Comme la Leisure Room hier soir, le Main Event va faire pas mal d'heureux en ce Day 2
Faisons bref, nous sommes à la bourre, et nous avons du pain sur la planche aujourd'hui : après deux Day 1 qui ont ressemblé à une véritable boucherie avec 80% d'éliminations (merci Les Nuls), le Day 2 ne devrait pas être autre chose, avec 222 joueurs sur la ligne de départ (parmi 978 inscriptions au total) et une douzaine d'heures de jeu au programme : aux alentours de minuit ce soir, ils ne seront guère plus de cinquante à pouvoiur prétendre au titre et au premier prix de 72 000 euros. Entre temps, grosso modo la moitié des partants du jour vont entrer dans les places payées, au nombre de 119. Le min-cash vaut 1 000 euros. A noter que la durée des niveaux augmente, passant de 40 à 50 minutes.
A partir de maintenant, le tournoi sera retransmis en intégralité sur notre chaîne Twitch : Harper et Jay Pee sont aux commandes, et on choisi de faire honneur au retraité Ludovic Lacay, qui démarre son Day 2 en table télévisée en compagnie de Fabrice Bettochi, le bourreau de Gaëlle Baumann en fin de Day 1A.
Le Day 1B qu’ont vécu les Wameurs hier est probablement l’un des meilleurs qu’a pu enregistrer notre forum depuis bien longtemps. A minima, ce sont sept de nos représentants que nous suivrons aujourd’hui à l’occasion du Day 2.
Seuls Dr.Grinsp00n, kroktachon et Roaring_Lion se situent au-delà de la barre des 100 000 unités, le tapis moyen étant d’environ 88 000 jetons. De leur côté, guayo, El_moumou, domino7 et olstargame sont en-dessous de cet average et devront rapidement prendre des risques pour se remettre en selle.
De gauche à droite : Roaring_Lion, fritzlm et guayo
Un intrus s’est glissé sur la photo ci-dessus, et il l’est pour au moins deux raisons : la première, c’est que fritzlm n’est plus en lice dans le Main Event. La seconde, c’est qu’il est frais comme un gardon. Ce point-là fait d’ailleurs de lui une anomalie car je ne suis pas sûr d’avoir croisé quelqu’un d’autre ce matin avec la voix aussi claire, l’œil aussi vif et étant aussi rapide dans ses déplacements. Comment cela est-il seulement possible ? « Hier vers 18h, je me suis dit que j’allais repasser dans ma chambre faire une petit sieste et je me suis réveillé à 7 heures ce matin ». Autant vous dire qu’il était le premier inscrit sur les listes de cash game aujourd'hui.
Dans cette nouvelle édition de notre journal TV made in Dublin, on retrouve notamment les images de la compétition de beer pong, un peu trop de culs masculins, et un Moundir tentant de remettre les FNL dans le droit chemin (c'est pas gagné).
On s’attendait à ce que les choses aillent vite pour guayo, dans un sens ou dans l’autre. Revenu à l’entame du Day 2 avec une douzaine de blinds, Thierry n’a pas attendu longtemps avant d’envoyer la couscoussière.
L’action a commencé par une relance de Florian Decamps au bouton. De grosse blind, guayo a découvert Roi-Huit et a annoncé « tapis ». Payé par le As-Dix du pro, sa main restera dominée même une fois l’ensemble des cartes communes dévoilées.
« De toute façon il fallait faire quelque chose rapidement, mais au moins j’aurai eu le plaisir de revenir au Day 2. Pour le programme de la journée, je ne pense pas que je vais rejouer au poker immédiatement mais il y a de bonnes chances que je participe au tournoi "Win The Button" de ce soir ».
Ce midi, Quentin Roussey est un homme heureux mais probablement un peu fatigué. La raison à cela est simple : l'ancien candidat Top Shark a remporté le Totem, déclinaison grandeur nature à 120 euros du tournoi online quotidien cher à Moundir, sur les coups de 5 heures du matin, se payant ainsi le luxe de boucler sa soirée plus tard que pas mal de fêtars de la Leisure Room.
Mais n'allez pas croire que Quentinovitch est resté bien sagement assis sur sa chaise pour autant : "J'ai pris une pinte par niveau de blindes," détaille-t-il. Et au vu de l'heure de fin du tournoi, on vous laisse imaginer le taux d'ébriété final de notre vainqueur. Et tout cela pour quelle récompense ? "On a deal à trois pour 4 000 euros chacun et j'ai pris les 960 euros qu'il restait à la gagne." De quoi payer quelques tournées à ses nouveaux voisins de table.
Comme on pouvait s'y attendre, les « all in and a call » fusent dans tous les sens en ce début de journée, les petits tapis essayant tant bien que mal de se remettre dans la course.
C’est notamment le cas de domino7 (photo) qui avait trouvé une table difficile avec les pros Pierre Calamusa et Guillaume Diaz. C’est d’ailleurs ce dernier qui a récupéré l’ensemble des jetons de Glenn après que celui-ci a envoyé ses huit dernières blinds avec Dame-Neuf assortis. Payé par la paire de six de volatile38, le Wameur n’améliorera pas sa main et verra s’envoler tout espoir de faire aussi bien qu’au dernier SISMIX où il avait terminé à une très belle quinzième place.
Comme prévu, les éliminations se sont enchaînées à un rythme éffréné dans les premiers instants de ce Day 2. C'est bien simple, les 40 minutes inaugurales ont vu 40 joueurs prendre la porte. Parmi les premiers déçus de la journée, on retrouve notamment Julien Huber, au grand dam de tout le staff Winamax. 'Framboises' a tenté de resteal pour ses derniers 44 000 jetons avec As-Roi suite à un énième open UTG à 5 200 de Micaël Busto. "Il ouvrait tout !," s'est défendu Julien qui perd donc le coin-flip de sa survie dans ce tournoi.
L'ont accompagné vers la sortie le sympathique Otto Richard, l'Irlandais Dara O’Kearney, Philippe Narbonne, Thierry Lesage, Frédéric Brunet ou encore Timothée Marlin.
Le Nord en force ! Dans le Top 10 au départ du Day 2 figurent deux joueurs proéminents de la plus belle région de France (et, accessoirement, celle où je suis né), et l'un des grands bastions du poker amateur depuis le lancement de Poker à Lille en 2004. Cédric Vanhoutte n'est pas étranger aux deep runs sur les tournois Winamax, avec deux places dans le Top 50 du Winamax Poker Tour en 2014 et 2015, et une belle 14ème place lors de l'édition 2012 du WPO. Cédric entame la journée avec un tapis de 202,800, soit presque cent blindes. Au dessus, en troisième position, on retrouve Valentin Devooght (264,500). Vous vous rappelez peut-être de son parcours lors de la quatrième saison de la Top Shark Academy, sous le pseudo NickHautine.
La poker face de François Hochedé vous paraîtra peut-être un poil austère, mais le Chtimi est un amour, et rien de moins que l'un des fondateurs de l'association Poker à Lille : il y a douze ans, nous disputions ensemble nos premiers Sit&Go dans la cuisine d'un appartement de la rue des Postes. Des parties hautes en couleur où tout le monde jouait très sérieusement... jusqu'à la troisième bière. Ensuite, le niveau devenait très... hétérogène, pour parler poliment. Je me rappelle cependant de François comme d'un adversaire très appliqué. Plutôt short en début de journée, il vient de se refaire la cerise sur une rencontre inévitable : brelan contre brelan sur le flop. Les tapis sont partis sur le turn, et c'est son voisin de gauche Maxime Saussac qui a fait les frais du clash, ses trois 6 n'ayant qu'une seule porte de sortie contre les trois 8 de François. Pas de miracle sur la rivière : le Lillois double à 125,000, tandis que le Stéphanois tombe à 85,000. "Dommage", dit Maxime, "la journée avait bien commencé." C'est pas fini, loin de là !
Il était le meilleur représentant du Team Winamax au départ de ce Jour 2, le 19e au classement général sur 222 partants. Pourtant, il nous a bien quitté après moins d'une heure de jeu. Guillaume Diaz ne retournera donc pas en finale du Winamax Poker Open. Un an après sa troisième place ici même, Volatile38 a perdu deux grosses confrontations à tapis préflop sur deux mains consécutives : la première avec As-Roi contre une paire de Rois, la seconde avec une paire de 8 contre une paire de 10.
"Le joueur avec les Rois m'a fait la spéciale 4-bet pour 60% de son tapis," a laché un Guillaume que l'on imagine forcément déçu de quitter le tournoi si tôt après une aussi belle première journée.
Les cent premières minutes du Day 2 ont vu le field se rétrécir à toute vitesse : avec 80 éliminations en deux niveaux, et seulement une vingtaine nous séparant de l’ITM, nous sommes déjà plus ou moins en période de bulle.
Les déçus sont donc nombreux. Citons le croupier Jean-Marie Carel, Timothée Marlin, Philippe Narbonne, Simon Berthou, Gabrielle Brun, ou encore Bruno Launais (photo). Bon, pour être tout à fait exact, Bruno n’est probablement pas déçu, il a pris sa retraite du poker, et est surtout venu pour passer un bon moment).
Guillaume Diaz nous a quittés aussi, après deux confrontations préflop coup sur coup (As-Roi contre deux Rois, deux 8 contre deux 10).
Grosse déception du côté de Sonia, qualifiée après sa finale sur le dernier Winamax Club Trophy. Partie avec un tapis modeste (moins de 20BB), la joueuse de Clermont Poker a trouvé un spot plus que correct pour tenter le double-up : As-Valet au bouton. Las : l’un de ses adversaires possède deux Dames, et malgré l’apparition d’un Valet, puis d’un tirage de quinte ventrale, la paire va rester en tête, scellant son élimination aux alentours de la 160ème place.
Last but not least : le plus jeune retraité du poker Ludovic Lacay n’a pas survécu à la première table TV du Day 2. Son come-back nous laisse un peu sur notre faim. Tu reviens nous voir quand ?
Si tous les petits tapis sont sujets aux mêmes inquiétudes, tous ne sont pas égaux devant le déroulement de leur partie. Contrairement à guayo et domino7, olstargame est passé du fin fonds du classement à la lumière des hauteurs.
Arrivé avec 44 400 jetons, soit moins d’une vingtaine de blinds, Olivier a commencé par grimper à 90 000 sans voir le moindre show down, ce qui n’est pas une mince affaire avec cette profondeur. Revenu presque à hauteur du tapis moyen, notre ami a commencé à rouvrir son jeu : sur des blinds 1200/2400 avec antes de 300, il ouvre à hauteur de 5 200 avec Roi-Six dépareillés au bouton, et seule la petite blind paiera la somme pour découvrir un flop 6 - 6 - 7.
C’est dès ce flop que l’action s’est emballée. Il faut dire qu’avec 8 - 9, son adversaire n’allait pas s’écarter aussi facilement : Olivier mise, se fait relancer et n’attend pas avant d’envoyer son tapis. C’est payé dans la seconde et tous deux découvrent le 7 sur la turn – donnant un full au Wameur – puis un inoffensif 2 sur la rivière. Voilà comment on se retrouve avec près de deux fois le tapis moyen seulement une heure après avoir débuté short stack.
Mais son rush ne s’est pas arrêté là. Quelques mains plus tard, olstargame ouvre avec une paire de quatre et call une sur relance. Bien lui en a pris puisqu’il trouve le flop parfait avec J-4-2. Soucieux de ne pas faire fuir son adversaire, Olivier se contente de payer la mise de continuation de celui-ci. Sur l’As tombé au turn, son opposant va le check-raise à tapis à hauteur de 100 000, se croyant bien embarqué avec As-Roi mais pourtant sans la moindre possibilité d'amélioration.
Après ce départ canon, le Wameur culmine à 340 000 pour un tapis moyen de 133 000 !
Merci à Julien Durepaire pour les détails concernant ces deux mains.
Souvenez-vous c'était un dimanche d'avril, peu après 16 heures. Dans le prestigieux cadre de l'Hotel New York de Disneyland Paris, le NCA Cabalatium (pour Nouveau Cercle Arcachonais) marchait sur le Winamax Club Trophy 2016, remportant les deux Main Events au programme, en même temps que le titre tant convoité de Champion de France des Clubs Winamax. Un final en apothéose pour les deux Girondins Nicolas 'BlueBerry332' (photo, à droite) et Patrice 'Shubakka33' (à gauche) au terme d'un week-end en tous points grandiose.
Cette formidable victoire a aussi et surtout permis à nos deux champions de décrocher un package pour cette septième édition du Winamax Poker Open. Et si l'aventure s'est terminé en cours de Day 1A pour Patrice, elle se poursuit pour Nicolas, qui devra néanmoins batailler avec sa petite vingtaine de blindes pour espérer passez l'épreuve de la bulle. "C'est la troisième fois que je viens, troisième fois en tant que qualifié," raconte-t-il tout sourire, avec la ferme intention d'atteindre les places payées pour la première fois.
Au moment de lui demander l'un des temps forts de son tournoi, Nicolas ne prend pas bien longtemps pour répondre. "Je suis monté à 75 000 au Day 1 sur trois mains de suite alors que les blindes étaient de 150/300. Une quinte trouvée avec Dame-10, une paire de 9 qui fait full contre un brelan de 8 et un full contre full avec As-Valet !" Grimpé même jusqu'à 110 000, il a cependant connue une fin de journée compliquée, perdant notamment un coup avec une paire de Dames contre le Roi-3 d'Ivan Deyra, pour n'empaqueter finalement "que" 60 100 jetons. Pas de quoi cependant atténuer sa bonne humeur communicative. Allez Nico, encore un petit effort !
[Edit : le temps d'écrire ces trois paragraphes, Nicolas a malheureusement pris la porte en 126e position, à seulement sept places de l'ITM. Une petite pinte de consolation ?]
Nous n’aurons malheureusement plus l’occasion de suivre les aventures du modérateur El_moumou dans ce Main Event.
El_moumou, à droite sur la photo, a été éliminé à 20 places de la bulle.
Le croupier de profession ayant endossé pour le weekend la casquette de joueur amateur avait débuté la journée avec un petit tapis de 22 blinds qu’il n’aura pas réussi à porter jusqu’aux places payées. Alors qu’il n’y avait plus que 20 éliminations avant de les atteindre, il ne restait que 10 blinds à Jean-Marie, le contraignant à pousser ses jetons à la moindre occasion. Et c’est ce qu’il fit en découvrant Roi-Dame : payé par une paire de Valets, il ne trouvera aucun out pour l’aider à rester en vie.
De son côté, olstargame a doublé quelques instants après notre dernier article concernant son incroyable rush pour passer la barre des 600 000 jetons, le plaçant probablement en position de chip leader du tournoi !
La bulle a bien failli se jouer sous les feux des projecteurs, en direct sur Twitch. Et en multiway, qui plus est : ils sont deux joueurs à avoir payé le tapis (104,000, soit 20BB) de l’Irlandais Tomas Geleziunas sur un flop 964 : Pierre Calamusa et Julien Dallard.
Des dizaines de joueurs se massent autour de la table pour voir se dérouler la fin du coup. Un turn J est retourné, motivant Julien à envoyer la boîte.
Pierre se tâte un bon moment. Il possède KK et sait qu’il est battu sur un tel board.. Mais une main aussi belle est forcément difficile à jeter. Le pro du Team finira par prendre la bonne décision, montrant ses cartes au passage.
Julien montre A7 pour la couleur max, et donc le jeu max. Tomas est derrière avec un brelan de 4 floppé, mais le 9 sur la rivière lui offre un sauvetage miracle. Pendant ce temps, un joueur est à tapis à trois tables de là...
Où la bulle éclate et 119 joueurs entrent dans l’argent
La bulle. Cette phase inévitable et ultra-codifiée de tout tournoi de poker et en même temps tellement différente à chaque fois. Va-t-elle durer une main ou 30 minutes ? Le sortant subira-t-il une horreur qui le hantera jusqu'à la fin de ses jours ou se fera-t-il éliminer sur un banal coin-flip comme on peut en voir des dizaines par jour ?
Sur ce Winamax Poker Open 2016, c'est en tout cas après un bon vieux setup des familles que la traditionnelle phase de main par main fut enclenchée. Avec sa petite quinzaine de blindes, le sympathique vainqueur KING5 Julien Virgili (photo) pensait avoir trouvé le spot idéal pour envoyer son tapis préflop avec une paire de Rois. C'était sans compter sur Cyril Cassagne qui s'est réveillé un peu plus loin en grosse blinde avec une paire d'As. Acceptant tranquillement son destin, le membre des freres petards quitte ainsi ce Main Event en 121e position, sans conteste la pire possible puisqu'il repart chez lui les mains vides.
Cela ne sera en effet pas le cas pour celui qui lui a succédé dans la liste des sortants quelques minutes plus tard : Anthony Penchenant. Car comme le veut la tradition sur chaque tournoi live Winamax, le véritable bubble-boy est gracieusement invité à la prochaine édition. Pour l'ami Antho, tout est parti sur un flop A48, à la suite d'un continuation bet du joueur UTG, payé par Paul Mooney deux sièges plus loin. Plutôt serein avec sa paire de 8 - "What else ?" nous a-t-il dit avant le showdown - l'Irlandais est le seul à payer le tapis du Français qui retourne de son côté As-4. Un 4 apparaît sur le turn pour offrir à ce dernier un out supplémentaire mais le 5 rivière scelle définitivement son sort.
Le directeur de tournoi Thomas Gimie prend le micro, tout le monde tape des mains, les short stacks poussent un long soupir de soulagement : félicitations, vous êtes dans l'argent !
Liste non exhaustive, bien entendu. Il y a 119 payés en tout.
Valentin Devooght (Poker à Lille)
Jérémy Saderne
Pierre Richaud
Pierre Calamusa (Team Pro)
Cédric Vanhoutte (Poker à Lille)
Micael Busto (Club Poker)
Sébastien Ta
Quentin Roussey
Aurélien Guiglini (Staff Winamax)
Artur Teisseire
Antonin Teisseire
Adrien Guyon (ancien Top Shark)
Benjamin Saada
Nicolas Pignon (Wam-Poker)
Othman Chaib
Maxime Saussac
Florian Fabre
Nicolas Monet
Florian Decamps (Team Pro)
Guillaume Chiron
François Hochede
Eux aussi ont fait l’argent, mais ont déjà sauté (la plupart étaient très short-stack à la bulle)
Ludovic Riehl (ancien Top Shark)
Ivan Deyra « Value Merguez » Deyra
Yoann Virot (a passé la bulle avec 3BB !)
Davidi Kitai (Team Pro)