[ITW Deeptack] Anton Wigg, maître de son jeu

[ITW Deeptack] Anton Wigg, maître de son jeu

Par Rootsah dans Général

Grinder online de la première heure, le champion de l'EPT Copenhague 2010 fait encore des siennes, près de vingt ans après ses débuts. Toujours focus sur le poker, mais aussi sur de nouveaux projets. Entre souvenirs et ambitions, le Suédois se livre.

Wigg ITW
Ah, les débuts du circuit European Poker Tour… A chaque nouvelle destination, un schéma se répétait  : de jeunes grinders en ligne ultra-skillés, souvent qualifiés via satellite, profitaient de leurs débuts en live pour se révéler à la face du monde du poker. Les Nordiques, en particulier, étaient fort à ce petit jeu. Anton Wigg fut l'un de ces prodiges. Vainqueur du Sunday Million en 2009 (LE gros tournoi de l'époque sur le Net), champion de l’EPT Copenhague en 2010, le Suédois, qui s'était lancé à 18 ans avec un dépôt de 50 €, a très vite connu son heure de gloire. Avec toutefois une grande différence par rapport à la majorité de ses congénères de l'époque : presque deux décennies plus tard, Wigg est toujours là. Et pas pour faire de la figuration.

Passionné du jeu, il a ainsi su mener à bien une riche carrière, s’imposant année après année comme une valeur sûre du poker européen. Il y a quelques semaines encore, "antesvante" (sans doute son pseudo le plus célèbre) a d’ailleurs atteint sa seconde finale EPT à Chypre, prouvant qu’il était toujours au niveau. Et ce, même si le poker n’est plus sa seule activité... car comme de nombreux confrères, il a ainsi lancé son propre business. Dans une nouvelle Interview Deepstack, le Suédois nous raconte une vie épanouie, et bien remplie.

Pour commencer, félicitations pour ta sixième place sur le Main Event du dernier EPT Chypre ! Ça fait quoi d’atteindre une finale sur le tournoi principal d’un European Poker Tour, 14 ans après la première ?

Merci ! Je suis heureux de ma performance. C’est toujours plaisant de réussir un tel deeprun sur un gros tournoi. Je suis toujours excité quand j’ai beaucoup de jetons dans un tournoi, et c’est un bon feeling d'être dans la “zone”. J’ai toujours eu une nature très compétitive, et je veux toujours gagner. Alors, être passé si près l’an passé [Anton avait fini 18e du même tournoi en 2023] était une motivation pour revenir ici. J’ai eu l’impression d’avoir pu jouer mon jeu du début à la fin, et c’est ce que j’essaie de mettre en place sur les tournois.

Wigg 2Depuis le début de ta carrière, tu as atteint huit fois le top 40 d’un Main Event EPT et quinze fois les places payées… Quel est le secret d'une telle régularité ?

Il n’y a pas vraiment de recette. Le secret est de rester focus, et impassible. C’est le tips numéro 1. Je pense que c’est ce qu’il manque à beaucoup de monde : les joueurs ne savent pas rester concentrés durant une longue période, ils deviennent distraits et impatients, et perdent leur attention.

Tu joues beaucoup de festivals EPT depuis le début de ta carrière… Qu’est-ce qui te plait tant dans ce circuit ?

J’aime jouer des tournois en Europe, et j’apprécie vraiment les EPT, ce sont des évènements très pro. J’aime la façon dont ils gèrent leurs tournois, j’aime les sensations que j’y ressens, et ce sont évidemment des événements toujours très prestigieux, qui attirent beaucoup de joueurs venus de tout le continent.

Quelle est ton étape préférée, et pourquoi ?

J’ai réussi deux deepruns sur le Main Event à Chypre, alors c’est mon nouveau lieu favori ! Le temps est beau, la nourriture est incroyable, le complexe hôtelier est super, il y a de bons spots pour faire du sport, tu peux en faire à l’extérieur, tu peux piquer une tête dans la mer... C’est un bon lifestyle. Est-ce le plus beau spot de l’histoire de l’EPT ? Je ne suis pas sûr. Barcelone est super aussi, j’ai toujours aimé aller à Prague, Monte-Carlo est une étape cool sur la Riviera… Il y a aussi Paris, l’une des étapes où il y a le plus de joueurs. Je pense que toutes les étapes ont leurs atouts propres ! Moi, j’aime surtout quand il y a de la nourriture bonne et saine, c’est ma préférence personnelle.

Wigg 1Quel est ton sentiment sur l’étape de Paris, qui est encore jeune ?

Je pense que c’est un bon stop, même si cela prend un peu de temps avant de tout mettre en place à un nouvel endroit. Il y a toujours quelque chose à améliorer chaque année. J’avais entendu qu'en 2023 c’était une belle pagaille, je n’étais pas là, mais je pense qu’ils ont beaucoup progressé cette année. J’aime beaucoup Paris, c’est super de pouvoir visiter, travailler et prendre des vacances au même endroit. Le seul point noir, c’est que c’est en février, et qu’il n’y a pas beaucoup de beau temps : il faisait froid et pluvieux la dernière fois… Mais on ne peut pas tout avoir. (rires)

Avant l'avènement du circuit Triton, on disait que les tournois EPT étaient les plus difficiles d’Europe… Quelle est ton opinion concernant ces derniers ?

Ils le sont, probablement. L'European Poker Tour est une marque très forte, qui attire de nombreux joueurs, il y a beaucoup de qualifiés. C’est probablement le plus gros circuit, et je peux dire qu’il est difficile de trouver en Europe un tournoi à 5 000 € aussi relevé que les Main Events EPT.

C’est d’ailleurs sur le circuit EPT que ta carrière a pris son envol… Quels souvenirs gardes-tu de ta victoire à Copenhague en 2010 ?

Je me souviens que le heads-up était très long. Mon adversaire, Francesco De Vivo, était un joueur très serré et conservateur, alors gagner m’a pris très longtemps. Je me souviens de tous mes supporters, ils étaient très fatigués car il était très tard. Je m'attendais à gagner, j’étais donc plutôt arrogant. Pas dans le mauvais sens : je n'ai pas été un c.....d, j'étais juste extrêmement confiant.

"J’aimerais vraiment gagner un ou deux trophées EPT de plus. [...] Le premier est vieux maintenant"

Comment le niveau global des tournois EPT a-t-il évolué depuis tes débuts ?

Le poker, comme n’importe quel sport, est en constante évolution. Les gens deviennent de plus en plus intelligents et compétents. Mais je pense que les joueurs progressent relativement lentement en mid-stakes, alors que les high-stakes sont très compétitifs. C’est un jeu un peu différent auquel tu dois jouer, mais pour moi, ça n’a pas d’importance. Les deux représentent un bon challenge, j’aime jouer contre de bons joueurs et des joueurs plus faibles. C’est juste un challenge différent à relever.

Qu’as-tu pensé quand tu as vu Vicky Coren devenir la première à réussir le fameux doublé EPT ?

C’est une joueuse incroyable, avec une personnalité incroyable. Je pense que c’était parfait qu’elle devienne la première à gagner deux titres, chez elle de surcroît. C’était très très cool, une belle histoire, et j’étais très heureux pour elle. Personnellement, je ne suis pas vraiment en compétition avec les autres, mais avec moi-même, c’est comme ça que je vois les choses. Je ne suis pas jaloux de la réussite des autres.

Wigg 6Devenir le quatrième joueur à réussir le doublé EPT est-il tout de même un objectif pour toi ?

J’aimerais vraiment gagner un ou deux trophées EPT de plus. Un High Roller, un Main Event, n’importe quel autre tournoi, peu importe. Mon premier trophée est vieux maintenant et je veux l’un des jolis trophées qu’ils distribuent de nos jours. Tant que ce ne sera pas le cas, je n’arrêterai pas (rires).

Durant la longue carrière, tu n’as pas connu beaucoup de réussite aux WSOP, avec une seule table finale, en 2022. Tu gardes ça dans un coin de la tête ?

Oui, clairement. J’ai fait pas mal de belles places à Las Vegas, mais je n’ai jamais eu l’impression que j’y avais fait ma meilleure performance. Et j’essaie toujours de comprendre pourquoi… J’essaie encore de trouver le bon équilibre quand je vais là-bas. Je suis très excité par les prochains WSOP, car j’ai la sensation de pouvoir donner davantage.

À ton avis, comment a évolué le jeu en général depuis tes débuts au poker ?

Au début, les gens étaient juste contents d’être là. Désormais, ils sont davantage professionnels. Certains ont fait carrière, ils ont de l’expérience, ils se sont structurés. Je pense que les gens ont réalisé qu’ils devaient en faire plus pour performer, qu’ils devaient raisonner d’un point de vue holistique. Bien manger, s'entraîner, travailler sur leur jeu… Prendre cela sérieusement. Je pense que cela a été le changement majeur. Quand j'ai commencé à jouer, tout le monde était seulement en train de s’en rendre compte.

“J’ai gagné le Sunday Million dans un cybercafé”

Revenons au commencement. Comment en es-tu venu à jouer au poker ?

J’ai découvert le poker quand je jouais aux échecs. Quand j’ai vu du poker à la télévision, j’ai réalisé que cela pouvait être très compétitif, stratégique, et que je pouvais faire de l’argent. C’était un très bon mélange ! J’ai vraiment aimé le jeu par la suite. J’ai commencé à jouer avec les amis de mon équipe de foot, tout le monde regardait du poker à l’époque, alors c’était facile de trouver une partie. Et j’ai rapidement réalisé que j’étais plutôt bon, et que je gagnais souvent. Quand j’avais 20 ans, j’allais travailler très tôt le matin, et j’ai réalisé que je gagnais beaucoup plus d’argent en une nuit en jouant au poker qu’en travaillant un mois. Je prenais beaucoup plus de plaisir au poker, donc j’ai décidé d’essayer d'en faire une carrière. Et j’en suis là, 18 ans après. Je suis passé pro quand j’avais 19 ans, aujourd'hui j’en ai 37. Au fond, je suis un dinosaure du poker !

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Joues-tu à d’autres variantes que le Texas Hold’em ?

Je sais comment jouer à l’Omaha, je suis assez décent à ce jeu. Mais ce n’est pas l’une de mes priorités. J’ai un autre business à côté de ça : une équipe de joueurs de cash-game et une startup qui se lance. J’ai ma carrière de joueur, et j'ai ma carrière de “performance”. Si je devais apprendre un nouveau jeu, cela devrait être mis sur ma to-do list, mais j’ai déjà beaucoup de choses dessus !

À la base, tu es un joueur online, et ta dernière bio en date explique d'ailleurs que tu as gagné plus de 7 millions de dollars sur les tables en ligne, notamment le Sunday Million en 2009, l’un des plus gros tournois online de l’époque. Quel a été l’impact de cette victoire sur ta carrière ?

Cela s’est produit à un moment assez agité de ma vie, et c’était une bonne période pour gagner beaucoup d’argent. J’étais jeune, je prenais du plaisir. J’ai gagné ce Sunday Million dans un cyber-café à Stockholm. J'avais dû convaincre les gérants de rester ouvert jusqu'au matin !

On a fait nos recherches. Sur Winamax, tu comptes aussi de nombreuses performances sous différents pseudos : au moins six titres Series depuis 2016, dont le Marathon Championship en 2022, et tu as fait troisième du Colossus cette même année. Tu as gagné le Main Event, le Highroller à plusieurs reprises… Tu en penses quoi, de notre salle ?

J’aime beaucoup Winamax ! Je pense que les parties y ont toujours été belles. Je pense que le soft est bon, même si je dois avouer que je préférais l’ancien, mais c’est ma préférence personnelle. Les Winamax Series sont toujours super, avec de vraies bonnes structures, et des tournois funs. J’aime aussi car les journées se terminent à une heure raisonnable, donc tu n’es pas obligé de rester collé à ton ordinateur tard dans la nuit. Honnêtement, je pense que Winamax fait du très bon travail.

Wigg 5Online, le format Expresso est devenu très à la mode. Tu n’as pas cédé à la tentation ?

(rires) Pas moi ! Je comprends pourquoi ça marche, c’est un format fun. Mais j’ai mon équipe de joueurs, que je coach et que je mène. C’est mon objectif en ce moment.

Le poker en ligne, ça représente quoi pour toi maintenant ?

De manière générale, j'ai toujours aimé jouer online, car c’est très compétitif. Mais ce n’est plus une grosse partie de mon activité. Comme je l’ai dit, je joue des parties de cash-game, je coach mon équipe, et c’est bien de ne pas trop en faire. Je suis heureux de jouer les gros festivals en ligne quand je peux rester sérieux le dimanche, comme les WCOOP ou les Winamax Series. Mais je vieillis, et je ne veux plus rester assis de longues heures devant mon ordinateur. Donc j’essaie de rester focus sur les tournois un peu plus rapides, ou quand il y a un gros festival que j’ai vraiment envie de faire. Et ce qui m’excite le plus, c’est de jouer de gros tournois live.

" Le joueur suédois qui m’a toujours donné le plus de fil à retordre est Simon "C. Darwin2" Mattsson. Niklas Åstedt pourrait bien être mon numéro deux"

Tu avais 23 ans quand tu as gagné le Sunday Million… Quelles sont les différences entre le Anton Wigg de 2009 et celui de 2024, en tant que joueur de poker et dans sa vie perso ?

Quand j’avais 23 ans, j’étais juste un joueur de poker, et j’aimais ça, c’était OK. Passer d’un joueur qui joue parce qu’il aime ça à un joueur pro, c’est le pas que j’ai franchi, et il m’a fallu pas mal de temps pour en arriver là. Aujourd'hui, je suis toujours joueur pro, mais j’ai une carrière d’entrepreneur, j’ai des équipes, je gère un business.

Wigg 3Tu as une attitude très stoïque en live, une vraie posture et une pokerface que l’on remarque… Comment as-tu travaillé cela ?

Je n’ai jamais vraiment essayé d’avoir une posture particulière à table, mais je travaille sur ma posture en général. J’ai d'ailleurs un movement coach. Je travaille beaucoup sur ma forme physique. Je fais beaucoup de yoga et ce qu’on appelle du foundation training. Ma posture est le résultat de beaucoup de travail physique.

Tu es Suédois, comme le runner-up du dernier Main Event des WSOP Niklas Åstedt alias "Lena900"… De l'avis général, c'est l’un des meilleurs joueurs du monde. Es-tu d’accord ?

Je le connais bien, c’est un ami à moi. Niklas est incroyable, je pense qu’il est l’un des tout meilleurs. Le volume qu’il a envoyé année après année, et la façon dont il est resté consistant et est allé chercher de la value sont incroyables. Mais le joueur qui m’a toujours donné le plus de fil à retordre est Simon "C. Darwin2" Mattsson. Je le place très, très haut dans la hiérarchie, toujours un cran au-dessus. En Suède, Niklas pourrait bien être mon numéro 2..

Quelle est la place du poker suédois dans le monde du poker en 2024 ?

La plupart de mes amis scandinaves ont pris leur retraite du poker, donc évidemment les troupes suédoises sont un peu plus réduites désormais. Mais ils ont régulé le marché des jeux d'argent en Suède, également en Norvège, et cela a changé pas mal de choses. Désormais, ce n’est plus aussi viable d’en faire une carrière, et c’est pourquoi on voit moins de joueurs. Et je pense qu'ils aiment simplement davantage jouer en ligne. Mais quand ils débarquent, ils sont très bons.

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As-tu des nouvelles des deux autres stars suédoises de tes débuts, Michael Tureniec [champion de l’EPT Copenhague 2011, runner-up à Londres en 2008, détenteur d’un bracelet WSOP] et William Thorson [13e du Main Event des WSOP 2006, 22e en 2010, triple finaliste EPT] ?

Michael prend du bon temps à Stockholm, donc il est heureux. William, je ne l’ai pas vu depuis quelques années. J’ai eu de ses nouvelles quelquefois, mais tu devrais faire une recherche Google pour voir ce qu'il est devenu… [NDLR : selon une source citant un podcast poker suédois, William Thorson s’est converti à l’islam en 2013, a fait don de tous ses gains à une œuvre caritative et a complètement cessé arrêté son activité de joueur de poker].

Tu as été l'ambassadeur l'opérateur de jeu en ligne Svenska Spel avec ces deux joueurs… Quels souvenirs en gardes-tu ?

C’était de bons moments. C’était vraiment cool de travailler pour une compagnie de gaming et d’être sponsorisé. Ils nous ont très bien traités, donc c’était une partie excitante de ma carrière.

Après la fin de cette aventure, as-tu déjà été approché par une autre marque pour du sponsoring ?

J’ai été approché par quelques opérateurs. Je n’utilise pas beaucoup les réseaux sociaux, alors je pense que je deviens vieux et ennuyeux… On verra. Si quelqu’un débarque et me dit “Hey, on veut te payer tous les EPT”, je réfléchirai. Mais je considère que je suis mon propre sponsor.

Wigg 11Globalement, tu gardes de bons souvenirs de tes premières années dans le poker ?

En fait, j'apprécie ma vie dans son entiereté. Je suis très reconnaissant et chanceux d’avoir eu cette opportunité de jouer au poker, d’avoir toujours connu le succès, d'avoir pu mener un style de vie healthy, et d'être heureux.

Tu ne t'es jamais lassé ?

Si. Il y a eu plusieurs moment où je me suis demandé si c’est ce que je devais faire. Une année, j’ai fait un break et je me suis penché sur d’autres projets possibles. J’ai étudié la philosophie à l’Université. Mais d’une manière ou d’une autre, le poker m’a toujours rattrapé. J’aime vraiment le jeu. C'est toujours un nouveau challenge. Il y a toujours une nouvelle équation à résoudre, une nouvelle table avec des nouvelles personnes à rencontrer. Au bout du compte, tu peux connaître des gens très cools que tu n’aurais jamais rencontré en temps normal.

As-tu des rêves, des objectifs dans le poker ?

J'ai une startup, et mes objectifs dans le poker sont actuellement reliés au business. Je veux travailler avec les personnes les plus performantes au poker et faire en sorte qu’elles puissent performer à leur tout meilleur niveau, comme j’essaie de le faire pour moi-même.

Wigg 10En quoi consiste ce business ?

J'ai ma propre marque [AfterWorkAllday, NDLR], je travaille pour créer des solutions pour des gens très performants, qui sont des joueurs de poker mais aussi des entrepreneurs. J’aime travailler avec la technologie, trouver des solutions intelligentes à des problèmes complexes et permettre aux gens d’utiliser plus facilement la technologie, de manière efficace, pour qu’ils se concentrent davantage sur des choses qu’ils doivent vraiment faire. Ce qui signifie se concentrer moins sur des tâches administratives, et être moins distraits. C’est mon objectif pour mes clients. Mon but c’est aussi le leadership, c’est ce que j’ai toujours voulu faire, alors j’essaie d’être un bon leader, et j’essaie de trouver de bons leaders qui peuvent m’apprendre comment m’améliorer. Ma mission, ce que je fais tous les jours, c’est l’éducation. Je travaille avec des gens qui ont besoin de s’éduquer eux-mêmes, de se perfectionner, d’ajouter de nouvelles compétences, et d’apprendre de nouvelles choses. Vraiment, j'ai l'impression que c'est pour ça que je suis sur cette Terre.

Propos recueillis par Rootsah

Retrouvez Anton Wigg au prochain EPT Prague, dont la rédaction Winamax assurera le coverage à partir du 8 décembre.

Crédits photo : Winamax, Svenska Spel, PokerStars/Neil Stoddart, Instagram @awallday

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