EPT San Remo sponsorisé par PokerStars.com - Jour 1B

Un carré messieurs dames, un carré

Une quinzaine de journalistes est parqué derrière la table d’Elky, nous indiquant qu’un énorme pot est en train de s’y dérouler. Bertrand Grospellier vient de mettre trois jetons jaunes devant lui, correspondant à une mise de 15,000. Son adversaire entre alors dans une longue réflexion. Mais revenons sur le départ de la main.

Après un limp à 150, un random relance à 650. Bertrand paie, tout comme le limper.

[2c][2h][Qh]

La parole revient au français qui envoie 1,550. Seul le limper paie.

[Kd]

Nouvelle offensive du français pour 4,400. Il est de nouveau payé.

[Ks]

Vous le savez désormais : Elky a misé 15,000. Et je peux vous révéler la main de son adversaire : [Qc][Qd], que la rivière n’a pas du tout arrangé, un roi donnant désormais un full supérieur au sien. Celui-ci entre alors dans une longue réflexion de plus de cinq minutes, mais ne peut se résigner à passer sa main… Il s’avère qu’il était battu dès le flop : Elky possédant [2s][2d] pour un carré ! La table s’étonne que tout ne soit pas parti au flop. Le français, lui, encaisse, et grimpe à 50,000.

Comment Manu à réussi à passer son logo winamax ?

exact! Et Rousso elle a Pokerstars.net alors que tous les autres ont le " .it " Comme quoi ils sont pas au point en Italie.

C’est pas un logo c’est en imprimé sur son t-shirt!

A poil Manu !

:laughing: Cypion waouh la remarque…rassures moi c’est ironique ? (j’ai un doute tout d’un coup…)

3-barrel

Notre qualifié Winamax Clément Cosnard n’a pas froid aux yeux. Le problème, c’est que ça ne suffit pas forcément pour gratter des jetons. Après avoir relancé avant le flop, Clément envoie 600 sur le flop [Ks][8h][8d], 1,300 sur le tournant [5s] et 2,800 sur la rivière [9s]. Par trois fois, il est payé par le même joueur et ne peut montrer mieux qu’une paire de six tourné en bluff. Son adversaire révèle [Ah][Kh] et le français chute à 22,000.

On souffle

Les deux premières heures de jeu viennent de s’écouler, place à une petite pause de quinze minutes.

Collectionneur de packages

Les satellites Winamax, c’est son dada, à Marc « artelano » Barat. Le restaurateur installé à Cannes totalise en effet quatre « packages » remportés en ligne à ce jour. Après Copenhague et San Remo en 2009, et la finale du France Poker Tour en janvier dernier, Barat est de retour à San Remo, avec une table plutôt corsée pour commencer la partie. A sa gauche figurent en effet les excellents Ilya Gorodetskiy (commentateur de l’EPT Live russe passé plusieurs fois devant la caméra, dont récemment à Berlin) et l’allemand Tobias Reinkemeier.

Marc possède 32,000 après 90 minutes de jeu. Je n’ai qu’un minuscule coup à vous raconter pour le moment : le hijack relance à 525. Marc est au bouton et fait un mini 3-bet bizarre à 1,050. Ilya passe de petite blinde, et le relanceur initial fait de même malgré la modicité de la somme. Marc montre [As][Kc].

Bad vibrations

Il semble qu’Aurélien Guignili n’arrive pas à remporter le moindre pot aujourd’hui. Après les premières défaites relatées par Harper un peu plus tôt, le tapis du pro Winamax a continué de fondre. « Je n’arrive pas à m’adapter à ces joueurs », a soupiré Guignol, qui s’est est une fois de plus retrouvé dans une situation dangereuse : celle où l’on joue un pot trop gros avec une main trop faible.

Le coup : Guignol paie une relance avec [Jc][Tc] et deux autres joueurs font de même. Ils sont donc quatre à voir le flop [8d][7d][5c]. Le relanceur initial checke : avec son tirage ventral et ses deux overcards, Guignol décide donc de prendre l’initative et 1,050. C’est payé par le joueur italien assis à sa gauche et par Alain Roy. Le relanceur préflop complète aussi.

Le turn est un [Ts] donnant une paire à Guignol. Il mise 3,000. Son voisin de gauche relance à 7,200. Roy et le relanceur préflop s’écartent du chemin. Le coup est devenu trop cher pour le français, qui ne peut qu’abandonner.

Plus royaliste que le roi

Le téléphone vibre : c’est Eric Koskas qui m’informe par texto de son élimination. Ah, zut. moumouth aurait été victime d’un fantasque joueur italien (encore plus fantasque que moumouth lui-même, apparemment) prêt à payer un 4-bet sur le flop avec un tirage par le ventre.

Autre joueur français ayant du nous quitter plus tôt que prévu : Bruno Benveniste.

Optimisation

Dans la catégorie je-rentabilise-au-mieux-mes-mains, voici Thomas Bichon. Initiateur d’une relance avant le flop avec [Ac][Kc], le français trouve deux payeurs, et un flop parfait : [9c][Kh][5c]. Thomas c-bet à 1,225 et se voit relancer à 3,200 par la grosse blinde. Après s’être inquiété de l’état du tapis de son adversaire (environ 20,000 derrière), le vainqueur du WPT Chypre paie. Le tournant est un [8c] qui apporte la couleur à Thomas : la blinde checke et Thomas attaque moins de cinq secondes plus tard à 4,000. Il est payé. La rivière est un [3h]. Cette fois, Thomas prend le temps de la réflexion puis avance une mise de 11,000. Il est très rapidement payé et montre bien évidemment le jeu gagnant. Il passe à plus de 50,000.

Cada box

Le champion du monde est présent, messieurs dames ! Joe Cada nous fait l’honneur d’une de ses rares apparitions sur le circuit européen à l’occasion des tournois sur la Côte d’Azur. Le vainqueur du dernier Main Event des WSOP a pris un départ moyen, voyant son tapis chuter à 20,000. Je l’ai vu à plusieurs reprises tenter de s’emparer de pots non relancés par des petites mises au flop mais en vain, il s’est fait revenir dessus à chaque fois.

J’m’en fais pas pour Cada, c’est le champion du monde la chatte, il va tenir son rang.

Ceux du fond

On a presque atteint les trois heures de jeu dans ce Day 1B : c’est le moment de retourner dans la salle à l’écart au fond du casino, où trois tables sont encore actives.

J’y retrouve Tristan Clémençon, qui n’a que peu d’histoires à me raconter. « J’ai 28,000 », dit-il. « J’ai gagné deux pots depuis le début, pas un de plus. Par contre, je peux te raconter le coup le plus amusant que j’ai vu pour le moment… UTG limpe. UTG+1 limpe aussi. Je suis avec [Ad][5d]. Le joueur à ma gauche relance à 850. UTG folde, et UTG+1 3-bet pour… 21,000, se laissant juste 1,000 derrière. Je passe, bien sur, et mon voisin réfléchit un bon moment avant de s’engager. Il a deux Valets. L’autre avait limp-reraise avec As-Dame dépareillés. »

A la table d’à côté, Pedro Canali n’est pas à la fête, ayant plus de 75% de son stack en deux heures trente de jeu. Il ne reste plus à Pedro que 5,000. Son parcours illustre parfaitement l’axiome qui dit que c’est bien d’avoir beaucoup de jeu, mais que c’est encore mieux de montrer le meilleur jeu. « J’ai perdu plein de coups en succession », commente Pedro. « Tirage straight-flush qui manque, paire de Valets contre paire de Dames sur un flop hauteur Dix, et une quinte max floppée contre un tirage par le ventre supérieur qui touche sur le turn. »

Utter DDB:
:lol: Cypion waouh la remarque...rassures moi c'est ironique ? (j'ai un doute tout d'un coup...)

En général je dis souvent des conneries :mrgreen:

Plus de nouvelles de Benjo & Harper depuis presque une heure.
Que se passe-t-il ?
Un nouveau braquage, le nuage de cendre islandais est sur San Remo ??

Internet panic

Comme vous avez pu le constater, plus de nouvelles fraiches depuis une heure. Pas de panique, il n’y a pas eu de braquage. C’est juste que la connexion internet fait des siennes. En espérant un retour à la normale au plus vite, nous vous prions d’agréer bla bla bla.

Stone

Les trois premières heures de jeu de Nicolas Levi furent étrangement calmes à une table où l’action est pourtant loin de manquer : « J’ai actuellement 26,000… J’ai uniquement perdu 3,000 jetons en tentant de bluffer un italien… une mauvaise idée ! »

A sa gauche, Thierry Van den Berg tente de faire passer son tilt en mâchant de la… marijuana. Oui, oui ! Le hollandais a ramené de son pays un chewing-gum (qu’il qualifie de « thérapeutique ») mais qui a surtout pour don de faire marrer l’ensemble de sa table. Ah, d’ailleurs, cela n’a pas semblé réussir à Thierry, dont on apprend l’élimination via nos écrans de contrôle.

Également éliminés prématurément : Boris Becker, Vitaly Lunkin et Nenad Medic.

No Bru

Bruno Launais avec des jetons dans un European Poker Tour ? Oui, je sais, la scène est déjà vue. Brubru nous raconte son ascension :

« Je défends [5s][4s] de grosse blinde sur une relance puis paie une mise de 900 sur un flop [9c][6d][5d]. Le tournant est un [4h] sur lequel je mise directement 2,400. Je suis relancé à 5,700 et paie. La rivière est un [2c]. De nouveau, je check-call, cette fois pour 10,000. Il ne peut montrer mieux que [Kd][Td]. »

Le finaliste de l’EPT Deauville 2009 pointe à 60,000.