Après l’heure c’est pas encore l’heure
Il y un truc qui n’est vraiment, mais vraiment plus du tout à la mode dans les gros tournois de poker, et d’ailleurs je me demande si cela a jamais été le cas, ce truc, c’est d’arriver à l’heure.
C’est ainsi que deux minutes avant midi, sur le papier l’heure du coup d’envoi, je contemplais une salle à peu près vide, si ce n’est pour les croupiers, docilement installés à leur poste, et quelques joueurs perdus recherchant leur table, ticket de tournoi en main.
Dix minutes plus tard, la situation s’améliorait quelque peu au moment où le big boss de l’European Poker Tour s’emparait du micro pour un bref discours d’introduction déclamé en Anglais avec un fort accent sans aucun doute inspiré des meilleurs moments d’Arnold Schwarzenegger : la plupart des tables étaient désormais à moitié remplies, et le coup d’envoi était donné, en n’ayant croisé qu’un seul des huit joueurs du Team Winamax au départ aujourd’hui : Guillaume Diaz.
Un peu esseulé, je traînai un peu entre les tables, dans les couloirs, puis me rendis dehors, surveillant Twitter pour obtenir les premières infos. Entre temps, Manuel Bevand avait pris possession de son siège en table 60 (pas de tête de série à ses côtés, si ce n’est pour Peter Traply, bon joueur Hongrois se faisant rare sur le circuit ces derniers temps), et Ludovic Riehl s’était installé en table 27 (attention au dangereux Johnny Lodden, assis à sa gauche).
Dehors, sous le ciel gris, je vis arriver un Bruno Lopes détendu, les mains dans les poches. Il était déjà 12h49. « Je suis le dernier ? » Loin de là, Mister Shen, tiens, d’ailleurs voilà Gaëlle qui arrive. Et on ne risque pas d’avoir Davidi Kitai avant un moment, le bougre a terminé en seconde place du High Roller de Winamax sur le coup de cinq heures du matin.
J’accompagnai Gaëlle à son siège en table 1, et tombait sur Michel Abécassis en table 4 (« Tout le monde est là ? »), et d’autres Français comme Nicolas Cardyn, Alban Juen, Valentin Messina (qualifié en ligne via Winamax) ou encore l’incontournable ElkY.
Presque deux heures après le coup d’envoi, toujours pas de nouvelles de Kitbul et Sylvain. Pas que cela ne doive nous inquiéter, cependant, vu la lenteur de la progression des blindes et la profondeur des tapis en ce début de tournoi…