redirection

PokerStars EPT Monte-Carlo 2022 - Main Event - 3

Romero frappe d’entrée

Les 85 survivants de l'EPT Monte Carlo viennent de reprendre le combat. À l'entame du Day 3, la tension est montée d'un cran. Excitation palpable, Table TV princière, tandis qu'au milieu de la salle, un Team Pro Winamax montre tout de suite ses intentions.

EPT Main Event (Day 3)

TV

Des tables de tauliers aux quatre coins de la salle des étoiles. Il faut dire que sur les 85 joueurs à l’affiche de ce Day 3, le casting est aussi relevé que divers. Évidemment, les organisateurs ont gardé les plus grands noms pour la table télévisée. Que dîtes-vous de cette table : Ole Schemion et son million de jetons au siège 2, le vainqueur EPT Arnaud Mattern au siège 3, le top grinder Yannick Cardot à sa gauche et notre Gaëlle nationale en bout de virage.

Gaelle

« Je m’en doutais quand j’ai vu le seat-draw, commente notre Team Pro, pas la plus ravie au moment de s’installer sur l’estrade braquée de caméras. L’action est toujours plus lente, explique la joueuse. Mais bon, un logo Wina en table télé d’EPT Pokerstars, ça fait toujours plaisir. Je vais le coller sur le menton, ou sur le front », plaisante Gaëlle, avant de se mettre dans son match.

Chaoui

Au centre de la salle, l’ambiance est plus détente. Les joueurs peuvent prendre leurs aises sans être scruté par des caméras qui se baladent au-dessus de leur tête. Plus facile donc de faire connaissance et de dialoguer avec ses adversaires du jour, notamment sur cette table 7, qui rassemblent plusieurs pépites de France, de Navarre et d'ailleurs. Lui qui avait déjà la langue bien pendue hier, Mehdi Chaoui continue d’animer la table, par ses moves imprévisibles, mais aussi par son sens de la conversation.

« Je te voyais avec une main bien plus moyenne, commente le Marocain en direction de Dragos Trofimov, qui vient d’éliminer son voisin Demosthenes Kiriopoulos dans un duel de blindes avec KQ contre AJ. - C’était un combat loyal, répond le Moldave. Et surtout, c’était le joueur le plus dangereux de la table. - Oh, dans ce cas, c’est que tu me sous-estimes, se permet Chaoui, un brin chambreur. - Toi, tu es le joueur qui monte, observe Dragos, visiblement très au courant de l’actualité du poker français. D’ailleurs, bravo pour tes derniers résultats. Mais je pense que Demosthenes était plus fort.

Sur le coup suivant, Mehdi Chaoui met la lumière sur Alex Romero, assis à gauche de Trofimov et qui vient de placer le premier 3-bet du jour. Un signalement qui éveille la curiosité du Moldave.

Trofimov romero

- Comment es-tu devenu Team Pro Wina, s’interroge Trofimov ? - J’ai gagné la Top Shark Academy, répond And1ero, qui raconte à son voisin de manière précise et concise le fameux concours Winamax. - Bravo à toi, c’est génial que les rooms donnent leur chance à des jeunes avec ce genre de challenge, poursuit le Moldave.

Après s’être présenté de façon formelle, Alex Romero va montrer à la table un premier pan de ses skills avec deux values bien grasses.

Open de Justin Saliba 12 000 au HJ, payé par Romero au bouton ainsi que par les deux blindes. Sur le flop A35, l’action check jusqu’à l’Espagnol qui place un premier bet à 21 000. En grosse blinde, Cristian Rotundo paye la mise du Team Pro, qui découvre avec lui une turn 7. Cette fois, Alex demande 62 000, qui seront encore payés par son adversaire, avant un check-check sur la river J. L’Italien montre avec dépit son 22, évidemment loin derrière le A5 de Romero, qui prend un joli pot d’entrée. 380 000 pour Alejandro.

Zone de turbulences

EPT Main Event (Day 3)

Diaz

Secousses dès le décollage pour Volatile38. Le vol Day 3 vient à peine de quitter la piste que le Team Pro reçoit une paire de Dames. Un spot de double-up ? Hélas non : un spot pour chuter à 10 BB, car en face un joueur du nom d’Aram Sargsyan a reçu les As.

Les Dames n’ont pas marché. Quid des Rois ? Ceux-là seront gagnants au showdown face à A10, malgré un flop 6-6-6 ajoutant une out à l’adversaire. Et voilà Guillaume Diaz qui remonte à 140 000 alors que les blindes passent à 4 000 / 8 000.

Et alors que nous finissons de taper cette brève, un SMS fort réjouissant nous parvient : « Volatar DU ». Un de plus !

Ils ont quitté la Salle des Etoiles durant les 90 premières minutes du Day 3 : Sylvain Loosli, Lucien Cohen, Mehdi Chaoui, Sylvertre Ceccaldi, Arnaud Mattern… Pour ce dernier, on va détailler dans un prochain post. Il est 13h37 et le compteur affiche 69 joueurs restants : on a donc déjà perdu plus de 15 compétiteurs.

Ah oui Monsieur Atoui !

Première grosse sueur de ce début de journée. Kamel Atoui sort un 2-outer pour se relancer dans le tournoi. Nicolas Julien et Sylvain Loosli n'ont pas eu la même réussite, éliminé sur la première heure de ce Day 3.

EPT Main Event (Day 3)

Atoui

Il a fait mine de se lever pour mieux se rasseoir. Engageant son tournoi sur un flip des plus classiques, Kamel Atoui fait grise mine au moment de voir le flop AKK. Le AJ de Stefano Ferrara vient de toucher et avec son 99, Kamel aura besoin d'un petit miracle pour rester dans le tournoi.

Le Français n'y croit pas trop, et tente le fameux coup de la chaise sur la turn 6. Un move bien senti, la croupière dévoile un superbe 9 river ! Stupéfaction chez Kamel qui sert le poing, tandis que Stefano Ferrara commence à parler aux oiseaux en italien. Difficile d'avoir la traduction, mais on comprend les intentions.

« Je m’étais fait salir par deux neuf hier (contre deux dix), et cette fois, c'est eux qui me sauvent » observe Kamel, en récupérant les 385 000 jetons étalés sur le tapis. Le livetard français est loin d'avoir dit son dernier mot dans cet EPT Monte Carlo.

C'est terminé en revanche pour Nicolas Julien, dont les deux valets se sont empalés contre les deux rois de Ferenc Deak.

Un doublé ? Oubliez

EPT Main Event (Day 3)

En début de Day 3, le clan Français s’enorgueillissait de la présence en son sein de deux champions EPT. Ni l’un ni l’autre n’ont survécu au premier niveau de la journée.

Lucien Cohen
Muni de 25 blindes à midi, le vainqueur de l’EPT Deauville 2011 Lucien Cohen les a perdues dans des circonstances non-élucidées, assis à côté de Julien Martini.
Arnaud Mattern
C’est en table TV qu’Arnaud Mattern avait rendez-vous à son destin, face à des têtes de série comme Gaëlle Baumann et Ole Schemion. Ses 42 BB ont fondu en trois coups, que le vainqueur du premier EPT Prague (2007) a bien voulu me résumer.

Il y a d’abord eu ce spot avec As-Dame où Arnaud paie une mise d’un demi-pot sur un flop As-7-4 avec un trèfle. Le turn est un 6, Arnaud paie encore, puis rebelote sur la rivière, un autre 7, pour un tiers du pot. En face : une paire de 6 qui avait trouvé le meilleur turn possible.

Plus tard, Arnaud défend sa BB avec K5 face à une relance SB d’Ole Schemion. Le flop n’est pas inintéressant : 8-7-4 avec un coeur. « Il check, il a souvent Ace-High, ou peut-être un 4 fatigué genre Dame-4, Valet-4 assortis. J’envoie, il check/call. » Le turn n’améliore pas la main d’Arnaud. « Il check encore, j’ai une décision : est-ce que je peux lui faire passer hauteur As ? J’envoie 30K, je me garde 80K. Il paie encore. » La rivière est une autre brique. « Check/check… Il a 5-4 off ».

C’est avec 77 000, soit 12 BB, qu’Arnaud joue sa dernière main devant les caméras. Son KJ n’est pas si mal face à A10, et trouve un flop 47Q très prometteur. Las : le turn est un 3, la rivière une Q.

Quelques minutes avant la sortie d’Arnaud commençait le traditionnel Highroller EPT à 10 000 € l’entrée. 50 joueurs assis dès le coup d’envoi : l’affluence promet d’être élevée. Une opportunité pour Arnaud ? « On va aller jeter un oeil, voir si les tables sont belles ! »

Des premiums en promo

EPT Main Event (Day 3)

Alex Romero
Succession ahurissante de setups du coté d’Alex Romero en ce début de journée. Mais ils ne tournent pas tous en sa faveur. Sinon ça serait trop facile.

Le positif, d’abord : avec deux As, Alex obtient un « full double up » face à Dragos Trofimov et ses Dames.

Un peu plus tard, le Top Shark 2022 trouve de nouveau les As et a cette fois assez de jetons pour prendre l’intégralité du tapis d’un joueur italien, Christian Rotundo.

Et le négatif ? Il s’est produit avec en mains les Rois. Cette fois, les As sont en face, chez Justin Saliba, et l’Américain trouvera même un As pour enfoncer le clou et doubler à 709 000.

Bilan comptable pour Alex Romero : le joueur du Team Winamax a monté, monté… avant de chuter brutalement à 275 000 juste avant la première pause de la journée. Ne cédons pas à la panique : cela représente encore 46 BB.

La panne pour Baumann

La table télévisée n’a pas réussi à notre joueuse du Team. C’est le moins qu’on puisse dire. Aucun spot à se mettre sous la dent et un busto prématuré pour Gaëlle qui quitte ce Main Event en 60e position.

EPT Main Event (Day 3)

Baumann

« J’ai juste perdu toutes les mains » résume Gaëlle devant les marches de la table télévisée. Après la folle remontée d’hier, la joueuse a connu la descente aux enfers sur ce Day 3.

Carte dead, Baumann attend une heure pour son premier 3-bet face au fantasque Finlandais Jussi Nevanlinna, avec A2. Le flop vient K62 et Gaëlle place un petit c-bet, sur lequel Jussi rebondit par un check-raise. Premier tank de la Française qui préfèrera se coucher par manque de profondeur. Pour renforcer le tilt, la main apparaît sur le streaming au même moment, pour voir que le Scandinave tenait… 109.

Une orbite plus tard, nouveau duel avec le Finlandais, cette fois en bataille de blindes. Baumann isole avec son K9 et découvre un flop monocolore 489. Toujours aussi imprévisible, Nevanlinna opte pour un lead : 30 000 demandés, payé par Gaëlle. Turn 10, nouveau parpaing à 85 000, payé encore... Mais sur la river 5, Baumann ne peut rien faire. Jussi demande le reste du tapis de la joueuse qui rendra ses cartes en se gardant 160 000 jetons.

Ils partiront peu de temps après. Défense de Gaelle avec K9, flop roi-high et check-raise tapis sur le C-bet de Morten Hrvam. Mauvais timing, le Norvégien tient AK. Aucune carte ne viendra sauver notre Team Pro qui se contentera d'un min-cash, pour 13 790 €.

La déception est évidente chez la joueuse, mais on retiendra son joli deep-un, et une remontada épique lors du Day 2. Aujourd’hui, c’était un jour sans.

Fin de vol pour Volatile

Des nuages gris dans le ciel monégasque. Une petite averse arrose même les jardins du Monte-Carlo Bay. Un signe funeste annonçant une mauvaise nouvelle : Le Team Winamax vient de perdre un deuxième représentant en cinq minutes.

EPT Main Event (Day 3)

Diaz

Guillaume Diaz n’a pas profité longtemps de son come-back. De retour au-dessus des 30 blindes après le duel malheureux de début de journée (deux dames contre deux As), le stack de Volatile s’est crashé peu avant la première pause de la journée. Une chute en deux temps.

Open 12 000 de Guillaume UTG et la parole arrive sur Pavel Veskler qui défend sa grosse blinde. Check-check sur le flop A88, puis l’Ukrainien check encore sur la turn Q. Diaz démarre l’agression. Un premier bet à 26 000, qui sun deuxième à 65 000 sur la river 2. Cette fois, Pavel riposte en avançant une énorme pile de jetons bleus, pour la quasi-totalité du tapis restant à notre Team Pro, qui jettera sa main rapidement.

Diaz

Tombé dans la zone rouge, Guillaume attend une main pour réenclencher la marche avant et la trouve avec un KQ, assez bon pour envoyer le tapis. Il est payé par le AJ de Didrik Mantor, qui trouve double paire sur le flop AJ4. Pas de quinte pour Volatile, déplumé à l’aube du nouveau palier (56e, pour 13 790 €).

Nouveau deep-run pour notre dernier Team Pro Français, mais la vibration s’arrête un peu trop tôt. Les derniers espoirs du Team reposent désormais sur Alex Romero.

Au bonheur des Dames

EPT Main Event (Day 3)

La fièvre de premiums qui s’était emparée d’Alex Romero durant les premiers niveaux n’a pas baissé au retour du break. Reprenant le combat avec 28 BB, le Top Shark 2022 découvre une paire de Dames qui fait monter encore un peu plus la température. « Je suis au cut-off, j’ouvre », rembobine l’Espagnol. « La petite blinde 3-bet et la BB met all-in pour 17 BB. Moi, j’en ai 25, je fais tapis aussi. La SB tank et fold en annonçant As-Valet. La grosse blinde a deux 8 et je hold. »

Leo Margets et Alex Romero
C'est un Alex rasséréné que Leo Margets est venue saluer avant de rejoindre sa table sur le Mystery Bounty. Le Top Shark possède désormais 400 000 aux blindes 5 000 / 10 000, alors que l'on vient de tomber sous la barre des 50 joueurs. "What a crazy day !", savoure-t-il.

Vas-y Francky c’est bon

Un amateur bien connu des clubs parisiens est en train de se révéler aux yeux du circuit mondial. Francky Magliocco poursuit son joli numéro en endossant le maillot jaune de l’équipe bleue.

EPT Main Event (Day 3)

Il est arrivé à Monaco chaud bouillant. Une win sur le 1 000 € de l’Elysée du Paris Elysées Club, une table finale sur le Main Event WSOP-C Cannes et une 4e place sur le FPS Cup de début de festival… Tout ça sur les quatre dernières semaines ! C’est peu dire que l’amateur est arrivé en confiance sur ce Main Event EPT.

Magliocco

Et pour l’un des plus gros buy-ins de sa carrière, Francky continue de faire des étincelles. L’un des gros stacks français du jour continue d’élargir son tapis avec une régularité déroutante. Sur le dernier niveau, il vient encore de prendre deux bons pots et s’affirme comme le porte-drapeau de la délégation tricolore, à l’aube de la troisième pause.

Open AA 22 000 UTG, payé par deux joueurs derrière lui et Francky place un c-bet bien pesé à 60 000 sur un flop 269. Payé une fois. Sur la turn A, Magliocco place le piège. Check-raise à 200 000 sur les 75 000 envoyés par son voisin, qui s’extirpe enfin du traquenard.

Une orbite plus tard, il s’offre le scalp de Stephan Salzmann et avec la manière. Open 88, tapis 140 000 chez le Suisse et c’est payé par le Français. La paire devra tenir face au AQ adverse. Elle fera même mieux que ça. Brelan sur le flop 8QJ, 10 sur la turn et 8 river pour le carré. Une nouvelle pilasse dans le stack de Magliocco qui flirte désormais avec le million et demi de jetons.

Le bluff dans le sang

EPT Main Event (Day 3)

Lucas Sfez

Chez les Sfez, on est bluffeur de père en fils. Posté avec un stack solide de 800 000 jetons, le fiston Lucas a tenté un move que ne renierait pas papa Eric. Problème, il est tombé sur un adversaire aussi fou que lui. Sauf qu'à la différence de Lucas, Morten Hvam a touché.

Tout démarre avec un open de Lucas au bouton avec 32. Le Norvégien défend et le croupier dévoile 1058. Un flop qui donne des idées à Morten : Lead 30 000. Amateur de flat en position, Lucas décide de payer et trouve un tirage flush sur la turn 6. Le Norvégien poursuit son histoire et envoie un parpaing à 100 000 jetons. Payé encore par Lucas pour voir la river 7. Une carte qui ne fait pas rentrer sa flush, mais qui complète d'autres projets. Le Scandinave ne se démonte pas : 250 000 pour suivre. Évidemment, ce n'est pas possible avec hauteur 3, mais le fiston Sfez a d'autres idées : Tapis pour environ 680 000 jetons.

Bluff Sfez
​

Mauvais timing pour Lucas, Morten Hvam lui aussi était en pampa, mais il a touché sa quinte sur la river avec son 94. Payé bien sûr pour mettre la main sur ce pot monstrueux.

Fin de parcours pour le fils Sfez, auteur d'un très joli run en compagnie de son père, qu'il a notamment croisé à table lors du Day 2. Désormais, les espoirs de la famille reposeront sur Eric.

Clan Sfez

Le clan Sfez aura bien animé ce Main Event EPT. Et le Padre Eric est toujours là pour continuer de nous faire vibrer

Les sommets mondiaux

Ils sont encore 33 à pouvoir prétendre au titre EPT et au presque million d’euros. Parmi eux, encore neuf représentants français. Mais voyons un peu quels adversaires venus d’ailleurs se dressent face à notre colonie bleue. Petit tour dans les hautes altitudes de ce field international.

EPT Main Event (Day 3)

Deak

Les passionnés de football, ou du moins, de celui qui se jouait avec un ballon en cuir à lacet brun, connaissent certainement le nom de Ferenc Deak. Dans les années 50, cet attaquant terrorisait les surfaces adverses, sous le maillot de SzentlÅ‘rinci ou de Ferencvárosi TC. La légende dit qu’il a marqué plus de 1 300 buts dans sa carrière en club, faisant de lui le chipleader au classement des buteurs mondiaux. Son homonyme est également amateur de terrain vert. Mais plutôt que de jouer avec un ballon, c’est avec des jetons qu’il affole les compteurs. Et comme le buteur, il est lui aussi chipleader, en l’occurrence de cet EPT Monte Carlo, avec un tapis de 2,2 millions.

Dragos

Toujours du côté de l’Europe de l’Est, Dragos Trofimov fait partie des joueurs sur qui il faudra compter dans cette fin de Main Event. Le jeune Moldave compte déjà cinq ans d’expérience sur le circuit, se signalant notamment lors de sa victoire sur un festival Pokerstars, le PSF London 2018 pour 102 bâtons. Allure sérieuse, technique aiguisée, fin observateur, il dispose de toutes les qualités pour battre son record de gains. Et en plus, il a des jetons. 1,5 millions précisément.

Wheeler

Parmi les quelques américains ayant fait le déplacement à Monaco, Jason Wheeler est certainement le plus connu. Et pas le moins redoutable. L’homme au 4,4 millions de gains en carrière mène le quatuor étasunien encore en course, avec 1,5 millions de pions. Runner-up à Prague en 2017, le double vainqueur WSOP et vainqueur WPT ajouterait bien un nouveau titre prestigieux à son palmarès… Avec dans un coin de la tête, la fameuse triple couronne.

Simoes

Grand habitué du circuit sud-américain, Marcelo Simoes fut l’un des grands animateurs de ce Day 3. Chipleader durant de longues heures en ce début de journée, le reg de Sao Paulo a baissé en rythme sur les deux derniers niveaux, pour redescendre juste en dessous des deux millions de jetons. Après un premier deep run sur le FPS 1 100 € (19e pour 9 450 €), le Brésilien poursuit son bon séjour monégasque, pour une de ses première sorties sur le sol européen.

Nariman

Monaco attire les joueurs du monde entier. Représentant l’Iran, Nariman Yaghmai fait des étincelles sur ce milieu de Day 3. Cet homme, qui a déjà visité de nombreux casinos en Europe, vit là son deuxième deep run sur un EPT Monaco et a déjà amélioré son score de 2016. A l’instant, il vient d’aspirer le tapis de Flavien Mullet sur une rencontre AK contre AJ pour passer la barre des 2 millions de jetons.

Colillas

Un visage de plus en plus familier et un homme qui se plaît à "deep-runer" tous les gros évènements sur lesquels il se présente. Ramon Colillas a bien sur gagné le PSPC, mais plus récemment, on l'a vu plâner sur le field du Main Event WSOP, échouant à quelques places de la table finale. Cette fois, c'est sur le circuit EPT que l'ambassadeur Pokerstars montre son talent. 1,5 millions sur ce Day 3, où il anime depuis plusieurs heures déjà la table télévisée. Pour ne rien arranger, il vient d’éliminer deux français d’un coup, sur un énorme flip avec deux dames contre le AK de Jean Marc Cristiani, tandis que Fabien Motte était cripple avec deux blindes et un 64 qui n’a rien touché.

Pingray sonne la charge

Un Français s'invite dans le gang des chipleaders. Hugo Pingray enchaîne deux coups énormes et prend les commandes du wagon bleu.

Pingray

On a peu mentionné Hugo Pingray depuis le début de ce coverage. Pourtant, on parle là d’un homme capable de gagner des grands tournois, comme un Monster Stack WSOP de près de 8 000 joueurs en 2014. C’est aussi un homme habitué aux gros buy-ins, qu’il joue, certes de manière irrégulière, mais depuis près de dix ans maintenant. Bref, le genre de joueur qui a la carrure et le talent pour aller chercher une victoire EPT. A 30 left de ce Main Event, Hugo vient d’ailleurs de se faire remarquer en prenant la tête du chipcount bleu, et presque la tête du chicpount tout court.

Il a d’abord pris un très gros pot chez Peter Turmezey. Open 37 000 de Pingray au bouton (sur les blindes 8 000 - 16 000), défendu par le Hongrois et les deux hommes se retrouvent sur un flop 884. C-bet 32 000 chez Pinfray et riposte de Peter à 75 000. Payé par le Français, qui fait face à une nouvelle mise sur la turn K. 125 000 pour suivre, ce que fait Hugo, tandis que le Hongrois se calme sur la river 3. Le Français avance alors deux grosses piles de jetons bleus, qui feront entrer Turmezey dans un tank de près de trois minutes. Après réflexion, le Hongrois décide de call, puis de muck ses cartes, après que Pinfray ait retourné 98.

Un quart d’heure plus tard, c’est Eric Sfez qui s’embarque dans un duel de haute voltige avec Hugo. Open de Sfez en début de parole, défense de BB avec 55 qui trouve brelan sur le flop 542. Hugo opte pour le check-raise : 175 000 sur 62 000. Eric se voit bien avec son 88 et envoie ses 600 000 jetons au milieu. Payé dans la seconde par Pingray. Deux briques plus tard, Hugo élimine Eric Sfez de ce Main Event, pour culminer désormais à 2,5 millions de jetons.

Les cinq fantastiques

Cinq Français à trois tables left d'un EPT. Certes, à Monaco, c'est plus probable qu'ailleurs, mais ça reste très beau. Accompagné d'un Team Pro Winamax, qui s'apprête à poursuivre son numéro en table télévisée, pour les deux dernières heures de la journée.

EPT Main Event (Day 3)

Spot

Les joueurs sont de retour dans la salle des étoiles. Ils viennent de batailler une petite demi-heure, le temps d'obtenir cinq nouvelles éliminations. Dans le lot, un Français a succombé. Shortstack durant presque toute la totalité du Day 3, Charles-Henri Garnero a vaillament combattu, mais perdu ses dix dernières blindes dans un duel de blindes anondin, face à l'Italien Nicola Grieco. Mais plusieurs gâchettes françaises sont encore prêtes à tirer alors que les floors viennent de déssiner le redraw des 24 joueurs.

Pingray

Un homme qui n'arrête pas de manger des jetons depuis trois heures. Il est chipleader, il est Français, il s'appelle Hugo Pingray.

Désormais vêtu du costume de chipleader, Hugo Pingray continuer d'appuyer sur l'accélérateur. 3,6 millions de jetons, soit 180 blindes à trois tables d'un titre EPT, c'est beau, c'est même magnifique, d'autant que le joueur n'est pas du genre à s'enflammer. Il reste concentré et met la pression dans tous les coups où il rentre. Et la plupart du temps, les jetons reviennent vers lui.

Francky

"Vous avez toujours le sourire, j'aime bien" commente Jason Wheeler, qui a eu le plaisir d'avoir Francky Magliocco à sa table.

Francky Magliocco aussi se stabilise dans les hauteurs du tournoi. Depuis la pause, il n'a pas bougé, avec 100 blindes pour attaquer la dernière ligne droite du jour.

Cardot

Yannick Cardot, lui, a poussé vers le haut, à la faveur d'un set-up agréable dès le retour du diner-break. Open UTG avec deux as, et 3-bet jam d'Ana Marquez en grosse blinde pour ses 500 000 derniers jetons. 1 600 000 désormais pour le grinder, toujours aussi posé dans son atitude, malgré les vibrations.

« J’ai comme une intuition, je sens que tu vas gagner le tournoi, déclare Alex Romero alors que son voisin le quitte pour rejoindre la table de Hugo Pingray. Enfin, si ce n’est pas moi bien sûr ». De son côté, l’Espagnol rejoint la table télévisée au côté de son compatriote Ramon Colillas. L’occasion d’avertir la famille ? « Elle regarde le streaming depuis le début, commente le joueur. Mais elle un peu nerveuse… Elle risque de faire une crise au moment de me voir à l’écran ».

Romero

Avec une grosse quinzaine de blindes, And1ero n’est pas le mieux placé mais on l’a vu depuis le début de journée, les Top Shark manie l’art du shortstack à merveille. Place à la remontada.

Conan

Il retrouvera sur l'estrade une autre gachette française et pas la moins redoutable. Arthur Conan est toujours de ce tournoi, avec une grosse quarantaine de blindes, largement assez pour faire parler son talent et sa technique hors-pair. Enfin, Jacques Der Megreditchian poursuit son incroyable numéro, résistant magnifiquement avec son shortstack pour percer ce field princier. Messieurs (et oui, puisque la dernière femme, Ana Marquez a été éliminé), faîtes nous rêver !

Conan, le fold de mutant

Le rythme s'est clairement ralenti. Aucune élimination depuis 50 minutes, ils sont donc toujours 24 dans la bataille, et les coups se font de plus en plus intenses, de plus en plus rudes, de plus en plus douloureux... À l'image de cette rencontre de haute volée entre Arthur Conan et Ergan Soenmez.

EPT Main Event (Day 3)

Conan TV

C’est un coup aussi horrible que magnifique que vient de nous proposer Arthur Conan. Les spectateurs du stream ont dû se régaler, le grinder, lui, maudissaient encore cette river au moment de la pause. Mais il vient encore de montrer le grand joueur qu’il est.

Open d’Arthur UTG avec 89, payé par Ergan Soenmez au CO ainsi que par Zhong Chen en BB. Le flop vient 6710. Plutôt pas mal pour le Français, qui trouve une suite, agrémenté d’un tirage quinte flush. Attendez voir...

Pour faire monter les enchères, Arthur opte pour le check-raise. 225 000 sur les 75 000 avancé par Ergan. Zhong Chen se barre, et les deux opposants découvrent une turn J. Conan poursuit l’agression avec un bet à 275 000, suivi par l’Allemand quand vient un J sur la river. Ca donne la flush, mais aussi quelques possibilités de full. Check chez le Français et l’Allemand lance l’assaut. 375 000 demande, dans un pot à plus d’un million de jetons. Arthur réfléchit un temps, puis décide de coucher sa main, non sans quelques mouvements de tête agacés.

Mais qu’avait donc Soenmez ? L’Allemand le révèlera au Français avant même le streaming… 66, pour un full. Sick river. Sick fold.

Belle arnaque pour Jacques

Le plus discret des survivants français vient de connaître un quart d’heure bien chaud. Une succession de coups où il a montré qu’il savait très bien tenir les cartes… Mais les dieux du poker ont décidé de s’acharner sur Jacques Der Megreditchian.

Jacques Grieco

Posté avec une trentaine de blindes, le joueur se trouve au duel avec un autre Français. Francky Magliocco défend sa BB sur l’open de Jacques au CO et les deux hommes trouvent un flop tout à cœur J45. Der Megreditchian c-bet 80 000 dans 125 000, mais Francky ne l’entend pas de cette oreille. Check-raise à 225 000 et snap tapis de Jacques ! Pas le temps de compter son stack où même la mise adverse, le petit triangle est posé !

Magliocco

Francky ne s’attendait pas à une telle riposte et se couche sans trop tarder. Der Megreditchian revient près du million.

Sur la main suivante, Magliocco se remet en selle. Cette fois, c’est l’Italien Nicola Grieco qui attaque : 100 000 sur le flop 2410, 125 000 sur la turn A et … Check sur la river 6. Francky retourne son J10, et ça gagne !

Tombé à 11 blindes, l’Italien semble légèrement tilté. Déjà d’un naturel plutôt sanguin, il ne cache pas ses émotions et snap plusieurs de ses décisions. Au moment de parler en SB, il envoie tout rapidement sur la BB de Jacques, qui paye avec son K7. C’est bien devant le Q8o de Nicola. Balle d’élimination !

Le flop Q99 apporte des sueurs, mais Jacques n’améliorera pas sur la turn ni la river et fait doubler l’Italien.

Quelques mains plus tard, les deux hommes repartent au clash. Tapis 550 000 de Nicola, la parole arrive sur Jacques qui prend une petite minute pour payer. Les deux joueurs dévoilent les jeux. 55 chez l’Italien, 99 chez le Français. Deuxième balle d’élimination !

Un souffle inquiétant sur le flop 346, le temps s’arrête sur la turn A et coup de tonnerre sur la river 2. En bon italien, Grieco ne cache pas son émotion. Il lève les bras au ciel en criant plusieurs « Yes ! ». De son côté, Jacques ne dit mot. Son stack s’est effondré sur ces deux duels. Ses derniers jetons partiront au tour suivant sur une ultime rencontre malheureuse. KQ contre le AQ de Francky Magliocco, qui monte de son côté à 2,3 millions de jetons.

And1ero ce héros

Après trois jours de combat, le Main Event a (déjà) trouvé ses 16 demi-finalistes. Parmi eux, trois mousquetaires français plus que bien armés pour revenir dans la bataille... Mais surtout, un joueur floqué du logo W. Pas forcément le plus connu du Team, mais un homme aussi talentueux qu'agréable, qui est en train de se révéler sur cet EPT, et d'écrire une histoire irréel, pour l'un de ses premiers tournois Live. Le poker va apprendre à retenir ce nom : Alejandro Romero !

EPT Main Event (fin de Day 3)

Romero

Il y a deux mois, Alejandro devait annoncer à sa famille qu’il jouait au poker, et qu’il était même devenu professionnel de ce jeu en remportant la Top Shark Academy. Aujourd’hui, pour son deuxième tournoi officiel sous les couleurs du Team W, l'Espagnol se retrouve au Day 4 de l’EPT Monte Carlo, en demi-finale de l’un des plus grands tournois du monde, à quelques encablures d'un gain de près d'un million d'euros.

« Ça n’a pas de sens ce qu’il se passe, commente Alex après le coup de sifflet final. J’ai commencé le poker il y a deux ans, comme un hobbie, et je me retrouve ici. J’ai espéré ce moment, et je crois qu’il est arrivé ». Et plus vite que personne ne pouvait le penser.

Pour se faire sa place, Romero a réalisé un incroyable parcours du combattant. Pendant de longues heures, il a résisté avec un stack d’une vingtaine de blindes. Alejandro a attendu les spots pour se maintenir, puis revenir dans les moments cruciaux. Au retour du diner-break, il tombait même sous les quinze blindes, puis près des dix, sans jamais donner l’impression d’être inquiet.

Sa tenue de table est exemplaire, ses décisions sont justes et même sur la corde raide, il se défend comme un beau diable pour ressurgir des enfers. La pression financière, l’excitation d’un Day 4 EPT, entouré de top joueurs mondiaux… Tous ces éléments glisser sur le joueur qui ne bouge pas d’un sourcil. Difficile à croire pour un homme qui vit là… Son premier deep run sur un tournoi Live.

« Ca doit être mon septième tournoi et je n’ai jamais fait de deep run. J’ai fait la bulle d’un Side à l’EPT Prague, mais c’est la première que je vais si loin dans un tournoi ». Le secret de cette improbable tranquilité d'esprit ? « J’ai pris une pilule avant la table télévisée et mon cœur s'est arrêté de battre, plaisante le joueur. En vérité, je ne suis pas un gars nerveux. Nous les Andalous, on est comme ça ».

Romero

En plus d’une bonne attitude, il faut tout de même savoir manier les cartes pour s’offrir un Day 4 EPT. Et Alejandro a montré tout le long de la journée pourquoi il était l’un des jeunes prodiges du poker espagnol.

Tombé dans la zone rouge, il n’hésite pas à envoyer son tapis pour grappiller quelques blindes. Il remonte ainsi autour des 20BB, jusqu’à ce spot qui lui permet de respirer. Open shove de Peter Turmezey UTG pour 11BB et Romero découvre deux valets derrière. Re-shove, et ça tient contre la paire de 88 du Hongrois, éliminé en 24e position.

Une orbite plus tard, il trouve encore deux valets pour une nouvelle balle d’élimination. Cette fois, c’est Arthur Conan qui a envoyé son shortstack avec A10. Ça tient encore, Alejandro remonte près du million de jetons. Un nouveau coup bien mené où il laisse Marc Foggin bluffer sur sa double paire et l’Espagnol boucle la journée avec 1,2 millions de jetons.

Pendant qu’Alejandro réalise sa remontada, le field dégraisse. Fausto Tantillo voit son shortstack avalé par les deux rois de Morten Hvam, Jason Wheeler perd la classique AK contre les deux dames de Marcelo Simoes et Justin Saliba élimine, enfin, Nicola Grieco avec deux neuf qui, cette fois, tiennent contre l’underpair de l’italien fou.

Team France

Et nos Français dans tout ça ? Et bien eux aussi ont régalé. Chipleader toute la fin de journée, Hugo Pingray a maintenu son superstack a flot, sans trouver trop de spot pour le faire grossir et reviendra avec 3,4 millions de jetons au Day 4. Francky Magliocco a parfaitement géré la fin de journée et pointe légèrement au-dessus des 100 blindes (2 550 000), tandis que Yannick Cardot manœuvre toujours autour des 60 blindes. Trois mousquetaires bien armés pour attaquer l’une des plus grosses journées de poker de leur vie.

Colillas

Un nouveau sac à refermer pour Ramon Colillas. Après une victoire PSPC, un Day 7 Main Event, pourquoi pas un titre EPT ?

Pour les accompagner, un vainqueur WSOP écossais, l’infatigable Niall Farrell, un colosse hongrois d’une solidité ébouriffante, Fernec Deak (2 190 000), un Iranien aussi redoutable qu’expérimente, Nariman Yaghmai (2 600 000), le vainqueur PSPC et ambassadeur Pokerstars Ramon Colillas (3 480 000). Un petit chipcount complet ne fera pas de mal pour vous donner une idée du rapport de force, mais une chose est sûre, ce Day 4 EPT promet d’être grand… Quoiqu’un peu court, puisqu’avec 16 survivants, on ne devrait pas jouer 10 heures avant d’atteindre la table finale !

Farrell

Niall Farrell fait remarquer qu'il réussit à baguer moins de jetons au Day 4 qu'au Day 3... Et en plus, ça le fait marrer.

Chipcount :

1er - Morten Hvam (Danemark) 3 895 000 2e - Ramon Colillas (Espagne) 3 480 000 3e - Hugo Pingray (France) 3 360 000 4e - Narimain Yaghmai (Iran) 2 600 000 5e - Francky Magliocco (France) 2 550 000 6e - Ferenc Deak (Hongrie) 2 190 000 7e - Erkan Soenmez (Turquie) 2 075 000 8e - Marcelo Simoes (Brésil) 1 845 000 9e - Jussi Nevanlinna (Finlande) 1 710 000 10e - Yannick Cardot (France) 1 525 000 11e - Jaime Cervantes (USA) 1 500 000 12e - Dragos Trofimov (UK) 1 495 000 13e - Alejandro Romera (Espagne) 1 195 000 14e - Zhong Chen (Pays-Bas) 1 070 000 15e - Niall Farrell (Ecosse) 1 055 000 16e - Justin Saliba (USA) 660 000

Blindes : 10 000 - 25 000 Ante 25 000

Et pendant qu'on y est, un petit rappel du pay-out :

1er : 939 840 € 2e : 564 640 € 3e : 397 590 € 4e : 298 710 € 5e : 228 460 € 6e : 167 050 € 7e : 125 420€ 8e : 89 770€ 9e : 69 990€ 10-11e : 58 130€ 12-13e : 52 090€ 14-15e : 46 890€ 16e : 41 680€

Rendez-vous demain midi pour la suite du show Romero et pour voir nos Français poursuivre leur route vers une table finale EPT !

De l’estrade jusqu’au cachot

Les demi-finalistes de ce Main Event viennent de pénétrer dans l'arène. Ambiance, placement et visite sous-terraine.

EPT Main Event (Day 4)

Nous voilà de retour dans la salle des étoiles. À chaque fois qu’on y revient, le nombre de tables dressées se réduit, tandis que l’excitation, les enjeux, la pression montent à chaque fois d’un cran.

trophée

Ce vendredi, 16 joueurs reviennent ouvrir leur sac de jetons pour jouer un Day 4 de Main Event EPT. Les efforts accomplis leur ont permis déjà de s’assurer un joli magot de 41 680 €. Mais peu d’entre eux se contenteront. Les demi-finalistes préfèrent regarder vers le haut, et notamment vers les 939 840 € promis au vainqueur.

Mais il reste encore de nombreuses épreuves avant de pouvoir prétendre à ce pactole, et à ce prestigieux trophée EPT, qui sépare les deux dernières tables du tournoi.

TV

Sous le feu des projecteurs, Ramon Colillas, Morten Hvam, Jaime Cervantes, Niall Farrell, Ferenc Deak, Hugo Pingray, Zhong Chen et Dragos Trofimov viennent de prendre place sur l’estrade de la table télévisée. Dans le lot, on retrouve les trois plus gros stacks du tournois, dont l’un appartient bien sûr à notre champion WSOP français. Il faudra faire attention au duel de blindes hispano-danois puisque Ramon Colillas et Morten Hvam, les deux chipleaders officiels, se retrouvent côté à côte.

Pingray

Notre chipleader français Hugo Pingray visiblement prêt au combat pour ce Day 4

featured

En contrebas du set-up télévisé, la « featured table » entame également les premières mains. Dans l’ordre de siège, Francky Magliocco, Jussi Nevanlinna, Alejandro Romero, Marcelo Simoes, Yannick Cardot, Nariman Yaghmai, Erkan Soenmez et Justin Saliba. Le grinder et le livetard français se retrouvent donc à la même table, en compagnie de notre héros du Team Winamax, Alejandro Romero !

En attendant le début du streaming, évidemment diffusé avec 30 minutes de décalage, les organisateurs nous ont permis de faire un tour dans les caves de l’établissement. En effet, nos deux trublions français Benny & Yu ont été enfermés dans les cachots du casino et ne pourront ressortir qu’après avoir purgé de longues heures de commentaires. Heureusement, cela n’entame pas leur moral… J’ai même l’impression qu’ils aiment bien ça.

Benny Yu