le temps de profiter des charmes de Sin City, avec notamment "une petite balade en hélico au-dessus du Grand Canyon, des visites d'hôtels, et une petite session de cash game, histoire de dire que j'ai joué au poker. Mais bon, on repart dès demain, je n'avais même pas prévu de faire Day 2." Au moins n'aura-t-il pas besoin de changer son vol. Car après avoir trouvé une paire de Rois sur la deuxième main de la journée pour doubler et franchir sereinement la bulle, Laurent a envoyé ses sept dernières blindes premier de parole avec KJ et n'a pas réussi à améliorer face au A10 du joueur en grosse blinde. Son tournoi s'arrête finalement en 152e place, pour un gain de 2 766 dollars. "Je repars avec le sourire," avoue-t-il, non sans promettre de revenir l'an prochain, accompagné de quelques-uns de ses potes de Caen. Le rendez-vous est pris : à l'année prochaine !

Alexandre Fradin

À l'inverse, tout roule pour Alexandre Fradin (photo). Déjà entré deux fois dans l'argent depuis le début de ces WSOP (69e de l'Event 16 et 51e de l'Event 25), il figure actuellement en tête des bilans tricolores avec un peu plus de 140 000 jetons pour une moyenne légèrement supérieure à 80 000. Pour être tout à fait complet, sachez que Philippe Ktorza est toujours en course, tout comme un certain Patrice Forteleoni. Enfin, Hubert Rimbaud était le premier sortant français du jour, 195e pour 2 425 dollars. Aux dernières nouvelles, ils sont encore 108 en lice, assurés de 3 016 dollars.

Vornicu - May
La table la plus joyeuse de ce début de Day 2 ? Sans aucun doute celle du chipleader du Jour 1 Valentin Vornicu et de sa voisine de droite l'Australienne Heidi May, tous deux pointés autour des 300 000 jetons.

Max Pescatori
Comme souvent aux avant-postes dans les grands rendez-vous, le Pirate Max Pescatori fait lui aussi partie des leaders.

Sammartino Vieux
Prenez un peu de Dario Sammartino, ajoutez quelques années et une pincée de poivre et sel sur les cheveux, et vous obtenez l'Argentin Jose Ignacio Barbero, également très bien placé.

Sergio Aido
C'est plus compliqué en revanche pour Sergio Aido, l'Espagnol ayant notamment fait doubler un short-stack, son As-Roi tombant face à As-Dame.

Sosie Frank Zappa
Parce qu'il faut toujours au moins un Allemand qui deep run ce genre de tournoi, l'ami Christopher Frank est dans la place.

Christopher Frank
Revenu d'entre les morts Frank Zappa a bien fait de tenter le coup sur ce tournoi.

Bach, symphonie n°3

Event #30 : H.O.R.S.E. Championship 10 000$ Et de trois bracelets pour David Bach, dont deux cet été !

Ce post se doit être lu avec du JS Bach dans les oreilles. Bien à vous.

bach

Jusqu'à hier soir tard, personne n'avait encore réussi l'incroyable exploit d'un doublé sur ces WSOP. En remportant le tournoi de H.O.R.S.E. à 10 000$ l'entrée, David Bach rejoint une cinquantaine de joueurs dans l'histoire, à avoir réussi cet prouesse. Après sa victoire sur un tournoi de Dealer's Choice il y a quelques jours, l'Américain à l'accoutrement atypique (chapeau de cowboy, t-shirt XXXXXL, lunettes de soleil et bracelet WSOP au poignet) a récidivé. Et en remportant ce tournoi bien précisément, Bach apporte encore plus de crédit à sa première victoire sur le H.O.R.S.E. à 50 000$ l'entrée en 2009.

hendon bach

David Bach ne fait pas toujours ITM sur ces WSOP, mais alors quand ça arrive, c'est qu'il gagne !

Après avoir vu disparaitre Daniel Negreanu (6e) puis Jason Mercier (5e) de cette table finale, Bach a su se glisser tout doucement en tête du classement et n'a pratiquement pas revu ses trois derniers adversaires, Andrew Brown, Don Zewin et Eric Rodawig.

Bilan ? Bach devient soudainement favori pour être l'un des joueurs de l'année. Encore un bracelet à gagner et il rejoindra Phil Ivey, Phil Hellmuth, Georges Danzer, Ted Forrest et Jeff Lisandro qui sont les seuls à avoir ramené trois breloques à la maison durant un seul été. Il lui reste pour cela quelques tournois Championship de variance, comme l'Event#48, tournoi de Stud Hilo à 10 000 l'entrée, ou l'event 51 au même prix d'entrée, mais en PLO8... voir tout simplement le 50 000$ championship, juste histoire d'imiter Brian Rast par exemple, qui l'a déjà remporté deux fois (2011 et 2016). Je dis ça comme si c'était facile, mais en attendant, un triplé, ça ne s'est plus vue depuis Georges Danzer en 2014.

Résultat final

Vainqueur - David Bach : 383 208$ Runner up - Eric Rodawig : 236 841$ 3e - Don Zewin : 163 557$ 4e - Andrew Brown : 115 485$ 5te - Jason Mercier : 83 415$ 6e - Daniel Negreanu : 61 677$ 7e - Yuebin Guo : 45 587$ 8e - Jerry Wong : 36 218$

bach mercier

Louis casse des briques

Event #33 : No-Limit Hold'em 1 500$ (Day 2) Louis Linard et Alexandre Fradin sont à 69 left de cet event

linard_fradin

"Labrik, Labrik, Labrik !" J'entends encore les chants de supporters, signés Romain Lewis et Hugo Lemaire lors de la table finale du Main Event WSOP Circuit Paris. Louis Linard avait terminé runner up, dans un ambiance plutôt très festive. Et si on reproduisait la même chose, mais à Las Vegas ?

Sur les 1 698 participants hier midi, ils ne sont plus que 69 à se battre en ce moment même dans la salle Miranda, pour tenter d'accéder, d'abord au jour 3, puis en table finale par la suite. Louis Linard était clairement l'un des joueurs les plus en danger en début de journée, mais comme raconté précédemment, il a réussi à s'en sortir pour passer cette période décisive, sans trop trembler : "Patience, c'est le mot du jour", me glisse Louis avec un large sourire, celui qu'on aime tant voir sur sa tête, celui qui indique que tout va parfaitement bien.

"J'ai donc gagné KJ contre AT pour repasser à 40 000. Après ça, je bust Allen Cunningham, avec KK contre son A9, là je remonte à 60 000. Calme plat par la suite, et il a fallu que j'attende de soulever deux dames rouges pour vibrer..."

Louis me raconte la main. Au CO, il open 9 500 avec QQ et se fait call le joueur en BB. Puis sur A77T2, on check de façon collégiale sur le flop, puis Louis doit faire face à une mise de 13 000. C'est payé monsieur. Sur la river, son adversaire prend son courage à deux mains, et annonce tapis. Le moment est important pour lui, s'il se plante, c'est la catastrophe. Il finit par call et découvre ... 85 pour euuuh... pour... pour rien du tout, magnifique ce bluff monsieur.

Deux rangs à sa gauche, Louis doit composer avec un compatriote, il s'agit d'Alexandre Fradin. Après avoir réalisé deux cashs sur ces WSOP, le Français continue d'y croire à ce bracelet. Avec un tapis de 255 000, les choses vont forcément souvent bien, même si rien n'est joué encore. "Je suis peu saoulé, j'ai fait un bluff qui n'est pas passé tout à l'heure."

Suite à un open UTG, Fradin a call depuis le bouton avec T9, payé également par les deux joueurs dans les blindes. Puis sur JT779, sans aucune action au flop, Alexandre Fradin a payé la mise du joueur en petite blinde à la turn, payé également par le joueur en BB. Quand la rivière tombe sur la table, ils sont toujours trois, et le joueur en SB check. Le joueur UTG mise 45 000 et se fait raise à 130 000, avec 60 000 de stack initial. "On a snap fold tous les deux", se marrait Alexandre, qui est tout de même retombé à 60 000 après ce coup. Mais c'était surtout pour mieux les remonter, puisqu'il est déjà revenu au quart de million de jetons.

Objectif du jour : disputer pleins de niveaux (10 au moins) et s'approcher un maximum de la table finale...

69e : 4 874$ 10e : 23 407$ 1er : 384 833$

nacho barbero

Nacho Barbero, l'homme aux 3,5 millions de dollars de gains en live, crush plutôt bien son monde

max pescatori

Max Pescatori est increvale ! Sa solidité et se patience le place dans les derners joueurs de ce tournoi... une fois plus !

sergio aido

Parmi les têtes de série, le pouls de Sergio Aido répondait encore, tout va bien

Dans l'Event des Pros

Event #36 : No-Limit Hold'em 6-Handed 5 000$ (Day 1) L'un des tournois les plus relevés de ces WSOP a démarré avec une palanquée de têtes d'affiche

Pour beaucoup, il faisait partie des immanquables dès l'annonce du programme de ces Championnats du Monde. Et pour cause, il n'y a qu'aux WSOP que l'on peut trouver un tournoi de 6-max au prix d'entrée aussi élevé et avec une aussi belle structure. La preuve en chiffres, si besoin était : après quatre niveaux d'une heure disputés, soit à mi-chemin de la période d'inscription tardive, ils étaient 464 à avoir composté leur billet pour tenter de succéder au palmarès à Michael Gathy, qui avait empoché plus de 560 000 dollars l'an passé, en triomphant de 540 adversaires.

Adrien Allain a soif de jetons

Adrien Allain

Et si le Belge n'est pas apparu sur notre radar suite à un premier (long) tour de la moitié de l'Amazon Room, le runner-up en titre, j'ai nommé Adrien Allain, est quant à lui bien dans la place. Et après un début de festival qui ne répond pas franchement à ses attentes - c'est le moins que l'on puisse dire - avec une seule place payée signée sur un tournoi de Limit, le Rennais nourrit de très gros espoirs sur cette épreuve. Pour l'instant, son départ est on ne peut plus prudent. "Si je te dis que j'ai plus que le tapis de départ à la pause, ça t'étonnes ?, nous a glissé le Breton. Eh bien ne sois pas étonné, j'ai 24 000 (sur un starting stack de 25 000)." Pas d'inquiétude Adrien, ce tournoi ne fait que commencer.

Cool Story Adrien Allain
Vous prendrez bien une petite cool story en cadeau ? Maintenant, vous savez quoi faire si vous vous retrouvez dans la même situation.

Pas deux années de suite pour Davidi

Davidi Kitai

Entrée en matière délicate pour Davidi Kitai, rapidement éliminé de ce tournoi. Si l’an passé le Belge avait trouvé ses marques dès son premier tournoi, cette année, rien ne s’est passé comme prévu.

"J’ai perdu un coup avec paire et flush draw pour commencer", détaille Davidi, "J’avais K3 sur AQ3 contre Koray Aldemir, ça m’a couté 5 000 jetons, il avait As-Valet ».

Davidi ouvre alors K7 depuis le cut-off, à 400 et se fait 3-bet par le joueur au bouton à 1 200. "Erik Seidel complète en blinde, et du coup, j’ai quand même la cote pour y aller". Davidi Kitai s’invite et trouve un flop plutôt très décent, QJ2. Seidel check, Davidi l’imite et le joueur au bouton mise 2 500. Seidel fold et laisse le Belge en tête avec son adversaire, pour découvrir un 6, carte sur lequel les deux joueurs ne misent pas de jetons. La rivière 2h termine ce tableau, et Davidi tente de value cette couleur : ce sera 6 800. Oui mais voilà, ‘Kitbul’ se fait relancer à tapis. Deuxième niveau et déjà un spot compliqué. "Contre un bon joueur, je sais qu’il blufferai difficilement. Mais là, lui, je ne le connais pas. Parfois ils font aussi ça avec deux As. Il faut que j’ai raison une fois sur 4. J’ai call et il avait paire de 6 !"

Tombé à 3 000 jetons, Davidi finit par tout pousser avec une paire de Quatre, pour tomber contre une paire de Sept. Et la meilleure main n’a pas pris de bad beat. "Ce n’est pas grave, le chemin est encore long", dixit Davidi, qui a immédiatement quitté le Rio dans la foulée. Normal, à cette heure-ci, il n’y a plus rien à jouer.

Busto. Ca ne s'est pas passe comme prévu. Flush contre full, pas réussi à fold. Il y en aura d'autres! #wsop36 @Winamax

— Kitai Davidi (@KitBul) 19 juin 2017

Kitai - Seidel - Delmas
Dommage, avec le (très) grand Erik Seidel et le jeune Frenchie Adrien Delmas a la même table, on aurait pris énormément de plaisir à suivre cette table.

Dans la tête de Lewis

Romain Lewis DLTDP

Aujourd’hui, les caméras de Dans La Tête d’Un Pro sont de sortie, et la cible du jour se nomme Romain Lewis. Le dernier Team Pro Winamax va tenter de se concentrer sur son jeu, et non sur les caméras, pour vous offrir le meilleur spectacle possible. Même si, soyons honnête, Romain joue avant tout pour sa pomme :

"Début de tournoi un peu compliqué, j’ai perdu quelques petits pots importants, mais ça va très bien quand même. C’est cool que les caméras soient là, mais mon objectif principal reste de jouer pour moi-même. Pour le reste, je ne m’en fais pas, je sais que je retiendrai les mains, les spots, les dynamiques et que je pourrai raconter tout ça tranquillement dans l’épisode à venir."

L'un des plus gros de l'été: le 5k WSOP 6-max! L'heure est venue d'enfiler les gants de boxe et envoyer des punchs:slight_smile: GL @Winamax et les amis

— Romain Lewis (@RomainLewis) 18 juin 2017

Jean-Luc Voyer

Romain a trouvé à sa table un autre Français, en la personne de Jean-Luc Voyer. Qualifié via Winamax.fr pour le Monster Stack, qui débutera dans une semaine, JLV a décidé de se faire plaisir en tentant le coup sur ce tournoi réservé a priori aux joueurs chevronnés. Alors Jean-Luc, pas trop de pression de jouer devant toutes ces caméras ? "Au contraire, je voulais ça !, avoue-t-il. Je savais qu'elle allaient être là, et ça me fait vraiment plaisir." Malheureusement, il va lui falloir batailler pour espérer prolonger son heure de gloire, la faute à une rencontre set over set qui lui a déjà coûté très cher.

Hugo Larachiche dans le grand bain

Hugo Larachiche

Tiens donc, mais qui voilà ? Débarqué à Vegas dans la foulée de sa retentissante victoire au Winamax SISMIX, Hugo Larachiche n'est visiblement pas plus effrayé que cela à l'idée d'affronter quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète. Il faut dire aussi que le Nordiste peine encore pour l'heure à mettre des noms sur les visages qui l'entourent, comme celui d'Adrian Mateos au siège 5, tout récent vainqueur de son troisième bracelet WSOP sur le Heads-up Championship. Et pour l'instant, difficile de qualifier de succès cette immersion au pays des requins. "J'ai perdu un gros coup avec une paire de Rois, rembobine Hugo. Après une ouverture du joueur au siège 6 payée par la small blind, je squeeze de BB. Je c-bet sur le flop Dame-8-3, puis check/call le turn. Il envoie ensuite un gros overbet river, et je réussis pas à fold. Il avait paire de 8." Celui qui avait roulé sur tout le monde il y a quelques semaines à Marrakech va donc désormais devoir sortir le bleu de chauffe.

Sonny Franco

Début de tournoi compliqué également pour Sonny Franco, même si le Petit Prince de Marrakech a évité de justesse une élimination précoce. Je débarque à sa table alors que le board affiche 588K. Suite à une mise de 5 000 de Français, son adversaire lui demande le reste de son tapis, soit environ 6 800. Après une bonne minute de réflexion, Sonny finit par payer avec KQ, et parvient à passer devant le 86 adverse grâce à un providentiel Roi tombé rivière. À noter que Medhi Ferah est aussi présent autour de cette table, composée donc à 33,33% de joueurs tricolores.

Ils sont bien entourés

Sylvain Loosli

De son côté, Sylvain Loosli, qui avait joué ce tournoi l'an passé devant les caméras de Dans la Tête d'un Pro a trouvé à qui parler. Le November Nine 2013 est assis entre l'un de ses confrères de la cuvée 2016, l'Américain Cliff Josephy et le Canadien Matt Salsberg, vainqueur du WPT Paris en 2012 pour 380 000 euros, et également connu comme le créateur de la série Weeds.

Harwood - Thi Nguyen

Thi Nguyen - au premier plan, en rose - n'a pas non plus de quoi se plaindre, puisque la Franco-Vietnamienne devra en découdre avec une grande habituée de ces WSOP, Loni Harwood. Entre les deux femmes, on ne retrouve pas moins que le vainqueur de l'EPT Grand Final 2012 Mohsin Charania et Jonathan Jaffe. Une table qui devrait rappeller de bons souvenirs à l'ami Jonathan, qui avait récupéré une belle livraison sur le Main Event en 2013 grâce à deux célèbres Ladies, ladies !

Martini - Esfandiari

On sent tout le plaisir de gosse derrière ce sourire de Julien Martini, assis à la gauche d'un certain Antonio Esfandiari. "I'm his fish today !," a lancé le Magicien tandis que je prenais cette photo. Les deux hommes seront rejoints quelques minutes plus tard par une autre tête de série, le Britannique Charlie Carrel.

Plein les yeux

Histoire de vous offrir un panorama un peu plus complet de ce qui se tramait dans l'Amazon peu après le coup d'envoi de ce tournoi, Steven a zigzagué entre les tables smartphone à la main. À (re)voir pour le plaisir des yeux, accompagné d'une longue galerie d'images.

5000$ 6-max WSOP avec le Team Winamax https://t.co/QnTam4SDkI

— Winamax (@Winamax) 19 juin 2017

Ivan Deyra
Ivan Deyra ne pouvait pas passer à côté de ce tournoi, coché sur son calendrier depuis bien longtemps.

Alexandre Réard

Jimmy Guerrero
Alexandre Reard et Jimmy Guerrero font également partie du contingent de Français croisés autour des tables

Sammartino
Dario Sammartino s'est déjà fait un copain

Niall Farrell
Niall Farrell fait partie de ceux qui ont pris le meilleur départ, avec un tapis rapidement doublé

Chris Moorman
Enfin victorieux aux WSOP il y a deux jours, de retour au charbon aujourd'hui, Chris Moorman sera évidemment à surveiller de très près

Kristen Bicknell
Nul doute que Kristen Bicknell ne dirait pas non à un troisième bracelet à ajouter à sa collection

Jonathan Duhamel

Reiss - Obst
Les Champions du monde sont de la partie, avec notamment Jonathan Duhamel et Ryan Reiss, ce dernier ayant trouvé James Obst à sa table

Cate Hall
Cate Hall a troqué sa chemise bariolée pour un tee-shirt validé à 100% ici

Stephen Chidwick

Rainer Kempe
Stephen Chidwick et Rainer Kempe ont délaissé les Highrollers à cinq et six chiffres de l'Aria pour venir dépenser leurs argent de poche sur ce petit tournoi de rien du tout

Jennifer Tilly
Enfin, une Jennifer Tilly qui double son tapis, c'est un fan de plus qui sourit

La grande hécatombe

Event #36 : No-Limit Hold'em 6-Handed 5 000$ (Day 1) Il n'y aura aucun W rouge au Jour 2, au milieu d'un contingent français clairsemé

Le lancement de ce tant attendu "5K 6-max" avait tout pour être une grande fête pour le clan français, et pour le Team Winamax en particulier. Aucun des joueurs inscrits ce dimanche n'avait joué la veille au Rio, afin de s'assurer la fameuse fraîcheur physique et mentale nécessaire à tout deep run ; les caméras et les appareils photos étaient de sortie, encore plus nombreux que d'habitude afin d'immortaliser l'instant. Mais alors qu'il reste deux niveaux pour autant d'heures de jeu, c'est la déception qui prime, à tous les niveaux.

Des cinq W rouges engagés, pas un seul n'aura la chance de placer ne serait-ce que quelques jetons au fond d'un sac ce soir. À la sortie prématurée de Davidi Kitai, déjà racontée dans ces colonnes, suivit celle d'un Michel Abécassis qui n'aura eu le temps de vibrer que quelques mains. Très vite cripplé suite à une confrontation malheureuse set over set, il abandonne ensuite ses dix dernières blindes avec un Roi-10 vaincu par As-Dame. Auréolé d'un gain d'un peu plus de 13 000 dollars la veille après avoir participé à un deal à dix (!) pour conclure un tournoi Senior à 600 dollars au Planet Hollywood, le Doc a donc connu une fortune toute autre aujourd'hui. "50 minutes, break compris. J'ai gagné le chronomètre en or du bust le plus rapide dans un 5K aux WSOP non ?," a demandé MIK.22, non sans une pointe d'autodérision.

Romain Lewis

Vient ensuite le tour de Romain Lewis, que les caméras de Dans la Tête d'un Pro n'ont donc pas eu la chance de suivre bien longtemps. "Pas bien joué aujourd'hui et forcément déçu," a lâché le Bordelais dans un tweet, quelques minutes à peine avant d'être rejoint dans le rail par son nouveau collègue Ivan Deyra. Tous les espoirs reposent alors sur les épaules d'un Sylvain Loosli qui finit à son tour par rendre les armes à son tour, ses vingt dernières blindes volant en éclat avec une paire de 6 contre deux 10. "Je n'ai pas gagné beaucoup de coups aujourd'hui," avoue le Toulonnais. "C'est ce qui s'appelle un bon retour de variance DLTDP," conclut le Coach Stéphane Matheu, un an après que nos équipes ont notamment pu suivre Davidi Kitai jusqu'en finale du 6-max Championship.

Louis Linard

Mais tout n'est pas noir pour autant côté tricolore. Demandez à Louis Linard par exemple. Attendez, vous voulez dire le Louis Linard qui était en course sur le tournoi à 1 500 dollars qui se jouait dans la Miranda ? Celui-là même ma bonne dame. Car après avoir pris la porte en 40e position pour 8 004 dollars - une sombre histoire de As-Dame qui s'écrase contre As-Roi à tapis préflop pour 18 blindes - labrik s'est empressé de rejoindre l'Amazon. Un choix judicieux puisqu'avec 110 000 jetons devant lui, il est actuellement le Français le plus fringant du field.

"Je crois que je vais bien dormir ce soir, souffle un Louis qui était sur le pont dès midi, et qui est bien parti pour jouer jusqu'à deux heures du matin. C'est assez inhumain, ajoute-t-il, mais tant que la motivation est là, je continue !" La motivation, ainsi que quelques belles mains, comme cette paire de Dames, qui lui permet de montrer très vite à 45 000, en s'emparant du tapis d'un adversaire qui s'était un peu trop chauffé avec une paire de 7 sur un turn 10-6-3-9. "J'ai ensuite gagné deux As contre deux Rois pour 12 000, et passé un bluff pour 15 000. Globalement, on va dire que je floppe bien." Allez, courage Louis, plus que quelques minutes d'efforts avant de pouvoir retrouver ton lit.

Adrien Delmas

À quelques mètres de là, la journée est en revanche beaucoup plus calme chez Adrien Delmas. "Je n'ai pas trop de mains, je ne gagne que des petits pots, explique-t-il, du haut de ses 44 000 jetons. Mais bon, on va attendre la fin de journée pour doubler, quand ils seront prêts à craquer !" Pas facile non plus chez Jimmy Guerrero, assis devant 35 000 pions, autour d'une table où Dan Smith a remplacé Julien Martini entre Charlie Carrel et Antonio Esfandiari. "On dirait une table de tournoi à 25 000 dollars !, souffle le membre du Team Onpok. Mais je suis en forme en ce moment donc je ne m'inquiète pas trop. Contre des mecs comme ça, tu es un peu obligé de jouer serré. Les occasions finissent toujours par arriver." C'est lui qui ferme la marche des Français, derrière Thi Nguyen et Alexandre Reard, pointés respectivement autour de 65 000 et 80 000. Pour tous les autres en revanche, comme Victor Choupeaux, Sonny Franco, Antoine Saout ou encore Hugo Larachiche, l'aventure est malheureusement déjà terminée.

Enfin, sachez qu'avec 572 entrées comptabilisées, cette édition 2017 fait un tout petit mieux que l'an dernier, où 541 joueurs s'étaient battus pour le bracelet. Avant de revenir lundi sur les coups de 14 heures heure locale, on se quitte avec un tour d'horizon de ceux qui ont rejoint le dernier wagon des inscrits.

Polk - Peters
Doug Polk et David Peters en plein kiff à une table où figurent aussi James Obst et Nacho Barbero. Excusez du peu.

Busquet - Ferguson
Joli concours de poker faces entre Olivier Busquet et Chris Ferguson

Negreanu - Mercier
Ils ne se quittent plus. Hier en table finale du H.O.R.S.E. Championship remporté par David Bach, Daniel Negreanu et Jason Mercier sont à nouveau ensemble aujourd'hui.

Hallaert - Kuo
En voilà de belles piles de jetons chez Kitty Kuo. De quoi la placer parmi les chipleaders provisoires, sous l'oeil amusé de Kenny Hallaert.

Griffin Benger
Puisque l'on parle de November Nine, le meilleur ami de William Kassouf, Griffin Benger, a lui aussi décidé de rejoindre cette joyeuse sauterie.

Petrangelo - Deadman
Un énième virage de qualité, avec Nick Petrangelo et Simon Deadman.

Urbanovich
Pas franchement de quoi sourire pour l'instant sur ces WSOP pour Dzmitry Urbanovich, mais le jeune Polonais n'en garde pas moins la pêche. Il en aura bien besoin lors des prochaines heures.

Entre bons potos, comme d’habitude

Event #34 : Limit 2-7 Lowball Triple Draw Championship 10 000$ (Day 2) La finale est connue, les finalistes aussi, et ce sont souvent les mêmes noms qui reviennent

cartes

Shaun Deeb, Mike Matusow, Shaun Buchanan, Nick Schulman, Ben Yu, Mike Watson... n'avez vous pas déjà entendu ces noms 100 fois depuis le début des WSOP ? Tous participeront demain à la table finale de cet event 2-7 à 10 000$ l'entrée, et aucun d'entre eux n'y va avec de l'appréhension, puisque les tables finales, globalement, ils connaissent.

80, ils n'étaient que 80 sur ce tournoi. Alors forcément, les chances de réussite d'atteindre une table finale sont multipliées par beaucoup. Et pourtant, le seul à avoir déjà gouté à cette sensation depuis début juin, c'est Mike Matusow, qui s'apprête à disputer sa 3e finale de l'été sur un Championship. Les autres ont souvent été habitués aux demi finales, mais pas encore à l'ultime table.

Ils sont particuliers ces tournois de Championship, vous savez. L'ambiance y est toujours très très bonne, il n'y a pas de touristes perdus, seulement des joueurs qui se connaissent tous par coeur ou presque, depuis des lustres. On parle beaucoup, à la table, mais aussi d'une table à une autre, les masseuses sont souvent les mêmes et rarement seules. Chacun raconte sa vie, même pendant les coups. On est tellement loin d'une ambiance super tendue sur du NLHE.

Pour autant, j'ai l'impression que l'intêret est moindre, contrairement aux années précédentes. Je ne cesse de me rappeler par exemple, que lorsque Fabrice Soulier a remporté son bracelet WSOP sur un 10 000$ H.O.R.S.E., il y avait 240 joueurs et plus de 600 000$ à la gagne ! Shawn Buchanan était d'ailleurs déjà là, runner up derrière Fabsoul... Cette année, le vainqueur empochera 232 000$. Oui, évidemment, c'est très beau, mais j'ai du mal à me dire qu'un bracelet remporté face à 79 joueurs a autant de saveur qu'un tournoi gagné sur un field de 1200 joueurs par exemple.

Pourtant, les gens aiment ça, le rail est toujours rempli, Matusow n'est jamais le dernier pour faire le show, et finalement ça plait à tout le monde. Sauf à PokerGo qui ne diffuse pratiquement aucun Championship, ni aux joueurs qui désertent de plus en plus ce genre d'épreuves. Il va être temps de réfléchir un moment donné pour comprendre ce qui a bien pu se passer.

Casting de la finale

Shaun Deeb : 1,070,000 Nick Schulman : 865,000 Mike Watson : 800,000 Ben Yu : 485,000 Shawn Buchanan : 340,000 Mike Matusow : 330,000

Répartition des gains

Vainqueur : 232 738$ Runner up : 143 842$ 3e : 98 337$ 4e : 68 601$ 5e : 48 854$ 6e : 35 532$

shaun deeb

Moment fun : au moment du redraw final, le croupier a du déplacer le stack de Shaun Deeb, depuis le siège 3 jusqu'au siège 8. Il a d'abord essayé de les pousser gentiment, et dès qu'il a fait tomber une première pile, il a insta décidé de tout balancer pour que ça aille plus vite. Deeb était ravi, plus qu'à ranger tout ça maintenant

matusow

Ce moment où Mike Matusow quitte sa table de la demie finale, où il était installé en siège 1, pour aller s'installer de nouveau en siège 1 sur la table finale... à 3 mètres de là. Mais en voiturette. Je crois qu'il a mis plus de temps à allumer le contact que s'il avait fait trois pas de son propre chef

notes

Quand tu couvres pour un grand site d'infos, et que tu notes touuuutes les mains de 2-7? Courage Will !

Un Périscope et au lit

Event #36 : No-Limit Hold'em 6-Handed 5 000$ (Day 1)

Un petit tour dans la salle de l'Amazon pour rencontrer ceux qui ont terminé le day1, ça vous dit ? On va croiser quelques Français qualifiés pour le day 2, comme 'Labrik', Alexandre Reard, Adrien Delmas, Jimmy Guerrero, Gilbert Diaz, Thi Nguyen... mais pas que.

Daniel Negreanu nous fait la gentillesse de quelques mots en Français et vous allez également découvrir pas mal de visages connus de ce jeu !

Fin de journée au rio, que reste-t-il à voir à cette heure ci ? Labrik qualifié day2 du 5000$ par exemple ! https://t.co/Qrcnwkw2L9

— Winamax (@Winamax) 19 juin 2017

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WSOP 2017 : le point à mi-parcours

36 des 74 bracelets ont été distribués - Des tas de vainqueurs connus - Pas de place pour les petits nouveaux ? - Les français déçoivent, sauf lorsqu'ils s'appellent ElkY ou Fabrice Soulier - Affluence en berne sur les épreuves chères - Les grosses boucheries No Limit font toujours recette - Quelques controverses viennent bousculer la routine quotidienne

L'amour triomphe toujours

Boeree - Kurganov

Comme l'a titré Harper le 3 juin dernier, ces World Series of Poker se sont ouverts sur le pouvoir de l'amour. Pour sa toute première édition (après un premier essai à 1 000 dollars en 2016), le Tag Team Championship à 10 000 dollars l'entrée a offert au public un joli moment dès le coup d'envoi du festival et, au passage, leur premier bracelet au couple Liv Boeree/Igor Kurganov, qui se sont partagés 273 964 dollars. Et si, dans les faits, l'Anglaise n'a joué qu'une vingtaine de minutes sur les six heures qu'a duré la finale, le Russe est celui qui a le plus laissé sa place de tous les joueurs présents autour de la dernière table. Difficile donc de ne pas y voir une véritable victoire conjointe, qui donne du même coup "une vraie raison de vivre au tournoi." Un sacre d'autant plus beau qu'il est loin d'être galvaudé, face notamment à des pointures de la trempe de Martin Jacobson, Mark Radoja ou encore Daniel Negreanu. Un vrai bel instant d'émotion.

No Limit Hold'em : gros fields pour gros vainqueurs

Colossus

On a beau le savoir à chaque fois, le phénomène ne cesse de nous émouvoir. Comme depuis son lancement en 2015, le Colossus a déplacé les foules pour sa troisième édition. Si cette mouture 2017 a enregistré une nette baisse d'affluence par rapport à 2016, où 21 613 curieux issus de toute la planète poker étaient venus s'affronter, 18 043 inscriptions ont tout de même été recensées cette année, permettant de remplir allègrement l'Amazon et la Pavillion Room du Rio. Au bout du compte, et après quatre jours de dur labeur, c'est l'Américain Thomas Pomponio qui est reparti avec le bracelet. Et le prix garanti d'un million de dollars ? Eh bien pas tout à fait, puisque devant le payout officiel on ne peut plus déséquilibré - un million au vainqueur donc mais "seulement" 545 000 dollars au runner-up - Thomas et son ultime adversaire Taylor Black ont décidé de signer un deal. Un arrangement qui ne reste valable qu'entre eux, l'organisation des WSOP ayant depuis longtemps arrêté de servir d'intermédiaire dans les tractations (la pratique reste très courante sur d'autres gros circuits, comme feu l'EPT). C'est ainsi que Taylor s'est assuré 805 000 dollars, laissant 695 000 et les 45 000 dollars de la gagne à Pomponio. À noter également autour de cette table finale : la présence d'un certain Matt Affleck, qui n'a pas usurpé le surnom que lui a donné Harper d'"Homme qui aimait la foule.", pour sa capacité à deep run les tournois aux fields gigantesques. Sa huitième place lui a rapporté 103 090 dollars.

Pablo Mariz

Mais parce qu'aux WSOP encore plus que sur n'importe quel festival de poker, les héros d'hier sont appelés à être très vite remplacés par ceux du lendemain, c'est Pablo Mariz qui a occupé le devant de la scène quelques jours plus tard. Déjà deuxième du Tag Team Tournament à 1 000 dollars en début de festival, ce jeune canadien (qui comptait moins de 40 000 dollars de gains en tournoi avant de remettre les pieds à Vegas cet été) est allé cherché le bracelet et un gain de 1 221 407 dollars sur le bien nommé Millionaire Maker à 1 500 dollars. Un de ces tournois faiseurs de rêve comme il en existe des dizaines à chaque édition des WSOP, et qui a lui aussi réuni une affluence monstre de 7 761 inscriptions.

Joseph di Rosa Rojas

Petit nouveau à l'affiche cette année, le Marathon Event et ses 2 620 dollars de buy-in - correspondant aux 26,2 miles (42,195 kilomètres) que dure un marathon - a lui aussi fait le plein avec 1 759 entrées. Étalé sur cinq jours avec ses niveaux de 100 minutes, cette épreuve qui ressemblait à s'y méprendre à un mini Main Event a permis à Joseph Di Rosa Rojas de rafler le jackpot de 690 469 dollars et d'offrir à son pays, le Venezuela, le tout premier bracelet de son histoire.

Foule Seniors Event

Et puisque l'on parle de gros fields, comment ne pas citer ce Seniors Events record à 5 389 inscriptions, qui a vu la victoire d'un parfait inconnu de l'Illinois, Frank Maggio, tout heureux de s'adjuger le pactole de 617 303 dollars.

France : les anciens montrent le chemin

ElkY
Les années passent et les vieux roublards de ce jeu ne trépassent pas tous, fort heureusement ! En atteignant la table finale du One Drop, ElkY a renoué avec le succès, la gloire et les dollars, lui qui n'avait plus atteint de table finale aux WSOP depuis 2013. Il encaisse 2,27 millions de dollars grâce à ce tournoi, ce qui représente tout simplement le gain le plus important de sa carrière. Son compère de toujours, Fabrice Soulier, a quant a lui fait presque aussi bien en atteignant deux tables finales cet été, d'abord sur le 10 000$ Omaha Hi Lo Championship où il s'incline 4e, puis quelques jours plus tard à peine, en terminant 3e d'un 8 game Mix à 1 500$, pour un total de gains de 177 000$. On a beau dire ce qu'on veut, mais les "anciens" de ce jeu sont toujours bel et bien en place lorsqu'il faut répondre présent dans les grands rendez-vous.

Hors de ces très belles performances d'ElkY et Fabrice, le clan français n'a pour le moment fait que très peu de vagues : les 71 autres tricolores ayant collecté au moins un ITM sur les 36 premières épreuves des WSOP cumulent 500 000 dollars de chiffre d'affaire seulement, soit un gain de 7000$ par joueur en moyenne. Comme cette chiffre ne prend pas en compte les buy-ins perdus, on peut supposer que la plupart des français affichent une perte sèche Voyons le bon côté des choses : historiquement, les français (et le reste des européens) accomplissent leurs meilleures perfs lors de la seconde moitié des WSOP… tout simplement parce qu'ils sont plus nombreux à être présents à Vegas à ce moment-là. Et puis, on a tout de même pu vibrer sur les quatre ITM de Louis « labrik » Linard (demi-finaliste du 6-max à 5000$ en compagnie de Dan Abouaf), Alexandre Luneau (brièvement aperçu en finale d'une épreuve de Mixed Games), ou encore Julien Martini (8e parmi 959 joueurs d'un No-Limit à 3000$) et de Sylvain Loosli, Romain Lewis, Gaëlle Baumann, Guillaume Diaz, Aladin Reskallah et Ivan Deyra, qui ont tous inscrit à leur palmarès une ou deux lignes depuis le début des WSOP. Afin de consulter l'ensemble des ITM français des WSOP 2017, nous avons mis en place un fichier Google Doc actualisé jour après jour.

Le meilleur est-il à venir ? Il ne nous reste qu'à l'espérer.

Ils ont encore frappé cette année

David Bach - Jason Mercier

Un seul coup d'oeil à la galerie des vainqueurs lors des premiers jours de ces WSOP permettait de faire un implacable constat : en 2017, il n'y a pour le moment pas beaucoup de place pour les nouveaux venus. Sur les 21 premiers bracelets distribués, onze ont été accaparés par des joueurs qui détenaient déjà au moins un titre de Champion du Monde. Upeshka De Silva, Benjamin Zamani, Doug Polk, Jesse Martin, Abe Mosseri, David Bach, David Pham, Frank Kassela, David Singer, Adrian Mateos et John Monnette : on ne va pas se mentir, ce « onze » a franchement de la gueule. La palme revient à Mister Bach (photo, à côté de Jason Mercier) qui, quelques jours après son premier titre sur le Dealer's Choice à 1 500 dollars, a remis le couvert sur une épreuve on ne peut plus prestigieuse, le H.O.R.S.E. Championship à 10 000 dollars. Le voici désormais plus que jamais en course pour devenir le sixième joueur à réussir un incroyable triplé en un seul été.

Adrian Mateos

Et des triplés parlons-en, puisqu'ils ne sont pas moins de cinq à avoir décroché leur quatrième breloque cette année, à commencer par un Doug Polk dont nous avons déjà beaucoup parlé dans ces colonnes, ainsi qu'un Adrien Mateos impressionnant de sérénité sur le Heads-up Championship, maîtrisant de A à Z sa finale contre le revenant John Smith (photo). Plus discrets mais tout aussi efficaces, John Monnette et Frank Kassela ont à nouveau fait étalage de leur polyvalence avec, pour chacun, une troisième victoire dans une troisième variante différente. Enfin, notons le retour aux affaires de David Pham. Comptant parmi les meilleurs joueurs de la planète dans la première moitié des années 2000, 'The Dragon' montre qu'il reste une valeur sûre malgré le poids des années.

Leur première rugissante

chris moorman

Parfois, on vous raconte l'histoire d'un joueur qui débarque à Las Vegas pour la première fois, dispute le premier event de sa vie, et remporte ensuite le premier bracelet de sa carrière, finger in the nose. Mais parfois, ça ne se passe pas toujours comme ça non plus… Nombreux sont les joueurs qui se sont fait un nom dans ce milieu, collectionnant les finales et les titres de moyenne envergure sans jamais pour autant atteindre le titre ultime, autrement dit le bracelet. Cette année 2017 a permis de débloquer (enfin) le compteur de quelques gros joueurs. On pense ainsi à John Racener, qui a dû batailler pendant dix ans afin de remporter sa première breloque ! L'Américain a finalement pu soulever fièrement ce bijou, après s'être adjugé l'event 17, un tournoi Championship à 10 000$ en Dealers Choice. Outre l'argent (il a pris près de 274 000$), Racener a surtout pu retirer un poids qui le poursuivait depuis des années, lui qui était entré dans la lumière en 2010 à l'occasion du Main Event, où il avait dû s'incliner… en deuxième position !

Quand on pense à de grands champions qui viennent enfin de soulever le bracelet, on pense aussi forcément à Chris Moorman. La machine Anglaise qui a pratiquement tout gagné online (plus de 14 millions de dollars de chiffre d'affaires devant son ordinateur !) n'avait encore jamais vaincu sur les WSOP. C'est désormais chose faite, grâce à sa victoire sur l'event 17, un 6-max à 3 000$. Sa réaction à l'apparition de la dernière river de ce tournoi qui lui offrait la victoire, fut à la mesure de l'exploit. Moorman, qui est si calme en apparence d'habitude, a pu laisser exploser sa joie, en compagnie de quelques bons amis Anglais à lui, jamais les derniers pour créer une magnifique ambiance dans le rail. Ce bracelet arrive comme une évidence au poignet du britannique et pourtant, il lui aura fallu neuf participations aux WSOP pour enfin y arriver. Comme quoi, l'abnégation ça paye un jour ou l'autre.

Enfin, mention spéciale aussi pour James Obst, vainqueur du 10 000$ Razz. L'Australien a souvent été mis sous les projecteurs (13e du Main Event l'an dernier, runner up du 10 000$ Horse la même année, 3e d'un Stud à 10 000$ en 2014, runner up de l'event 7 cette année) sans jamais réussir à vaincre. Ces problèmes font désormais partie de l'histoire ancienne, et James Obst semblait plus heureux que jamais de remporter ce bracelet. Le Graal est compliqué à ramasser, et même lorsqu'il s'agit d'un Top Reg, la joie est décuplée lorsqu'il s'agit de parader avec un bracelet dans le Rio.

Variantes : où sont les joueurs ?

fedor holz

C'est devenu un problème récurrent cette année : beaucoup de tournois voient leur affluence stagner, voire baisser, et tout particulèrement les tournois « Championship » - c'est le label apposé aux épreuves les plus chères dans chacune des variantes : 10 000$ dans la plupart des cas. Aucun de ces tournois organisés en Deuce to Seven, Stud High-Low, HORSE, Dealer's Choice, etc n'a réussi à faire mieux que 2017 en terme d'affluence, avec des baisses de fréquentation pouvant aller jusqu'à 20%. « On est plus proche d'un bracelet comme ça ! » Jean Montury voyait le verre à moitié plein lors de l'épreuve de H.O.R.S.E. Revers de la médaille : « Il y aussi moins d'argent à la gagne. » Et moins de prestige ? Certains joueurs auraient-ils décidé de faire une croix sur ces tournois pour se concentrer sur autre chose de plus juteux, comme le cash-game ? La concurrence des gros tournois et de la salle de CG de l'Aria, nouveau sanctuaire high-stakes depuis quelques années, semble avoir détourné l'attention de plusieurs stars, certaines n'ayant pratiquement pas mis les pieds au Rio depuis le 1er juin. Au hasard, on pense à Fedor Holz (en photo, l'une des rares que nous avons prises de cet été) même si, à sa décharge, l'allemand a annoncé il y a déjà un moment son (relatif) retrait des tables. On l'a uniquement vu sur le One Drop à 111 111$. Et encore ; son aventure n'aura pas duré très longtemps, alors qu'à l'Aria, Fedor cumule déjà deux victoires et une deuxième place dans des tournois à 10 000 et 50 000$ l'entrée (total de ses gains : 800 000$). Citons aussi Scott Seiver, grand régulier des WSOP devant l'éternel. Présent à Vegas, et in sur quelques tournois, il n'a que rarement pointé le bout de son nez au Rio. Si quelqu'un a des nouvelles de Brian Hastings aussi, qu'il se manifeste : l'Américain avait gagné deux bracelets en 2015 et réalisé neuf ITM l'an passé, mais nous ne l'avons pas encore vu cette année.

Des cartes douteuses et un système de points bancal

Cards at WSOP are a total disgrace after 1 round they are all marked. They get them for free & can care less about players #wsop2017

— Mike Matusow (@themouthmatusow) 7 juin 2017

S'il faut bien avouer que les scandales et autres esclandres sont pour l'instant peu nombreux cette année au Rio, un sujet fait tout de même beaucoup parler depuis le lancement du festival : la qualité des cartes à jouer. Trop fines, leurs dos se "marqueraient" trop facilement, ce qui permet aux yeux aiguisés (et manquant d'éthique) de les reconnaître face cachée : cela peut avoir un impact énorme au cours de la partie, en particulier lors des jeux de tirage comme le Deuce-to-Seven. Si plusieurs voix influentes - dont celles de Mike Matusow et Doug Polk, qui a demandé leur remplacement en pleine finale du High Roller for One Drop - se sont élevées pour pointer du doigt ce souci de taille, l'organisation choisit pour l'instant de faire la sourde oreille, argumentant que les cartes sont identiques à celles de l'édition 2016, année où les plaintes furent beaucoup moins nombreuses.

I hate to complain about something, when I am having such an amazing summer, but how am I 14th in POY with 2 bracelets @wsop @RealKidPoker

— david bach (@gunslingerbach) 18 juin 2017

"J'ai horreur de me plaindre alors que je vis un été fabuleux, mais comment est-ce que je peux n'être classé que 14e au classement POY avec deux bracelets remportés ?"

Autre matière à débat, la nouvelle méthode de calcul pour déterminer du classement Player of the Year (POY). Alors que le classement Global Poker Index faisait foi lors des années récentes, les WSOP se sont alliés depuis cette année au King's Casino de Rozvadov, pour un résultat sensiblement différent. Car là où le GPI accorde davantage de points aux tournois aux buy-ins élevés, au premier rang desquels les épreuves Championship, le nouveau classement privilégie les épreuves à gros field. Exemple frappant : Pablo Mariz est actuellement premier du classement officiel, mais seulement treizième selon le GPI. De quoi semer la confusion du côté de têtes d'affiche comme David Bach et ses deux bracelets dans des épreuves de spécialiste (voir plus haut) ou encore Daniel Negreanu. Au-delà du simple aspect comptable, la question reste entière chaque année : est-ce plus dur de remporter un bracelet face à un field réduit mais de qualité ou contre beaucoup plus de joueurs, mais au niveau moyen a priori plus faible ? L'organisation semble avoir fait son choix.

Quelques chiffres pour finir

chips

2 966 201 : en dollars, les gains bruts des joueurs Français depuis le début de ces WSOP. Chiffre qui tombe à 677 121 si l'on enlève la seule deuxième place d'ElkY sur le High Roller for One Drop. 73 : le nombre de joueurs Français déjà rentrés dans les places payées, depuis les 2 289 080 dollars d'ElkY sur le One Drop, jusqu'au 750 dollars de Rémi et Alexandre Blanc sur le Tag Team à 1000$. 9 : le nombre de tournois remportés par des joueurs non-américains. Des perfs signées Liv Boeree (UK) et Igor Kurganov (Russie) en équipe, Adrian Mateos (Espagne), Pablo Mariz (Canada), Joseph Di Rosa Rojas (Venezuela, une première pour cette nation), James Obst (Australie), Chris Moorman (UK), Vladimir Shchemelev (Russie), Christopher Frank (Autriche), et Rifat Palevic (Suède) 8 : le nombre de tournois retransmis sur PokerGo, la plateforme de streaming officiel de ces WSOP. 5 : le nombre de joueuses qui ont atteint une table finale sur ces WSOP, à savoir Ester Taylor Brady (par deux fois), Liv Boeree, Nancy Nguyen et Gina Bacon. Aucune victoire féminine jusqu'à présent. 0 : Le nombre de bracelets Français au 21 juin. On attend toujours de débloquer ce compteur depuis... 2014 ! Oui, ça commence à dater (Hugo Pingray, reviens !) 27 : le nombre de journées de "coverage" qu'il reste au programme de vos reporters préférés, jusqu'à la constitution de la table finale du Main Event. C'est garanti : on a encore plein d'occasions de vibrer !

Flegmatic et Veunstyle72