L’HEURE DU BILAN : 5-6 MOIS « CROIS EN TOI »!!
Toute bonne série se doit d’avoir droit à un break : Breaking bad qui coupe sa dernière saison en 2, Better call saul qui retarde sa diffusion d’une semaine, et je ne parle pas des nombreuses quenelles glissées par Game of Thrones. Aussi en bon auteur de la série Plaisir et Addiction j’ai décidé de vous faire languir, saliver, baver pour revenir encore plus fort…
Si seulement… Si seulement mon absence dans ces colonnes était dû au seul fait de vous faire patienter… On ne va pas se mentir, et peut-être l’aviez vous déjà senti, mais si je n’ai pas écrit depuis maintenant plus d’un mois c’est que j’ai replongé dans mes vices. Notamment dans celui de jouer beaucoup trop régulièrement et sans contrôle! Putain mais qu’est-ce qui m’a fait passer de la mention « Bien! En progression » à la mention « Cancre »? Tout d’abord la dernière fois que j’ai vu l’addicto, les voyants étaient au verts, me félicitant d’un changement de comportement hautement significatif. En effet le joueur compulsif joue par plaisir, accoutumance, ennui et pour récupérer ses gains, c’est souvent cette phase qui le rend pathologique. Il y a deux mois quand j’ai avancé les frais de dentiste (parce que comme un blaireau j’avais paumé ma carte vitale) je me retrouvais à sec de tune, à ce moment là il ne m’est même pas venu à l’idée de jouer pour me refaire. La seule manière de faire du fric rapidement était de sortir le soufflant et de me ruer dans la rue pour faire rentrer des pépètes. Mon addicto m’expliquait que c’était une preuve du cassage de ce putain de mécanisme d’addiction. Alors bien sur en entendant ceci, je me suis dis que j’étais sur la bonne voie. J’ai baissé mon attention et me suis dis que je pouvais être un peu plus soft sur ma gestion : en plus des sessions le dimanche et le mardi soir, j’en rajoutais une par ci, une autre par là… Dans la limite du raisonnable ça passerait encore me direz vous, oui mais quelques facteurs aggravant sont passés par là.
Le premier est que mon boulot stagne de malade. Je travail comme chargé de diffusion pour une compagnie de théâtre émergente, mon boulot est de vendre les spectacles. Bosser pour la promotion de la culture c’est mon truc, en revanche s’il y a bien un secteur qui crève plus vite que l’agriculture c’est bien celui ci : que je bosse 50h par semaine ou que je n’en branle pas une, le résultat est le même… les ventes ne décollent pas. C’est frustrant, rageant, j’en développe un sentiment d’inutilité et d’incapacité… mais la vérité c’est que je n’y suis pas pour grand chose, le théâtre se meurt dans l’indifférence générale, et moi en première ligne je me bats comme un damné pour un bataillon qui a encore l’espoir de gagner cette guerre… Bref, n’ayant pas de résultat en cravachant comme un joquet dans la dernière ligne droite, je me résigne en me disant que si mon travail ne sert à rien, alors autant ne rien foutre. Et qu’est-ce qui se passe quand on a plus rien à glander ? On a du temps… et comment l’occuper?.. Bref me voici en un rien de temps revenu à jouer pendant des heures qui ne sont normalement pas accordées à ça.
Le deuxième paramètre est que ce mois de mai a été vraiment moyen niveau météo. Autant le premier réflexe lorsqu’il fait beau est de sortir l’instru pour faire rentrer du blé, autant lorsqu’il pleut je me retrouve avec une gamme de choix réduite… Je me prenais pour le PSG à la fin de son match allé contre Barcelone, confiant, sur de moi, je ne peux plus perdre se combat, et au final la Raymontada du vicieux démon qui n’attendait que ça. Alors bon bien entendu, un facteur supplémentaire s’ajoute à se petit combo sympathique. Quitte à avoir ses aprems tranquilou et à jouer, autant ne pas être tout seul, autant partager sa session, on lance OBS on met un polo et un Bermuda histoire de ne pas s’afficher à poil sur la toile et hop nous voilà sur twitch. Je me prends déjà pour Pierre Calamusa, je commente, je raconte des conneries, mais je suis sacrément concentré. De deux viewers on passe à dix, puis vingt, puis trente, c’est la consécration! Après 5h30 de jeu, j’arrive à me hisser en monotablant sur la TF du digestif, je ressens un énorme sentiment d’accomplissement même si je bust 6ème. J’empoche 400€, moi qui visais le financement de mon permis de conduire, avec cette somme ça me permettait déjà un petit apport… qui repassera bien trop vite dans les cartes.
Il faut que je me relance, j’avais fait de joli progrès ce qui prouve que je suis capable d’en sortir, tout ça j’en ai bien conscience. Pour se faire j’ai trouvé un projet qui me correspond, un projet long terme, un projet d’une vie, toujours dans la promotion culturelle mais cette fois dans la musique. Je souhaite développé un concept ambitieux, mais pour l’instant tous les gens à qui j’en ai parlé (ancien prof de market, de com, et des acteurs de la vie musicale lyonnaise) sont super intéressés, ce qui me conforte dans mon l’idée que je suis sur une voie intéressante, mes parents sont même près à me stacker! Du coup je me lance à fond dans ce projet, et je retrouve des ailes, il y a énormément de démarche juridique et d’administratif (ce qui n’est pas spécialement mon fort) mais au moins ce projet à tendance à facilement me sortir du poker pour tenter quelque chose de productif.
Mais avant de me lancer dans ce challenge, il faut que je termine ce que j’ai commencé. Ce blog est pour moi très important ne serait-ce vis à vis de vous (qui avez la gentillesse de me suivre et avec qui j’ai noué un véritable sentiment de partage honnête, franc et droit) mais également vis à vis de moi. Le vrai sentiment d’accomplissement n’est pas celui de réussir (en l’occurence d’avoir des millions de vus grâce à se blog) mais celui de le terminer, sans le bâcler, pour que je sois fière du travail fournit.
Les épisodes sont maintenant comptés. De mon aventure partant de ma découverte du poker jusqu’à l’ouverture de ce blog et la reconnaissance de mon addiction il ne reste que peu de chapitres (un peut être deux). Ce sont également les plus durs à écrire car il est plus facile de lancer un projet que de le conclure. C’est également ça qui fait que j’ai repoussé l’écriture des derniers article. MAIS N AYEZ CRAINTES ILS ARRIVERONT!
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