Vegas Show - WSOP 2017 - Juillet - 4

Mardi 4 juillet : bon anniversaire, l’Amérique !

4 juillet USA
Alors que les Etats-Unis font passer la soirée à fêter leur 241 ans à coups de pétards et feu d'artifices en tout genre - toujours un spectacle magique à Las Vegas, cinq tournois seront à suivre dans l'Amazon Room. Le Poker Players Championship est désormais vierge de tout compétiteur français, mais nous avons de quoi vibrer avec un Guillaume Diaz en forme proprement olympique dans le Crazy Eights parmi 28 joueurs restants (0,4% des 8120 inscriptions), Ivan Deyra et Victor Choupeaux bien placés dans l'épreuve mixte PLO/NLHE, et pas mal de qualifiés de chez nous au Day 2 du 1000 balles.

11h (20h en France) : Event #65 - NLHE 1 000$ (niveaux de 30 minutes) (Day 1)

Aladin « Tm4betlight » Reskallah et Pierre « LeVietF0u » Calamusa s’aligneront au départ de ce « dernier » 1 000 $ des WSOP (si on exclut le Ladies et le 1 000 $ Championship Online). On commencera avec 5 000 pions, et on leur souhaite d’en monter au moins autant que leur collègue Volatile38 au cours du tournoi qui se déroulera en deux petites journées. Il risque d’il y avoir du monde, le bracelet n’en sera que plus savoureux.

Midi : Event #63 - NLHE 1 000$ (Day 2)

Deux français avaient échappé à notre radar en fin de Day 1 (notre récap maison de fin de journée est consultable ici), et pas des moindres puisqu’ils sont très bien placés au classement parmi les 182 joueurs restants : Carlos Queiroz (régulier sur le circuit national depuis deux ans) et Alexandre Fradin, qui signe là son cinquième ITM WSOP de l’été. Membre de l’équipe demi-finaliste du KING5 « B4 », Anthony « huncas01 » est parvenu à décrocher un min-cash (224e pour 1551$). Ci-dessous, le casting complet des survivants, sachant que la partie reprendra aux blindes 600/1200 ante 200 et que les places payées sont déjà derrière nous :

18e : Carlos Queiroz 91 100
22e : Alexandre Fradin 83 800
31e : Erwann Pecheux 71 700
39e : Yorane Kérignard 64 000
78e : Gilbert Diaz 46 100
101e : Jean Fabre 36 100
139e : Adrien Delmas 23 700

En tête : un certain Michael Telker, avec presque 200,000 unités. Dans le classement, on repère James Akenhead (November Nine en 2009), et des joueurs éliminés du Poker Players Championship, comme Dan Shak ou John Monnette. Objectif du Day 2 : atteindre la table finale, mais vu le nombre important de joueurs restants, il ne faudra pas trop compter là dessus. Ce serait déjà bien d'atteindre les trois dernières tables.

14h : Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Day 3 et finale)

Cocorico : Guillaume Diaz est très bien placé parmi les 28 derniers joueurs, dont Michael Tureniec et Vlad Darie. Ce tournoi risque fort d’accaparer les esprits français, ainsi que nos espoirs de … Oh, et puis non, on ne va rien dire.

En attendant la reprise de la partie à 23h (heure française), cliquez-ici pour un résumé complet de l’incroyable rush vécu par Volatile38 en fin de Day 2. Aujourd’hui, il y a 888,888 dollars à aller chercher !

14h : Event #62 - The Poker Players Championship 50 000$ (Day 3)

Le field a fondu de moitié après deux longues journées de poker (vingt heures au total), passant de 100 à 44 joueurs. Plus de français en course après les sorties de Bruno Fitoussi, Alexandre Luneau, Fabrice Soulier et ElkY au cours du Day 2. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas se régaler en suivant pêle-mêle des anciens vainqueurs de l'épreuve (Michael Mizrachi, troisième au classement et en position pour une historique troisième victoire sur le PPC, et Matthew Ashton) et des favoris du public comme Jason Mercier, Daniel Negreanu, Mike Matusiow, Robert Mizrachi (le frère de l'autre) ou encore Shaun Deeb. Les places payées sont au nombre de 15 et seront atteintes au cours de la journée, après l'une des bulles les plus chères de l'année.

14h : Event #64 - NLHE / Pot-Limit Omaha Mix 1 500$ (Day 2)

158 joueurs restants (parmi 1058 inscrits), tous ITM depuis l’éclatement de la bulle sur la dernière main du Day 1. Victor Choupeaux a très bien réussi son Day 1, et l’on retrouvera aussi Ivan Deyra et Slimane Mamèche au départ du second tour. Cliquez ici pour plus d’infos sur nos frenchies.

miniwsop
Mini WSOP : qui sera le mini-champion du soir ?

Vous reprendrez bien un peu de No-Limit Hold’em avec vos Mini WSOP ? Ce jeu, on en raffole, et quand il y a un bracelet unique et personnalisé de champion du festival à gagner pour la modique somme de 10 € de buy-in, il y a fort à parier qu’on verra du monde au portillon. Event numéro 65, dépêchez-vous, il n’y en aura bientôt plus pour tout le monde.

multiplex vegas
Multiplex Vegas : la radio en direct des WSOP !

Retrouvez vos animateurs au coeurs des championnats du monde à partir de 19 heures. L’émission risque fort de s’intéresser de près aux espoirs de Guillaume Diaz, présent parmi les 28 survivants du Crazy Eights. Nos invités Aladin Reskallah et Pierre Calamusa feront le maximum pour envoyer les meilleures ondes à leur collègue du Team. En parallèle de l’émission, c’est la troisième édition du Challenge Multiplex Vegas à deux euros de buy-in. Tentez de vous qualifier pour la grande Finale : 4 000 € de dotation garantie et un voyage pour deux personnes à Las Vegas promis à son vainqueur !

Pas le départ espéré

Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Day 3 et Finale) Volatile perd des plumes dès le premier niveau

Guillaume Diaz

Tout va très vite à ce jeu. De retour au Rio sur les coups de 14 heures avec le sixième plus gros tapis parmi les 28 derniers jours en course, Guillaume Diaz a laissé échapper deux pots coup sur coup pour retomber à un stack légèrement inférieur à la moyenne. Preuve s'il le fallait que, même avec une structure beaucoup plus tendre que lors du Jour 1, la moindre "erreur" se paie très cher sur ce tournoi fou, fou, fou. Ne versons toutefois pas dans l'alarmisme outrancier. Avec encore trente blindes en sa possession alors que le redraw à 24 joueurs a été effectué - cette épreuve se joue en 8-Handed, forcément - tout reste encore envisageable, mais la marge de manoeuvre est évidemment plus limitée.

Alexandru Papazian
Alexandru Papazian a activé le mode Hulk dès son arrivé au Rio aujourd'hui.

Mais revenons un peu en arrière avec les deux mains en questions, toutes deux jouées - et perdues donc - contre le même joueur, Alexandru Papazian (photo). La première démarre par une ouverture à 180 000 de Guillaume au hi-jack (blindes 40 000/80 000, ante 10 000), payée par le Roumain depuis sa petite blinde. Rien n'est misé sur le flop 5910, avant que l'ami Alexandru ne prenne les devants avec une mise à 310 000 sur le K au turn. Sur la seconde salve à 675 000 envoyée ensuite sur le 5 river, le Grenoblois prend plusieurs minutes de réflexion avant de payer, mais muck ses cartes quand son adversaire lui montre A8 pour la flush max.

Deux mains plus tard, c'est au tour de Papazian d'ouvrir à hauteur de 200 000 au cut-off. Volatar défend sa BB puis paie le continuation bet à 150 000 sur un flop 3Q8. Un 8 débarque au turn, ce qui incite notre Pro à placer un donk bet à 250 000, qui ne fait pas fuir le Roumain pour autant. Le 5 n'entraîne aucune action, et Guillaume doit s'incliner à nouveau, son 53 se faisant battre par la paire de 6 de Papazian.

Bilan des courses : plus d'1,7 million de perdu sur les quatre millions au départ de ce Jour 3. Quelques heures après être revenu du diable-vauvert en fin de Day 2, il est temps pour notre oiseau préféré de remettre le bleu de chauffe. Heureusement, Guillaume va pouvoir compter sur le soutien sans faille d'un rail appelé à venir se garnir au fil de la journée, et où se trouvaient déjà le Coach Stéphane Matheu et Romain Lewis. D'autant que de nouvelles tribunes ont été installées dans l'Amazon pour suivre l'action dans de meilleures conditions. Allez, tous derrière Volatile !

Guillaume Diaz - Michael Tureniec
Guillaume Diaz assis à côté de Michael Tureniec, une image toujours d'actualité après le redraw, à une différence près, et de taille : c'est désormais notre Team Pro qui a la position sur le vainqueur du Little One for One Drop ici même l'an passé. Elle est là la bonne nouvelle de ce début de journée.

Déjà de la casse

Event #63 - NLHE 1 000$ (Day 2)

Les trois premiers niveaux de cette deuxième journée n'ont pas été tendres avec nos petits Frenchies. Sur les sept à avoir pris place dans la Miranda Room à midi, ils ne sont déjà plus que trois. Croisé au bureau du cashier, où il s'est empressé d'aller retirer son ticket pour le tournoi Turbo à 1 000 dollars qui démarrait à 11 heures, Adrien Delmas fut le premier éliminé d'entre eux. Une sombre histoire de lancer de pièce perdu pour une vingtaine de blindes avec As-Dame contre une paire de 3. 182e, il empoche 1 628 dollars pour ce qui constitue sa cinquième place payée de l'été.

Gilbert Diaz - Requin

Plus surprenant, il fut suivi par un Erwann Pécheux qui pouvait pourtant nourrir de beaux espoirs sur ce tournoi, avec un tapis de 60 blindes à la reprise. Amputé de la moitié de son stack par Gilbert Diaz - une paire de Rois battue par A5 qui trouve couleur au turn - il 3-bet shove ensuite 22 dernières blindes avec une paire de 3 et tombe contre deux 7 - merci au collègue de PMU Greg' pour les infos. Sa 138e place lui rapporte 1 868 dollars. Vint ensuite le tour de Jean Fabre (133e, 1 868 $), victime d'un Gilbert Diaz visiblement d'humeur assez peu patriotique. "Il est parti à tapis préflop avec une paire de 10, m'explique mon sosie de Harvey Keitel préféré, payé aussi par ma voisine de droite (photo). Elle a ensuite tout envoyé avec une paire de 5 sur un flop Dame-9-8. J'ai payé pour les 18 000 qu'il me restait avec QJ." Un joli coup pour monter à plus de 100 000 qui n'empêche pas Gilbert de se faire sortir quelques minutes plus tard en 106e place (2 042 $), alors que notre attention était tournée vers Guillaume Diaz.

Carlos Queiroz

Parmi les trois Français qui continuent d'en découdre, le mieux placé au dernier pointage se nomme Carlos Queiroz. Chipleader du clan tricolore à midi, il a poursuivi sur sa lancée, avant de perdre un coup au moment de mon passage à sa table. Au hi-jack, il paie une ouverture de 3 500 (blindes 800/1 600) du joueur UTG+1, imité par la grosse blinde. Le Français envoie ensuite deux salves à 4 000 puis 4 500 sur un flop A76 et un turn 10, dont seul le relanceur initial s'acquitte. Tout le monde temporise sur le 9 rivière, et le AQ de Carlos doit s'incliner à l'abattage contre le A10 adverse. Avec encore un peu plus de 100 000 jetons devant lui, la sérénité reste toutefois encore de mise.

"Je viens presque tous les ans, raconte celui qui porte le même nom que l'ancien entraîneur du Real Madrid, saison 2003/2004. Par contre je ne joue quasiment jamais en tournoi. Neuf heures de poker par jour, ça me saoule ! Mais là, j'ai décidé de jouer avec un ami, qui s'est fait éliminer depuis. Bon par contre, je ne parle pas un mot d'Anglais, c'est un gros problème," conclut-il avec le sourire. Pour son tout premier tournoi cette année aux WSOP, et malgré la barrière de la langue, Carlos semble en tout cas avoir trouvé la formule. Pourvu que ça dure.

Yorane Kérignard
Autre Français arrivé sur le tard pour ces Championnats du Monde, Yorane Kérignard vit un début de journée tranquille, avec un stack légèrement inférieur à celui qu'il avait ce midi. Autrement dit, pas d'affolement.

Alexandre Fradin
Lui était en revanche arrivé bien plus tôt pour son tout premier Vegas. 69e de l'Event 16, puis 51e de l'Event 25 et enfin 36e de l'Event 33 : Alexandre Fradin va-t-il poursuivre sur sa lancée pour sa quatrième place payée de l'été ?

Joe McKeehen
Mal en point au moment de prendre cette photo, Joe McKeehen a depuis pris la porte en 125e position (2 042 $).

Cliff Josephy
Le Champion du Monde 2015 fut suivi peu après par un November Nine 2016, Cliff Josephy (102e, 2 042 $). Le troisième de l'an passé avait pourtant sorti son plus beau tee-shirt pour le 4 juillet.

Marc Convey
Plus habitué à slalomer entre les tables carnet à la main qu'à taper le carton lors des WSOP, notre confrère de PokerNews Marc Convey représente à merveille la #TeamCouvreurs sur ce tournoi.

Toutou
Au cas où vous vous poseriez la question, non, Jason Mercier n'a pas le monopole du toutou sur les genoux.

Une urgence médicale interrompt le Crazy Eights

Plus de peur que de mal, a priori Mais plus d'une heure de pause forcée Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Day 3 et Finale)

C’était au tour de Guillaume Diaz de prendre sa décision. Le français était de grosse blinde et avait vu le joueur assis deux crans à sa gauche relancer, puis son voisin de droite 3-bet depuis la petite blinde.

C’est à ce moment précis qu’un cri a retenti sur notre gauche. Un cri effrayant, pas humain.

On a tourné la tête. Le brâme venait de la table opposée, située près de l’entrée de l’Amazon Room. C’était le croupier. Dans ses yeux, la panique, et un appel à l’aide silencieux. Ses bras qui s’agitent, la bouche ouverte qui cherche de l’air, les jambes qui se soulèvent, les genoux qui donnent un coup sous la table, les jetons qui s’envolent tandis qu’il s’écroule sur la moquette, traversé de convulsions.

Une micro seconde d’hésitation chez tout le monde, joueurs, superviseurs, spectateurs. Puis le rush. Guillaume Diaz qui se précipite et porte la main à la bouche du malheureux tremblant de tout son corps, pour éviter qu’il n’avale sa langue, on voit déjà du sang qui apparaît à la commisure de ses lèvres. Puis la voix forte de Charlie, arbitre en chef du tournoi.

« Everybody out, out. Out ! »

« NOW ! »

Urgence médicale
Coupons court ce récit, et mettons fin au suspens macabre : pour autant que l'on sache, quelques minutes après que la foudre lui soit tombée dessus, le croupier se sentait déjà bien mieux. Nous ne sommes pas médecins, mais cela ressemblait fort à une crise d'épilepsie. Une ambulance est arrivée rapidement, suivie d'un camion de pompiers, et le dealer est sorti sur un brancard : il semblait avoir déjà recouvré ses esprits.
Urgence médicale
Pendant ce temps, l'Amazon Room était toujours évacuée de la totalité de ses occupants, excepté quelques membres du service de sécurité. Les couloirs se sont remplis de joueurs, aussi impatients qu'anxieux. Trois tournois étaient de fait mis en pause forcée : le Poker Players Championship et ses 40 joueurs restants, le 1000$ turbo et sa centaine de tables, et bien sûr le Crazy Eights. Il y a ceux qui savaient ce qu'il s'était passé, et se chargaient d'informer ceux qui n'avaient rien vu puisque assis à l'autre bout de la gigantesque salle.
Urgence médicale
Le blackout a duré un bon moment : dans sa chute, le croupier avait donné un bon coup à la table, envoyant valser les jetons de tous les joueurs.
Urgence médicale
Une fois les joueurs autorisés à revenir dans l'Amazon, les tournois ont rapidement repris, sauf le Crazy Eights. Charlie, le TD, s'est entretenu avec chacun des joueurs de la table concernée par l'incident. Avec une question cruciale : "Tu avais combien de jetons ?"
Urgence médicale
Pendant ce temps, les joueurs des deux autres tables prenaient leur mal en patience. Eux aussi étaient au beau milieu d'un coup quand la partie fut stoppée net.
Urgence médicale
Durant le break, Charlie a consulté les bandes vidéo des nombreuses caméras de sécurité parsemant les plafonds de l'Amazon Room. Seuls les tapis des joueurs 2 et 3 posaient véritablement problème. Il a fallu soulever les "boudins" des tables pour y retrouver des jetons coincés, mais miracle : après avoir rassemblé et compté leurs jetons, les deux joueurs sont arrivés à un total correspondant plus au moins à la réalité.

Après une heure d’interruption, la partie pouvait reprendre. Charlie a expliqué aux joueurs de chaque table que trop de temps s’était écoulé pour que les mains en cours puissent se terminer normalement. « Nous allons rendre les jetons à tous les joueurs : cette main n’a jamais existé. C’est un cas rare, une urgence médicale, et il n’y a pas de meilleure solution. » Personne n’a bronché : avec 41 minutes restantes dans le deuxième niveau du Day 3, et a priori sans que l’incident ne se transforme en drame, le Crazy Eight pouvait reprendre. Nous souhaitons bien entendu un bon et prompt rétablissement à ce valeureux croupier !

Avant cet épisode stressant, nous avons vu Guillaume Diaz tomber à 20 blindes, tandis que le field a lui chuté à 21 joueurs restants. Guillaume s’est montré actif, avec des showdowns et 3-bet gagnants, mais nous l’avons aussi vu essuyer des pertes. Voici quelques photos prises avant que la partie ne soit arrêtée :

Guillaume Diaz

Guillaume Diaz
Le joueur Québécois Pablo Mariz
Vivian Im
Vivian Im vient tout droit de Corée du Sud, et un de ses amis dans le rail est venu se plaindre que PokerNews ne la prenait pas en photo. Je ne travaille pas pour PokerNews, mais dont acte !

Rail Guillaume Diaz
Rail bien fourni pour notre Volatar

Rail Guillaume Diaz
Rail Guillaume Diaz
Guillaume Diaz
Poker face irréprochable

Un deep run peut en cacher un autre

Event #64 - NLHE / Pot-Limit Omaha Mix 1 500$ (Day 2)

Le Crazy Eight et le deep-run de Guillaume Diaz ne sont pas notre seule source de Good Vibrations aujourd’hui au Rio. L’épreuve mixte mélangeant Hold’em et Omaha a repris à la même heure, et après presque quatre heures de jeu, nous sommes heureux de vous apprendre qu’Ivan Deyra et Victor Choupeaux continuent de naviguer avec aisance au milieu d’un field ayant déjà été divisé par deux. Au compteur : 73 restants (ils étaient 158 à 14 heures, et plus de 1000 hier à la même heure).

Ivan Deyra
Ivan a plus que doublé son tapis depuis le coup d'envoi du Day 2. "J'ai chatté comme un goret !", dit-il avec un sourire. ValueMerguez s'est en effet payé le luxe d'éliminer un Champion du Monde sur un coup où il n'était pas favori. Pas de main "merguez" cependant : "J'ai AQ, je limp pour 1200. Au cut-off, Carlos Mortensen fait 4000. Je limp-reraise pour 12,200 avec l'intention de toute mettre, il a environ 35,000. Il fait tapis, je snap-call, il a deux Dames. Je trouve l'As !" Ivan ne s'est pas arrêté là : "J'ai chatté aussi en PLO : j'ai craqué la paire d'As d'un joueur short."

Juste avant de me raconter tout ceci, Ivan a été obligé de lâcher un gros pot sur la rivière d’un board J24105. Nous sommes en PLO et son adverdaire a envoyé une patate à 45,000. « J’avais les deux paires max. Faudrait que je demande aux experts ce qu’ils en pensent, mais je le vois mal avoir moins bien que brelan… »

Qu'importe : voilà Ivan avec quelque chose comme 180,000 alors que la moyenne actuelle est de 108,000.

Victor Choupeaux
Elle est floue, cette photo de Victor Choupeaux ? Oseb, comme disent les jeunes d'aujourd'hui : j'aime bien la ganache de Choop tandis qu'il empoche un pot. "Qu'est-ce que ça swing, comme jeu !" Victor possède 170,000, après avoir entamé la journée à 190,000. "J'ai joué plusieurs pots énormes en PLO, je les ai tous perdus. Notamment un K-5-6-6 sur un flop K-6-7 : mon adversaire est à tapis avec As-Roi-8-9. Il ne regarde même pas le turn et la rivière, il me demande juste s'il a touché ou pas. Ben oui ! Il a fait le 5 turn, et le 10 rivière, juste pour être sûr."

Sous mes yeux, Victor relance préflop en Hold’em et se fait payer par un joueur hors de position. Le flop Q9K ne provoque pas d’action. Victor mise sur le turn, un K, il est payé encore. Rivière : 5. Victor n’aura pas à montrer ses cartes pour gagner le pot : sa mise reste impayée.

L’enthousiasme reste de mise, avec un stack correspondant presque à deux fois la moyenne : « C’est un petit SNG maintenant ! Tout juste 70 joueurs ! »

Jay Farber
Vous le reconnaissez ? Jay Farber avait atteint la table finale du Main Event en 2013, l'unique amateur de cette édition à réussir cet exploit au milieu des pros comme Sylvain Loosli et Amir Lehavot. Oiseau de nuit de Vegas en sa qualité de "host" pour les boîtes de nuit du Strip (les hosts, ce sont les mecs chargés de vous faire sauter la file d'attente, et de vous trouver la meilleure table près du dancefloor, en échange d'une belle commission sur les bouteilles que vous achetez hors de prix), Farber avait impressionné son monde (avec le concours d'un certain Dan Bilzerian, qui l'avait staké) et réalisé une performance allant au delà de toutes ses espérances : runner-up derrière Ryan Riess.
Esther Taylor
Un jour, un deep-run : Esther Taylor est tous les jours au Rio, et plus souvent que jamais au Day 2, voir 3 des tournois WSOP qu'elle dispute, et avec un gros tapis s'il vous plaît. Il s'agit du huitième ITM de l'américaine cet été, un palmarès comprenant deux finales et une demi-finale.
Shannon Shorr
Shannon Shorr a trouvé la lessive qui lave plus blanc que blanc.

Houit, houit, houit !

Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Day 3 et Finale) Volatile craque les As et double son tapis ! Il ne reste plus que 16 joueurs

Volatile Rail

L'Amazon Room est en folie cet après-midi ! Ou plutôt un coin de l'Amazon Room pour être exact, pris d'assaut par une bande de Français surexcités, trop heureux de soutenir un Guillaume Diaz en pleine renaissance. Déjà mal en point hier soir, à une heure de la fin du Day 2, Volatile38 s'est une nouvelle fois tiré d'un bien mauvais pas sur ce tournoi, grâce à un coup de pouce bienvenu de Dame Chance. Mais afin de faire monter un peu la pression, remontons la pendule de quelques minutes.

Guillaume Diaz - Ray Qartomy

Car avant d'en arriver là, le Grenoblois s'est lancé dans un véritable "match dans le match" avec son voisin de gauche, un joueur américain comptant plus de 2,7 millions de dollars de gains, répondant au nom de Ray Qartomy (photo). C'est bien simple, lors de l'heure écoulée, les deux hommes se sont envoyés coup pour coup. Tout commence par ce qui aurait pu être une simple bataille de blindes. Après avoir tranquillement limp en SB, Guillaume mise d'abord 100 000 sur un flop JQ8, avant de check/call à 200 000 sur un turn 9. Puis, lorsque l'Américain envoie une nouvelle salve à 500 000 sur une rivière 5, il faut plus de cinq minutes à notre Top Shark pour passer sa main, non sans avoir longuement fixé un Ray Qartomy resté impassible. Ce dernier montre alors un 7, prétendant en avoir gardé un deuxième sous le coude. "No way !," lui rétorque Guillaume, qui le mettait clairement sur un 10.

Peu après, à une ouverture de Guillaume, suivie de deux barrels envoyés sur un board Q638, l'ami Ray répond la main suivante avec un 3-bet préflop qui fait passer le Français. "Et moi ? Je n'ai pas le droit à des applaudissements ?, demande ainsi Qartomy, en se retournant vers le rail. Ça me va, il peut être numéro 1 si je suis numéro 2. Je l'aime bien, il joue bien. Il a passé une grosse main !"

À peine le temps pour Michael Tureniec de faire doubler deux joueurs short stacks, que Guillaume et Ray remettent ça, encore en bataille de blindes. Derrière un limp de Volatile, l'Américain fait grimper les enchères à 310 000, et ajoute 300 000 de plus sur un flop 857, faisant passer notre Pro. "Qu'est-ce que tu veux voir ? , lui demande Qartomy. C'est ça que tu veux voir ?, ajoute-t-il sur le ton de la plaisanterie en claquant A8 sur la table. Maintenant tu me laisses tranquille. Ne viens pas me chercher. Couche-toi la prochaine fois, tu gagneras des jetons !" C'était bien mal connaître notre Volatar.

Guillaume Diaz

Au cut-off, Guillaume ouvre à 260 000. Un cran plus loin, Ray se saisit de la somme... et ajoute 400 000 de plus. La parole revient au Grenoblois qui annonce tapis sans plus tarder, et se fait snap call par l'Américain. Simple bataille d'égos ? Que nenni, puisque les deux hommes retournent deux mains tout à fait légitimes : deux d'As pour Qartomy, et une paire de 8 chez Volatile38 qui n'a alors jamais été aussi près de l'élimination.

Le suspense ne dure pas longtemps, le croupier faisant immédiatement apparaître un 8 au flop, assorti de quatre autres cartes complètement anecdotiques. "Houit, houit, houit ! Houit, houit, houit !," hurlent alors Romain Lewis, Louis Linard, Sylvain Loosli et consorts dans le rail, en copiant l'accent d'un certain génie belge. Car après tout, quelle autre main que celle là aurait pu permettre à Guillaume de doubler son tapis de 3,265 millions (27 blindes), pour redevenir l'un des favoris en puissance de ce tournoi ? Après avoir porté secours au croupier qui s'est écroulé plus tôt dans la journée, notre Pro avait dit s'être attiré un bon karma. Le sort n'a pas mis longtemps à lui répondre, et ce au meilleur des moments possibles.

EDIT : Le temps d'écrire ses lignes, Guillaume Diaz a poursuivi sur sa lancée, signant l'élimination de Vivian Im. Cette fois, c'est lui qui a trouvé les As, et est resté devant la paire de 9 de la Sud-coréenne, au bout d'un board électrique 10108J8. Avec plus de 8 millions de jetons devant lui, il se propulse en deuxième place du chipcount provisoire, à seulement 16 joueurs restants.

Guillaume Diaz est en finale du Crazy Eights !

Et avec un gros tapis s'il vous plaît ! La partie s'accélère, les éliminations se sont enchaînées Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Day 3 et Finale)

Nous arrivons au stade de la partie où les évènements s’enchaînent plus vite que nos doigts ne tapent sur le clavier, que ce soit sur le fil Twitter @Winamax ou dans ces colonnes. Tandis que Flegmatic s’employait à vous raconter la formidable remontée de Guillaume Diaz et la chute du compteur à 16 joueurs restants, les joueurs en question furent loin de se reposer sur leurs lauriers : au terme d’une demi-heure folle, la table finale à neuf est déjà prête ! Il est 19 heures à Las Vegas et c’est d’ores et déjà un rail massif de tricolores qui s’est constitué dans l’Amazon Room. La Brasilia qui accueille traditionnellement les tables finales est en travaux : c’est donc à l’ancienne, sans caméras ni streaming, que l’on va suivre la finale du Crazy Eights.

Les sortants en demi-finales :

16e : Paul Berger (USA) 32 665 $
15e : Jose Reyes (USA) 35 416 $
14e : Douglas Carli (USA) 41 233 $
13e : Pablo Mariz (Canada) 41 233 $
12e : Eric Baldwin (USA) 52 431 $
11e : Randy Pfeifer (USA) 52 431 $
10e : Ray Qartomy (USA) 67 126 $

Qartomy bad beaté
La dernière élimination avant la finale, celle de Qartomy, vaut son pesant de cacahouètes : moins d'une heure après s'est fait craquer les As par Guillaume Diaz, l'américain se retrouve à tapis avec deux Rois (dans l'intervalle, il avait réussi à doubler plusieurs fois son stack devenu minuscule) contre Alexandru Papazian. Le jovial barbu retourne une main proprement dégueulasse : Q3. Mais le flop apporte une Dame, et le turn est un 3 !
Papazian content
Qartomy n'en revient pas, et demande à la croupière de laisser les cartes quelques instants, le temps d'immortaliser l'instant. Facétieux, Papazian ne se fait pas prier pour prendre la pose avec sa poubelle gagnante !
Guillaume Diaz
Nous y sommes : Guillaume Diaz est en table finale de ce tournoi colossal ayant totalisé 8120 inscriptions, et avec un gros tapis qui plus est ! C'est tout simplement la plus belle chance de bracelet pour le Team Winamax depuis le début des WSOP 2017. D'après Volatile38, la compétition est relevée, mais le Top Shark n'a aucune raison de douter de son talent... Ni de sa chance : il y a une heure, il était à tapis avec une paire de 8 contre une paire d'As. Le voilà en piste pour le bracelet et le premier prix de 888,888$, avec 51 blindes à sa disposition pour faire parler la poudre !

Le casting des finalistes du Crazy Eights 888$ - résolument cosmopolite !

Siège 1 : Ioannis Angelous Konstas (Grèce) 4,55 millions (28BB)
Siège 2 : James Cappucci (USA) 1 m. (6BB)
Siège 3 : Michael Tureniec (Suède) 8,35 m. (52BB)
Siège 4 : Vlad Darie (Roumanie) 14,85 m. (93BB)
Siège 5 : Ben Yu (USA) 1,565 m. (10BB)
Siège 6 : Guillaume Diaz (France, Team Winamax) 8,14 m. (51BB)
Siège 7 : Harry Lodge (UK) 2,4 m. (15BB)
Siège 8 : Kilian Kramer (Allemagne) 17,8 m. (111BB)
Siège 9 : Alexandru Papazian (Roumanie) 7,5 m. (47BB)

Double up Tureniec
Parmi les autres évènements notables des demi-finales, un énorme double-up de Michael Tureniec : le Suédois a 3-bet préflop avec deux Rois, et Ioannis Angelou Konstas (photo, debout) ne l'a pas cru, décidant de 4-bet, puis de payer le tapis de Tureniec avec une mince paire de 9. Le board ne change rien à l'affaire, permettant à Tureniec de grimper à 8,5 millions.

Jason Sommerville
Jason Sommerville est dans le rail avec un t-shirt très Trumpien

L'échelle des prix

Vainqueur 888 888$
Runner-up 463 888 $
Troisième 344 888 $
Quatrième 257 888 $
Cinquième 193 888 $
Sixième 146 888 $
Septième 112 888 $
Huitième 86 888 $
Neuvième 67 126 $

EDIT : Pas le temps de naiser, la finale a débuté dans la foulée et l'on a déjà perdu Ben Yu en neuvième place.

Bloqués par l’ICM

Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Day 3 et Finale)

Rail France #1

On ne va pas se mentir, ce début de table finale n'est pas le plus animé que l'on ait connu. Pour trouver trace d'un peu d'action, il faut plutôt se tourner vers un rail qui ne cesse de se remplir et qui en vient même à s'enflammer pour un simple vol de blindes préflop au bouton. Mais qu'importe, l'enthousiasme est là et les maigres tribunes mises en place pour l'occasion copieusement garnies.

Guillaume Diaz Rail

Parmi les nombreux compatriotes venus soutenir Guillaume Diaz, notre dernier recensement a permis de dresser une liste que l'on souhaite la plus exhaustive possible, composée de : tous les membres du Team Winamax qui ne sont actuellement pas engagés dans un quelconque tournoi, à savoir Michel Abécassis, Kool Shen, Romain Lewis, Davidi Kitai et Aladin Reskallah, nos collègues Steven, Jay Pee et Polly Morisson ainsi que Louis Linard, Jonathan Therme, Adrien Delmas, Matthieu Lamagnère, Anthony Picault, Sonny Franco, Tapis Volant, Mathieu Selides, Antoine Saout, Jean Montury, Paul-François Tedeschi, Olivier Decamps, Benoît Lam, Joseph Carlino, Xavier Rouayroux, j'en passe et des meilleurs, et en m'excusant auprès de ceux que j'ai oublié - ou dont je ne connais pas le nom.

Kassouf - Carlino
Quand les deux agitateurs numéro 1 des deux côtés de la Manche se rencontrent.

Mais pourquoi diable cette finale ne se déroule-t-elle pas sous le Thunderdome de la Brasilia Room vous entends-je demander - j'ai une très bonne audition. Pour la simple et bonne raison que le podium télévisé est actuellement en train d'être réaménagé en vue du lancement imminent du Main Event. À l'heure actuelle, on ne sait toujours pas si le lieu sera prêt demain - on en doute - dans le cas fort probable où cette finale n'arriverait pas à son terme aujourd'hui.

MIK - Aladin - Kool Shen - Davidi

Côté tapis vert, on peut quand même vous dire après une grosse heure et demie de jeu que Harry Lodge fait de la résistance, aux dépens de son voisin de gauche Kilian Kramer. Le Britannique a doublé deux fois face au chipleader allemand, remportant deux lancers de pièces avec Roi-Dame contre paire de 2 trouvant deux Rois au flop, puis Roi-Valet contre paire de 6, qui se transforme en quinte sur la rivière.

Pour le reste, nos huit finalistes se contentent de jouer serré, en grande partie à cause d'un payout il faut bien le dire assez démentiel. Un rapide coup d'oeil à l'échelle des prix permet de se rendre compte que le huitième de ce tournoi repartira avec dix fois moins que le vainqueur. Entre les deux, les paliers ont de quoi faire frémir même le plus habitué des finales de tournois majeurs. Autant dire que chaque relance préflop se doit d'être mûrement réfléchie. Mais parce que l'horloge du tournoi ne s'arrête quant à elle pas de tourner, la moyenne, qui correspond toujours plus ou moins au tapis de notre Volatile, est passée de 50 jolies blindes en début de finale, à 33 BB. Autant dire que s'il continue de ne rien se passer jusqu'au dinner break, on pourrait avoir le droit à un beau quart d'heure popcorn au retour.

Rail Roumanie
Les deux joueurs roumains peuvent eux-aussi compter sur un rail de qualité... accompagné d'un Kool Shen un tantinet perdu.

Rail Chien
Point bonus pour la Roumanie : une mascotte nommée Chiro dont tout le monde est déjà fan.

Rail Bières
L'inévitable tournée de Coronas pour le rail. La première d'une longue série. Jacques Chirac aurait réservé sa place au premier rang pour demain.

Deux heures trente sans élimination !

Stagnation à huit joueurs restants... Le tapis moyen s'amenuise ! Pause-dîner tardive Event #60 - Crazy Eights NLHE 888$ (Table finale)

Rail Dinner Break
22 heures à Las Vegas. Si nos calculs sont exacts, le soleil s'est déjà levé depuis un moment en France, et les premiers lecteurs du matin ont commencé à rafraîchir cette page. Bonjour ! Ca va ? Vous partez au boulot ? Tranquilou Bilou ? Pas trop ? Bon, tant pis.

Si vous êtes de ceux qui lisez les articles dans l’ordre chronologique inversé afin de faire apparaître les nouvelles fraîches en premier, je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps : Guillaume Diaz continue de mener sa barque en finale de l’épreuve Crazy Eights à 888 dollars. Les huit derniers joueurs sont partis en pause-dîner tardive (la faute à l’interruption de la partie provoquée par le malaise d’un croupier en début d’après-midi) et quoi qu’il arrive, le repas qui les attend sera plus animé que les heures qui ont précédé : cela fait depuis 19 heures 30 que l’on attend une élimination !

« C’est clairement l’ICM qui nous bloque », explique Guillaume Diaz, qui se maintient avec un stack de 9 millions en relançant préflop de temps à autre, sans se faire payer (« J’avais toujours un bon jeu »). « Au vu du payout et des short-stacks encore présents, les mecs comme moi et Tureniec, on ne peut pas vraiment jouer. En revanche, les roumains, eux ils ne respectent rien » ajoute t-il en rigolant, « donc tout peut arriver. »

Tout peut arriver, y compris… Un limp en début de parole. C'est ce qu'à tenté deux coups de suite Alexandru Papazian durant le Level 34. La première fois, Papazian abandonne face à une relance tapis de James Capucci, mais la seconde, c'est un 4-bet pour 2 millions qu'il renvoie dans la tronche de Michael Tureniec, qui avait tenté une relance à 815,000 au cutoff.

On a aussi vu l'un des short-stacks, Ionannis Angelous Konstas, faire tapis à plusieurs reprises sans se faire payer. Pas le cas de James Cappuci qui est resté muet comme une carpe. Au retour de la pause (23 heures, heure locale, ce qui correspond à huit heures du matin en France), il est probable que la partie commence à décoller un peu : la moyenne a fortement chuté (elle est passé sous la barre des 30BB !), et certains joueurs seront donc tout simplement obligés de se réveiller fissa, sous peine de disparaître sans avoir combattu. Le chip-leader ne possède que 53BB : il y a 2h30, il en avait le double !

Siège 1 : Ioannis Angelous Konstas (Grèce) 3,1 millions (10BB)
Siège 2 : James Cappucci (USA) 2,7 m. (9BB)
Siège 3 : Michael Tureniec (Suède) 3,05 m. (10BB)
Siège 4 : Vlad Darie (Roumanie) 10,5 m. (35BB)
Siège 5 : Guillaume Diaz (France, Team Winamax) 9,4 m. (31BB)
Siège 6 : Harry Lodge (UK) 6 m. (20BB)
Siège 7 : Kilian Kramer (Allemagne) 13,525 m. (45BB)
Siège 8 : Alexandru Papazian (Roumanie) 16 m. (53BB)

Ca serait super si ses crazy 888 contre AA permet la gagne des 888,888$ des Crazy Eights … (pourvu qu’il ne finit pas 8ème) :mrgreen:

Ce n’est pas ce qui était prévu

Event #60 - Crazy Eights NLHE 888 $ (Table finale) Guillaume Diaz termine 8e pour 86 888 $

Il y a eu beaucoup trop d'accrocs dans ce plan. Revenu d'un dinner break tardif avec un tapis légèrement supérieur à la moyenne, lui offrant la quatrième place au chipcount, loin devant un bataillon de short stacks, Guillaume Diaz a fini par rendre les armes en huitième position, sur une rencontre aussi funeste qu'inéluctable. Une place ô combien frustrante, également dûe à deux double up successifs desdits short stacks. James Cappucci gagne tout d'abord son lancer de pièce contre Vlad Darie avec As-Dame contre une paire de 7, avant que le Roi-Valet d'Ioannis Angelou Konstas ne reste devant le Roi-10 de Kilian Kramer. On imagine alors Guillaume pester intérieurement contre ces petits tapis ne voulant décidément pas lâcher prise.

Vlad Darie - Guillaume Diaz

Mais avec toujours le même tapis d'une trentaine de blindes devant lui, Volatile38 peut encore se permettre de s'impliquer dans des mains au long cours, ce qu'il ne se gêne pas pour faire dans les minutes suivantes. Après avoir payé une relance à 600 000 en premier de paroles de Vlad Darie, le Grenoblois envoie deux salves à 400 000 puis 850 000 sur un flop AA6 et un turn 6. Le 3 rivière est checké par les deux hommes, et Guillaume ne peut que rendre ses cartes au croupier lorsque le Roumain lui montre une paire de 10. L'avant-dernière main de son tournoi vient de s'achever.

Papazian - Volatile

Tombé à 6,15 millions - soit 20 blindes - notre Top Shark repart au combat dès la main suivante en ouvrant à 600 000 UTG. Trois crans plus loin, Alexandru Papazian se réveille et place un 3-bet pour 1,7 million. Une surrelance pas franchement du goût de Volatar, qui envoie ce qui lui reste de tapis et se fait payer dans la seconde par le plus barbu des deux Roumains. L'abattage est cruel, et ne laisse que peu d'espoirs : AQ pour Guillaume, AK chez Papazian. À peine le temps pour le rail français d'appeler une Dame qu'un Roi fait irruption au flop douchant les derniers maigres espérances tricolores.

Guillaume Diaz OUT

En surnombre, la Roumanie a mis K.O. la France en deux rounds, ne laissant derrière elle qu'une onde de choc pleine de déception et de frustration. Débabusé et abattu au moment de franchir le cordon du rail, après une dernière poignée de main à ses derniers compagnons de table, Guillaume pourra toujours se souvenir de son incroyable remontée de fin de Day 2 ou de cette paire d'As craquée par ses deux 8, se dire que l'élimination l'a guetté à de nombreuses reprises bien plus tôt sur ce tournoi.

Mais un an après sa neuvième place sur le Little One for One Drop, c'est une nouvelle fois bien trop tôt que notre Volatile quitte une table finale WSOP. Néanmoins, les motifs de satisfaction restent nombreux, à commencer par cette récompense de 86 888 dollars, soit près de cent fois le buy-in, et un plein de confiance toujours bon à prendre à quelques jours du Main Event, LE rendez-vous le plus important de l'année. Alors Guillaume, on remet ça ?

Shit :frowning:

Gg guillaume
Dommage ces 2 mains face aux roumains

Multiplex Vegas : réécoutez l’émission #2

En ce jour de fête nationale, l'émission est mise en pause au beau milieu du direct, le temps d'écouter religieusement l'hymne national US, diffusé simultanément dans toutes les salles des WSOP. Les nouveaux inséparables du Team Aladin Reskallah et Pierre Calamusa nous régalent d'anecdotes sur leur séjour à Vegas, et l'on discute du très beau deep-run de Guillaume Diaz dans le Crazy Eights 888$. Aussi, Jay Pee a fait la bulle de son tournoi à 150 balles à l'Orléans : il n'est pas super content.

L’émission est, comme plus de 120 autres, disponible en replay sur notre chaîne Soundcloud.

‹ Je suis toujours là ›

Event #63 - NLHE 1 000$ (Day 2) Yorane Kérignard dernier rescapé du clan français

Yorane Kérignard

"C'est ce qui s'appelle une journée qui fait ch***." Seul joueur tricolore qualifié pour le Jour 3 de ce tournoi, après les éliminations successives d'Alexandre Fradin (63e, 3 883 $) et Carlos Queiroz (39e, 5 486 $), Yorane Kérignard n'est pourtant pas pleinement satisfait de son parcours au moment de se diriger vers la sortie de la Miranda Room."Je n'ai jamais réussi à décoller, explique-t-il. Je n'ai fait qu'osciller entre 150 000 et 300 000. Et quand je suis monté à 300 000 justement, j'ai perdu un gros coup avec les Valets contre les Dames. J'ai perdu un flip qui aurait pu me mettre vraiment bien aussi. Mais bon, je suis toujours là !"

Yorane Kérignard Bag

Toujours là, avec 205 000 jetons empaquetés au bout de dix heures et trentes minutes de jeu ce mardi, et alors que les blindes seront à hauteur de 6 000/12 000 pour encore un demi-niveau. Autant dire que Yo ne fera clairement pas partie des favoris mercredi pour aller chercher la gagne. Mais avec seulement 19 joueurs restants entre lui et le bracelet - sur 1 750 partants -, l'aventure est quoi qu'il arrive déjà belle. Et puis, avec tous les Days 3 qui ont mal tourné côté français, on peut être en droit d'espérer un petit retour de variance. Pour s'en convaincre, on peut se dire que Yorane connaît le chemin qui mène jusqu'en table finale sur ce type de tournoi, puisqu'on se souvient de sa troisième place il y a deux ans, sur une épreuve à 1 500 dollars qui avait vu Aurélien Guiglini terminer runner-up. Avec 262 501 dollars réservés au vainqueur, cela vaut en tout cas le coup de se donner à fond. Nous serons là pour suivre ça demain dès midi !

John Monnette
On a plus souvent l'habitude de le voir perfer sur des tournois de variantes exotiques à cinq chiffres de buy-in que sur ses petites boucheries, mais John Monnette prouve, s'il le fallait encore, qu'il est décidément un joueur complet. Seul visage connu repéré par votre serviteur autour des trois dernières tables, il reviendra avec le huitième tapis, soit 426 000.

Victor Choupeaux et Slimane Mamèche font la paire

Deux français de plus en demi-finales à Vegas ! Il reste 16 joueurs dans l'Event #64 - NLHE / Pot-Limit Omaha Mix 1 500$ (Fin du Day 2)

Choupeaux / Ivan
Rien de mieux pour laver le sale goût laissé par l'élimination de Guillaume Diaz en 8e place du Crazy Eights que d'enchaîner sans plus attendre sur de nouveaux deep-runs français. On vous a déjà parlé de Yorane Kérignard, qui renoue avec la réussite aux WSOP en accédant au troisième et dernier tour d'une boucherie à mille balles.

Mercredi, il faudra aussi compter sur Victor Choupeaux et Slimane Mamèche, tous les deux qualifiés pour le Day 3 de l'épreuve mixte PLO/NLHE : il ne reste plus que 16 joueurs (sur un total de 1058) et là encore, les espoirs de finale (voire plus si affinités) sont bonnes !

Slimane Mamèche
Avouons-le : Slimane Mamèche a échappé à notre radar depuis le début de cette épreuve. L'amateur aux 270,000$ de gains cumulés depuis dix ans avait franchi la bulle avec un petit tapis, et c'est à peu près dans la même position que nous l'avons retrouvé 24 heures plus tard, bon dernier au classement des deux dernières tables avec moins de dix blindes pour tenter d'atteindre la finale. "Comme d'habitude !", a t-il résumé avec un sourire.
Victor Choupeaux
Choop, de son côté, a encore vécu une journée "swingy" en formes de montagnes russes, mais qui se termine en fin de compte très bien, à la faveur d'un énorme pot remporté à quelques minutes du gong. "J'ai eu chaud ! J'élimine un joueur sur un coup de Omaha à tapis préflop : j'ai AKK3 contre AJQ8." Son adversaire trouve un Valet sur le flop, et rien d'autre : un sortant ! Pour la petite histoire, sachez que Victor était favori pour remporter ce showdown, mais de peu : grosso modo 57% contre 43% préflop. Ce coup est loin d'être anodin : il y avait 400,000 au milieu, et quelques minutes plus tard, le français emballait 667,000 dans le sachet plastique distribué à chaque qualifié pour le Day 3 !

Quoi qu'il arrive, Choop réalisera son meilleur résultat sur une épreuve des World Series of Poker, mais avec le sixième plus gros tapis à l'entame de la journée vendredi, il lui est permis de rêver à une performance mémorable, d'autant que son jeu en PLO, travaillé en ligne depuis un an, semble parfaitement au point.

Choupeaux / Ivan
Ivan Deyra était bel et bien présent dans la Miranda Room en fin de journée, mais c'était en tant que soutien moral et rien d'autre : le joueur du Team Winamax a du une nouvelle fois se contenter d'une place d'honneur (25e), se hissant autour des trois dernières tables pour la troisième fois de l'été. "J'ai perdu un énorme pot en PLO", explique t-il, "je pense que mon manque d'expérience s'est fait ressentir." Le coup ? Une paire d'As AA83 relancée préflop : les deux blindes paient et le flop tombe Q72. "Je c-bet 21,000, c'est payé deux fois. Turn : 3. La joueuse asiatique [Esther Taylor, NDLR] donk-bet pour la hauteur du pot, 108,000. Elle a 70,000 derrière. Je réfléchis longtemps, et je n'arrive pas à me dire autrement que : avec un brelan, elle aurait check/raise dès le flop. Je fais confiance à ma lecture : je shove. En fait, elle avait QQ85." Ivan possédait à ce moment-là un tapis énorme, et chute à 190,000, une vingtaine de blindes. "Derrière, je vais perdre plusieurs pots, des coups que j'abandonne au flop ou derrière. Je finis par envoyer mes derniers 80,000 avec 9-10-J-Q, je suis payé par K-K-x-X, le flop tombe K-6-6 direct !"

Frustrante, cette 25e place, mais tentons de voir le verre à moitié plein : "J'ai pas mal appris sur ce tournoi, dans une variante que je ne connais pas bien." Imaginez les dégâts que pourra faire Ivan une fois qu'il aura pris un peu d'expérience en PLO ! "Les décisions étaient pas évidentes. Vu le prize-pool, je n'avais pas envie de terminer sixième, seules les trois premières places sont belles. Donc c'était OK de gamble un peu. Peut-être pas dans ce spot, ceci dit, je ne sais pas... Je ne veux pas être result oriented. J'espère que Choop va nous régaler !"

Chris Moorman
Chris Moorman fut le dernier éliminé de la journée. Un petit bad beat des familles en Hold'em : une paire de 9 qui ne tient pas contre les 6. Ses adversaires ne se sont pas trop plaints de son départ...

Le classement complet

1/ Ryan Laplante (USA) 1 105 000
2/ Esther Taylor (USA) 1 057 000
3/ Khorchidian Nichan (Liban) 895,000
4/ Shannon Shorr (USA) 789 000
5/ Mark Radoja (Canada) 710 000
6/ Victor Choupeaux (France) 667 000
7/ Jerry Callahan (USA) 451 000
8/ Sebastian Langrock (Autriche) 404 000
9/ Connor Drinan (USA) 392 000
10/ Gabriele Digiuseppe (Italie) 320 000
11/ Fernando Brito (Portugal) 287 000
12/ Bernardo Dias (Brésil) 226 000
13/ Jagdeep Singh (USA) 198 000
14/ Rick Alvarado (USA) 175 000
15/ Zahir Gilani (Canada) 166 000
16/ Slimane Mameche (France) 110 000

Blindes au départ du Day 2 : 6 000/12 000. Les prix restants à distribuer sont compris entre 9,998$ et 268,555 dollars. Reprise à 14h, heure locale (23h en France).